Combretum rotundifolium (Pharmacopées en Guyane) : Différence entre versions

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Combretum cacoucia
Pharmacopées traditionnelles en Guyane, 2004
Terminalia dichotoma


Combretum rotundifolium. Fleurs de la liane peigne singe rouge



Combretum rotundifolium L. C. Rich.

Synonymies

  • Combretum guianense Miq. ;
  • Combretum aubletii DC.

Noms vernaculaires

  • Créole : peigne singe rouge [pengn-senj-rouj].
  • Wayãpi : moyu akãta
  • Palikur : meu abesu.
  • Aluku : ingi bosso.

Écologie, morphologie

Liane de taille moyenne commune en végétation secondaire et ripicole, plus rare en forêt primaire.

Collections de référence

De Granville et Tiburce 1036 ; Grenand 576 ; Jacquemin 1828 ; Lescure 368 ; Prévost 1359.

Emplois

Chez les Wayãpi, les tiges sont écrasées, préparées en décoction et appliquées en lavage externe comme fébrifuge. La sève abondante contenue dans la tige est appliquée sur le front contre les maux de tête.

Chez les Palikur, les rameaux très feuillus sont préparés en décoction qui est mélangée avec un œuf cru de coq de roche (Rupicola rupicola) ; la mixture est ingérée pour combattre la stérilité féminine [1].

Étymologie

Les étymologies se rapportent toutes à l’aspect de l’inflorescence, mais les comparaisons sont de trois registres différents.

  • Créole : peigne singe rouge, soit « peigne du singe hurleur », en raison de la couleur rouge des fleurs et des longues étamines qui confèrent à l’inflorescence un aspect de brosse.
  • Wayãpi : de moyu, « anaconda » et akãnta, « couronne de fête » : les fleurs à longues étamines rouges et jaunes de cette liane font penser à des couronnes de plumes parsemées le long des berges... comme si elles y avaient été abandonnées par l’anaconda.
  • Palikur : meu abesu, de meu, « coq de roche (Rupicola rupicola) » et abesu, « crête », « crête de coq de roche » en raison de la forme et de la couleur de l’inflorescence.

Chimie et pharmacologie

Tests chimiques en fin d’ouvrage.

____________________

  1. Chez les Aluku, la sève sert à soigner les blessures oculaires ; les tiges et les feuilles, préparées en macération constituent un remède bu contre les douleurs liées à un refroidissement (FLEURY, 1991). Les Karijona de Colombie mâchent les fleurs pour stopper le saignement des gencives (SCHULTES et RAFFAUF, 1990).