Annona ambotay (Pharmacopées en Guyane) : Différence entre versions
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Version du 20 janvier 2020 à 21:23
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Sommaire
Annona ambotay Aublet.
Noms vernaculaires
- Créole : vilataille [viratay].
- Wayãpi : ɨwi tay.
- Palikur : —
- Portugais : envira-taia, envira-cajú
Écologie, morphologie
Arbre ou arbuste sarmenteux de la forêt primaire[1].
Collections de référence
Grenand 601 ; Jacquemin 1848, 1887, Lescure 760.
Emplois
Chez les Wayãpi, les feuilles, ou mieux l’écorce, sont un fébrifuge et un sudorifique d’utilisation majeure. Les feuilles humectées et pressées et l’écorce finement grattée sont frottées sur tout le corps ; les feuilles sont également appliquées en cataplasme sur le front et la poitrine. Enfin l’écorce et les feuilles sont mises à bouillir dans un pot qui est ensuite disposé sous le hamac du patient afin de l’envelopper de vapeurs odoriférantes. D’une façon générale, l’écorce est considérée comme la partie la plus active[2].
Étymologie
- Wayãpi : de ɨwi, « liber » et tay, « pimenté », « liber pimenté » ; les Wayãpi font ici référence à la forte odeur de l’écorce qui possède pour eux une connotation agréable.
Chimie et pharmacologie
Une étude des acides aminés de cette espèce a été effectuée en collaboration avec le laboratoire Roger-Bellon (TOUCHÉ et al., 1981).
Dans les feuilles et les écorces de tronc, on a isolé des alcaloïdes avec les teneurs respectives de 0,11 % et 0,16 %. Quatre alcaloïdes majoritaires ont été identifiés : l’annonaïne, l’asimilobine, la liriodénine et la (+) - réticuline.
Le triage pharmacologique a montré que les alcaloïdes totaux des feuilles et des écorces présentent des activités analgésiques, spasmolytiques et antibactériennes, cette dernière étant limitée à quelques germes gram- (HOCQUEMILLER et al, 1982). Des alcaloïdes du type azanthracène ont été identifiés dans le bois (OLIVEIRA et al., 1987).
Tests chimiques en fin d’ouvrage.
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- ↑ Cet arbre connu surtout par les Wayãpi semble pourtant présent partout en Guyane. Hors des Guyanes. Il est fréquent en Amazonie brésilienne.
- ↑ Les Waimiri Atroari utilisent l'écorce pour soigner la « folie » (MILLIKEN et al., 1992) et les Caboclos de la région de Santarem en font une tisane pour soigner les maux d'estomac (BRANCH et SILVA, 1983).