Sechium edule (PROTA) : Différence entre versions

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D’une façon générale, la chayote n’est pas très sensible aux maladies et ravageurs, mais elle est souvent gravement attaquée par des nématodes à galles. L’application de fortes quantités de fumier organique dans les trous de plantation réduit les dégâts. Les plantes de chayote souffrent quelquefois du virus de la mosaïque. L’oïdium ''(Erysiphe cichoracearum)'', le mildiou (''Pseudoperonospora cubensis'') et les taches foliaires (''Mycosphaerella'' sp.) apparaissent mais sont rarement graves. A la Trinité, une maladie appelée “web blight” causée par le rhizoctone ''Thanatephorus cucumeris'' a été signalée. Des araignées rouges et des insectes comme les chrysomèles peuvent causer quelque dommage. L’emploi de pesticides peut réduire le rendement en tuant les insectes pollinisateurs. A cause des nématodes et d’autres problèmes sanitaires, on arrache habituellement les chayotes au bout de 3 ans de culture.
 
D’une façon générale, la chayote n’est pas très sensible aux maladies et ravageurs, mais elle est souvent gravement attaquée par des nématodes à galles. L’application de fortes quantités de fumier organique dans les trous de plantation réduit les dégâts. Les plantes de chayote souffrent quelquefois du virus de la mosaïque. L’oïdium ''(Erysiphe cichoracearum)'', le mildiou (''Pseudoperonospora cubensis'') et les taches foliaires (''Mycosphaerella'' sp.) apparaissent mais sont rarement graves. A la Trinité, une maladie appelée “web blight” causée par le rhizoctone ''Thanatephorus cucumeris'' a été signalée. Des araignées rouges et des insectes comme les chrysomèles peuvent causer quelque dommage. L’emploi de pesticides peut réduire le rendement en tuant les insectes pollinisateurs. A cause des nématodes et d’autres problèmes sanitaires, on arrache habituellement les chayotes au bout de 3 ans de culture.
  
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3–5 mois après la plantation, les plantes de chayote commencent à produire des fruits ; ceux-ci demandent 4–6 semaines après la pollinisation pour atteindre une taille commercialisable (d’ordinaire environ 0,5 kg). Les fruits sont ramassés à la main à un stade immature, quand ils ont atteint leur pleine taille mais avant le grossissement de la graine. Une récolte tardive donne des fruits fibreux, une récolte précoce des fruits aqueux qui ne se conservent pas bien. Traditionnellement, la maturité est évaluée par une légère pression de l’ongle sur le fruit ; le stade correct est atteint si cela ne blesse pas la peau. Pour la récolte des tubercules, il n’est pas nécessaire de supprimer la plante ; des tubercules isolés peuvent être déterrés avec soin, tandis que la plante continue à produire des fruits et de nouveaux tubercules.
 
3–5 mois après la plantation, les plantes de chayote commencent à produire des fruits ; ceux-ci demandent 4–6 semaines après la pollinisation pour atteindre une taille commercialisable (d’ordinaire environ 0,5 kg). Les fruits sont ramassés à la main à un stade immature, quand ils ont atteint leur pleine taille mais avant le grossissement de la graine. Une récolte tardive donne des fruits fibreux, une récolte précoce des fruits aqueux qui ne se conservent pas bien. Traditionnellement, la maturité est évaluée par une légère pression de l’ongle sur le fruit ; le stade correct est atteint si cela ne blesse pas la peau. Pour la récolte des tubercules, il n’est pas nécessaire de supprimer la plante ; des tubercules isolés peuvent être déterrés avec soin, tandis que la plante continue à produire des fruits et de nouveaux tubercules.
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Ressources végétales de l'Afrique tropicale
Introduction
Liste des espèces


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Fruit Fairytale bookmark gold.svgFairytale bookmark gold.svgFairytale bookmark gold.svgGood article star.svgGood article star.svg
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Sécurité alimentaire Fairytale bookmark gold.svgFairytale bookmark gold.svgGood article star.svgGood article star.svgGood article star.svg


Sechium edule (Jacq.) Sw.


Protologue: Fl. Ind. occid. 2(2) : 1150 (1800).
Famille: Cucurbitaceae
Nombre de chromosomes: 2n = 26, 28

Synonymes

Noms vernaculaires

  • Chayote, chouchou, chouchoutte, christophine, mirliton (Fr).
  • Chayote, choyote (En).
  • Chuchú, chahiota, caiota, pepinela, chocho (Po).

Origine et répartition géographique

Le centre d’origine et de domestication de Sechium edule est le sud du Mexique et le Guatemala, où l’on trouve encore des types sauvages. Les Aztèques et les Mayas cultivaient déjà la chayote à l’époque précolombienne, mais il n’y en a pas de restes archéologiques. Elle s’est maintenant répandue dans toutes les régions tropicales et subtropicales. En Afrique tropicale, on la rencontre dans de nombreuses zones comme légume-fruits et légume-feuilles secondaire, par ex. en Afrique de l’Est, à Madagascar et aux Mascareignes. Elle est naturalisée localement à la Réunion et à Maurice.

Usages

La chayote est cultivée surtout pour ses fruits immatures ou presque mûrs, récoltés avant le grossissement de la graine, et consommés comme légume cuit. En Amérique tropicale comme en Asie, les petits fruits et les jeunes feuilles et pousses sont utilisés comme légumes, tandis que les racines tubérisées sont consommées surtout en Amérique centrale. A la Jamaïque, les graines sont consommées frites ou grillées. Aux Mascareignes, outre ses fruits, les pousses de chayote (brède chouchou) sont un composant important de plats locaux. Les fruits sont de goût variable, de fades ou farineux jusqu’à douceâtres, en fonction du cultivar. Les fruits des cultivars fades sont employés dans l’industrie pour épaissir pâtes et sauces. En raison de sa basse valeur énergétique, la chayote gagne du terrain comme aliment diététique dans les hôpitaux et les cliniques. Les fruits de la chayote sont aussi considérés comme une bon aliment pour bébés. La graine a un goût de noisette et constitue une source de protéines. Les fruits, les pousses et les tubercules sont employés pour nourrir les porcs, les volailles et les bovins. Dans le passé, les fibres de la tige ont été utilisées pour fabriquer des paniers et des chapeaux et – comme il a été signalé au Ghana – comme liant dans la construction de maisons en terre. Au XIXe et au début du XXe siècle, la Réunion possédait une importante industrie locale de chapeaux et autres objets qu’elle exportait, fabriqués avec ces fibres attractives appelées “paille de chouchou”. Les feuilles de chayote auraient la propriété de modifier le rythme cardiovasculaire aussi bien que d’abaisser la pression sanguine et de dissoudre les calculs rénaux. Les tubercules sont un diurétique puissant et sont également utilisés contre les troubles pulmonaires et pour soulager l’inflammation intestinale. Aucune utilisation médicinale de la chayote n’a été signalée en Afrique.

Production et commerce international

Quantitativement, la chayote est l’un des principaux légumes commerciaux en Amérique du Sud et centrale ainsi qu’en Asie du Sud-Est, mais sa valeur commerciale est faible. Il existe un commerce international considérable, notamment à l’exportation vers l’Europe et les Etats-Unis. En Afrique tropicale, la chayote n’a d’importance que locale, par ex. en Sierra Leone, au Ghana, au Malawi, à la Réunion et à Maurice, mais on ne dispose pas de statistiques sur la production ou le commerce.

Propriétés

La proportion comestible du fruit de la chayote est d’environ 86%. La valeur nutritionnelle moyenne du fruit par 100 g de partie comestible est : eau 94 g, énergie 80 kJ (19 kcal), protéines 0,8 g, lipides 0.1 g, glucides 4,5 g, fibres alimentaires 1,7 g, Ca 17 mg, Mg 12 mg, P 18 mg, Fe 0,3 mg, Zn 0,7 mg, vitamine A 56 UI, thiamine 0,03 mg, riboflavine 0,03 mg, niacine 0,47 mg, folate 93 μg, acide ascorbique 7,7 mg (USDA, 2002). Les jeunes feuilles et pousses contiennent par 100 g : eau 90 g, énergie 251 kJ (60 kcal), protéines 4,0 g, lipides 0,4 g, glucides 4,7 g, fibres 1,2 g, Ca 58 mg, P 108 mg, Fe 2,5 mg, vitamine A 615 μg, thiamine 0,08 mg, riboflavine 0,18 mg, niacine 1,1 mg, acide ascorbique 16 mg. Les racines tubérisées contiennent par 100 g de partie comestible (73% de proportion comestible) : eau 80 g, énergie 331 kJ (79 kcal), protéines 2,0 g, lipides 0,2 g, glucides 17,8 g, fibres 0,4 g, Ca 7 mg, P 34 mg, Fe 0,8 mg, thiamine 0,05 mg, riboflavine 0,03 mg, niacine 0,9 mg, acide ascorbique 19 mg (Engels, J.M.M., 1983).

Des extraits de Sechium edule ont montré une activité antimutagène dans un essai avec Salmonella typhimurium. La séchiumine, protéine inactivante du ribosome, a été extraite par purification à partir des graines. On a émis l’hypothèse que cette substance pourrait être utilisée dans la préparation d’immunotoxine en tant qu’agent potentiel de la chimiothérapie du cancer. Des extraits de fruits ont mis en évidence un effet hypotenseur lors de tests sur des rats. Pendant la grossesse, la chayote peut provoquer de l’hypokaliémie.

Description

Plante herbacée pérenne monoïque, étalée ou grimpante par de grandes vrilles 2–5-fides ; grosse racine tubérisée ; tige atteignant 15 m de long, cannelée longitudinalement. Feuilles disposées en spirale, simples ; stipules absentes ; pétiole de 3–25 cm de long ; limbe à contour largement ovale-circulaire, de 7–25 cm de diamètre, à 3–7 angles ou lobes, base profondément cordée, bord à dents obtuses, à poils scabres, à 5–7 nervures partant de la base. Fleurs unisexuées, régulières, 5-mères ; fleurs mâles en grappes axillaires, petites, verdâtres ou crème, 3 étamines à filaments réunis ; fleurs femelles habituellement solitaires sur un pédicelle court, corolle d’environ 0,5 cm de diamètre, ovaire infère, 1-loculaire, style court, stigmate capité. Fruit : baie charnue, de forme variable mais communément en forme de poire, de 4–27 cm de long, plus ou moins côtelée, lisse ou brièvement épineuse, vert foncé à presque blanche, pulpe blanche ou blanc verdâtre, avec 1 seule graine. Graine ovoïde à ellipsoïde, comprimée, de 2,5–5 cm de long, blanche.

Autres données botaniques

Sechium comprend une dizaine d’espèces environ. Seuls Sechium edule et Sechium tacaco (Pittier) C.Jeffrey sont cultivés, ce dernier seulement au Costa Rica. Les types sauvages de Sechium edule diffèrent des types cultivés par leur croissance plus vigoureuse et par leurs feuilles, fleurs et inflorescences mâles plus grandes ; la pulpe de leur fruit est amère et d’ordinaire plus fibreuse. Sechium compositum (J.D.Sm.) C.Jeffrey, qui se trouve au Mexique méridional et au Guatemala, est considéré comme l’espèce sauvage la plus proche de Sechium edule. Son fruit est amer et deux types, épineux et inerme, ont été trouvés. Les cultivars de chayote ne se reproduisent pas à l’identique, mais on a observé qu’il n’y a pas de ségrégation significative d’une génération à l’autre en raison de l’éloignement relatif des pieds entre eux lorsqu’ils sont plantés dans des jardins familiaux. On connaît de nombreux types, qui diffèrent par les caractères du fruit. La chayote cultivée commercialement comprend deux types : l’un à fruit piriforme, de taille moyenne, vert pâle et lisse, et l’autre à fruit globuleux, petit, blanc et lisse.

Croissance et développement

La chayote est une plante pérenne à vie longue, mais en culture, il est recommandé de la renouveler au moins tous les 3 ans pour des raisons sanitaires. Les tubercules ne se forment pas avant la seconde année, et ne se développent pas bien sous des climats sans saison sèche. Dans les régions avec une saison marquée par un arrêt de la végétation, ils peuvent peser jusqu’à 10 kg et ressemblent à des tubercules d’igname. La floraison commence 1–2 mois après la germination. Les fleurs sont pollinisées par des insectes. La chayote est autocompatible ; les plantes isolées montrent une bonne nouaison et il n’y a pas de symptômes de consanguinité. Par ailleurs, la parthénocarpie a été signalée. La chayote est une plante mellifère renommée, et appréciée des apiculteurs parce qu’elle fleurit abondamment toute l’année. Le développement du fruit demande 1–2 mois après la pollinisation. En conditions favorables, la chayote pousse à profusion et son feuillage peut former un couvert dense sur des treillages, et produire des centaines de fruits pendants. La graine germe dans le fruit mûr pendant qu’il se trouve encore sur la plante-mère. La tige de la plantule sort par l’apex du fruit et se recourbe vers le haut. Elle forme des racines qui avortent lorsqu’elles n’atteignent pas le sol.

Ecologie

L’habitat naturel de la chayote sauvage est la forêt pluviale de montagne sur des pentes abruptes. La chayote a besoin d’une humidité relative élevée (80–85%) et d’une pluviosité annuelle (ou d’une irrigation) bien répartie d’au moins 1500–2000 mm. La croissance et la nouaison sont fortement influencées par les températures diurnes et nocturnes. La chayote réussit bien à une température diurne moyenne de 15–28°C (optimum 25ºC) et à une température nocturne moyenne inférieure à 23ºC. Des températures inférieures à 13°C provoquent des dégâts sur les petits fruits immatures, et des températures supérieures à 28°C entraînent une croissance végétative excessive et la chute des fleurs et des fruits immatures. En Afrique de l’Ouest, la chayote ne donne pas de fruits au niveau de la mer, mais elle produit bien à 350–2500 m d’altitude. A des latitudes plus élevées, elle croît et produit bien dans les basses terres, mais la production s’interrompt pendant les mois les plus chauds. Aux Antilles, la chayote fructifie au niveau de la mer seulement pendant la saison fraîche, à des altitudes moyennes pendant toute l’année, et à 1600 m d’altitude seulement pendant les mois les plus chauds. Quelques observateurs considèrent la chayote comme indifférente à la photopériode, d’autres comme une plante de jours relativement courts. Le photopériodisme et la relation entre la température et la nouaison demandent à être clarifiés. La chayote est sensible à la sécheresse et au vent, et les gelées nocturnes lui sont fatales. C’est dans un sol sablo-limoneux, plutôt meuble, riche et bien drainé qu’elle se développe le mieux.

Multiplication et plantation

La chayote se multiplie en plaçant un fruit entier couché dans un trou creusé au pied d’un piquet, et en couvrant légèrement le fruit avec de la terre et du fumier de ferme. On plante parfois dans le même trou jusqu’à 4 fruits portant déjà des pousses de 10–12 cm de long. L’immersion du fruit pendant quelques minutes dans une solution fongicide et insecticide protège contre les maladies et les ravageurs. Les pieds sont espacés habituellement de 1,5 m, le long d’une clôture ou d’un treillage, mais ils ont besoin de beaucoup plus d’espace lorsqu’on les laisse s’étaler.

Gestion

Un treillage est nécessaire pour une croissance optimale, mais aux Mascareignes la chayote est cultivée sans aucun support. Dans les jardins, les plantes peuvent être palissées sur une clôture, un porche ou un arbre. Sur un arbre, elles peuvent atteindre plus de 10 m de haut. Il vaut mieux les planter à l’abri des vents violents. La chayote a besoin de grandes quantités d’eau (environ 50 mm par semaine) et doit être copieusement irriguée pendant les périodes de sécheresse. Une incorporation de fumier ou de compost est recommandée, comme l’apport de NPK avant la plantation, suivi jusqu’à la formation du fruit par un apport de surface régulier d’engrais azoté ou de lisier. Aux Antilles, l’apport de fumier de ferme est conseillé tous les 3 mois. En Inde, du sulfate d’ammonium et du superphosphate au taux respectif de 1 kg et 0,5 kg par trou sont appliqués en deux doses avant la floraison. Dans certaines parties du monde, les plantes sont taillées en fin de saison, pour ne conserver qu’un petit segment de tige d’environ 1,5 m.

Maladies et ravageurs

D’une façon générale, la chayote n’est pas très sensible aux maladies et ravageurs, mais elle est souvent gravement attaquée par des nématodes à galles. L’application de fortes quantités de fumier organique dans les trous de plantation réduit les dégâts. Les plantes de chayote souffrent quelquefois du virus de la mosaïque. L’oïdium (Erysiphe cichoracearum), le mildiou (Pseudoperonospora cubensis) et les taches foliaires (Mycosphaerella sp.) apparaissent mais sont rarement graves. A la Trinité, une maladie appelée “web blight” causée par le rhizoctone Thanatephorus cucumeris a été signalée. Des araignées rouges et des insectes comme les chrysomèles peuvent causer quelque dommage. L’emploi de pesticides peut réduire le rendement en tuant les insectes pollinisateurs. A cause des nématodes et d’autres problèmes sanitaires, on arrache habituellement les chayotes au bout de 3 ans de culture.

Récolte

3–5 mois après la plantation, les plantes de chayote commencent à produire des fruits ; ceux-ci demandent 4–6 semaines après la pollinisation pour atteindre une taille commercialisable (d’ordinaire environ 0,5 kg). Les fruits sont ramassés à la main à un stade immature, quand ils ont atteint leur pleine taille mais avant le grossissement de la graine. Une récolte tardive donne des fruits fibreux, une récolte précoce des fruits aqueux qui ne se conservent pas bien. Traditionnellement, la maturité est évaluée par une légère pression de l’ongle sur le fruit ; le stade correct est atteint si cela ne blesse pas la peau. Pour la récolte des tubercules, il n’est pas nécessaire de supprimer la plante ; des tubercules isolés peuvent être déterrés avec soin, tandis que la plante continue à produire des fruits et de nouveaux tubercules.

Rendement

La production peut être saisonnière ou presque continue, suivant le climat, et le rendement annuel peut atteindre 75–300 fruits par plante ou davantage. En plantations commerciales, des rendements de 20–30 t/ha ont été signalés.

Traitement après récolte

Lorsque les fruits sont emmagasinés au frais et à l’ombre, la germination commence environ 2 semaines après. Stockés en chambre froide, à 9–11ºC et à une forte humidité relative, les fruits enveloppés dans du plastique se conservent plusieurs semaines.

Ressources génétiques

La graine de chayote ne peut être conservée au-delà d’un mois car elle est vivipare et n’a pas de dormance. La conservation à long terme de collections de ressources génétiques doit par conséquent s’effectuer sous forme de plantes vivantes dans des collections au champ, ou comme cultures de tissus en croissance ralentie. Des résultats prometteurs ont été obtenus au Costa-Rica par cryopréservation de cultures de tissus de pousses. Des collections de ressources génétiques sont détenues actuellement par le CATIE (Turrialba, Costa-Rica), le Centro Regional Universitario Oriente (CRUO) de l’Université autonome du Chapingo (Huatusco, Vera Cruz, Mexique), l’INIA (Celaya, Guanajuato, Mexique), l’EMBRAPA (Brasilia, Brésil) et l’Université Tribhuvan (Kathmandou, Népal). L’érosion génétique de la chayote dans son centre de diversité s’accélère à cause du remplacement des variétés locales par un faible nombre de cultivars améliorés. La collecte et l’évaluation des variétés locales sont nécessaires, ainsi que l’évaluation des espèces sauvages apparentées, en particulier pour trouver des résistances aux maladies.

Sélection

Les efforts réalisés au CATIE (Costa-Rica) pour décrire les cultivars d’après les caractéristiques de leurs fruits se sont avérés d’un intérêt limité en raison de leur extraordinaire variabilité, avec une variation continue de presque tous les caractères, dont la taille (4–27 cm de long), le poids (60–1200 g), la coloration (éventail ininterrompu du blanc au vert foncé), la forme (piriforme, ovoïde, globuleuse aplatie), les caractéristiques de la paroi du fruit (épines, lenticelles, sillons et côtes), la saveur et la texture. Des micro-boutures sont utilisées au Costa-Rica pour multiplier des génotypes sélectionnés en vue d’une production commerciale sur de grandes surfaces. Celle-ci est limitée par des problèmes sanitaires aussi bien que par la demande de fruits de qualité ; c’est pourquoi un programme de sélection autour de ces deux objectifs s’impose. Toutefois, les firmes semencières privées ne s’intéressent pas à la chayote en raison de sa viviparité. Le Ghana produit un type appelé ‘Ivory White’. Des cultivars fades sont demandés pour le marché industriel et des cultivars goûteux pour le marché des légumes frais.

Perspectives

La chayote est un légume à usages multiples, à fort rendement et facile à produire, adapté aux jardins familiaux et à la production commerciale ; elle mérite d’être promue en Afrique tropicale.

Références principales

  • Abbiw, D.K., 1990. Useful plants of Ghana: West African uses of wild and cultivated plants. Intermediate Technology Publications, London and Royal Botanic Gardens, Kew, Richmond, United Kingdom. 337 pp.
  • Aung, L.H., Ball, A. & Kushad, M., 1990. Developmental and nutritional aspects of chayote (Sechium edule, Cucurbitaceae). Economic Botany 44: 157–164.
  • Engels, J.M.M., 1983. Variation in Sechium edule in Central America. Journal of the American Society for Horticultural Science 108: 706–710.
  • Engels, J.M.M., 1984. Chayote: a little known Central American crop. Plant Genetic Resources Newsletter 63: 2–5.
  • Engels, J.M.M. & Jeffrey, C., 1993. Sechium edule (Jacq.) Swartz. In: Siemonsma, J.S. & Kasem Piluek (Editors). Plant Resources of South-East Asia No 8. Vegetables. Pudoc Scientific Publishers, Wageningen, Netherlands. pp. 246–248.
  • Lira Saade, R., 1996. Chayote: Sechium edule (Jacq.) Sw. Promoting the conservation and use of underutilized and neglected crops 8. International Plant Genetic Resources Institute, Rome, Italy. 58 pp.
  • Newstrom, L.E., 1989. Reproductive biology and evolution of the cultivated chayote (Sechium edule, Cucurbitaceae). In: Bock, J.H. & Linhart, Y.B. (Editors). The evolutionary ecology of plants. Westview Press, Boulder CO, United States. pp. 491–509.
  • Newstrom, L.E., 1991. Evidence for the origin of chayote Sechium edule (Cucurbitaceae). Economic Botany 45(3): 410–428.
  • Newstrom, L.E., 1985. Collection of chayote and its wild relatives. Plant Genetic Resources Newsletter 64: 14–20.
  • USDA, 2002. USDA nutrient database for standard reference, release 15. [Internet] U.S. Department of Agriculture, Beltsville Human Nutrition Research Center, Beltsville Md, United States. http://www.nal.usda.gov/fnic/foodcomp. June 2003.

Autres références

  • Abdelnour, A., Ramirez, C. & Engelmann, F., 2002. Micropropagacion de chayote (Sechium edule (Jacq.) Sw.) a partir de brotes vegetativos. Agronomia Mesoamericana 13: 147–151.
  • Hernández Bermejo, J.E. & León, J. (Editors), 1994. Neglected crops: 1492 from a different perspective. FAO Plant Production and Protection Series No 26. Rome, Italy. 341 pp.
  • Holland, B., Unwin, I.D. & Buss, D.H., 1991. Vegetables, herbs and spices. The fifth supplement to McCance & Widdowson’s The Composition of Foods. 4th Edition. Royal Society of Chemistry, Cambridge, United Kingdom. 163 pp.
  • Jensen, L.P. & Lai, A.R., 1986. Chayote (Sechium edule) causing hypokalemia in pregnancy. American Journal of Obstetrics and Gynecology 155(5): 1048–1049.
  • Lira, R., Caballero, J. & Davila, P., 1997. A contribution to the generic delimination of Sechium (Cucurbitaceae, Sicynae). Taxon 46: 269–282.
  • Messiaen, C.-M., 1989. Le potager tropical. 2nd Edition. Presses Universitaires de France, Paris, France. 580 pp.
  • Monnerville, K., Boc, Y., Jean-Charles, O., Dornier, M. & Reynes, M., 2001. Principales charactéristiques de Sechium edule Sw. Fruits 56: 155–167.
  • Newstrom, L.E., 1986. Studies in the origin and evolution of chayote, Sechium edule (Jacq.) Sw. (Cucurbitaceae). PhD thesis, University of California, Berkeley, United States. 149 pp.
  • Norman, J.C., 1992. Tropical vegetable crops. Arthur Stockwell, Elms Court, United Kingdom. 252 pp.
  • Wu, T.H., Chow, L.P. & Lin, J.Y., 1998. Sechiumin, a ribosome-inactivating protein from the edible gourd, Sechium edule Swartz: purification, characterization, molecular cloning and expression. European Journal of Biochemistry 255(2): 400–408.

Sources de l'illustration

  • Engels, J.M.M. & Jeffrey, C., 1993. Sechium edule (Jacq.) Swartz. In: Siemonsma, J.S. & Kasem Piluek (Editors). Plant Resources of South-East Asia No 8. Vegetables. Pudoc Scientific Publishers, Wageningen, Netherlands. pp. 246–248.

Auteur(s)

  • J.M.M. Engels

IPGRI, Via Delle Sette Chiese 142, 00145 Rome, Italy

Consulté le 23 décembre 2024.


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