Ansérine (Cazin 1868) : Différence entre versions
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Plante vivace de l'Amérique du Nord, cultivée très-facilement dans nos jardins. | Plante vivace de l'Amérique du Nord, cultivée très-facilement dans nos jardins. | ||
− | Description. — Tige de 1 mètre environ, droite, dure, grosse à peu près comme le doigt inférieurement, rougeâtre dans la plus grande partie de son étendue, striée, divisée en quelques rameaux presque vers sa partie moyenne. — Feuilles alternes, ovales, rétrécies à leur base, dentées à leurs bords, vertes des deux côtés, légèrement velues en dessous ; les radicales plus larges. — Fleurs naissant en petites grappes nues, verdàtres, situées dans les aisselles supérieures des feuilles, le long des rameaux et de la tige. — Calices de cinq folioles lancéolées, persistantes. — Cinq étamines de la longueur du calice, opposées à ses folioles et terminées par des anthères arrondies. — Un ovaire supérieur chargé d'un style extrêmement court, bifide et parfois trifide. — Graine petite, oblongue, comprimée, brune-luisante, renfermée dans le calice, qui forme cinq angles autour d'elle. | + | '''Description.''' — Tige de 1 mètre environ, droite, dure, grosse à peu près comme le doigt inférieurement, rougeâtre dans la plus grande partie de son étendue, striée, divisée en quelques rameaux presque vers sa partie moyenne. — Feuilles alternes, ovales, rétrécies à leur base, dentées à leurs bords, vertes des deux côtés, légèrement velues en dessous ; les radicales plus larges. — Fleurs naissant en petites grappes nues, verdàtres, situées dans les aisselles supérieures des feuilles, le long des rameaux et de la tige. — Calices de cinq folioles lancéolées, persistantes. — Cinq étamines de la longueur du calice, opposées à ses folioles et terminées par des anthères arrondies. — Un ovaire supérieur chargé d'un style extrêmement court, bifide et parfois trifide. — Graine petite, oblongue, comprimée, brune-luisante, renfermée dans le calice, qui forme cinq angles autour d'elle. |
− | Parties usitées. — | + | '''Parties usitées.''' — Feuilles et fruits. |
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Poudre des semences, 2 à 8 gr. divisés en plusieurs prises dans un véhicule, en électuaire, etc. | Poudre des semences, 2 à 8 gr. divisés en plusieurs prises dans un véhicule, en électuaire, etc. | ||
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+ | Huile essentielle, 6 à 8 gouttes dans une potion. | ||
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− | + | Les feuilles et les graines d'ansérine anthelmintbique exhalent une odeur forte très-aromatique. La semence a été plus fréquemment employée comme vermifuge que les autres parties de la plante ; on la donne dans un véhicule approprié ou tout simplement étendue sur des tartines de beurre, ou mêlée avec une marmelade quelconque ; mais il faut toujours avoir soin, ajoute Biett (1)<ref>''Dictionnaire des sciences médicales'', t. Il, p. 179.</ref>, de diviser la dose en plusieurs prises pour ne point occasionner de dégoût. Chalmers recommande particulièrement un électuaire préparé avec les graines d'ansérine bien pulvérisées, et incorporé dans le miel. On prend durant trois jours, matin et soir, une cuillerée de cet électuaire, qui, si l'on en croit le médecin que nous venons de citer, est un vermifuge excellent et en quelque sorte infaillible. Gilibert assure que la poudre des feuilles d'ansérine anthelminthique est un excellent remède contre les vers. Ce vermifuge est très-usité aux Etats-Unis. Il est probable, disent Mérat et Delens, qu'il est bien supérieur à la plupart de ceux dont nous nous servons, et, comme nous pouvons nous le procurer frais avec une grande facilité, il est à désirer que son usage devienne vulgaire. | |
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+ | '''BELVÉDÈRE.''' ''Chenopodium scoparia.'' L. — Cette plante, du même genre que l'ANSÉRINE ANTHELMINTHIQUE, spontanée en Italie et dans le midi de la France, est cultivée, dans les jardins, où elle décore agréablement les parterres par la finesse et la verdure de son feuillage, ce qui lui a valu le nom | ||
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Version actuelle en date du 24 novembre 2016 à 20:28
Sommaire
[74]
Chénopode vermifuge
Nom accepté : Dysphania anthelmintica
Chenopodium Lycopi folio perenne. Dill. — Ansérine vermifuge.
CHENOPODÉES. — CYCLOLOBÉES. Fam. nat. — PENTANDRIE DIGYNIE.
Plante vivace de l'Amérique du Nord, cultivée très-facilement dans nos jardins.
Description. — Tige de 1 mètre environ, droite, dure, grosse à peu près comme le doigt inférieurement, rougeâtre dans la plus grande partie de son étendue, striée, divisée en quelques rameaux presque vers sa partie moyenne. — Feuilles alternes, ovales, rétrécies à leur base, dentées à leurs bords, vertes des deux côtés, légèrement velues en dessous ; les radicales plus larges. — Fleurs naissant en petites grappes nues, verdàtres, situées dans les aisselles supérieures des feuilles, le long des rameaux et de la tige. — Calices de cinq folioles lancéolées, persistantes. — Cinq étamines de la longueur du calice, opposées à ses folioles et terminées par des anthères arrondies. — Un ovaire supérieur chargé d'un style extrêmement court, bifide et parfois trifide. — Graine petite, oblongue, comprimée, brune-luisante, renfermée dans le calice, qui forme cinq angles autour d'elle.
Parties usitées. — Feuilles et fruits.
A L'INTÉRIEUR. — Suc des feuilles, 10 à 20 gr. pour un enfant de deux ans ; — 30 à 60 gr. pour un adulte. |
Décoction (plante), 15 à 20 gr. dans 500 gr. de lait. |
Les feuilles et les graines d'ansérine anthelmintbique exhalent une odeur forte très-aromatique. La semence a été plus fréquemment employée comme vermifuge que les autres parties de la plante ; on la donne dans un véhicule approprié ou tout simplement étendue sur des tartines de beurre, ou mêlée avec une marmelade quelconque ; mais il faut toujours avoir soin, ajoute Biett (1)[1], de diviser la dose en plusieurs prises pour ne point occasionner de dégoût. Chalmers recommande particulièrement un électuaire préparé avec les graines d'ansérine bien pulvérisées, et incorporé dans le miel. On prend durant trois jours, matin et soir, une cuillerée de cet électuaire, qui, si l'on en croit le médecin que nous venons de citer, est un vermifuge excellent et en quelque sorte infaillible. Gilibert assure que la poudre des feuilles d'ansérine anthelminthique est un excellent remède contre les vers. Ce vermifuge est très-usité aux Etats-Unis. Il est probable, disent Mérat et Delens, qu'il est bien supérieur à la plupart de ceux dont nous nous servons, et, comme nous pouvons nous le procurer frais avec une grande facilité, il est à désirer que son usage devienne vulgaire.
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- ↑ Dictionnaire des sciences médicales, t. Il, p. 179.
Bassia à balais
Nom accepté : Bassia scoparia
BELVÉDÈRE. Chenopodium scoparia. L. — Cette plante, du même genre que l'ANSÉRINE ANTHELMINTHIQUE, spontanée en Italie et dans le midi de la France, est cultivée, dans les jardins, où elle décore agréablement les parterres par la finesse et la verdure de son feuillage, ce qui lui a valu le nom
[75]
français ou italien de belvédère (belle à voir). On la sème sur couche après les gelées. Lorsque le plant a quelques bonnes feuilles, on le repique. On la dit anthelminthique. Les Japonais la considèrent comme un des médicaments les plus précieux.