Renoncules (Cazin 1868) : Différence entre versions

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Version du 13 novembre 2016 à 18:16

Reine des prés
Cazin, Traité des plantes médicinales, 1868
Renouée


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RENONCULES. Ranunculi. L.
RENONCULACÉES. — RENONCULÉES. Fam. nat. — POLYANDRIE POLYGYNIE. L.


Les renoncules tirent leur nom de rana, grenouille, parce que la plupart de ces plantes croissent aux lieux humides. On compte plus de cent cinquante espèces de renoncules. Fraîches, elles sont rangées parmi les poisons âcres, et nuisent beaucoup aux bestiaux ; sèches, elles peuvent être broutées par eux, parce qu'elles ont alors perdu leur principe vénéneux.


Renoncule âcre

Nom accepté : Ranunculus acris


RENONCULE ACRE (Pl. XXXIV), RENONCULE DES PRÉS, GRENOUILLETTE, JAUNEAU, BOUTON D'OR, PATTE-DE-LOUP, HERBE A LA TACHE, Ranunculus acris, L. ; Ranunculus hortensis secundus, Dod. ; Ranunculus pratensis erectus acris, C. Bauh. — Cette espèce vivace est très-commune dans les prés et les pâturages un peu humides, sur la lisière des bois. On cultive dans les jardins une variété à fleurs doubles, sous le nom de bouton d'or. On dit que les chèvres et les moutons la mangent.

Description. ~ Racine : souche simple formant un faisceau de fibres blanchâtres,


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— Tiges droites, fistuleuses, rameuses, hautes de 40 a 60 centimètres. — Feuilles radicales palmées, longuement pétiolées, à trois ou cinq lobes incisés et dentés. — Feuilles caulinaires, presque sessiles, étroites, divisées en trois découpures linéaires. — Fleurs peu nombreuses, terminales, pédonculées (mai-juillet). — Calice à cinq divisions glabres, obtuses, un peu velues. — Corolle à cinq pétales larges, d'un beau jaune doré et comme vernissés. — Étamines nombreuses, moins longues que les pétales. — Ovaires et styles nombreux, à stigmates courbés au sommet. — Fruits glabres, ovales, comprimés et rendus pointus par la persistance du stigmate.


Renoncule bulbeuse

Nom accepté : Ranunculus bulbosus


RENONCULE BULBEUSE (Pl. XXXIV), BASSINET, PIED-DE-COQ, PIED-DE-POULE, PIED-DE-CORBIN, CLAIR-BASSIN, RAVE DE SAINT-ANTOINE, Ranunculus bulbosus, L. ; Ranunculus tuberosus major, Offi. — Cette renoncule vivace croît dans les pâturages, les haies, les bois, les lieux humides.

Description. — Racine bulbifère. — Tige unique ou multiple, dressée, rameuse, striée, velue. — Feuilles velues, les radicales pétiolées, à pétiole dilaté à partie inférieure, triséquées avec lobes trilobés et dentés ; les caulinaires subsessiles, les supérieures divisées en segments linéaires entiers. — Fleurs jaunes, assez grandes, solitaires sur chaque division de la tige (mai-août). — Calice velu, réfléchi sur le pédoncule. — Pétales ovales, arrondis, obtus. — Fruit lisse et glabre, à bec courbé au sommet comme les carpelles, réunis en tête arrondie.


Renoncule scélérate

Nom accepté : Ranunculus sceleratus


RENONCULE SCÉLÉRATE (Pl. XXXIV), RENONCULE DES MAEAIS, GRENOUILLETTE D'EAU OU AQUATIQUE, HERBE SARDONIQUE, MORT-AUX-VACHES, Ranunculus sceleratus, L. ; Ranunculus palustris apii folio lævis, C. Bauh. ; Ranunculus palustris, Black. ; Ranunculus sylvestris (Herba sardoa des anciens), Dod. ; Batrachium, Fuchs. — Cette plante est annuelle. Elle habite les marécages et le bord des eaux.

Description. — Racines fibreuses. — Tige dressée, fistuleuse, épaisse, striée, rameuse. — Feuilles radicales, pétiolées, glabres, tri ou quinquilobées, à lobes obtus, incisés, les caulinaires sessiles, lancéolées, incisées sur les bords, les supérieures tout à fait entières. — Fleurs jaunes, assez petites et nombreuses, formant une sorte de panicule foliacée, lâche ; pétales dépourvus d'écailles au devant de la fossette nectarifère ; carpelles très-nombreux. — Fruits très-petits et nombreux ; formant un capitule ovoïde qui s'allonge après la floraison.


Renoncule petite-flamme

Nom accepté : Ranunculus flammula


RENONCULE FLAMMULE, FLAMMINETTE, PETITE-FLAMME, PETITE-DOUVE, HERBE DE FEU, Ranunculus flammula, L. ; Flammula ranunculus, Dod.; Ranunculus longifolius palustris minor, C. Bauh. ; Ranunculus palustris flammeus minor sive angustifolius, Park. — On trouve cette espèce dans les marais, où elle est très-commune. Son nom lui vient de son âcreté, qu'on a comparée à celle du feu mitigé, flammula.

Description. —- Racine fibreuse. — Tige de 33 centimètres environ, un peu couchée, fistuleuse et rameuse. — Feuilles lancéolées, aiguës, denticulées et glaires, atténuées en un pétiole allongé, amplexicaule. — Fleurs jaunes, solitaires et terminales (juin-octobre). — Calice velu. — Corolle assez petite. — Carpelles et fruits lisses, à bec court.


Ficaire

Nom accepté : Ficaria verna


RENONCULE FICAIRE, FICAIRE, BASSINET, PETITE CHÉLIDOINE, HERBE AUX HEMORRHOÏDES, Ranunculus ficarius, L. ; Ficaria ranunculoïdes, Roth. ; Chelidonia minor, sive rotundifolia minor, C. Bauh. Elle habite les prés, le bord des haies, les bois ; on la rencontre partout aux premiers jours du printemps.

Description. — Tige de 10 à 20 centimètres. — Feuilles épaisses, luisantes, crénelées, à pétiole dilaté inférieurement. — Fleurs jaunes, à pédoncules allongés (avril-mai). — Trois sépales. — Six pétales. — Carpelles nombreux en capitule globuleux, à bec presque nul.

Parties usitées. — Toute la plante.

Récolte. — Ces plantes s'emploient fraîches pendant toute la belle saison ; la dessiccation leur enlève le principe âcre qu'elles possèdent à l'état frais. (Elles sont plus actives au printemps.)


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[Culture. — Les renoncules, très-communes dans toute l'Europe, préfèrent en général, les lieux humides et marécageux. On les rencontre dans les bois, les champs, les pâturages, sur les bords des eaux. On les cultive comme plante d'ornement; on les propage par semis des graines et le plus souvent par divisions des souches.] (Griffes).

Propriétés physiques et chimiques. — Toutes les renoncules sont remarquables par leur âcreté. Cette âcreté est due à un principe volatil qui se détruit par la dessiccation ou par la coction ; mais l'eau de cuisson est âcre et vomitive. Ce principe, suivant Krap, n'est ni acide ni alcalin.

(C'est une huile essentielle volatile, jaune, soluble dans l'éther, d'une saveur et d'une odeur très-âcres. Elle ne renferme pas de soufre. Au bout d'un certain temps, elle devient solide et d'apparence cornée, et perd en même temps son odeur. Il est probable qu'alors il y a dédoublement, après absorption d'oxygène, en acide anémonique, substance inerte, et en anémonine, principe alcaloïde, qui n'ont plus les propriétés brûlantes de la plante. C'est cette transformation qui est cause que la dessiccation lui fait perdre l'âcreté dont elle jouit pendant la vie. Elle contient, en outre, une résine acide non volatile, ne s'altérant ni par la chaleur ni par la dessiccation.

Virey[1] a retiré une fécule douce et nutritive de la renoncule bulbeuse.)

Les renoncules doivent être rangées dans la classe des poisons âcres ; leur ingestion peut causer la mort. On s'en sert pour empoisonner les rats.

(La renoncule scélérate et, assurément, les autres espèces produisent une inflammation gastro-intestinale, de l'irritation des reins, et le ralentissement du pouls et de la respiration.)

On oppose à cet empoisonnement les boissons mucilagineuses et le lait pris en grande quantité, et, si les symptômes s'aggravent au point d'attaquer le système nerveux, les opiacés, les antispasmodiques diffusibles, etc.

On a employé les renoncules à l'extérieur contre la teigne, les ulcères atoniques et scrofuleux ; mais le plus ordinairement on ne s'en sert que comme rubéfiantes et vésicantes. Elles peuvent remplacer les cantharides lorsque l'on craint l'action de celles-ci sur la vessie, ou que certains cas d'urgence obligent de se servir du moyen qui se trouve sous la main. L'action rubéfiante et vésicante des renoncules a lieu assez promptement : quelques minutes suffisent quelquefois pour produire une inflammation suivie de vésicules. Les plaies qui en résultent guérissent assez promptement par l'application des feuilles broyées de cynoglosse ou de bouillon blanc. Les mendiants qui, au rapport de Linné et de Gaspard Hoffmann, se faisaient venir des ulcères par l'application de la renoncule scélérate, afin d'exciter la commisération, se servaient de feuilles de bouillon blanc pour les guérir. La renoncule âcre a été employée comme vésicatoire dans la goutte et les maux de-tête, par Chesneau. Il a guéri un prêtre retenu au lit depuis trois mois par la goutte, en appliquant sur la partie affectée des feuilles de cette renoncule écrasée[2]. Baglivi appliquait cette plante sur le siège des douleurs externes : Doloribus externarum partium, si alia non proficiant, ad causticum devenias : ipse uti soleo foliis ranunculi...[3]. Störck employait ce topique dans le rhumatisme articulaire chronique. Sennert[4] dit qu'un individu affecté de fièvre quarte, avec douleurs violentes à l'épaule gauche, fut guéri par l'application au poignet de la renoncule pilée.

La renoncule âcre est vulgairement employée en épicarpe contre les taies des yeux ; on entoure de cette herbe écrasée le poignet du côté opposé à celui de l'œil atteint de taches ; après la vésication résultant de ce topique, et à l'aide de quelques oraisons ou d'une neuvaine, on attend patiemment la guérison !

La renoncule bulbeuse est si active, que sa pulpe pilée et appliquée sur

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  1. Traité de pharmacie, t. I, p. 73.
  2. Observ. med. libri quinque, 1672.
  3. Opera omnia. Antwerp, 1715, p. 113.
  4. De febr., lib. IV.


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la peau y produit des phlyctènes dans l'espace d'une demi-heure. Cette promptitude d'action peut être très-utile dans certains cas ; mais, comme la renoncule âcre, la renoncule scélérate, elle peut causer du gonflement des douleurs vives, des ulcérations rebelles, la gangrène, etc. Pour prévenir ces inconvénients, on ne doit en appliquer qu'une petite quantité à la fois sur une petite étendue, et l'enlever au bout de quelques heures. Avec ces précautions, on peut se servir des renoncules comme de puissants révulsifs dans tous les cas qui exigent une action prompte et efficace.

La renoncule scélérate est très-active. Orfila a fait périr des animaux en introduisant de l'extrait de cette renoncule dans leurs plaies.

Appliquée aux poignets, la renoncule scélérate peut produire, comme les renoncules âcre et bulbeuse, une révulsion salutaire dans les fièvres intermittentes. Elle est vulgairement employée pour cela. Gilibert a proposé de délayer le suc de renoncule scélérate dans une grande-quantité d'eau (2 gr. de suc sur 1 kilogr. d'eau), pour l'administrer comme apéritif, désobstruant et tonique énergique. Il dit que ce dilutum a été usité dans l'asthme, les gonorrhées et les ulcères de la vessie. Grapf [1] le recommande dans les mêmes cas et dans la phthisie, les scrofules, l'ictère, etc. On manque de données positives sur la nature des effets consécutifs de cette plante dans ces divers cas ; et si son âcreté surpasse celle des autres renoncules, avec quelles précautions et quelle prudence ne doit-on pas l'employer ?

Il résulte de tout ce que nous venons de dire, que les effets des renoncules âcre, bulbeuse et scélérate, employées à l'extérieur, se réduisent à la rubéfaction et à la vésication à un degré plus ou moins prononcé. J'ai employé trois fois ce vésicatoire végétal. Il est douloureux quand l'application en est trop prolongée. On doit s'en abstenir chez les femmes et les enfants, qui ont la peau délicate. J'ai toujours présent à la mémoire le fait rapporté par Murray, d'un enfant de huit ans qui, ayant été délivré d'une fièvre intermittente par l'application en épicarpe de la renoncule âcre, fut immédiatement atteint, outre l'hydropisie ascite et l'hydrocèle qui survinrent bientôt, d'un profond ulcère au poignet qui altéra les tendons des muscles fléchisseurs et le ligament annulaire des doigts, au point de gêner considérablement, par l'adhérence de la cicatrice, les mouvements de ces organes.

Suivant Polli[2], la renoncule scélérate est la plus énergique ; viennent ensuite les renoncules âcre et bulbeuse. Dans les renoncules âcre et scélérate, la tige et les feuilles sont les parties les plus énergiques ; dans la renoncule bulbeuse, c'est la tige et le bulbe. Dans toutes, la fleur est la partie la plus âcre. La teinture alcoolique préparée à froid est très-active ; elle produit sur la peau, après dix ou douze heures d'application, de la chaleur, de la rougeur, avec tuméfaction et prurit. Ces effets ne disparaissent qu'au bout de cinq à six jours. L'huile préparée par la macération de la plante pendant six jours dans l'huile d'olive, et chauffée ensuite jusqu'à 60 degrés, produit, douze, vingt-quatre ou quarante-huit heures après son application sur la peau, une rubéfaction accompagnée d'une démangeaison très-vive, qui dure trois à quatre jours. L'alcool distillé au bain-marie, sur la renoncule pilée, cause après six à huit heures d'application, une chaleur intense, avec gonflement et formation d'une vésicule. L'eau distillée de renoncule fraîche est, de toutes les préparations, la plus active. Elle peut donner lieu à une gangrène superficielle après avoir produit des phlyctènes. Giovani Polli conseille ces diverses préparations dans la sciatique chronique, la gastralgie, la dyspepsie, les affections chroniques du larynx et de la trachée-artère, l'aphonie, les toux. Ce médecin affirme que dans trente cas de sciatique cbro-

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  1. Experim. de nonnul. ranuncul. venen. qualit. horumque extern. et intern. usu, Vienne, 1766.
  2. Annali universali di medicina, 1840, t. XCVI, p. 472.


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nique, il n'en a pas vu un seul qui ait résisté à l'application sur le talon de la teinture ou de l'eau distillée de renoncule. Nardo fait l'éloge de cette méthode, et Freschi assure qu'elle est suivie depuis plusieurs années avec succès dans l'hôpital de Crémone [1].

(Des principes constituants de la renoncule scélérate, la résine est à peu près inerte et n'a qu'un effet légèrement diurétique. L'eau distillée qui tient huile essentielle en suspension, est à la fois âcre et narcotique[2] ; c'est à l'anémonine que cette dernière propriété, peu marquée du reste, paraît due. Il faut bien avouer que, quant à l'influence des renoncules prises à l'intérieur, tout est encore à faire.)

La renoncule flammule n'est pas moins âcre que les précédentes. Son eau distillée est un excellent émétique, d'après Withering. Lœsel[3] dit qu'en Prusse les paysans usent de son suc, mêlé au vin, dans le scorbut. Elle est très-vénéneuse pour les moutons, les chevaux, etc., qu'elle fait enfler.

La renoncule ficaire, fraîche et en pleine végétation, n'est pas moins énergique que ses congénères ; mais ses jeunes pousses, moins âcres, ont été mangées en salade ; plus avancées, elles sont nuisibles, ainsi que l'a avancé Dioscoride[4].

(Stan. Martin[5] a extrait des tubercules, et surtout des racines, un acide qu'il nomme ficarique, et une substance particulière, la ficarine, jaune claire, d'une saveur d'abord sucrée, puis amère, suivie d'un sentiment d'astringence. Elle est soluble dans l'eau et l'alcool, insoluble dans l'alcool absolu, l'éther, les corps gras, les huiles volatiles. Cette substance a besoin d'être examinée.)

Cette espèce a été conseillée comme antiscorbutique, et en topique sur les tumeurs scrofuleuses.

Neuhausen[6] s'est servi avec grand et prompt succès de la renoncule ficaire, ou petite chélidoine, pour combattre la congestion hémorrhoïdale. La racine de la plante, administrée en infusion, ne tarde pas à manifester ses effets ; sous son influence, les selles deviennent régulières, ont lieu sans douleurs et s'accompagnent de beaucoup de mucosités ; si l'on en continue pendant un certain temps l'usage, l'affection hémorrhoïdale perd de son intensité, et les accidents qui l'accompagnent d'ordinaire finissent par disparaître. Thomas Burnet[7] dit avoir vu dans sa jeunesse un charlatan du nom de Tarquin Schellenberg guérir les hémorrhoïdes au moyen de toute la petite chélidoine (feuilles et racine), qu'il faisait macérer secrètement dans de la bière et qu'il administrait à ses malades. Il appliquait en même temps à l'extérieur l'eau distillée de la même plante. Thomas Burnet l'a plus tard employée lui-même avec le plus grand succès. Il joignait à l'usage interne la plante contuse dans l'eau et appliquée à l'extérieur. On donne aussi, dit-il, les fleurs mêlées dans le jaune d'œuf qu'on fait prendre le matin à jeun : Huic herbæ ego ad hœmorrhoïdum vitium mirabilem efficaciam tribuo, ajoute cet auteur. La petite chélidoine a été beaucoup employée par les anciens médecins chez les sujets affectés d'hémorrhoïdes ; les résultats qu'en ont obtenus Burnet et récemment Neuhausen, prouvent qu'elle ne mérite pas l'oubli dans lequel elle est tombée.

(Berlemont (de Joncourt) et Van Holseck ont continué avec succès l'usage de la ficaire[8]. Le dernier observateur a établi les dosés suivantes : décoction, infusion, fumigation, de 50 à 60 gr. par kilogramme d'eau. Sirop

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  1. Journal des connaissances médico-chirurgicales, 8e année, 2e semestre, p. 257.
  2. Clarus, Archives générales de médecine, septembre 1859.
  3. Mérat et Delens, Dictionnaire de matière médicale et de thérapeutique, t. VI, p. 20.
  4. Lib. VI, cap. XIV.
  5. Bulletin de thérapeutique, t. LVI, p. 518.
  6. Organ für die gesammte Heilkunde et Annales médicales de la Flandre occidentale, 1854.
  7. Thesaurus medicinæ pract. Genevæ, 1698, p. 482.
  8. Bulletin de thérapeutique, 15 juin 1859, t. LVI, p. 540.


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(1 sur 2 d'eau et 5 de sucre) ; 60 gr. en potion ; extrait (1 sur 6 d'eau) ; de 1 à 4 gr. en bols, pilules ; poudre de 2 à 4 gr. en bols ou pilules ou mêlés à du sucre.

Stanislas Martin propose d'employer à l'extérieur, dans le même but, la ficarine en lotion dissoute dans l'eau à la dose de 2 gr. dans 100 gr. d'eau distillée ; il recommande aussi le liniment suivant : ficarine pulvérisée, 1 gr ; glycérine, 30 gr.)

La renoncule des champs (ranunculus arvensis, L.); la renoncule graminée (ranunculus gramineus) ; la renoncule rampante (ranunculus repens, L.) ; la renoncule aquatique (ranunculus aquatilis, L.), etc., jouissent des mêmes propriétés que celles dont nous venons de parler. Le ranunculus thora, qui croît sur les hautes montagnes de la France, est si vénéneux que, au rapport des historiens, les Gaulois en empoisonnaient le fer de leurs flèches. On prétend que les blessures que faisaient ces flèches se gangrenaient promptement.