Doradille (Cazin 1868) : Différence entre versions
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Les feuilles sont usitées. Elles sont d'une saveur un peu acerbe, laissant un arrière-goût de suif. | Les feuilles sont usitées. Elles sont d'une saveur un peu acerbe, laissant un arrière-goût de suif. | ||
− | [La doradille, rue des murailles, ou sauve-vie (''A. ruta muraria'', L.) ; la doradille polytrée (''A. trichomanes'', L.) ; la doradille noire (A. adianthum nigrum, L.) ou capillaire noir, jouissent des mêmes propriétés.] | + | [La doradille, rue des murailles, ou sauve-vie (''A. ruta muraria'', L.) ; la doradille polytrée (''A. trichomanes'', L.) ; la doradille noire (''A. adianthum nigrum'', L.) ou capillaire noir, jouissent des mêmes propriétés.] |
Le cétérach, fort usité jadis, n'est pas, comme on le croît aujourd'hui, dépourvu de propriétés. Il est diurétique et astringent. On l'emploie dans la diarrhée, le catarrhe pulmonaire, l'hémoptysie, le catarrhe de la vessie, la néphrite, la gravelle, et la plupart des maladies des voies urinaires, où un | Le cétérach, fort usité jadis, n'est pas, comme on le croît aujourd'hui, dépourvu de propriétés. Il est diurétique et astringent. On l'emploie dans la diarrhée, le catarrhe pulmonaire, l'hémoptysie, le catarrhe de la vessie, la néphrite, la gravelle, et la plupart des maladies des voies urinaires, où un |
Version du 29 août 2016 à 14:55
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Nom accepté : Asplenium ceterach
Cette plante (Pl. XVII) est très-commune sur les rochers, dans les murailles des puits, des citernes, dans les lieux humides et à l'ombre.
Description. — Racine fibreuse, très-forte. — Feuilles en faisceau, à pétioles courts, étalées en rosette, arrondies à leur sommet, vertes en dessus, couvertes en dessous de paillettes blondes, imbriquées, scarieuses et brillantes, recouvrant la fructification. Les pétioles offrent à leur partie supérieure une espèce de feuille découpée alternativement d'un côté et d'autre jusqu'à la côte du milieu.
Les feuilles sont usitées. Elles sont d'une saveur un peu acerbe, laissant un arrière-goût de suif.
[La doradille, rue des murailles, ou sauve-vie (A. ruta muraria, L.) ; la doradille polytrée (A. trichomanes, L.) ; la doradille noire (A. adianthum nigrum, L.) ou capillaire noir, jouissent des mêmes propriétés.]
Le cétérach, fort usité jadis, n'est pas, comme on le croît aujourd'hui, dépourvu de propriétés. Il est diurétique et astringent. On l'emploie dans la diarrhée, le catarrhe pulmonaire, l'hémoptysie, le catarrhe de la vessie, la néphrite, la gravelle, et la plupart des maladies des voies urinaires, où un
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état phlegmasique n'en contre-indique pas l'usage. On l'a aussi conseillé dans les engorgements des viscères. J'ai été à même de constater l'action diurétique de la doradille dans deux cas de gravelle non accompagnée d'une trop grande irritation des voies urinaires. On ne doit pas négliger cette plante ; elle peut être utile dans la pratique rurale. La décoction de cétérach dans l'eau de forgeron (où l'on éteint le fer) est un remède populaire contre les engorgements de la rate et l'œdème qui suivent ou accompagnent les fièvres intermittentes. Asplenium dicitur, quod adversus splenis morbos efficax sit. (Ray.)