Equisetum (Rolland, Flore populaire) : Différence entre versions

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(Equisetum limosum)
 
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== ''Equisetum'' ==
 
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Noms de la plante : equisetam, lat. de Pline.
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Noms de la plante :
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*equisetam, lat. de Pline.
 
* salix equina, salix equinalis, salix equilinalis, ecytion, lat. de Dioscoride, publié par Stadler.
 
* salix equina, salix equinalis, salix equilinalis, ecytion, lat. de Dioscoride, publié par Stadler.
 
* hippuris, iporis, iporus, hipposeta, iquilaticon, eqniselis, equistia, equitium, equiseta, equinalis herba, equicauda, cauda equina, cauda caballina, cauda caballi, cabanila, cabunguta, cabal-lina herba, hircina, aspera, asperella, asparilla, asprella, aprastellum, aparilla, aprinia, anabasis, canacella, cunicella, l. du m. â.
 
* hippuris, iporis, iporus, hipposeta, iquilaticon, eqniselis, equistia, equitium, equiseta, equinalis herba, equicauda, cauda equina, cauda caballina, cauda caballi, cabanila, cabunguta, cabal-lina herba, hircina, aspera, asperella, asparilla, asprella, aprastellum, aparilla, aprinia, anabasis, canacella, cunicella, l. du m. â.
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* prèz'lo, f., Marvéjols (Loz.), c. p. M. Ed. Edmont.
 
* prèz'lo, f., Marvéjols (Loz.), c. p. M. Ed. Edmont.
  
(1) La prêle ressemble à un jeune pin. Un jour qu'on déjeunait dans les bois, en joyeuse compagnie, près d'un pré rempli de prêles, un jeune garde général des forêts dit à son inspecteur qui se trouvait là, croyant lui faire sa cour : Regardez donc, monsieur l'Inspecteur, te joli semis de pins !
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(1) La prêle ressemble à un jeune pin. Un jour qu'on déjeunait dans les bois, en joyeuse compagnie, près d'un pré rempli de prêles, un jeune garde général des forêts dit à son inspecteur qui se trouvait là, croyant lui faire sa cour : ''Regardez donc, monsieur l'Inspecteur, le joli semis de pins !''
  
  
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* fauqueux, m., Ramecourt (P.-de-C), c. p. M. Ed. Edmont.
 
* fauqueux, m., Ramecourt (P.-de-C), c. p. M. Ed. Edmont.
 
* chôfline, f., Gérardmer (Vosges), Haill.
 
* chôfline, f., Gérardmer (Vosges), Haill.
* cilrè, m., T -ct-G., Lagr.
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* thorétë (av. th angl.), La Motte-Servolex (Sav.), r. p.
 
* thorétë (av. th angl.), La Motte-Servolex (Sav.), r. p.
 
* starëla, f, stâréié'n, m., env. d'Albertville (Sav.), Const.
 
* starëla, f, stâréié'n, m., env. d'Albertville (Sav.), Const.
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* zéblin, m., Attigny (Ardennes), r. p.
 
* zéblin, m., Attigny (Ardennes), r. p.
 
* cu-ur hanète, tire-hanète, gênetrole, Maine-et-L., Verrier.
 
* cu-ur hanète, tire-hanète, gênetrole, Maine-et-L., Verrier.
* Voir d'autres noms gallo-romans de la prêle dans Gilliéron et Edmont, Atl. ling. de la Fr., fasc. 35, carte 1883.
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Voir d'autres noms gallo-romans de la prêle dans Gilliéron et Edmont, Atl. ling. de la Fr., fasc. 35, carte 1883.
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* lost-mare'h, lost niarh (= queue de cheval), bret. P. Grég.; la seconde forme est vanuetaise. [E. E.]
 
* lost-mare'h, lost niarh (= queue de cheval), bret. P. Grég.; la seconde forme est vanuetaise. [E. E.]
 
* brenn, breton de Sainte-Tréphine (C-du-N.), r. p.
 
* brenn, breton de Sainte-Tréphine (C-du-N.), r. p.
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* schachtelheu, schajteleheu, Suisse all. — kandelwisch, Styrie. — doûwoke, waldeck.
 
* schachtelheu, schajteleheu, Suisse all. — kandelwisch, Styrie. — doûwoke, waldeck.
 
* perlsteert (Grooten Herbarius, de 1514), peertsteert (Don.) = Queue de cheval. — Ancien nom flam.  
 
* perlsteert (Grooten Herbarius, de 1514), peertsteert (Don.) = Queue de cheval. — Ancien nom flam.  
* paardestaart, katlesteert (queue de chat), doodkeerse, dial. flam. Et holl. (A. de C).
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* paardestaart, katlesteert (queue de chat), doodkeerse, dial. flam. et holl. (A. de C).
 
* toad-pipe, paddock-pipe, frog-fir-tree, angl. dialect.
 
* toad-pipe, paddock-pipe, frog-fir-tree, angl. dialect.
  
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* asparagus, aspergo, l. du m. â.
 
* asparagus, aspergo, l. du m. â.
  
* « Couéto dé rat Dé vin aou ferrât = quand il y a beaucoup de prêles dans un terrain vignoble, il y aura abondance de raisin. » Midi, Mistr.
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« Couéto dé rat Dé vin aou ferrât = quand il y a beaucoup de prêles dans un terrain vignoble, il y aura abondance de raisin. » Midi, Mistr.
* « On nettoie la vaisselle avec la prêle en beaucoup d'endroits. » Les ébénistes et autres ouvriers qui travaillent en bois se servent de la queue de cheval pour polir leurs ouvrages après qu'ils se sont servis de peau de chien de mer. » Pornet, 1694. — « On se sert de la prêle, dont la surface est rude et cannelée, pour polir le bois. » Teyssedre, Manuel du Menuisier, 1838. — « En peinture, la prêle sèche sert à adoucir les blancs à la colle ; prêter, c'est frotter avec la prêle les blancs de dorure pour les rendre bien lisses avant de les coucher de jaune » Morisot, 1814. De là le nom vulgaire de « prêle des charpentiers »,
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* « Pënày, tré-lo houày, Deman te l'arày — arrache la prêle aujourd'hui, tu l'auras demain. » Suisse romande, Bridel.
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« On nettoie la vaisselle avec la prêle en beaucoup d'endroits. » Les ébénistes et autres ouvriers qui travaillent en bois se servent de la queue de cheval pour polir leurs ouvrages après qu'ils se sont servis de peau de chien de mer. » Pornet, 1694. — « On se sert de la prêle, dont la surface est rude et cannelée, pour polir le bois. » Teyssedre, Manuel du Menuisier, 1838. — « En peinture, la prêle sèche sert à adoucir les blancs à la colle ; prêter, c'est frotter avec la prêle les blancs de dorure pour les rendre bien lisses avant de les coucher de jaune » Morisot, 1814. De là le nom vulgaire de « prêle des charpentiers »,
* « Couitos de rats De bi os forrats = quand il y a beaucoup de prêles, il y a beaucoup de vin aux (seaux) ferrés. » Aveyr., Duval.
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« Pënày, tré-lo houày, Deman te l'arày — arrache la prêle aujourd'hui, tu l'auras demain. » Suisse romande, Bridel.
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« Couitos de rats De bi os forrats = quand il y a beaucoup de prêles, il y a beaucoup de vin aux (seaux) ferrés. » Aveyr., Duval.
  
 
Symbolique. — « Un bouquet mis extérieurement, pendant la nuit, à la fenêtre d'une fille, indique symboliquement que celui qui l'a mis lui fera un beau cadeau le jour de sa fête. » Ruffey, près Dijon.
 
Symbolique. — « Un bouquet mis extérieurement, pendant la nuit, à la fenêtre d'une fille, indique symboliquement que celui qui l'a mis lui fera un beau cadeau le jour de sa fête. » Ruffey, près Dijon.
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* bec de jô = (bec de coq), m., Char.-Inf., c. p. M. E. Lemarie.
 
* bec de jô = (bec de coq), m., Char.-Inf., c. p. M. E. Lemarie.

Version actuelle en date du 3 juillet 2013 à 21:29


Myrica
Eugène Rolland, Flore populaire, 1896-1914
Lycopodium



[Tome XI, 76]

Equisetum

Equisetum (genre) (Linné). - LA PRÊLE.


Noms de la plante :

  • equisetam, lat. de Pline.
  • salix equina, salix equinalis, salix equilinalis, ecytion, lat. de Dioscoride, publié par Stadler.
  • hippuris, iporis, iporus, hipposeta, iquilaticon, eqniselis, equistia, equitium, equiseta, equinalis herba, equicauda, cauda equina, cauda caballina, cauda caballi, cabanila, cabunguta, cabal-lina herba, hircina, aspera, asperella, asparilla, asprella, aprastellum, aparilla, aprinia, anabasis, canacella, cunicella, l. du m. â.
  • arcontilta, colus columbina, corrosinus, l. du m. â., Dieu, p. 43,162, 206.
  • aconcilla, l. du m. â., Pritz et Jessen.
  • glix, l. du m. â., Du C.
  • scevola, l. du m. â., Dodoens, 1557, p. 77.
  • polygonum fœmina, sanguinaria fœmina, nomencl. du xvt3 s., Mat-tiroî.o.
  • sanguinalis fœmina, anc. nom., Cordus, 1561.
  • asprelle, esprelle, apresle, aprelle, aprêle, prêle, anc. fr.
  • asprèlo, f., apréla, f., prélo, f., prala, f.t en divers patois.
  • prènale, f., Roye (Somme), r. p.
  • aspéréta, f., Pyr.-Or., Comp.
  • asprelle, f., dauphinois, Solerius, 1549.
  • herbe à râper, ràpette, f., franç. dialect , Bastien, 1809.
  • râpelle, f., La Forge, Le Tholy (Vosges), Haill.
  • raprélâ, f, Lanslebourg (Savoie), c. p. M. Ed. Edmont.
  • raflé, m., Cervant (H.-Sav.), r. p.
  • balai, m., Marnay (H.-Saône), r. p.
  • herbe à ècurer, herbe â récurer, Fr.-Comté, Suisse rom.
  • escurens, anc. franc., P. Borel, Très. d. Rech., 1655, p. 176.


[77]

  • erbo d'escuret, f., Haut-Languedoc, P. Bobel, Très. d. Rech., 1655, p. 177. — Aude, Laef.
  • éscuréto, f., éscurétt, m., êscuro-coupo, m., curo-coupo, m., languedoc.
  • éscure-coupe, m., anc. fr., Fayard, 1548. (Fayard était originaire du Sud-Ouest.)
  • scurotte,f., La Forge, LeTholy (Vosges), Haill.
  • brégo-coupo (~ frotte-coupe), Lectoure (Gers), r. p.
  • coupéta, f., dauphinois, Charbot.
  • verrine, f'., jan'trole, f., M.-et-L., Desv.
  • tourte, f., Kuffey, près Dijon, r. p.
  • bouèy'chou (= bouchon à nettoyer), ni., Donzenac (Corr.), r. p.
  • torco, f., Gard.c. p. M. P. Fesquet.
  • touortso (= torchon), f., Gras (Ardèche), r. p.
  • frètadou, m., provenç., Achard, 1785. — Aix-en-Pr., Boyer de F. — Vaucluse, Col.
  • frétày'ré, m., Thérondels (Aveyr.), r. p.
  • fréloss, m., Laguiole (Aveyr ), r. p.
  • fra, m., Fougères (I.-et-V.), r. p.
  • frèto-bôy'ssèlo, f., Aveyr., Lot.
  • brègo-bày'chèlo, f., Gourdon (Lot), c. p. M. B. Fourès.
  • dzanestèla, f., Solignac-sur-Loire (H,e-Loire), c. p. M. Ed. Edmont.
  • erba de visscla, f , Cheylade (Cantal), r. p.
  • herbe à bichèlë, f., Laveissière, Trizac (Cantal), r. p.
  • frèto-pinto, labo-plnto, Aveyr., Vayss.
  • stannole, f., anc. fr., Sér. Colin, Onziesme livre de Trallian, 1557, p. 160.
  • erbo d'estan, Briançounais, c. p. feu Chabrand. — L'Argentière (H.-Alpes), r. p. — Aveyr., Vayss.
  • êrba de tin, f., Bourg Saint-Maurice (Sav.), r. p.
  • herbe d'essence, Chauffailles (S.-et-O.), r. p.
  • panache, Berry, Jaubert.
  • aoua, f., env. de Thonon (H.-Sav.), Const.
  • coua, f., cava, f., Sav. et Haute-Savoie, Const.
  • couéta, f., Saint-Antoine (Isère), r. p.
  • caonchètte, f., Pays messin, Collaine, Santé des cochons, 1839, p. 105.
  • corne de cheval (~ crinière de ch.), f., wallon du xv« s., J. Camus, tin man. namurois. — Ce nom de corne ne se retrouvant nulle part ailleurs, ni parmi les noms latins, ni parmi les noms patois, j'ai conjecturé dans le Bulletin de Folklore, II, 371, que corne était une mauvaise lecture de coime = queue. J. F.


[78]

  • chevalqueue, chevauqueue, coue de cheval, chevaline, anc. franc.
  • clavaqueue, f., Etrepagny (Eure), Jor.
  • queue de cheval, franç. (Je passe les formes patoises.)
  • ch'vô quoue, f., Maine-et-L., La Perraudière, Lue, 1904.
  • kina thavalina (avec th angl.), f., Sérezïn (Isère), Devaux, p. 348.
  • cavalina, f., niçois, Colla.
  • erba cavalina f., Vallées vaudoises, c. p. M. Ed. Edmont.
  • chevaline, f., anc. fr., Philiatre, 7Ves. d. rem., 1555; Pin^eus, 1561, etc., etc.
  • Ichivalinë, f., Pierrelatte (Drôme), c. p. M. Ed. Edmont.
  • tsavalina, f., Die (Drôme), c. p. M. Ed. Edmont.
  • éyeûze, f., Saint-Georges-des-Groseilliers (Orne), r. p.
  • couo dé pouli, f., Ussel (Corr.), Lep.
  • queue de poulain, Ille-et-V., r. p. — Manche, Jor.
  • queue d'âne, Indre-et-L., Aube, H.-Marne.
  • couo dé bouc, f., Gers, r. p.
  • couo-bouc, f., Gbndrin (Gers), c. p. M. H. Daignestous. — Pays d'Albret, Duc.
  • barbe à la biche, f., Le Mesnillard (Manche), Joret.
  • queue de cochon, f., Saint-Valérien (Yonne), r. p.
  • queue de loup, env. de Cambrai, r. p.
  • couè dëlouon (~ queue de loup), f., Estandeuil (P.-de-D.), r. p.
  • queue de renard, anc. fr., Gesner, 1545. — Français d'un grand nombre d'endroits.
  • coua dé boup (= queue de renard), f., H.-Gar., Sac. — Argelès, c. p. M. P. Tarissan.
  • couoo dé màndro (— queue de renard), f., Carcassonne, c. p. M. P. Calmet.
  • queue de chien, Germigney (H.-Saône), r. p.
  • couo d'échcurol, f., couo d'échcuroou (= queue d'écureuil), f., Cor­rèze, Lép.
  • queue de lapin, Baccarat (Meurthe), r. p.
  • queue de chat, anc. fr., Pena et Lebel, Stirp. advers., Haute-Bre­tagne, Fr.-Comté, Lorraine, Belgique wall.
  • queue de chètte, f., Lorraine.
  • ca-qucue, f., anc. fr., Cotgr., 1650. — Montois, Sig. — Valenciennes, Héc. — Isbergue (P.-de-C), c, p. M. Ed. Edmont.
  • ca-coù, f., Calvados, Manche, Jor.
  • cô-coû, f., Eure, Joret.
  • cha-queue, f., Esternay (Marne), Piètrement.
  • char-cou, f., Aube, Des Et.


[79]

  • chaquêne, f., franc., Cakiot. [Ed. Edm.J.
  • queue de rat, queue de ralte, Normandie, Anjou, Berry, Bourgogne, Champagne, Lorraine, Nord.
  • coua d'ra, f., Isère, r. p.
  • couo dé ratt, f., couo dé rato, f., couo dé ra, f., Aveyr., Lot, Tarn, Dord.
  • couad'ro, f., Saint-Georges-Lap. (Creuse), r. p.
  • coutj'to dé ratt, f, Aveyron, Duval. couèto dè ratt, f., provenç., Mistr.
  • cuva dè ra, f., cuva dè tsa, f., La Veveyse (Suisse), Sav.
  • caouatsat, f., Vissoye (Valais), c. p. M. Ed. Edmont.
  • couo-rato, f., Mur de Barrez (Aveyr.), r. p.
  • courrato, f., Cariât (Cant.), La Salle, Réc. carlad., 1906, p. 318.
  • couaratt, Brive (Corr.), Lép.
  • coii d'rè, f., Arçon (C.ïd'Or), r. p.
  • ra-coû, f., M.-et-L., Desv.
  • ra-couètte, f., Calv., Jor. — Orne, Let.
  • queue de souris, Chateauroux (Indre), r. p.
  • pi-couo, f., Saint-Vincent-des-Pal. (Dord.), r. p.
  • jan-coû, f., Coulonges-s.-Sarthe (Orne), Jor.
  • coû de prêtre, f., Bessin (Calv.), Jor.
  • queue de soldat, Samoreau (S.-et-M.), r. p.
  • câgreû, m., queue-la-chat te, f., Jura bernois, De Roche.
  • pin (1), m., Saint-Julien-s.-Sarthe (Orne), r. p.
  • pin d'eaue, m., français, Solerius, 1549.
  • pin aquatique, m., franç., Duchesne, 1544.
  • petit chapin, m., Dives (Calvados), r. p.
  • pcnéy', m., pëné, m., Vevey (Suisse), Durheim.
  • pënè, m., Bas Valais, Gill.
  • piniè, m., Maine-et-Loire.
  • pinouètt, m., Libourne (Gir.), c. p. M. L. Durànd-Dégrange.
  • jonc à tuyaux, m., Brulon (Sarthe), r. p.
  • démanchée, f., Massay (Cher), Le Gr.
  • dzoun pétan, m., Ussel (Corr.), Lép.
  • pétérô, m., Quincy-s.-le-M. (Aisne), r. p.
  • prèz'lo, f., Marvéjols (Loz.), c. p. M. Ed. Edmont.


____________________

(1) La prêle ressemble à un jeune pin. Un jour qu'on déjeunait dans les bois, en joyeuse compagnie, près d'un pré rempli de prêles, un jeune garde général des forêts dit à son inspecteur qui se trouvait là, croyant lui faire sa cour : Regardez donc, monsieur l'Inspecteur, le joli semis de pins !


[80]

  • tirjan, m., Marquion (P.-de-C), r. p.
  • gramon, m., Villette (Sav.), r. p.
  • pèy' dè tsin (=poil de chien), m., Haute-Gruyère (Suisse), Sav.
  • péoti dé por (= poil de porc), m., Montmorin (H.-Gar.), r. p.
  • pialun, m , Loire, Gras. aiguilles, f. pl., S.-Inf., Joret.
  • aiguillettes, f. pl., Warley-Baillon (Somme), c. p. M. H. Carnoy.
  • porte-piquet, m., Caudebec-l.-Elbeuf (S.-Inf.), r. p.
  • rameaux, m. pl., ramiers, m. pl., Magnicourt-s.-C (P.-de-C), r. p.
  • chandelle, f., Velorcey (H.-Saône), r. p. — Pierrefonds (Oise), r. p. — (On appelle ainsi la tige avant d'être épanouie.)
  • candêle d'file (= chandelle de fille), Valenciennes, Hécart.
  • cierge, m., Ouilly-le-Basset (Calv.), r. p.
  • fallot, m., franc., Huloet, 1572.
  • moulinet, m., Char.-Inf., c. p. M. E. Lemarié.
  • collier de reine, m., Saint-Martin-du-Puits (Nièvre), r. p.
  • herbe à magnête (= h. à chèvre), Somme, Jarancoux.
  • chëvriâ, m., Maillezais (Vendée), c. p. M. Ph. Telot.
  • bique, f., Saint-Brice (I.-et-V.), r. p. — Saint-James (Manche), Jor.
  • bisse, f., liégeois, Forir.
  • herbe à cochon, Saint-Valérien (Yonne), r. p.
  • pan d'ânô, m , env. de Moùtiers-de-Tarentaise, Const.— Aine (Sav.), r. p.
  • trompe-cheval, Luc-sur-Mer (Calv.), Joret.
  • erba d'azé, f., Monétier-les-Bains (H -Alp.), c. p. M. Ed. Edmont. èrbodé sèrp, f., Aveyron, Vayss.
  • herbe à la couleuvre, Sées (Orne), r. p. — Panlatte (Eure), Jor. consaouldo, f., Provence, Soi.erils, 1549. (Appelée consolide parce qu'elle consolide les plaies.)
  • cànsaoudo, f., Arles, Laugier.
  • coussaoudo, f., coussooudo, f., provençal. cassaoudo, f., Vaucluse, Gard, Hér. herbe de kèrpintiè, f., Nesle (Somme), r. p.
  • erbo dél kint, f., Aveyron, Vayss. (On s'en sert contre les quintes de toux.)
  • sànnoua, f., Pyr.-Orient., Comp.
  • san-noû, f, Berry, Jaub. (Cette herbe procure des pissements de sang au bétail qui en mange.)
  • sànnouzo, f., Aveyron, Vayss.
  • sàn-nouzo, f., san-nouzo, f., Bergenne (P.-de-D.), r. p. — Aude, c. p. M. P. Calmet.


[81]

  • patte d'araignée, f., Chambon (Loiret), r. p.
  • faacard, m., cafotin, m., Saint-Pol (P.-de-C), c. p. M. Ed. Edmont.
  • faucheux, m., chokeûze, f„ Oise, Graves.
  • fëkenze, f., Somme, Jouancoux.
  • fauqueux, m., Ramecourt (P.-de-C), c. p. M. Ed. Edmont.
  • chôfline, f., Gérardmer (Vosges), Haill.
  • cilrè, m., T -et-G., Lagr.
  • thorétë (av. th angl.), La Motte-Servolex (Sav.), r. p.
  • starëla, f, stâréié'n, m., env. d'Albertville (Sav.), Const.
  • cra-oulotle, f , Haumont-l.-la-Ch. (Meuse), r. p.
  • turpi, m., Ruffey, près Dijon, r. p.
  • orpi, m., env. de Saint-Quentin (Aisne), r. p.
  • rouganet, m., Guyenne, Mercure de France, avril 1778, p. 157.
  • roghè, m., Calvados, Joret.
  • si fia, m., Aube, Des Et.
  • zéblin, m., Attigny (Ardennes), r. p.
  • cu-ur hanète, tire-hanète, gênetrole, Maine-et-L., Verrier.

Voir d'autres noms gallo-romans de la prêle dans Gilliéron et Edmont, Atl. ling. de la Fr., fasc. 35, carte 1883.

  • lost-mare'h, lost niarh (= queue de cheval), bret. P. Grég.; la seconde forme est vanuetaise. [E. E.]
  • brenn, breton de Sainte-Tréphine (C-du-N.), r. p.
  • sparghi saruadji, m. pl., Menton (Alp.-Mar.), c. p. M. Ed. Edmont.
  • sprella, sprêla, rasparela, spirèla, nord de l'Italie. — sedola, Mantoue. — sedla, romagn. — piopen-na, barbis, m. sing,, Parme. — guvanna, bolonais. — coculuzze, code mussine, frioulan. - erba siunela, monferrin. — paltrufalo, toscan (Matthiolus).
  • schachtelheu, schajteleheu, Suisse all. — kandelwisch, Styrie. — doûwoke, waldeck.
  • perlsteert (Grooten Herbarius, de 1514), peertsteert (Don.) = Queue de cheval. — Ancien nom flam.
  • paardestaart, katlesteert (queue de chat), doodkeerse, dial. flam. et holl. (A. de C).
  • toad-pipe, paddock-pipe, frog-fir-tree, angl. dialect.


Toponomastique : Le Pré des Prêles, Les Prestes, Les Prêles, La Preste, A la Presle, En Preste, Les Aprelles, noms de diverses localités.

  • Le Prélard, loc. de l'Oise, Cartier.
  • Le Câgreû, Queue-ta-Chatte, loc. du Jura bernois, De Roche.


[82]

La tige de la plante, quand elle sort de terre, ressemble à une asperge.

Elle est alors appelée :

  • asparagus, aspergo, l. du m. â.

« Couéto dé rat Dé vin aou ferrât = quand il y a beaucoup de prêles dans un terrain vignoble, il y aura abondance de raisin. » Midi, Mistr.

« On nettoie la vaisselle avec la prêle en beaucoup d'endroits. » Les ébénistes et autres ouvriers qui travaillent en bois se servent de la queue de cheval pour polir leurs ouvrages après qu'ils se sont servis de peau de chien de mer. » Pornet, 1694. — « On se sert de la prêle, dont la surface est rude et cannelée, pour polir le bois. » Teyssedre, Manuel du Menuisier, 1838. — « En peinture, la prêle sèche sert à adoucir les blancs à la colle ; prêter, c'est frotter avec la prêle les blancs de dorure pour les rendre bien lisses avant de les coucher de jaune » Morisot, 1814. De là le nom vulgaire de « prêle des charpentiers »,

« Pënày, tré-lo houày, Deman te l'arày — arrache la prêle aujourd'hui, tu l'auras demain. » Suisse romande, Bridel.

« Couitos de rats De bi os forrats = quand il y a beaucoup de prêles, il y a beaucoup de vin aux (seaux) ferrés. » Aveyr., Duval.

Symbolique. — « Un bouquet mis extérieurement, pendant la nuit, à la fenêtre d'une fille, indique symboliquement que celui qui l'a mis lui fera un beau cadeau le jour de sa fête. » Ruffey, près Dijon.


Equisetum limosum

Equisetum limosum (Linné).


  • bec de jô = (bec de coq), m., Char.-Inf., c. p. M. E. Lemarie.