Chardon-Marie (Cazin 1868) : Différence entre versions
(Page créée avec « {{Tournepage |titre=Cazin, ''Traité des plantes médicinales'', 1868 |titrepageprécédente=Chardon béni (Cazin 1868) |nomcou... ») |
|||
Ligne 14 : | Ligne 14 : | ||
== Chardon-Marie == | == Chardon-Marie == | ||
− | + | Nom accepté : ''[[Silybum marianum]]'' | |
CHARDON-MARIE. Carduus marianus, L. | CHARDON-MARIE. Carduus marianus, L. |
Version du 1 juillet 2013 à 23:36
Sommaire
[274]
Chardon-Marie
Nom accepté : Silybum marianum
CHARDON-MARIE. Carduus marianus, L.
Carduus albis maculis notatus, vulgaris. G. BAUH., TOURN. — Ctinkus
lacteus. MATTH.
Artichaut sauvage, — chardon argenté, — chardon de Notre-Dame. SYNANTHÉRÉES. — CYNARÉES. Fam. nat. — SYNGJÉNÉSIE POLYGAMIE ÉGALE. L,
Le chardon-marie, remarquable par la beauté de son feuillage, se trouve aux lieux incultes, sur le bord des chemins, aux voisinages des ruines, elc. Les lapins sont très-friands des feuilles et des jeunes tiges de ce chardon, qui, selon Willich, leur est très-salubre à l'état de domesticité. Les racines plaisent à divers animaux. Les têtes remplacent quelquefois celles d'arti- chaut, qu'elles sont loin d'égaler en délicatesse. Dans quelques contrées™ mange ses jeunes pousses en friture et en salade.
Description. — Racine longue, épaisse, fibreuse, cylindrique. — Tige de 3 à 15 décimètres, rameuse, pubescente. — Feuilles alternes, grandes, sinuées, épineuses, parsemées de taches laiteuses, de veines ou marbrures blanches; les inférieures réni cies en pétiole, les caulinaires sessiles, amplexicaules. — Fleurs en capitule très-gres, globuleux, composé de fleurons de couleur purpurine (juin-août), tubulées, lierma- phrodites clans le disque et à la circonférence, placées sur un réceptacle chargé (le p* et environné par le calice commun hérissé d'épines latérales et terminales. — Fruit: akènes anguleux, lisses, couronnés d'une aigrette simple très-longue, et renfermés dans le calice commun.
Parties usitées. — La racine et les fruits.
[Culture. — Comme le chardon-bénit.]
La racine de chardon-marie était considérée par les anciens comme pec- torale et apéritive, les feuilles comme amères et toniques. D'après Matthiole, cette plante serait un excellent hydragogue ; elle guérirait non-seulement l'hydropisie, mais aussi la jaunisse et les affections urinaires (quelles affec- tions, de quelle nature?). Macquart la prescrit dans la leucorrhée. On i exalté les propriétés antipleurétiques de la graine de chardon-marie donnée en poudre ou sous forme d'émulsion. (Grimaud (1) dit qu'elle a quelque chot
(1) Cours complet des fièvres, t. II, p. 07. downloadModeText.vue.download 304 sur 1308
CHARDON-ROLAND. 275
de spécifique contre les maladies de poitrine.) Triller (1) rejette avec raison comme illusoire la vertu spécifique attribuée à des semences presque inertes.-. Leur propriété antihydrophobique, annoncée par Lindanus, est depuis long- temps vouée au ■ridicule. Les prétendues vertus désobstruantes, apéritives et eminénagogues du chardon-marie seraient dues, suivant une ancienne su- perstition, à des gouttes de lait, qui, tombées du sein de la "Vierge, auraient taché les feuilles de cette plante. ._
(Loback attribue aux fruits de ce" chardon les mêmes propriétés qu'à ceux du chardon-bénit. Lange (2) vient confirmer cette assertion et apporte à l'appui de son opinion onze observations d'hémorrhagies diverses guéries parla décoction de 30 gr. de fruits pour 180 gr. d'eau, prise par cuillerées à soupe toutes les heures.)