Géranium (Cazin 1868) : Différence entre versions
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Sommaire
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Géranium
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GÉRANION. Géranium Robertianum. L.
■■ GmnmmRobertianumprimum rubens. C. BAUH., TOURN.— Géranium Robertianum murale. J. BAUH. — Géranium vulgare.VARK.
Herbe à Robert, — bec de grue, — géraine robertin, — herbe à l'esquinancie. _, . GÉRANIACÉES. Fam. nat. — MONADELPHIE DÉCANDRIE. L. Cette plante bisannuelle (PL XX), très-commune, se rencontre sur les «eux murs, le long dés haies, aux lieux sombres.
! fa^?*»P**ôn. — Racines grêles, chevelues, rameuses, d'un blanc jaune.— Tiges
- Féuiilp, en*non 30 à 35 centimètres, velues, rougeàtres, rameuses, dichotomes. —
___|™J>PPosées, pétiolées, ailées ou pinnatifides, velues. — Stipules courtes, aiguës,
t) '«tonal des connaissances médico-chirurgicales, 2' série, t. II, p. 381. downloadModeText.vue.download 507 sur 1308
Zl78 GERMANDRÉE.
-élargies à leur base. '— Pleurs rosées, axillaires, portées deux à deux sur des pédo» -cules plus longs que les pétioles (mai-juinfjuillet). — Calice pileux, tubuleux, renflé à -la base, rougeâtre, à cinq folioles terminées chacune par un filet. — Corolle à cinqpé-
- taies-entiers, ouverts, plus longs que le calice. — Dix étamines alternativement £
courtes. — Cinq stigmates. — Fruit composé de cinq petites coques indéhiscentes sut- .montéçs-de filets capillaires.
[Parties usitées. — La plante entière, les feuilles, les fleurs, rarement fe racines.
Culture. — Le géranium bec de grue ou herbe à Robert est très-commun su les bords des chemins, il n'est cultivé que dans les jardins botaniques ; on le multiplie de graines ou de boutures ; il vient dans tous les sols.
Propriétés physiques et chimiques. — L'herbe à Robert offre une ■ odeur désagréable, comparée à celle de l'urine des personnes qui ont mangé des asperges, et une saveur.un peu amère et légèrement austère. Les géranium, les pélargoniumelles érodium répandent des odeurs très-fortes qu'ils doivent à des huiles essentielles; ainsi Yerodium moschatum, Willd, si répandu dans les lieux sablonneux du midi de k France, exhale une odeur de musc très-prononcée. Nous citerons encore connue très-odorants les pélargonium zonale,' otlorathsimum, fragrans, pe'.tntm, «ii- tatum, caputatum, graveolens, fadula, bakameum, suaveohns, roseum, Willd; m extrait de ce dernier une essence très-estimée, mais qui, malheureusement, est em- ployée à falsifier l'essence de roses. Redlenbacher en a isolé un acide qu'il a appelé pélargonique, qui a pour formule CISH 1703 HO et qui se produit, d'après GerM., par l'action de l'acide azotique sur les corps gras et sur l'essence de rue; c'esti liquide incolore, d'une odeur faible et désagréable, peu soluble dans l'eau, très-solie dans l'alcool et dans l'éther; il bout à 260 degrés.] (Mûller a extrait du géranium jw- tense, espèce voisine de la plante qui nous occupe, un principe amer, la yémnuue.)
Le géranion est un peu astringent. Je ne dirai pas, avec Hildanus, que cette plante guérit le cancer, et, avec d'autres auteurs, qu'elle dissout le sang coagulé dans le corps, arrête toutes les hémorrhagies, guérit la plilli- sie scrofuleuse, etc.; de telles assertions remontent au temps où la crédulité attribuait aux plantes les .plus inertes les propriétés les plus merveilleuses. Mais faut-il, parce que l'expérience n'a pas justifié les éloges prodigués ai bec de grue, l'exclure dé la matière médicale indigène? Je l'ai vu employer avec avantage, en décoction concentrée (30 à 60 gr. par kilogr. d'eau), dans l'hématurie des bestiaux. J'ai pu constater aussi un effet diurétique non irri- tant de son suc (50 à 100 gr.),. étendu dans l'eau 'ou le petit-lait, dans deux cas de néphrite calculeuse chronique.
Je l'ai mis en usage en gargarisme dans les engorgements des amygdales et vers la lin des angines. Desbois, de Rochefort,- recommande cette planle en cataplasme dans les maux de gorge. Elle a produit dé bons effetsei " fomentations dans les inflammations superficielles de la peau, et en cata- plasme comme le cerfeuil dans l'ophthalmiè et les engorgements lato des mamelles. J. Dolaeus regarde comme un remède éprouvé contre» teigne et les achores, un onguent fait avec l'herbe à Robert cuite dans » beurre, passé à'travers un linge et employé en frictions sur la tête. W signale eomme.très-éfiîpace cette plante broyée, ou son suc exprimé appli- qué sur le cancer ulcéré comme palliatif.