Hêtre (Cazin 1868) : Différence entre versions

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r Le hêtre, connu de tout le monde, est un des plus beaux arbres de nos
 
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jros; il se plaît particulièrement sur les coteaux et au pied des montagnes,
 
jros; il se plaît particulièrement sur les coteaux et au pied des montagnes,

Version du 8 mai 2013 à 18:32

Herniaire
Cazin, Traité des plantes médicinales, 1868
Hièble


Sommaire

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Hêtre

Voir la page [[]]

HÊTRE. Fagus sylvatica. L.

G. BAUH., TOURN.'—Fagus Latinorum, oxja Groecorum. J. BAUH.

Fau, — fayard, — foyard. CUPULIFÈRES, Rich. Fam. nat. — MONOECIE POLYANDRIE. L.

r Le hêtre, connu de tout le monde, est un des plus beaux arbres de nos jros; il se plaît particulièrement sur les coteaux et au pied des montagnes, écorce et les fruits (faînes) sont usités.

•Prêtes physiques et chimiques; usages économiques. r7st If? de hêtre offre llne savenr austère et contient un principe astringent. Elle dnnïf/ ,1analysée-~ La sève, obtenue par des incisions pratiquées sur les branches, (aj"°eael acétate d'alumine et de chaux, de l'acide gallique, etc. — Les fruits ou lui vrésentent> aPrès l'enlèvement de leur épiderme, un parenchyme blanc, consis-

"'. a une saveur douce et analogue à celle des noisettes. Dans les Alpes, le Jura, les

2! fc°f ? médecine et de chirurgie pratiques, t. XXVI, p. 315 etsuiv., 1855. ' "™" de médecine, de chirurgie et de pharmacologie de Bruxelles, juillet a863. downloadModeText.vue.download 539 sur 1308


510 HÊTRE.

Vosges,, on les récolte en octobre pour l'extraction d'une huile jouissant de toutes les qualités des huiles grasses, et pouvant être employée aux mêmes usages économies et médicaux. Cette huile, qui ne se coagule point par le froid, est un peu moins agréable au goût que l'huile d'olive; mais elle a- l'avantage, au lieu de rancir comme cette der- nière, de s'améliorer avec le temps. On la vend souvent dans le Nord pour de l'huile d'olive. (Buchner a trouvé dans les faînes un principe mal défini, la fagine, que certains auteurs regardent comme identique à la pyrémétine.)

On connaît l'usage du hêtre dans l'économie domestique et dans les arts, le charron- nage, la charpente, la menuiserie, l'ébénisterie, etc.

(C'est sur cet arbre que croît une variété de lichen (voir ce mot), la variolaire amère et sur ses racines que prend naissance la variété de pédiculaire qui porte son nom.)

L'écorce de hêtre est astringente ; elle a été placée parmi les fébrifuges indigènes. Fuhrmann, de Schoenfeld, dit l'avoir employée en cette qualité avec succès, «L'écorce, destinée à l'emploi médical, doit être récoltée sur des individus d'un ou deux ans au-plus. On la donne sous forme de décoc- tion que l'on prépare avec 30 gr. (1 once) d'écorce fraîche, ou 15 gr. (4gros) d'écorce sèche, pour 180 gr. (6 onces) d'eau commune que l'on fait réduire des deux tiers par rébullition. Le décoctum. passé avec soin et édulcoréà volonté-, est administré tiède en une seule prise, une heure avant l'invasion présumée de l'accès. Quelques observations recueillies par l'auteur confirment l'efficacité de ce remède, et Furbmanii ajoute qu'il considère cette écorce comme étant douée d'une propriété antipyrétique aussi prononcée que l'est celle du quinquina : il la regarde comme méritant la préférence sur ce der- nier agent,, en raison de la modicité de son prix. Du reste, dans l'emploi de ce nouveau fébrifuge, les indications et les contre-indications sont les mêmes que pour l'écorce du Pérou (1).

Besbois de Roehefort dit que l'écorce de hêtre, outre sa qualité astrin- gente, recèle des propriétés apéritives et purgatives ; donnée à haute dose,, elle peut même, suivant cet auteur, provoquer le vomissement. A causée ; •cette diversité d'action, on pourrait l'employer avec avantage dans des eir- ' constances- o« d'autres fébrifuges seraient restés inefficaces. L'expérientt prouve journellement que tel médicament de ce genre (sans en excepter le -quinquina) est infructueusement employé, quand tel autre, en apparence moins, énergique, répond complètement à l'attente du médecin. L'écorcedi, hêtre peut donc trouver sa place. La matière médicale n'est jamais trop riche, pour le praticien qui, sachant y puiser avec discernement, en fait une judi- ; cieuse application.

Les laines contiennent un principe délétère peu connu. Ce fruit frais, mangé eu trop grande quantité, agit sur le cerveau à la manière de l'ivraie, ce que ne produit jamais l'huile.

Hesse (2) a vérifié par des expériences cette action toxique. — Des dm- vaux, au rapport de plusieurs vétérinaires allemands (3), ont été empoison- nés par ce fruit, et l'on cite un cas d'hydrophobie suivie de mort, six jours après avoir mangé des fruits du hêtre, chez un enfant de treize ans. J'ai moi; même observé un état analogue à celui de l'ivresse chez deux enfants qui avaient mangé une grande quantité de faînes. Il est donc prudent, d'après ces faits, de ne pas manger de ce fruit en quantité considérable.

©T/ï' Journal des connaissances médicales pratiques et de pharmacologie,: mai 1842.

<Sft Bulletin des sciences médicales. Ferussac,. t. XI, p. 250.

$f Mémoire' de' la Société' royale de médecine, 1783, 2e partie, p. 7.