Byssus (Cazin 1868) : Différence entre versions
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Ce champignon se trouve dans les caves, sur les vieux bois, sur les tonneaux, ou le long du mur. Composé de filaments entrecroisés les uns dans les autres, il forme une espèce de feutre mou, doux au toucher comme de l'amadou, jaunâtre, puis noir ou d'un brun verdâtre, et qui acquiert quelquefois une grande dimension. | Ce champignon se trouve dans les caves, sur les vieux bois, sur les tonneaux, ou le long du mur. Composé de filaments entrecroisés les uns dans les autres, il forme une espèce de feutre mou, doux au toucher comme de l'amadou, jaunâtre, puis noir ou d'un brun verdâtre, et qui acquiert quelquefois une grande dimension. | ||
− | Lepelletier, pharmacien à l'hôpital de la marine de Rochefort, a, le premier, tiré parti de cette production pour la fabrication des moxas. Après l'avoir lavé et réduit en pâte, il en forma des trochisques et des cônes qui, bien séchés, furent livrés au service de l’hôpital. Il affirme que depuis plusieurs années que l'on se sert de ces moxas, on n'a eu qu'à s'en louer. Suivant Lefebvre | + | Lepelletier, pharmacien à l'hôpital de la marine de Rochefort, a, le premier, tiré parti de cette production pour la fabrication des moxas. Après l'avoir lavé et réduit en pâte, il en forma des trochisques et des cônes qui, bien séchés, furent livrés au service de l’hôpital. Il affirme que depuis plusieurs années que l'on se sert de ces moxas, on n'a eu qu'à s'en louer. Suivant Lefebvre<ref>''Journal de médecine et de chirurgie pratiques'', 1847.</ref>, ils brûlent sans qu’on ait besoin d'entretenir la combustion par l'insufflation, ce qui leur donne un avantage sur ceux de charpie ou de coton, et, à volume égal, l'eschare qu'ils produisent paraît avoir plus de consistance et plus d'épaisseur que celle qui résulte de l'action des moxas d'armoise ; ils brûlent avec la même lenteur que ces derniers. |
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Version du 16 février 2016 à 17:29
Sommaire
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Byssus des caves
Nom accepté : Trentepohlia aurea
Ce champignon se trouve dans les caves, sur les vieux bois, sur les tonneaux, ou le long du mur. Composé de filaments entrecroisés les uns dans les autres, il forme une espèce de feutre mou, doux au toucher comme de l'amadou, jaunâtre, puis noir ou d'un brun verdâtre, et qui acquiert quelquefois une grande dimension.
Lepelletier, pharmacien à l'hôpital de la marine de Rochefort, a, le premier, tiré parti de cette production pour la fabrication des moxas. Après l'avoir lavé et réduit en pâte, il en forma des trochisques et des cônes qui, bien séchés, furent livrés au service de l’hôpital. Il affirme que depuis plusieurs années que l'on se sert de ces moxas, on n'a eu qu'à s'en louer. Suivant Lefebvre[1], ils brûlent sans qu’on ait besoin d'entretenir la combustion par l'insufflation, ce qui leur donne un avantage sur ceux de charpie ou de coton, et, à volume égal, l'eschare qu'ils produisent paraît avoir plus de consistance et plus d'épaisseur que celle qui résulte de l'action des moxas d'armoise ; ils brûlent avec la même lenteur que ces derniers.
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- ↑ Journal de médecine et de chirurgie pratiques, 1847.