Pterocarpus erinaceus (PROTA)
Introduction |
Importance générale | |
Répartition en Afrique | |
Répartition mondiale | |
Légume | |
Colorant / tanin | |
Médicinal | |
Bois d'œuvre | |
Bois de feu | |
Ornemental | |
Fourrage | |
Auxiliaire | |
Sécurité alimentaire | |
Pterocarpus erinaceus Poir.
- Protologue: Encycl. 5: 728 (1804).
- Famille: Papilionaceae (Leguminosae - Papilionoideae, Fabaceae)
- Nombre de chromosomes: n = 8, 2n = 22
Noms vernaculaires
- Vène, ven, palissandre du Sénégal, kino de Gambie, santal rouge d’Afrique, hérissé (Fr).
- African rosewood, Senegal rosewood, African barwood, African teak, African kino tree, madobia (En).
- Pau sangue (Po).
Origine et répartition géographique
Pterocarpus erinaceus est répandu dans la zone des savanes qui s’étend du Sénégal et de la Gambie jusqu’au Tchad et en Centrafrique.
Usages
Le bois est extrêmement apprécié dans la fabrication de meubles et l’ébénisterie, mais il s’emploie aussi en construction lourde, y compris les installations hydrauliques, les parquets, les escaliers, les outils, le tournage, la sculpture et les placages tranchés. Il convient aussi à la menuiserie, à la décoration intérieure, aux mortiers et pilons, aux montants des maisons, aux étais de mine, à la construction de navires et de barques, aux châssis de véhicules, aux articles de sport, aux jouets, aux bibelots, aux instruments de musique (balafons par ex.) et aux instruments de précision. On fait des arcs avec les racines. Le bois se prête à la production de combustible et de charbon de bois.
Le bois de cœur est une source de colorant rouge, utilisé pour teindre les étoffes, le corps ou les cheveux. L’écorce est parfois utilisée pour le tannage. On bat l’exsudat rougeâtre de l’écorce (le “kino”) au maillet sur le tissu pour lui donner un apprêt. Le kino est couramment employé en médecine traditionnelle, en usage interne pour traiter la diarrhée, y compris la dysenterie, la fièvre, la gonorrhée et les infections dues aux vers intestinaux, ainsi qu’en externe pour traiter les maux oculaires, les ulcères et les plaies. Jusqu’au milieu du XXe siècle, le kino était également utilisé en Amérique du Nord et en Europe contre la diarrhée chronique. La décoction ou les infusions d’écorce ou de racines servent à traiter les infections bronchiques, les maux de dents, la dysenterie, les menstruations douloureuses, l’anémie, la gonorrhée, les hémorragies post-partum, les infections du ténia, la lèpre, les plaies, les tumeurs et les ulcères ; on s’en sert aussi pour leurs vertus anti-émétique, purgative et tonique. On administre des préparations à base de racines en lavement pour traiter les maladies vénériennes. Des décoctions de feuilles s’appliquent pour traiter la fièvre, la syphilis, et s’utilisent pour leurs vertus aphrodisiaques et comme répulsif contre les insectes. Les rameaux feuillés sont broutés par le bétail et revêtent une importance particulière vers la fin de la saison sèche lorsqu’il ne reste plus grand chose à manger. Les éleveurs dépendent énormément de Pterocarpus erinaceus dans les savanes boisées de la zone soudanienne.
Production et commerce international
Il semble qu’il n’y ait pas vraiment de commerce international pour le bois d’œuvre de Pterocarpus erinaceus, mais il est important sur les marchés locaux. Ce sont surtout des artisans indépendants qui le récoltent, mais dans certaines régions, il y a aussi des marchands en bois d’œuvre à petite échelle qui en récoltent et qui en vendent. A un niveau local, c’est l’un des principaux bois d’œuvre pour l’ébénisterie et la construction, par ex. en Gambie. A la saison sèche, le fourrage de Pterocarpus erinaceus est une importante matière première dans certains endroits. En 1990, plus de 1400 tonnes de feuillage frais, dont 78% provenant de Pterocarpus erinaceus, ont été vendues à Bamako (Mali) comme aliment pour les petits ruminants. Les vendeurs apportent des charges d’environ 75 kg à vélo sur les marchés de Bamako après avoir parcouru jusqu’à 50 km ; cette activité leur rapporte environ US$ 6–7 par jour.
Propriétés
Le bois de cœur est brun jaunâtre à brun rougeâtre, souvent veiné de brun violacé, et il se démarque nettement de l’aubier, épais de 2–5(–8) cm, jaunâtre ou de couleur crème pâle. Le fil est droit à contrefil, le grain est fin à moyennement grossier. Le bois frais dégage une odeur déplaisante.
C’est un bois modérément lourd à lourd, avec une densité de (560–)800–890 (–940) kg/m³ à 12% d’humidité. Il sèche lentement, mais les risques de déformation sont faibles. Les taux de retrait du bois vert à anhydre sont moyennement élevés : 3,0–3,5% radialement et 5,2–7,4% tangentiellement. Une fois sec, le bois est stable en service.
A 12% d’humidité, le module de rupture est de (76–)137–198 N/mm², le module d’élasticité de 11 500–15 700 N/mm², la compression axiale de 62–80 N/mm², la compression transversale de 2,5 N/mm², le cisaillement de 7–10 N/mm², le fendage de 20 N/mm et la dureté de flanc Chalais-Meudon de 11,2.
Le bois est relativement difficile à scier et à travailler, et il exige une énergie considérable ; il est recommandé d’employer des lames de scie à dents stellitées. Il donne une bonne finition, mais son contrefil peut donner lieu à des éclats lors du rabotage. Le bois supporte bien le clouage et le vissage, mais il faut procéder à un pré-perçage car il est fragile. Les propriétés de collage sont souvent médiocres en raison de la présence d’exsudats dans le bois, mais c’est une essence qui se colore sans problème et qui se polit bien. Le bois se tourne bien et ses caractéristiques de cintrage sont moyennes. Il est durable, car il est résistant aux champignons, aux foreurs du bois sec et aux termites ; il est également résistant aux organismes d’eau douce. Il n’est pas perméable aux produits de conservation. La valeur énergétique du bois est d’environ 21 000 kJ/kg.
L’exsudat de l’écorce durcit rapidement à l’exposition. Il contient 30–80% d’acide kinotannique, qui est un puissant astringent. Des extraits d’écorce ont montré une activité antibactérienne et antifongique in vitro contre plusieurs pathogènes humains. Lors d’essais, ils ont bloqué l’ovulation et le cycle œstrogène de rats femelles grâce à une activité antigonadotropique. Une activité antipaludéenne modérée a également été démontrée in vitro contre des souches de Plasmodium falciparum. L’efficacité de l’écorce comme vulnéraire a été confirmée par des essais, et l’activité pourrait s’expliquer par la présence de composés phénoliques qui ont un effet sur le système du complément (qui fait partie du système immunitaire). L’écorce a montré une activité antioxydante significative. Des extraits à l’eau et au méthanol ont fait ressortir des activités inhibitrices in vitro contre Mycobacterium smegmatis et Mycobacterium tuberculosis, ce dernier étant l’un des agents causals de la tuberculose.
La teneur en protéines brutes (sur base de la matière sèche) passe de 13,4–16,9% chez les jeunes feuilles à 10,3% chez les feuilles sèches, et l’azote digestible de 10,7% à 5,8%. La valeur alimentaire est de 0,79 UF (unité fourragère) au kilo de matière sèche pour les feuilles jeunes, de 0,74 UF/kg pour les feuilles vertes et de 0,51 UF/kg pour les feuilles sèches. Dans des essais sur des lapins, les feuilles se sont avérées être d’une bonne digestibilité et n’ont pas eu d’effets nocifs sur la santé.
Description
- Petit arbre caducifolié atteignant 15(–25) m de haut ; fût droit, cylindrique et dépourvu de branches sur une hauteur atteignant 10 m dans de bonnes conditions, mais souvent tors, cannelé et à ramification basse dans de moins bonnes conditions, atteignant 75(–100) cm de diamètre, à légers contreforts ; surface de l’écorce brun grisâtre à noirâtre, fissurée et écailleuse, écorce interne brun jaunâtre, à veines rougeâtres, sécrétant une gomme translucide rougeâtre lorsqu’on l’entaille ; cime arrondie, ouverte ; rameaux densément couverts de poils courts à l’état jeune.
- Feuilles alternes, composées imparipennées à (5–)7–11(–15) folioles ; stipules linéaires, jusqu’à 9 mm de long, poilues, tombant précocement ; pétiole de 3–7 cm de long, rachis de (7–)10–17(–22) cm de long, poilu ; pétiolules de 3–8 mm de long ; folioles habituellement alternes, ovales à elliptiques, de (4–)6–11 cm × (2–)3–6 cm, base arrondie à obtuse, apex obtus à légèrement acuminé, habituellement à extrémité faiblement émarginée, papyracées et épaisses, à poils brunâtres à l’état jeune mais glabrescentes par la suite, à 12–20 paires de nervures latérales.
- Inflorescence : panicule axillaire ou terminale de 7–20 cm de long, densément couverte de poils bruns ; bractées jusqu’à 6 mm de long, tombant précocement.
- Fleurs bisexuées, papilionacées ; pédicelle de 4–8 mm de long, poilu ; calice campanulé, d’environ 7 mm de long, densément poilu, à 5 dents triangulaires de 1–2,5 mm de long, les 2 supérieures plus ou moins connées ; corolle à pétales pourvus d’onglet, jaune doré, étendard presque circulaire atteignant 15 mm × 13 mm, ailes atteignant 13 mm de long, carène atteignant 10 mm de long ; étamines 10, soudées en une gaine atteignant 8,5 mm de long, l’étamine supérieure parfois libre ; ovaire supère, stipité, poilu, style atteignant 5 mm de long, presque glabre.
- Fruit : gousse circulaire, aplatie, indéhiscente, de 4–7 cm de diamètre, sur un stipe atteignant 1 cm de long et pourvu d’une aile papyracée, finement nervurée à bord ondulé ou plissé, garnie d’aiguillons sur la partie qui porte les graines, de couleur paille, à 1(–2) graines.
- Graines réniformes, plates à légèrement épaissies, d’environ 10 mm × 5 mm, lisses, rouges à brun foncé.
- Plantule à germination épigée ; cotylédons foliacés.
Autres données botaniques
Pterocarpus est un genre pantropical appartenant à la tribu des Dalbergieae ; il comprend environ 30 espèces dont environ 15 se rencontrent en Afrique, 10 en Amérique et 5 en Asie.
Anatomie
Description anatomique du bois (codes IAWA pour les bois feuillus) :
- Cernes de croissance : 2 : limites de cernes indistinctes ou absentes.
- Vaisseaux : 5 : bois à pores disséminés ; 13 : perforations simples ; 22 : ponctuations intervasculaires en quinconce ; 23 : ponctuations alternes (en quinconce) de forme polygonale ; 26 : ponctuations intervasculaires moyennes (7–10 μm) ; 29 : ponctuations ornées ; 30 : ponctuations radiovasculaires avec des aréoles distinctes ; semblables aux ponctuations intervasculaires en forme et en taille dans toute la cellule du rayon ; 41 : diamètre tangentiel moyen du lumen des vaisseaux 50–100 μm ; 42 : diamètre tangentiel moyen du lumen des vaisseaux 100–200 μm ; 46 : ≤ 5 vaisseaux par millimètre carré ; 58 : gomme ou autres dépôts dans les vaisseaux du bois de cœur.
- Trachéides et fibres : 61 : fibres avec des ponctuations simples ou finement (étroitement) aréolées ; 66 : présence de fibres non cloisonnées ; 69 : fibres à parois fines à épaisses.
- Parenchyme axial : 76 : parenchyme axial en cellules isolées ; 77 : parenchyme axial en chaînettes ; 80 : parenchyme axial circumvasculaire étiré ; 82 : parenchyme axial aliforme ; 83 : parenchyme axial anastomosé ; 86 : parenchyme axial en lignes minces, au maximum larges de trois cellules ; 91 : deux cellules par file verticale.
- Rayons : (96 : rayons exclusivement unisériés) ; (97 : rayons 1–3-sériés (larges de 1–3 cellules)) ; 104 : rayons composés uniquement de cellules couchées ; 116 : ≥ 12 rayons par mm.
- Structure étagées : 118 : tous les rayons étagés ; 120 : parenchyme axial et/ou éléments de vaisseaux étagés ; 121 : fibres étagées.
- Inclusions minérales : 136 : présence de cristaux prismatiques ; 142 : cristaux prismatiques dans les cellules cloisonnées du parenchyme axial.
Croissance et développement
Les semis développent une longue racine pivotante. Ils poussent lentement. Au Mali, des semis n’ont atteint que 15 cm de haut après un an et 42 cm après deux ans. Cependant, dans de meilleures conditions, une hauteur atteignant 25 cm 21 semaines après la germination a été signalée et jusqu’à 100 cm au bout de 2 ans. Au nord de la Côte d’Ivoire, des plants repiqués avaient atteint une hauteur moyenne de 9 cm après 3 mois, de 50 cm après 18 mois, de 2,8 m après 2,5 années, de 4,4 m après 4,5 années et de 5,5 m après 5,5 années. L’arbre dont la croissance a été la plus rapide faisait 10 m de haut au bout de cinq ans et demi. Les arbres recépés peuvent croître de plus de 1 m par an. Pterocarpus erinaceus est caducifolié, et vers la fin de la saison sèche il a perdu toutes ses feuilles. L’arbre fleurit lorsqu’il est dépourvu de feuilles, généralement en décembre–février(–avril), avant de former de nouvelles feuilles, mais il arrive que les inflorescences se développent en même temps que les jeunes feuilles. Les fleurs sont beaucoup butinées par les abeilles, qui sont probablement responsables de la pollinisation. L’arbre peut produire tellement de fruits que lorsque ceux-ci sont verts, on a l’impression que l’arbre est couvert de feuilles. Les jeunes feuilles se développent en principe après que les fruits aient mûri et bruni. La régénération naturelle est souvent abondante et l’espèce peut être assez envahissante si on la préserve quelques années du broutage. Les racines forment des nodules qui contiennent des bactéries fixatrices d’azote. Cependant, Pterocarpus erinaceus n’a qu’un faible potentiel fixateur d’azote en comparaison avec d’autres arbres de la famille des légumineuses.
Ecologie
Pterocarpus erinaceus est présent dans les savanes arborées semi-arides à sub-humides jusqu’à 600(–1200) m d’altitude, dans des régions où la pluviométrie annuelle atteint 600–1200(–1600) mm, ayant une saison sèche longue (jusqu’à 9 mois) et une température annuelle moyenne de 15–32°C. On le trouve sur tous types de sols, mais il préfère les sols acides à neutres, légers à moyens, drainant librement. Il peut survivre aux incendies de brousse annuels.
Multiplication et plantation
Le poids de 1000 graines est d’environ 50 g. Le taux de germination des graines non traitées est d’environ 50%. Un trempage dans l’eau pendant 12–24 heures et un traitement à l’acide sulfurique pendant 30–60 minutes améliorent la germination, qui débute 6–10 jours après le semis, avec un taux de plus de 70%. Un taux de germination de 100% a été atteint à l’aide d’une scarification mécanique, avec un semis dans 1% d’agar, une incubation à 21°C et une photopériode de 12 heures. La température de germination optimale est de 25–35°C. Les graines peuvent être semées en pots ou en planches à un espacement d’environ 20 cm × 30 cm. Les plants peuvent se repiquer à partir de pots ou en racines nues, soit comme stumps, soit comme plants entiers. Le taux de survie est généralement élevé lorsque les plants sont protégés du bétail et des herbivores sauvages. Des drageons se développent régulièrement et peuvent servir à une multiplication végétative. Une multiplication par bouturage a également réussi. L’espacement recommandé est de 3–5 m × 3–5 m pour les plantations de bois d’œuvre et de 1 m × 2 m pour les plantations destinées à une production de fourrage.
Gestion
Pterocarpus erinaceus est un arbre qui peut être conduit en taillis ; les feuilles issues de la repousse juste après le recépage ont une valeur nutritive plus élevée pour le bétail que les feuilles adultes. Il est par conséquent recommandé d’étêter l’arbre avant le début de la saison sèche. Les arbres se rétablissent rapidement après un étêtage ou un recépage. Les jeunes plantations doivent être protégées du broutement jusqu’à ce qu’elles aient atteint l’âge de 5 ans, ce qui nécessite des clôtures.
Maladies et ravageurs
Le champignon Phyllachora pterocarpi a été signalé comme agent pathogène, et donne des taches foncées sur les feuilles ; il se répand par dispersion aérienne des ascospores. Fréquemment, les semis sont gravement attaqués par les rongeurs et les grillons.
Récolte
A la saison sèche, les arbres sont souvent émondés ou recépés pour le fourrage. Une hauteur de coupe de 10 cm au-dessus du sol a été préconisée comme moyen de récolter le bois et le fourrage, mais une hauteur de 50 cm a également été recommandée. Lorsque la coupe est effectuée au niveau du sol, les arbres ne produisent pas facilement de nouvelles pousses. Pour éviter que la repousse ne soit broutée, il semble recommandable de couper à plus de 1,5 m de haut.
Rendement
Dans les forêts sèches du nord de la Côte d’Ivoire, un arbre qui fait 50 cm de diamètre à hauteur d’homme produit environ 0,8 m³ de bois d’œuvre et 1,2 m³ de bois de feu ; un arbre qui fait 70 cm de diamètre produit environ 1,7 m³ de bois d’œuvre et 2,1 m³ de bois de feu. Un parc d’un ha peut nourrir environ 24 têtes de bétail de 250 kg.
Ressources génétiques
Répandu et présent en abondance dans de nombreux endroits de son aire de répartition, Pterocarpus erinaceus n’est pas sensible à l’érosion génétique. Un broutage excessif et une surexploitation résultant de la récolte de fourrage à la saison sèche sont signalés pour de nombreuses régions, par ex. le Mali et le Burkina Faso, ce qui soumet par endroits les peuplements de Pterocarpus erinaceus à une forte pression. Dans certaines régions comme la Gambie, il semble que les coupes de bois précieux s’effectuent de manière non durable. La récolte de bois d’œuvre ou de fourrage de Pterocarpus erinaceus est illégale dans plusieurs pays, dont le Mali. Lors d’essais, d’importantes différences de croissance ont été observées en fonction de la provenance.
Perspectives
Comme arbre réellement polyvalent, Pterocarpus erinaceus présente un grand intérêt pour les systèmes agroforestiers, pas seulement à cause de ses produits de valeur comme le bois, le fourrage, le combustible ou les remèdes, mais aussi parce qu’il peut améliorer la fertilité du sol. Un renforcement de sa commercialisation comme espèce de bois d’œuvre pourrait facilement entrer en conflit avec l’importance qu’il a comme source de fourrage et pour l’amélioration du sol, usages qui sont essentiels à la subsistance des éleveurs de troupeaux et des paysans de la région du Sahel. Pterocarpus erinaceus a d’intéressantes activités pharmacologiques, notamment des effets antimicrobiens, vulnéraires et antioxydants, qui méritent plus d’attention de la part des chercheurs. Il a un potentiel considérable comme arbre d’ornement. Etant donné les importantes différences observées selon les provenances, une sélection et une amélioration génétique pourraient être utiles.
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Sources de l'illustration
- Engler, A., 1910. Die Pflanzenwelt Afrikas insbesondere seiner tropischen Gebiete. Grundzüge der Pflanzenverbreitung in Afrika und die Charakterpflanzen Afrikas. Band 1. 1029 pp.
Auteur(s)
- C.S. Duvall, Department of Geography, Bandelier West, Room 121, University of New Mexico, Albuquerque, NM, 87131, United States
Citation correcte de cet article
Duvall, C.S., 2008. Pterocarpus erinaceus Poir. In: Louppe, D., Oteng-Amoako, A.A. & Brink, M. (Editors). PROTA (Plant Resources of Tropical Africa / Ressources végétales de l’Afrique tropicale), Wageningen, Netherlands. Consulté le 2 avril 2025.
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