Phacelurus gabonensis (PROTA)

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Ressources végétales de l'Afrique tropicale
Introduction
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Phacelurus gabonensis (Steud.) Clayton


Protologue: Kew Bull. 35(4) : 817 (1981).
Famille: Poaceae (Gramineae)
Nombre de chromosomes: 2n = 18, 20

Synonymes

  • Jardinea gabonensis Steud. (1854),
  • Rhytachne congoensis Hack. (1889),
  • Rhytachne gabonensis (Steud.) Hack. (1889),
  • Jardinea congoensis (Hack.) Franch. (1895),
  • Rottboellia gabonensis (Steud.) Roberty (1960),
  • Phacelurus congoensis (Hack.) Zon (1992).

Origine et répartition géographique

Phacelurus gabonensis est présent du Ghana au Soudan et vers le sud jusqu’en Zambie et en Angola. Il est parfois cultivé.

Usages

Les tiges sont généralement utilisées pour faire des paniers, des nattes, des écrans, des nasses, des récipients pour les graines et des couvercles. Au Nigeria, elles sont utilisées pour la couverture des toits, les clôtures et pour faire des armatures de ruches qui sont colmatées avec un enduit. En Centrafrique, on utilise les tiges pour faire des barrières autour des maisons, des attelles pour les fractures et des fûts de flèche. Des morceaux de racine sont portés par les femmes comme parfum. Les jeunes plantes sont broutées. Au Cameroun, Phacelurus gabonensis est planté pour borner les champs.

En médecine traditionnelle en Centrafrique, des décoctions de racine sont données aux enfants souffrant de coliques et absorbées pour traiter la blennorragie. La racine fraîche est réduite en une pâte qui est appliquée comme cataplasme sur l’estomac pour traiter les douleurs intestinales. Du jus de racines écrasées est appliqué sur les narines pour arrêter les saignements de nez.

Propriétés

La racine est parfumée.

Botanique

Graminée vivace, vigoureuse, touffue, à tiges ressemblant à des roseaux, atteignant 3,5 m de haut. Feuilles simples ; gaine basale large et papyracée mais pas flabellée ; ligule constituée d’une membrane ciliée ; limbe linéaire, atteignant 60 cm × 12 mm, plat ou lâchement roulé vers l’intérieur. Inflorescence terminale, atteignant 35 cm de long, constituée de 4–14 grappes digitées portées le long d’un axe central de jusqu’à 15 cm de long ; grappes de 15–25(–30) cm de long, parfois quelques-unes ramifiées ; entrenœuds et pédicelles linéaires, subclaviformes vers le haut, lisses ou scabres. Epillets par paires, 1 sessile et 1 pédicellé ; épillet sessile fertile, à 2 fleurs, lancéolé, comprimé dorsalement, de 4–8 mm de long, vert jaunâtre ou violacé, cal tronqué, à cheville centrale courte, glumes 2, glume inférieure lancéolée, de 4–8 mm de long, acuminée à apiculée ou mucronée à l’apex, papyracée, plate sur le dos, à nervures légères à prononcées, glume supérieure lancéolée, fleur inférieure mâle ou stérile, à lemme hyaline et sans paléole, fleur supérieure bisexuée, à lemme lancéolée, hyaline, dépourvue d’arête et à paléole hyaline, lodicules 2, étamines 3, stigmates 2 ; épillet pédicellé stérile, souvent plus petit que le sessile ou même presque absent, rigidement apiculé à l’apex, à cal court, glumes subégales, lemmes 0–2. Fruit : caryopse (grain), oblong, comprimé dorsalement.

Au Bénin, Phacelurus gabonensis fleurit en août–octobre.

Le genre Phacelurus comprend environ 10 espèces, réparties dans les régions tropicales et subtropicales de l’Ancien Monde.

Ecologie

Phacelurus gabonensis est présent du niveau de la mer jusqu’à 1100 m d’altitude dans des endroits marécageux, dans des savannes herbeuses saisonnièrement humides et en lisière de forêt, ainsi qu’au bord des cours d’eau.

Gestion

On récolte habituellement les tiges de 2–3 ans. Les tiges récoltées sont séchées au soleil, après quoi elles peuvent être coupées en morceaux pour fabriquer des paniers et d’autres articles tissés.

Ressources génétiques

Etant donné sa vaste répartition, Phacelurus gabonensis ne semble pas menacé d’érosion génétique.

Perspectives

Phacelurus gabonensis est une source locale utile de matériau pour le tissage et la couverture des toits. Bien qu’il soit répertorié comme cultivé, ce qui indique qu’il est apprécié, très peu de renseignements sont disponibles quant à ses propriétés et ses modes de conduite.

Références principales

  • Burkill, H.M., 1994. The useful plants of West Tropical Africa. 2nd Edition. Volume 2, Families E–I. Royal Botanic Gardens, Kew, Richmond, United Kingdom. 636 pp.
  • Clayton, W.D., Vorontsova, M.S., Harman, K.T. & Williamson, H., 2002–. GrassBase - the online world grass flora. [Internet] Royal Botanic Gardens, Kew, United Kingdom.http://www.kew.org/ data/grasses-db/. March 2011.
  • Cope, T.A., 2002. Gramineae, tribe Andropogoneae. In: Pope, G.V. & Martins, E.S. (Editors). Flora Zambesiaca. Volume 10, part 4. Royal Botanic Gardens, Kew, Richmond, United Kingdom. 190 pp.
  • Koechlin, J., 1962. Graminées. Flore du Gabon. Volume 5. Muséum National d’Histoire Naturelle, Paris, France. 292 pp.
  • Vergiat, A.M., 1970. Plantes magiques et médicinales des féticheurs de l’Oubangui (Région de Bangui). (Suite). Journal d’Agriculture Tropicale et de Botanique Appliquée 17(1–4): 60–91.

Autres références

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  • Akoègninou, A., van der Burg, W.J. & van der Maesen, L.J.G. (Editors), 2006. Flore analytique du Bénin. Backhuys Publishers, Leiden, Netherlands. 1034 pp.
  • Apema, A.K., 1995. Synthèse phytosociologique des végétations aquatique et semi-aquatique du Zaïre. Thèse de Doctorat, Institut de Botanique, Laboratoire de Botanique systématique et de Phytosociologie, ULB, Bruxelles, Belgium. 723 pp.
  • Bikoumou, J.S., 1998. Contribution à l’étude de la végétation des sols hydromorphes du site du Lac Télé (Sous-préfecture d’Eéna, Préfecture de la Likouala). Rapport de stage de fin de formation, Université Marien Ngouabi, Brazzaville, Congo. 73 pp.
  • Boutrais, J., 1987. Mbozo-Wazan: Peul et montagnards au nord du Cameroun. Atlas des structures agraires au sud du Sahara No 22. ORSTOM, Paris, France. 154 pp.
  • Clayton, W.D., 1972. Gramineae. In: Hepper, F.N. (Editor). Flora of West Tropical Africa. 2nd Edition. Volume 3, part 2. pp. 277–574.
  • Clayton, W.D. & Renvoize, S.A., 1982. Gramineae (part 3). In: Polhill, R.M. (Editor). Flora of Tropical East Africa. A.A. Balkema, Rotterdam, Netherlands. pp. 451–898.
  • Dujardin, M., 1978. Chromosome numbers of some tropical African grasses from western Zaire. Canadian Journal of Botany 56(17): 2138–2152.
  • Germain, R., 1965. Les biotopes alluvionnaires herbeux et les savanes intercalaires du Congo équatorial. Mémoires de l’Academie Royale des Sciences d’Outre-Mer, Classe des Sciences naturelles et medicales, Nouvelle Série 15(4): 1–399.
  • van der Zon, A.P.M., 1992. Graminées du Cameroun. Volume 2, Flore. Wageningen Agricultural University Papers 92–1. Wageningen Agricultural University, Wageningen, Netherlands. 557 pp.

Auteur(s)

  • N.S. Alvarez Cruz, Unidad de Medio Ambiente, Delegación del CITMA, Cor. Legón 268 / Henry Reeves y Carlos Roloff, Sancti Spiritus C.P. 60100, Cuba

Citation correcte de cet article

Alvarez Cruz, N.S., 2011. Phacelurus gabonensis (Steud.) Clayton. [Internet] Fiche de PROTA4U. Brink, M. & Achigan-Dako, E.G. (Editeurs). PROTA (Plant Resources of Tropical Africa / Ressources végétales de l’Afrique tropicale), Wageningen, Pays Bas. <http://www.prota4u.org/search.asp>.

Consulté le 23 décembre 2024.


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