Pentatropis nivalis (PROTA)

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Ressources végétales de l'Afrique tropicale
Introduction
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Pentatropis nivalis (J.F.Gmel.) Field & Wood


répartition en Afrique (sauvage)
Protologue : Kew Bull. 38(2) : 215 (1983).
Famille : Asclepiadaceae (APG: Apocynaceae)
Nombre de chromosomes : 2n = 22

Synonymes

  • Pentatropis spiralis auct.,
  • Pentatropis madagascariensis Decne. (1844).

Origine et répartition géographique

Pentatropis nivalis est présent depuis le Sénégal jusqu’en Erythrée et vers le sud jusqu’en Tanzanie. Il est en outre présent aux Comores et à Madagascar, ainsi que de la péninsule Arabique jusqu’au nord-ouest de l’Inde.

Usages

La décoction de racines séchées se prend comme purgatif, astringent et tonique rafraîchissant, ainsi que pour traiter les maladies vénériennes. Le latex s’applique sur les verrues et les tumeurs. Au Sénégal, on donne la plante aux femmes et aux vaches pour augmenter la production de lait. A Madagascar, l’infusion de rameaux feuillés est donnée aux bébés et aux jeunes enfants pour traiter la diarrhée.

Au Kenya et en Inde, les jeunes pousses sont broutées par le bétail. Au Kenya, les Turkanas utilisent les tiges pour fabriquer des colliers. En Inde, on consomme les racines sucrées.

Propriétés

Des parties aériennes de plantes du Pakistan, on a isolé le pentatronol, la pentatropéline, le squalène et le taraxastérol (des triterpènes) et un ester de diterpène acyclique. Des racines on a isolé le cycloeucalénol, le 24-méthylènecycloarténol et un dérivé de celui-ci (des triterpènes). Des tiges on a isolé des hétérosides de kaempférol, d’isorhamnétine et de quercétine. Des extraits de feuilles de plantes de Madagascar ont montré une activité toxique sur les souris et les têtards, mais aussi une inhibition de la germination du riz et des haricots. Une analyse du latex a montré qu’il est moyennement utile comme source d’énergie renouvelable.

Description

Liane mince, fortement ramifiée, atteignant 2 m de long, à latex clair. Feuilles opposées, simples et entières ; stipules absentes ; pétiole de 1–3 mm de long ; limbe étroitement oblong à elliptique ou ovale, de 1–3 cm × 2–15(–20) mm, base arrondie, apex arrondi avec petite extrémité aiguë, coriace. Inflorescence : glomérule axillaire plus ou moins dense, à 2–3 fleurs ouvertes en même temps. Fleurs bisexuées, régulières, 5-mères ; pédicelle de 5–15 mm de long, très mince ; sépales étroitement triangulaires ; corolle jaune, verte à violet brunâtre, lobes triangulaires, de 5–9 mm × 2–3 mm, soudés à la base, apex plus ou moins longuement acuminé, tordus, densément couverts de poils courts à l’intérieur ; couronne composé de 5 lobes épaissis, obovales, d’environ 2 mm de long, aussi longs que le gynostège ; ailes des anthères de 1–1,5 mm de long ; ovaire semi-infère, 2-loculaire, style en colonne, tête du stigmate à 5 lobes arrondis. Fruit : généralement un seul follicule, étroitement ellipsoïde, de 4,5–6 cm de long, apex longuement effilé, contenant de nombreuses graines. Graines à touffe de poils blancs.

Autres données botaniques

Le genre Pentatropis comprend trois espèces : Pentatropis bentii (N.E.Br.) Liede en Somalie et au sud de la péninsule Arabique, Pentatropis capensis (L.f.) Bullock en Inde et au Sri Lanka et Pentatropis nivalis, qui est désormais considéré comme répandu d’Afrique jusqu’en Inde, après une révision par laquelle de très nombreuses espèces ont été mises en synonymie. Les deux dernières espèces sont étroitement apparentées et il est fort possible qu’elles n’en forment qu’une. Pentatropis s’apparente étroitement à Tylophora et Pleurostelma.

Croissance et développement

On peut trouver Pentatropis nivalis en fleurs toute l’année, tant qu’il y a assez d’eau.

Ecologie

Pentatropis nivalis grimpe au-dessus des arbustes en savane arbustive sèche, sur des sols sableux, rocailleux ou limoneux, du niveau de la mer jusqu’à 1300 m d’altitude.

Multiplication et plantation

Pentatropis nivalis se multiplie par graines.

Récolte

Toutes les parties végétales de Pentatropis nivalis peuvent être récoltées au fil des besoins.

Ressources génétiques

Pentatropis nivalis a une aire de répartition importante et est relativement commun. Il n’est donc pas menacé d’érosion génétique.

Perspectives

Pentatropis nivalis a plusieurs usages en médecine traditionnelle, et plusieurs triterpènes et flavonoïdes ont été isolés des différentes parties de la plante. Cependant, sa pharmacologie est très peu connue et d’autres recherches sont nécessaires pour évaluer le potentiel des triterpènes et s’assurer de la sécurité de son utilisation en médecine traditionnelle.

Références principales

  • Albers, F., Gilbert, M., Goyder, D., Liede, S. & Venter, J., 2003. Asclepiadaceae. In: Hedberg, I., Edwards, S. & Sileshi Nemomissa (Editors). Flora of Ethiopia and Eritrea. Volume 4, part 1. Apiaceae to Dipsacaceae. The National Herbarium, Addis Ababa University, Addis Ababa, Ethiopia and Department of Systematic Botany, Uppsala University, Uppsala, Sweden. pp. 99–193.
  • Bullock, A.A., 1955. Notes on African Asclepiadaceae 6. Kew Bulletin 1955: 265–292.
  • Burkill, H.M., 1985. The useful plants of West Tropical Africa. 2nd Edition. Volume 1, Families A–D. Royal Botanic Gardens, Kew, Richmond, United Kingdom. 960 pp.
  • Heneidak, S., Grayer, R.J., Kite, G.C. & Simmonds, M.S-J., 2006. Flavonoid glycosides from Egyptian species of the tribe Asclepiadeae (Apocynaceae, subfamily Asclepiadoideae). Biochemical Systematics and Ecology 34(7): 575–584.
  • Meve, U. & Liede, S., 2002. Floristic exchange between mainland Africa and Madagascar: case studies in Apocynaceae - Asclepiadoideae. Journal of Biogeography 29: 865–873.

Autres références

  • Harinjatovo, H., 2001. Etude chimique et biologique d’extraits toxiques de feuilles de Pentatropis madagascariensis (Asclepiadacées). Mémoire de DEA de Biochimie : Option Biochimie appliquée aux Sciences médicales, Département de Biochimie fondamentale appliquée, Faculté des sciences, Université d’Antananarivo, Madagascar. 57 pp.
  • Marimuthu, S., Subramanian, R.B., Kothari, I.L. & Inamdar, J.A., 1989. Lactiferous taxa as a source of energy and hydrocarbon. Economic Botany 43(2): 255–261.
  • Morgan, W.T.W., 1981. Ethnobotany of the Turkana: use of plants by a pastoral people and their livestock in Kenya. Economic Botany 35(1): 96–130.
  • Rasolondratovo, B., Manjary, F., Rabemanantsoa, C., Rasoanaivo, P. & Ratsimamanga-Urverg, S., 1995. Contribution à l’inventaire des plantes utilisées comme remèdes et charmes dans la région sud de Madagascar. Revue de Médecines et Pharmacopées Africaines 9(2): 135–145.
  • Razafiarison, C., 1993. Aperçu sur les plantes médicinales dans le sud de Madagascar : étude faite sur les enfants dans le périmètre de la réserve spéciale de Beza - Mahafaly. Thèse pour l’obtention du grade de Docteur en Médecine, Etablissement d’Enseignement Supérieur des Sciences de la Santé, Faculté de Médecine, Université d’Antananarivo, Madagascar. 93 pp.
  • Rasool, N., Ahmad, V.U. & Malik, A., 1991. Terpenoids from Pentatropis spiralis. Phytochemistry 30(4): 1331–1332.
  • Rasool, N., Ahmad, V.U. & Malik, A., 1992. Two new triterpenoids from Pentatropis spiralis. Fitoterapia 63(2): 156–159.

Auteur(s)

  • G.H. Schmelzer, PROTA Network Office Europe, Wageningen University, P.O. Box 341, 6700 AH Wageningen, Netherlands

Citation correcte de cet article

Schmelzer, G.H., 2012. Pentatropis nivalis (J.F.Gmel.) D.V.Field & J.R.I.Wood. In: Schmelzer, G.H. & Gurib-Fakim, A. (Editeurs). Prota 11(2): Medicinal plants/Plantes médicinales 2. PROTA, Wageningen, Pays Bas. Consulté le 18 décembre 2024.


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