Musanga cecropioides (PROTA)

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Musanga cecropioides R.Br.


Protologue: T.E.Bowdich, Miss. Ashantee : 372 (1819).
Famille: Cecropiaceae (APG: Urticaceae)
Nombre de chromosomes: 2n = 28

Synonymes

Musanga smithii R.Br. ex Benn. (1838).

Noms vernaculaires

Parasolier, bois bouchon (Fr). Umbrella tree, African corkwood (En).

Origine et répartition géographique

Musanga cecropioides est répandu depuis la Guinée jusqu’à l’est de la R.D. du Congo et l’ouest de l’Ouganda, et jusqu’au sud de la R.D. du Congo et au nord de l’Angola. Il a été introduit à Madagascar.

Usages

Le bois est utilisé pour la construction légère d’intérieur, la fabrication de cloisons, de portes, de clôtures, de chevrons de combles, de tabourets, de lits, d’instruments de musique, de jouets, de cannes, de pagaies, de plateaux, de paniers, et remplace le liège pour fabriquer les flotteurs des filets de pêche et des radeaux. Il est tout indiqué pour la confection d’articles de sport, de caisses et de cageots, d’objets sculptés, de placages, de contreplaqué, de panneaux durs, de panneaux de particules et de laine de bois. Traditionnellement, on évide les fûts dont on fait à la fois des récipients destinés au vin de palme et des pirogues, et le bois sert normalement à faire de fins panneaux fendus. Il sert aussi d’isolant industriel, se prête à la production de papier, et au Nigeria est utilisé comme combustible même si sa durée de combustion est courte.

Musanga cecropioides est une importante plante médicinale. Plusieurs parties de la plante sont employées en médecine traditionnelle. La décoction d’écorce se boit en cas de toux, d’hypertension artérielle, de constipation, contre les douleurs de l’accouchement et contre la schizophrénie, comme antidiabétique et anthelminthique, et, mélangée à l’écorce d’autres arbres, elle soigne la tuberculose. La décoction d’écorce est prescrite en bain contre les troubles cutanés et en gargarisme en cas de maux de dents, tandis que l’écorce est appliquée en externe sur les raideurs et le lumbago. Le jus des tiges est administré en cas de dysménorrhée et comme galactagogue, le jus des racines en cas de spasme d’estomac, de diarrhée, de gonorrhée, d’affection pulmonaire, de trypanosomose, de maladie cutanée, d’otite, de rhumatisme, d’œdème et d’épilepsie, et pour faciliter l’accouchement. On applique les stipules qui ressemblent à une gaine comme emménagogue et oxytocique, pour soigner les douleurs d’estomac, le hoquet et les plaies. L’infusion de jeunes feuilles se prend contre la gonorrhée et la toux. Au Cameroun, les feuilles sont utilisées dans le traitement de l’hypertension. La décoction d’inflorescences est prescrite pour faciliter l’accouchement.

La chair des fruits composés est comestible. La cendre du bois sert de sel végétal et de lessive pour fabriquer du savon. L’écorce fibreuse peut être transformée en papier et en corde. Des copeaux d’écorce sont ajoutés au vin de palme pour lui donner une touche grisante. Le jus de l’écorce sert d’encre, les feuilles à polir l’ivoire. En tant qu’espèce pionnière, Musanga cecropioides est utile à la restauration de la forêt après la coupe. Elle produit un humus de bonne qualité qui est propice à l’enracinement d’autres essences plus tard dans la succession. Il est planté comme arbre d’ombrage dans les plantations de caféiers et comme arbre ornemental. Les racines échasses et les jeunes branches fournissent de l’eau potable en temps de pénurie. Les fleurs assurent nectar et pollen aux abeilles. Des chenilles comestibles se ramassent sur les feuilles.

Production et commerce international

Le bois a une certaine importance localement, mais il est rarement vendu sur le marché international des bois d’œuvre.

Propriétés

Le bois de cœur blanc, quelquefois teinté de rosé lorsqu’il vient d’être coupé, vire au jaune pâle ou au brun pâle à l’air, et ne se distingue pas nettement de l’aubier. Le fil est droit, le grain grossier. C’est un bois léger avec une densité de 190–370 kg/m³ à 12% d’humidité, et tendre. Le séchage à l’air peut provoquer des gerces et des déformations, c’est pourquoi le séchage au four est préférable. Les taux de retrait sont modérés, de l’état vert à anhydre ils sont de 2,1–2,5% dans le sens radial et de 6,2–8,3% dans le sens tangentiel. Une fois sec, le bois est moyennement stable en service. A 12% d’humidité, le module de rupture est de 31–67 N/mm², le module d’élasticité de 2550–6570 N/mm², la compression axiale de 15–25 N/mm², le cisaillement de 4–7 N/mm², le fendage de 3,5–9,5 N/mm, la dureté Janka de flanc de 735 N, la dureté de flanc Chalais-Meudon de 0,3–1,5 et la dureté Janka en bout de 1470 N.

Si le bois se scie bien, il vaut tout de même mieux utiliser des scies à petites dents. Il se rabote et se polit difficilement à cause du grain grossier. Il peut être cloué sans se fendre mais n’a pas de bonnes caractéristiques de tenue de clous. En revanche, celles de collage sont satisfaisantes. Ce n’est pas un bois durable, car il est sensible aux attaques des champignons, des scolytes et des Lyctus, mais il montre une certaine résistance aux termites.

Sa teneur en lignine est assez faible, de l’ordre de 20–28%. Il contient 46–55% de cellulose et 12–17,5% de pentosanes. La solubilité est de 2,4–5,6% dans l’alcool-benzène, de 1,0–2,6% dans l’eau chaude et de 15,3–17,1% dans une solution à 1% de NaOH. Le bois se prête à la production de papier ; la pâte a un indice de traction et d’éclatement supérieur à celui de Gmelina arborea Roxb. ex Sm., mais sa résistance à la déchirure est inférieure. Le rendement en pâte kraft est de 53–57%.

L’écorce contient des saponines, des tanins et des flavonoïdes. Des extraits d’écorce ont montré un effet hypotenseur lié à la dose. L’administration quotidienne par voie orale d’extraits d’écorce pendant 14 jours a fait baisser sensiblement les taux de glucose plasmatique à jeun avec effet dose-dépendant chez des rats normaux et diabétiques. Des essais ont révélé que des extraits aqueux de l’écorce ont une relative innocuité toxicologique chez les rats lorsqu’ils sont administrés par voie orale. Des extraits de feuilles ont mis en évidence un effet contractile sur le muscle lisse de l’utérus ainsi qu’une action hypotensive lors d’essais sur des rats, avec des saponines comme composés actifs pour la dernière activité. Des extraits de feuilles ont provoqué une nette inhibition des mouvements convulsifs et pendulaires des muscles lisses du rat et du lapin, et ont diminué les contorsions provoquées par l’acide acétique chez la souris.

Description

Arbre de taille moyenne atteignant 30 m de haut, dioïque, caducifolié ou sempervirent ; fût dépourvu de branches sur une hauteur jusqu’à 15 m, droit et cylindrique, jusqu’à 120 cm de diamètre, généralement avec des racines échasses bien développées ; surface de l’écorce annelée et présentant des excroissances liégeuses, gris pâle, écorce interne fine, fibreuse, blanchâtre à rosée ou gris verdâtre ; cime aplatie, à branches verticillées et souvent étalées en forme de candélabre ; rameaux de 1–1,5 cm d’épaisseur, poilus. Feuilles disposées en spirale, peltées, incisées dans le sens radial avec (9–)11–18 segments, jusqu’à 110 cm de diamètre ; stipules soudées et enveloppant complètement la tige, de 7–30 cm de long, poilues ; pétiole jusqu’à 110 cm de long, s’élargissant vers la base et l’apex ; segments des feuilles oblancéolés, de 6–75 cm × 1,5–15 cm, cunéiformes à la base, normalement courtement acuminés à l’apex, à poils courts et blanchâtres au-dessous, pennatinervés à nombreuses nervures latérales parallèles. Inflorescence mâle ramifiée à plusieurs reprises, jusqu’à 15 cm de diamètre, à nombreux capitules sur les dernières branches, pédoncule jusqu’à 9 cm de long ; inflorescence femelle composée d’un épi en forme de massue atteignant 5 cm de long, pédoncule jusqu’à 12 cm de long. Fleurs unisexuées, sessiles ou à pédicelle court ; fleurs mâles à périanthe 2-lobé d’environ 1,5 mm de long et avec 1 seule étamine ; fleurs femelles à périanthe tubuleux d’environ 2 mm de long et à ovaire supère 1-loculaire, style d’environ 0,5 mm de long, stigmate d’environ 0,5 mm de long. Fruit drupacé, à périanthe charnu, blanc verdâtre, contenant 1 seule graine, fruits très serrés et nombreux formant un fruit composé atteignant 12 cm de long. Graines atteignant 1 mm de long. Plantule à germination épigée ; hypocotyle de 0,5–1 cm de long, épicotyle de 2–3 cm de long, glabre ; cotylédons elliptiques, d’environ 7 mm de long, foliacés ; premières feuilles opposées à alternes, simples.

Autres données botaniques

Le genre Musanga comprend 2 espèces. Musanga leo-errerae Hauman & J.Léonard est un arbre de taille moyenne atteignant 30 m de haut, présent dans la forêt secondaire de montagne à 1000–2000 m d’altitude dans l’est de la R.D. du Congo, au Rwanda, au Burundi et dans l’ouest de l’Ouganda. Il diffère de Musanga cecropioides par l’absence de racines échasses ou la présence de racines échasses courtes, par ses segments foliaires généralement moins nombreux et rugueux au-dessus, par ses grands capitules floraux mâles regroupés en inflorescences peu ramifiées, par ses épis femelles et ses fruits composés plus petits. Il a probablement des usages similaires à ceux de Musanga cecropioides, même si ceux-ci n’ont pas été répertoriés.

Anatomie

Description anatomique du bois (codes IAWA pour les bois feuillus) :

  • Cernes de croissance : 2 : limites de cernes indistinctes ou absentes.
  • Vaisseaux : 5 : bois à pores disséminés ; 13 : perforations simples ; 22 : ponctuations intervasculaires en quinconce ; 23 : ponctuations alternes (en quinconce) de forme polygonale ; 27 : ponctuations intervasculaires grandes ( 10 μm) ; 31 : ponctuations radiovasculaires avec des aréoles très réduites à apparemment simples : ponctuations rondes ou anguleuses ; 32 : ponctuations radiovasculaires avec des aréoles très réduites à apparemment simples : ponctuations horizontales (scalariformes) à verticales (en balafres) ; 43 : diamètre tangentiel moyen du lumen des vaisseaux 200 μm ; 46 : 5 vaisseaux par millimètre carré ; (47 : 5–20 vaisseaux par millimètre carré) ; 56 : thylles fréquents.
  • Trachéides et fibres : 61 : fibres avec des ponctuations simples ou finement (étroitement) aréolées ; 66 : présence de fibres non cloisonnées ; 68 : fibres à parois très fines.
  • Parenchyme axial : 78 : parenchyme axial juxtavasculaire ; 92 : quatre (3–4) cellules par file verticale ; 93 : huit (5–8) cellules par file verticale ; 94 : plus de huit cellules par file verticale.
  • Rayons : 97 : rayons 1–3-sériés (larges de 1–3 cellules) ; 98 : rayons couramment 4–10-sériés ; (102 : hauteur des rayons > 1 mm) ; 106 : rayons composés de cellules couchées avec une rangée terminale de cellules dressées et/ou carrées ; 114 : 4 rayons par mm ; (115 : 4–12 rayons par mm).
  • Inclusions minérales : 136 : présence de cristaux prismatiques ; 137 : cristaux prismatiques dans les cellules dressées et/ou carrées des rayons ; 140 : cristaux prismatiques dans les cellules cloisonnées, dressées et/ou carrées des rayons ; 142 : cristaux prismatiques dans les cellules cloisonnées du parenchyme axial.

(E. Ebanyenle, P.E. Gasson & E.A. Wheeler)

Croissance et développement

Dans la forêt, on trouve souvent des semis sur les fûts et les mottes d’arbres déracinés. Quelque temps plus tard, des racines échasses se forment et après la décomposition des arbres morts, les jeunes arbres de Musanga cecropioides prennent appui sur leurs racines échasses. Musanga cecropioides est une espèce héliophile. Il a une croissance rapide, pouvant atteindre 5 m de haut en l’espace d’un an et 24 m en 9 ans. Lors d’essais conduits au Gabon, des arbres plantés ont atteint une hauteur moyenne de 13 m et un diamètre de fût de 19 cm, 6 ans après la plantation. Les arbres ne sont pas longévifs puisqu’on estime qu’ils vivent 15–20 ans.

Dans de nombreuses régions, on a pu observer que Musanga cecropioides fleurissait et fructifiait tout au long de l’année. Les fruits sont consommés par les pigeons, les touracos, les chauves-souris frugivores, les singes et les éléphants, qui sont les principaux agents de dissémination. Ils passent pour être des “ressources clés” locales des chimpanzés durant les périodes de disette. Au Cameroun, on a pu observer qu’ils constituaient la principale nourriture des drills.

Ecologie

Musanga cecropioides se rencontre surtout dans les zones perturbées de la forêt humide, dans les régions dont la température annuelle moyenne est de 25–30°C et la pluviométrie annuelle de 1300–2500(–5000) mm. Il est souvent présent autour des villages et le long des routes. On le trouve en général au-dessous de 800 m d’altitude, en R.D. du Congo parfois jusqu’à 1200 m. Il préfère les sols de texture moyenne.

Multiplication et plantation

Dans les zones de forêts naturelles, Musanga cecropioides est un colonisateur des clairières. En effet, dans le sol des forêts, il semble que les noyaux soient viables pendant des années. Musanga cecropioides est l’une des espèces les plus caractéristiques de la banque de graines des sols de la forêt de certaines régions. Dans la jeune forêt secondaire de Côte d’Ivoire, on estime à 500 noyaux/m³ la densité moyenne. La régénération naturelle peut être abondante dans les forêts brûlées. On dénombre environ 865 000 noyaux par kg.

La multiplication artificielle par graine n’est pas facile. Les fruits composés sont écrasés dans un seau d’eau. Les noyaux tombent au fond, puis une fois l’eau vidée, peuvent être récoltés. Après avoir été séchés, ils peuvent être conservés plus de 12 mois dans des récipients étanches à l’abri de chaleur et de l’humidité. Le semis se fait généralement à la volée directement sur le site. Si l’on souhaite obtenir un bon taux de germination, il est recommandé de traiter les noyaux au préalable. En conditions naturelles, c’est ce qui se passe lorsqu’ils transitent par le système digestif d’animaux tels que les oiseaux. Dans une station expérimentale de Côte d’Ivoire, une technique simple de prétraitement a été mise au point : les noyaux sont mis à fermenter pendant deux semaines à l’ombre, après quoi la pâte obtenue est mise à sécher en soleil pendant deux semaines, broyée et tamisée ; les noyaux récoltés sont ensuite prêts à être semés. Après ce traitement, le taux de germination est de 60–65% contre 40–50% lorsque les noyaux sont entreposés pendant un an à température ambiante. Une autre méthode élaborée en R.D. du Congo consiste à broyer les fruits composés frais, à en extraire les fibres et à les mélanger à du charbon de bois ; moyennant quoi, les noyaux commencent à germer au bout de 2 semaines. Parmi les conditions optimales de germination, citons notamment une température de 24–28°C et une humidité saturante.

Une fois que les jeunes plants ont poussé, ils doivent être éclaircis en plantations. Les sauvageons sont parfois également récoltés pour la plantation. On a observé que Musanga cecropioides pouvait être multiplié par marcottage des racines échasses.

Gestion

Dans les forêts claires qui se régénèrent naturellement, Musanga cecropioides peut pousser en peuplements denses. Dans la jeune forêt secondaire de la R.D. du Congo, Musanga cecropioides peut couvrir plus de 50% de la surface du sol. Ce qui peut être problématique dans les plantations d’okoumé (Aucoumea klaineana Pierre) au Gabon, notamment lors de l’éclaircissage des jeunes plantations qui peut être suivi par une invasion de parasoliers. Dans plusieurs zones, il est empoisonné par des arboricides. Les arbres peuvent être conduits par étêtage. Ils recèpent rapidement.

A la fin des années 1980, on indiquait qu’au Cameroun l’espèce néotropicale Cecropia peltata L. avait remplacé localement Musanga cecropioides en tant qu’espèce pionnière sur une grande partie du territoire, après son introduction au début du XXe siècle au Jardin botanique de Limbe.

Récolte

Le bois de Musanga cecropioides est léger et sa densité à l’état vert est inférieure à 500 kg/m³ ; il se récolte et se travaille facilement sans avoir besoin de grosses machines.

Rendement

En R.D. du Congo, un fût de Musanga cecropioides de 15 m de long et 104 cm de diamètre au-dessus des racines échasses a donné 10,8 m³ de bois d’œuvre.

Traitement après récolte

Les fûts récemment abattus flottent sur l’eau, ce qui permet de les transporter par flottage fluvial. Il faut les débarder de la forêt tout de suite après la coupe, ou bien les traiter avec des produits de conservation, car ils sont sensibles aux attaques de champignons et d’insectes.

Ressources génétiques

Etant une espèce pionnière largement répartie, Musanga cecropioides n’est pas de nature à souffrir d’érosion génétique. Il n’existe aucune information concernant sa variabilité génétique.

Perspectives

Musanga cecropioides est un arbre à usages multiples qui pourrait être utilisé dans les plantations agroforestières. Sa croissance rapide fait de lui une essence tout indiquée pour la production de pâte à papier, la pâte semblant avoir les propriétés nécessaires pour cela. Néanmoins, il faut tenir compte de la nature envahissante de Musanga cecropioides.

Références principales

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Sources de l'illustration

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  • Wilks, C. & Issembé, Y., 2000. Les arbres de la Guinée Equatoriale: Guide pratique d’identification: région continentale. Projet CUREF, Bata, Guinée Equatoriale. 546 pp.

Auteur(s)

  • G. Todou, Ecole Normale Supérieure, Université de Maroua, B.P. 55, Maroua, Cameroon
  • M.G. Meikeu Kamdem, Musée Ecologique du Millénaire, B.P. 8030, Yaoundé, Cameroun

Citation correcte de cet article

Todou, G. & Meikeu Kamdem, M.G., 2011. Musanga cecropioides R.Br. ex Tedlie. In: Lemmens, R.H.M.J., Louppe, D. & Oteng-Amoako, A.A. (Editors). PROTA (Plant Resources of Tropical Africa / Ressources végétales de l’Afrique tropicale), Wageningen, Netherlands. Consulté le 17 décembre 2024.


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