Hickelia madagascariensis (PROTA)
Introduction |
Hickelia madagascariensis A.Camus
- Protologue: Compt. Rend. Hebd. Séances Acad. Sci. 179: 480 (1924).
- Famille: Poaceae (Gramineae)
Origine et répartition géographique
Hickelia madagascariensis est endémique des hautes terres centrales de Madagascar, dans les provinces de Fianarantsoa, Antananarive et Tamatave.
Usages
Hickelia madagascariensis est utilisé pour la vannerie, par exemple la fabrication de paniers.
Production et commerce international
Hickelia madagascariensis est seulement utilisé et vendu localement.
Botanique
Bambou grimpant, distance entre les tiges de 15–40 cm ; partie inférieure de la tige érigée, partie supérieure et rameaux retombants ou grimpants au-dessus de la végétation environnante, d’environ 10–15 m de long, diamètre atteignant 18 mm avec des parois épaisses de 4 mm, entrenœuds de 25–40 cm de long, vert violacé à vert pâle lorsque jeune, devenant vert terne avec l’âge, habituellement glabre, à poils pâles au-dessous des nœuds, nœuds légèrement renflés ; rameaux nombreux à chaque nœud, rameaux feuillés de 20–40 cm de long, portant jusqu’à 21 feuilles. Feuilles alternes sur la tige principale ; gaine d’environ 23 cm × 5 cm, rétrécie vers l’extrémité, seulement d’environ 7 mm de large au point de jonction du limbe, vert violacé, à poils disséminés, bruns, érigés ; auricule absente ; ligule d’environ 1 mm de long, frangée ou profondément dentée ; limbe érigé au début, puis étalé, atteignant 14 cm de long, s’amenuisant vers l’extrémité, vert violacé lorsque jeune, glabre ; feuilles des rameaux habituellement à gaine glabre et à limbe de 8–14 cm × 0,5–1,5 cm, s’amenuisant en une fine extrémité, glabres ou à poils blancs disséminés au-dessous. Inflorescence : panicule de 2–5 cm de long, terminale sur un rameau feuillé, constituée de quelques épillets à de nombreux épillets, chaque ramification de l’inflorescence sous-tendue par une gaine ou une bractée et avec un prophylle à la base ; axes poilus ; prophylles 2-carénés, symétriques, ou divisés. Epillets d’environ 20 mm de long, à 4–5 glumes de transition et 1 fleur fertile ; les 2–3 glumes inférieures papyracées, de 8–10 mm de long, poilues le long des bords, à 13–21 nervures, les 2 glumes supérieures de 10–12 mm de long, coriaces, brillantes ; lemme d’environ 15 mm de long, coriace, poilue le long du bord, brillante après fécondation ; paléole d’environ 15 mm de long, coriace, brillante après fécondation ; lodicules 3 ; étamines 6 ; ovaire oblong, habituellement pubescent dans la partie supérieure, à 3 stigmates. Fruit : caryopse ovoïde d’environ 8 mm de long à embryon basal.
On a rarement trouvé des plantes en fleurs ou en fruits : des plantes en fleurs ont été collectées en 1992, et des plantes portant des fruits mais non fleuries ont été collectées en 1932.
Le genre Hickelia fait partie des Bambusoideae. Il comprend 4 espèces, dont 3 existent à Madagascar et 1 (Hickelia africana S.Dransf.) est endémique de la partie méridionale de la région d’Iringa en Tanzanie. Hickelia africana s’apparente étroitement à Hickelia madagascariensis et lui ressemble fortement. Il est endémique d’une zone de seulement environ 1000 km² et semble menacé d’érosion génétique, mais n’est pas répertorié sur la Liste rouge de l’UICN. Ses tiges minces sont utilisées comme paille pour boire de la bière de bambou faite à partir d’Oxytenanthera abyssinica (A.Rich.) Munro dans des récipients fabriqués avec un autre bambou, Sinarundinaria alpina (K.Schum.) C.S.Chao & Renvoize.
Ecologie
Hickelia madagascariensis est présent en forêt humide et sub-humide des hautes terres centrales à 1000–1600 m d’altitude. Il pousse dans de nombreuses poches de forêt et se rencontre également disséminé dans des terrains vagues ou de petites zones de savanes boisées dans des ravines ou des vallées.
Gestion
Hickelia madagascariensis n’a pas été mis en culture et il n’y a aucune indication sur sa gestion dans les peuplements naturels.
Ressources génétiques
Hickelia madagascariensis est relativement répandu et semble rarement récolté. Rien n’indique qu’il soit en danger d’érosion génétique.
Perspectives
Hickelia madagascariensis restera probablement d’un usage local limité, d’autres cultures bien connues étant disponibles.
Références principales
- Bystriakova, N., Kapos, V. & Lysenko, I., 2004. Bamboo biodiversity, Africa, Madagascar and the Americas. UNEP-WCMC/INBAR. UNEP-WCMC Biodiversity Series 19. Cambridge, United Kingdom. 88 pp.
- Camus, A., 1924. Hickelia et Pseudocoix, genres nouveaux de Bambusées malgaches. Bulletin de la Société Botanique de France 71: 899–906.
- Dransfield, S., 1994. The genus Hickelia (Gramineae: Bambusoideae). Kew Bulletin 49(3): 429–443.
- Ohrnberger, D., 1999. The bamboos of the World. Elsevier, Amsterdam. 585 pp.
Autres références
- Lovett, J.C., undated. Notes on moist forest bamboos and bambusoid grasses in eastern Tanzania. [Internet] http://celp.org.uk/ webpages/projects/ecology/EA%20natural%20history/pdf/ NOTES%20ON%20MOIST%20FOREST%20BAMBOOS.pdf. May 2011.
- Quattrocchi, U., 2006. CRC world dictionary of grasses: common names, scientific names, eponyms, synonyms, and etymology. 3 volumes. CRC, Taylor & Francis, Boca Raton, Florida, United States. 2383 pp.
Auteur(s)
- L.P.A. Oyen, PROTA Network Office Europe, Wageningen University, P.O. Box 341, 6700 AH Wageningen, Netherlands
Citation correcte de cet article
Oyen, L.P.A., 2011. Hickelia madagascariensis A.Camus. [Internet] Fiche de PROTA4U. Brink, M. & Achigan-Dako, E.G. (Editeurs). PROTA (Plant Resources of Tropical Africa / Ressources végétales de l’Afrique tropicale), Wageningen, Pays Bas. <http://www.prota4u.org/search.asp>.
Consulté le 31 mars 2025.
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