Dichostemma glaucescens (PROTA)

De PlantUse Français
Aller à : navigation, rechercher
Prota logo vert.gif
Ressources végétales de l'Afrique tropicale
Introduction
Liste des espèces


Importance générale Fairytale bookmark gold.svgGood article star.svgGood article star.svgGood article star.svgGood article star.svg
Répartition en Afrique Fairytale bookmark gold.svgFairytale bookmark gold.svgGood article star.svgGood article star.svgGood article star.svg
Répartition mondiale Fairytale bookmark gold.svgGood article star.svgGood article star.svgGood article star.svgGood article star.svg
Médicinal Fairytale bookmark gold.svgGood article star.svgGood article star.svgGood article star.svgGood article star.svg
Bois d'œuvre Fairytale bookmark gold.svgGood article star.svgGood article star.svgGood article star.svgGood article star.svg
Bois de feu Fairytale bookmark gold.svgGood article star.svgGood article star.svgGood article star.svgGood article star.svg


Dichostemma glaucescens Pierre


Protologue: Bull. Mens. Soc. Linn. Paris 2(159) : 1260 (1896).
Famille: Euphorbiaceae

Origine et répartition géographique

Dichostemma glaucescens est présent du Nigeria à la Centrafrique et et à la R.D. du Congo.

Usages

Au Gabon, la macération d’écorce de tige est considérée comme un tonique pour les femmes allaitantes. Elle se prend aussi comme émétique. Au Congo, l’infusion de jeunes feuilles se prend pour traiter les affections gastro-intestinales et hépatiques ; les feuilles se consomment aussi en salade dans le même but. En R.D. du Congo, la poudre d’écorce, qui sent très mauvais, s’applique sur la peau pour repousser les fourmis rouges ; parfois, on en met aussi dans leur nid. La poudre d’écorce dans de l’eau se prend pour traiter les bouffées délirantes et l’écorce est l’un des ingrédients d’une mixture contre la stérilité masculine. Le jus s’applique sur les dents pour traiter les maux de dents. Au Cameroun et au Gabon, le jus des rameaux est un ingrédient de poison de flèche.

Le bois rose blanchâtre sert dans la construction des maisons et comme combustible.

Propriétés

Un essai préliminaire a montré que les feuilles étaient riches en tanins.

Description

Petit arbre monoïque élancé, atteignant 13 m de haut ; rameaux glabres, à latex abondant. Feuilles alternes, simples et entières ; stipules absentes ; pétiole de 7–12 mm de long ; limbe elliptique-oblong à lancéolé, de 8–19 cm × 2,5–8 cm, base cunéiforme, apex acuminé, fermement papyracé à coriace, glabre, vert brillant au-dessus, glauque au-dessous, pennatinervé à 6–8 paires de nervures latérales. Inflorescence : panicule terminale, lâche, pyramidale, atteignant 40 cm de long, à induments poudreux, rameaux se terminant en un groupe de 3 grappes de fleurs enfermées par 2 bractées profondément concaves, tombant vite et laissant des cicatrices visibles ; chaque grappe de fleurs portant un involucre glanduleux quadrangulaire et en coupe, d’environ 2,5 mm de long, comportant 5–10 fleurs mâles, avec parfois une fleur femelle également. Fleurs unisexuées ; fleurs mâles réduites à une unique étamine articulée ; fleurs femelles réduites à un ovaire stipité, habituellement 4-loculaire, à 4 styles fusionnés à la base, émarginés ou courtement 2-fides à l’apex. Fruit : capsule 4-lobée de 2,5–3,5 cm de diamètre, déprimée, à poils apprimés bruns à violet terne, contenant 4 graines. Graines ellipsoïdes à presque globuleuses, d’environ 11 mm de diamètre, lisses, brunes.

Autres données botaniques

Le genre Dichostemma comprend 2 espèces, toutes deux présentes en Afrique tropicale.

Ecologie

Dichostemma glaucescens est présent comme arbre de sous-étage dans les forêts pluviales, y compris les forêts secondaires, depuis le niveau de la mer jusqu’à 500 m d’altitude. Il est localement dominant le long des rivières, par ex. au Congo.

Ressources génétiques

Dichostemma glaucescens est commun sur son aire de répartition, et n’est donc pas menacé d’érosion génétique.

Perspectives

Dichostemma glaucescens ne restera probablement important qu’au niveau local, à moins que des analyses chimiques ou pharmacologiques ne révèlent d’intéressants composés ou activités pharmacologiques.

Références principales

  • Brown, N.E., Hutchinson, J. & Prain, D., 1909–1913. Euphorbiaceae. In: Thiselton-Dyer, W.T. (Editor). Flora of tropical Africa. Volume 6(1). Lovell Reeve & Co., London, United Kingdom. pp. 441–1020.
  • Burkill, H.M., 1994. The useful plants of West Tropical Africa. 2nd Edition. Volume 2, Families E–I. Royal Botanic Gardens, Kew, Richmond, United Kingdom. 636 pp.
  • Neuwinger, H.D., 1996. African ethnobotany: poisons and drugs. Chapman & Hall, London, United Kingdom. 941 pp.
  • Neuwinger, H.D., 2000. African traditional medicine: a dictionary of plant use and applications. Medpharm Scientific, Stuttgart, Germany. 589 pp.

Autres références

  • Falconer, J., 1990. The major significance of ‘minor’ forest products: The local use and value of forests in the West African humid forest zone. Community Forest Note 6, FAO, Rome, Italy.
  • Keay, R.W.J., 1989. Trees of Nigeria. A revised version of Nigerian trees (1960, 1964) by R.W.J. Keay, C.F.A. Onochie and D.P. Stanfield. Clarendon Press, Oxford, United Kingdom. 476 pp.
  • Pauwels, L., 1993. Nzayilu N’ti: guide des arbres et arbustes de la région de Kinshasa Brazzaville. Scripta Botanica Belgica. Volume 4. Jardin botanique national de Belgique, Meise, Belgium. 495 pp.
  • Raponda-Walker, A. & Sillans, R., 1961. Les plantes utiles du Gabon. Paul Lechevalier, Paris, France. 614 pp.
  • Terashima, H., Ichikawa, M. & Sawada, M., 1988. Wild plant utilization of the Balese and the Efe of the Ituri Forest, the Republic of Zaire. African Study Monographs, Supplement 8. The Center for African Area Studies, Kyoto University, Kyoto, Japan. 78 pp.

Auteur(s)

  • G.H. Schmelzer, PROTA Network Office Europe, Wageningen University, P.O. Box 341, 6700 AH Wageningen, Netherlands

Citation correcte de cet article

Schmelzer, G.H., 2008. Dichostemma glaucescens Pierre. In: Schmelzer, G.H. & Gurib-Fakim, A. (Editors). PROTA (Plant Resources of Tropical Africa / Ressources végétales de l’Afrique tropicale), Wageningen, Netherlands. Consulté le 1 avril 2025.


  • Voir cette page sur la base de données Prota4U.