Cryptolepis oblongifolia (PROTA)

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Ressources végétales de l'Afrique tropicale
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Fruit Fairytale bookmark gold.svgGood article star.svgGood article star.svgGood article star.svgGood article star.svg
Légume Fairytale bookmark gold.svgGood article star.svgGood article star.svgGood article star.svgGood article star.svg
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Fibre Fairytale bookmark gold.svgFairytale bookmark gold.svgGood article star.svgGood article star.svgGood article star.svg
Sécurité alimentaire Fairytale bookmark gold.svgGood article star.svgGood article star.svgGood article star.svgGood article star.svg


Cryptolepis oblongifolia (Meisn.) Schltr.


Protologue: J. Bot. 34: 315 (1896).
Famille: Asclepiadaceae (APG: Apocynaceae)

Synonymes

  • Ectadiopsis oblongifolia (Meisn.) Schltr. (1893),
  • Cryptolepis nigritana (Benth.) N.E.Br. (1902).

Noms vernaculaires

  • Red-stemmed cryptolepis (En).

Origine et répartition géographique

Cryptolepis oblongifolia est largement réparti en Afrique tropicale, et il est indigène en Afrique du Sud et au Swaziland.

Usages

La fibre d’écorce de la tige sert à fabriquer du fil et de fins cordages au Soudan, en Tanzanie, au Malawi, au Zimbabwe et au Mozambique. Au Malawi, on en fait des filets de pêche, et au Zimbabwe, des lignes de pêche ainsi que des coiffes pour les chevaux. Au Bénin et au Malawi, on consomme les feuilles cuites comme légume. Les fruits sont consommés en Tanzanie.

En médecine traditionnelle en Tanzanie et au Zimbabwe, la préparation de racine soigne la toux, les maux d’estomac et la diarrhée des enfants, et la décoction de racine se prend comme aphrodisiaque. En Zambie, l’écorce de racine broyée s’applique comme pansement sur les plaies tandis qu’au Bénin et en Zambie, l’écorce de racine écrasée ou réduite en poudre est prescrite dans le traitement de la gonorrhée. Dans plusieurs pays, on utilise le latex ou la décoction de feuille en instillation oculaire pour traiter les douleurs oculaires, la conjonctivite et la cataracte. Au Mozambique, les feuilles servent d’antipaludéen.

Propriétés

Les feuilles de Cryptolepis oblongifolia contiennent des traces de flavonines tandis que les feuilles, l’écorce et les racines contiennent des stéroïdes et des terpènes. A partir d’écorce récoltée au Malawi, des xanthones, la 1,7-dihydroxy-4-méthoxyxanthone et la 1,2,7-triméthoxyxanthone, ont été isolées.

Botanique

Arbuste érigé, ramifié, atteignant 2 m de haut, à longues branches minces atteignant 60 cm de long, brun rougeâtre, contenant du latex blanc. Feuilles opposées, simples et entières, glabres ; stipules absentes ; pétiole très court ; limbe linéaire à lancéolé, rarement oblong ou ovale, jusqu’à 10 cm de long, cunéiforme à la base, aigu à l’apex, mucronulé. Inflorescence : cyme axillaire atteignant 18 mm de diamètre, à fleurs peu nombreuses à nombreuses. Fleurs bisexuées, régulières, 5-mères, vert jaunâtre ; pédicelle de 2–3 mm de long ; sépales oblongs, obtus ; corolle campanulée, tube de 1,5–2 mm de long, lobes de 3–4 mm de long, tordus vers la gauche dans le bouton ; lobes de la couronne insérés au milieu du tube de la corolle, charnus, d’environ 0,5 mm de long. Fruit : paire de follicules étalés, chacun droit, s’amenuisant en un apex obtus et atteignant 14 cm × 1 cm. Graines oblongues-elliptiques, d’environ 1 cm de long, couronnées par une touffe dense de longs poils soyeux.

En Afrique de l’Ouest, Cryptolepis oblongifolia fleurit en mai–juillet et les fruits mûrissent vers le mois d’octobre.

Le genre Cryptolepis appartient à la sous-famille des Periplocoideae. Il comprend une trentaine d’espèces réparties en Afrique, en Asie et en Australie, la majorité d’entre elles étant présentes en Afrique de l’Est et à Socotra (Yémen).

Ecologie

Cryptolepis oblongifolia se rencontre du niveau de la mer jusqu’à 1800 m d’altitude en savane boisée.

Ressources génétiques

Cryptolepis oblongifolia est répandu et n’est donc pas menacé d’érosion génétique.

Perspectives

En tant que plante à fibres, Cryptolepis oblongifolia ne gagnera pas en importance mais ses usages médicinaux méritent que la recherche s’y intéresse davantage.

Références principales

  • Bullock, A.A., 1963. Periplocaceae. In: Hepper, F.N. (Editor). Flora of West Tropical Africa. Volume 2. 2nd Edition. Crown Agents for Oversea Governments and Administrations, London, United Kingdom. pp. 80–85.
  • Burkill, H.M., 1997. The useful plants of West Tropical Africa. 2nd Edition. Volume 4, Families M–R. Royal Botanic Gardens, Kew, Richmond, United Kingdom. 969 pp.
  • Venter, H.J.T. & Verhoeven, R.L., 1997. A tribal classification of the Periplocoideae (Apocynaceae). Taxon 46(4): 705–720.
  • Williamson, J., 1955. Useful plants of Nyasaland. The Government Printer, Zomba, Nyasaland. 168 pp.

Autres références

  • Achigan-Dako, E.G., Pasquini, M.W., Assogba-Komlan, F., N’danikou, S., Yédomonhan, H., Dansi, A. & Ambrose-Oji, B., 2010. Traditional vegetables in Benin: diversity, distribution, ecology, agronomy, and utilisation. Institut National des Recherches Agricoles du Bénin, Benin. 252 pp.
  • Brown, N.E., 1902–1904. Asclepiadeae. In: Thiselton-Dyer, W.T. (Editor). Flora of tropical Africa. Volume 4(1). Lovell Reeve & Co, London, United Kingdom. pp. 231–503.
  • Bruce, E.A., 1946. Notes on some species of the genus Cryptolepis R.Br. Kew Bulletin 1(1): 46–48.
  • Bullock, A.A., 1955. Notes on African Asclepiadaceae 6. Kew Bulletin 1955: 265–292.
  • Fowler, D.G., 2006. Traditional fever remedies: a list of Zambian plants. [Internet] http://www.giftsofhealth.org/ ritam/news/ Traditional_Fever_remedie1.pdf. May 2011.
  • Galeffi, C., Federici, E., Msonthi, J.D., Marini-Bettolo, G.B. & Nicoletti, M., 1990. New xanthones from Ectiadiopsis oblongifolia and Securidaca longipedunculata. Fitoterapia 61(1): 79–81.
  • Irvine, F.R., 1961. Woody plants of Ghana, with special reference to their uses. Oxford University Press, London, United Kingdom. 868 pp.
  • Matavele, J. & Habib, M., 2000. Ethnobotany in Cabo Delgado, Mozambique: use of medicinal plants. Environment, Development and Sustainability 2: 227–234.
  • Neuwinger, H.D., 2000. African traditional medicine: a dictionary of plant use and applications. Medpharm Scientific, Stuttgart, Germany. 589 pp.
  • von Koenen, E., 2001. Medicinal, poisonous and edible plants in Namibia. Klaus Hess Verlag, Göttingen, Germany. 336 pp.

Sources de l'illustration

  • Akoègninou, A., van der Burg, W.J. & van der Maesen, L.J.G. (Editors), 2006. Flore analytique du Bénin. Backhuys Publishers, Leiden, Netherlands. 1034 pp.

Auteur(s)

  • C.H. Bosch, PROTA Network Office Europe, Wageningen University, P.O. Box 341, 6700 AH Wageningen, Netherlands

Citation correcte de cet article

Bosch, C.H., 2011. Cryptolepis oblongifolia (Meisn.) Schltr. [Internet] Fiche de PROTA4U. Brink, M. & Achigan-Dako, E.G. (Editeurs). PROTA (Plant Resources of Tropical Africa / Ressources végétales de l’Afrique tropicale), Wageningen, Pays Bas. <http://www.prota4u.org/search.asp>.

Consulté le 31 mars 2025.


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