Alphonse de Candolle, Origine des plantes cultivées. Introduction

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La première édition date d'octobre 1882, comme l'ont établi F.A. Stafleu & R.S. Cowan, Taxonomic literature ed. 2, n.º 981]. Le livre porte la date de 1883. Le livre a été numérisé sur Archive.org et au Real Jardín Botánico de Madrid, dont la version texte est bien meilleure.

Autres éditions

Le livre a eu un précurseur. Il s'agit du chapitre IX intitulé Origine géographique des espèces cultivées, du livre Géographie botanique raisonnée, paru en 2 vol. en 1855. Ce chapitre traite de 157 espèces, contre 247 pour l'Origine des plantes cultivées, et de Candolle s'y réfère souvent.

  • Candolle, Alphonse de, 1886. Origine des plantes cultivées. éd. 3. Paris, Germer Baillière, VI-385 p. Disponible sur Gallica. Il semble que l'on doive la mention "troisième" édition au fait que l'auteur considérait son chapitre de 1855 comme la première édition.
  • Reprint J. Laffitte. ed. 2: 1883.
  • Réédition 1998. Paris, Diderot Multimédia. (Coll. Latitudes, 18). 488 p. Préface de Michel Chauvet.
  • En italien, 1883. L’origine delle piante coltivate. Milano, Dumolard.
  • En allemand, 1884. Der Ursprung der Culturpflanzen. Leipzig, Brockhaus.
  • En anglais, 1884. Origin of cultivated plants. London, Kegan, Paul, French. ed. 2: 1885, New-York, D. Appleton. ed. 2a: 1886, New-York, D. Appleton. Reprint Hafner en 1959, 1964 et 1967.

Du bon usage des données de Candolle

L'ouvrage de Candolle est fondateur, et il reste exemplaire par sa méthode et riche par ses données. Sur la base de données parcellaires, son intuition l'a souvent conduit à des conclusions justes. Mais il convient d'insister sur le fait qu'il est largement dépassé, et qu'il ne faut absolument pas l'utiliser comme reflétant l'état de la science. C'est ce que j'ai essayé d'exprimer dans ma préface à la réédition de 1998.

Candolle accordait un rôle excessif à l'Egypte ancienne, ce qui s'inscrit dans l'égyptomanie de l'époque. Il était en rapport avec Adolphe Pictet, fondateur des études linguistiques indo-européennes. On venait de découvrir que le sanscrit appartenait à la même famille que les langues européennes. De là à penser que c'était la mère de nos langues, et en tout cas la plus ancienne, il n'y avait qu'un pas, et Candolle l'a fait. C'est paradoxalement ce qui continue à passionner nos contemporains, car rares sont les auteurs qui citent les noms sanscrits des plantes !

L'attitude de Candolle par rapport aux noms populaires est contradictoire. Il accorde un rôle important aux noms immotivés, réputés anciens et empruntés d'une langue à l'autre. Par contre, il qualifie souvent d'absurdes ou de ridicules les noms motivés, résultant d'innovations lexicales. Il faudra attendre l'apparition de l'ethnobotanique pour que ces noms fassent enfin l'objet d'une étude rationnelle.

Le livre de Candolle a non seulement été traduit en anglais, mais il a reçu un excellent accueil. Qui plus est, il a fait l'objet de trois articles par Gray & Trumbull (1883), qui le complètent pour les plantes américaines, et que nous reproduisons également :

  • Asa Gray & J. Hammond Trumbull, 1883. Review of DeCandolle's Origin of Cultivated Plants; with Annotations upon certain American Species. American Journal of Science, 3e série. Part 1. 25: 241-255. Part 2. 25: 370-379. Part 3. 26: 128-138. en ligne

Comment utiliser la version en ligne

Nous offrons ici le texte intégral du Candolle de 1882, structuré par article. Pour y accéder, vous pouvez consulter la table des matières détaillée, l'index des noms français des plantes et l'index des noms scientifiques actuels. Une fois sur une page, un bandeau permet de feuilleter le livre virtuellement.

Le texte est reproduit tel quel (y compris les nombreuses fautes d'orthographe et coquilles), et de façon continue (c'est-à-dire que les titres de chapitres et de sections sont placés en tête de l'article qui suit). La numérotation originale des notes a été conservée. Les notes sont simplement placées dans l'article correspondant.

révisé et mis en ligne par Michel Chauvet