Vatairea guianensis (Pharmacopées en Guyane)

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Tephrosia sinapou
Pharmacopées traditionnelles en Guyane, 2004
Vataireopsis surinamensis



Vatairea guianensis Aubl.

Synonymie

  • Andira amazonum Mart. ex Benth.

Noms vernaculaires

  • Créole : bois dartre (AUBLET 1775 ; DEVEZ 1932).
  • Wayãpi : —
  • Palikur : waru.
  • Portugais : fava-de-bolacha, fava-de-empingen.

Écologie, morphologie

Grand arbre des forêts humides et inondables du nord de la Guyane, abondant seulement au bord des rivières de l’est de la Guyane et dans les États brésiliens voisins, l’Amapá et le Para.

Collection de référence

Grenand 2064.

Emplois

Les Créoles utilisaient les feuilles et les graines de cet arbre pour faire une pommade « contre les maladies de la peau » (AUBLET, 1775 ; DEVEZ, 1932). HAY (1998) a trouvé l’usage de l’écorce en macération contre la gale dans la région de Saint-Georges de l’Oyapock [1].

Chez les Palikur, la graine fraîche écrasée et humectée d’eau, est appliquée en emplâtre sur les gales et la maladie de peau nommée wairu. Le même remède peut être préparé avec l’écorce grattée, mais il est réputé moins efficace et surtout très irritant, surtout pour les enfants (HAY, ibid.).

Étymologie

  • Créole et Palikur : les noms font tous deux référence à l’affection que soigne la plante.

Chimie et pharmacologie

Le cœur de cet arbre, comme celui d’autres espèces de Légumineuses, Vouacapoua americana L. Vataireopsis surinamensis, etc., renferme des quinones, de l’acide chrisophanique, du physcion-9 anthrones. Ces produits sont actifs sur certaines dermatoses. Ils sont aussi la cause d’irritations de la peau observées sur les employés des chantiers forestiers (SIMAPUTANG et al., 1967).

Les tests que nous avons effectués montrent que la partie la plus riche en quinones semble être le mésocarpe du fruit et la graine.

Tests chimiques en fin d’ouvrage.

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  1. Au XVIIIe siècle, ce remède était connu de toutes les populations côtières ; actuellement son usage a beaucoup régressé au profit des Vismia (Clusiacées) et de Senna alata (Caesalpiniacées), sauf chez les Palikur et les Créoles de la région de Saint-Georges, qui le préfèrent encore. L'usage contre diverses dermatoses est signalé chez les Caboclos du bas Amazone (AMOROZO et GÉLY, 1988) et aussi contre la gale chez les Amérindiens du nord-ouest de la Guyana (POLAK, 1992 ; VAN ANDEL, 2000).