}}
== Description ==
*liane très longue, un peu poilue
*feuilles composées pennées, à 3-7 folioles ovales-lancéolées, entières, crénelées ou dentées
*fleurs blanc crème en panicule
*fruits séparés en carpelles à longue arête plumeuse et flexueuse
<gallery mode="packed">
File:20131208Clematis vitalba2.jpg|tiges lignifiées
File:Clematis vitalba MHNT.BOT.2006.70.1.jpg|fruits (MHN Toulouse)
</gallery>
*liane très longue, un peu poilue
*feuilles composées pennées, à 3-7 folioles ovales-lancéolées, entières, crénelées ou dentées
*fleurs blanc crème en panicule
*fruits séparés en carpelles à longue arête plumeuse et flexueuse
== Noms populaires ==
{| class="wikitable" style="width:100%;"
| français
| clématite, herbe aux gueux, viorne, vioche
|-
| anglais
| old man's beard, traveller's joy
|-
| allemand
| Waldrebe
|-
| néerlandais
| bosrank
|-
| italien
| vitalba ; erba dei cenciosi
|-
| espagnol
| clemátide, hierba de las llagas, hierba de los pordioseros
|-
| portugais
| cipó do reino
|}
*Voir les noms de la [[Clematis (Rolland, Flore populaire)|''Flore populaire'' d'Eugène Rolland]]
*Voir les [http://www.meertens.knaw.nl/pland/woordenboekartikel.php?term=Bosrank noms néerlandais] de ''Plantennamen in de Nederlandse Dialecten'' (PLAND)
*Voir l'étymologie de [[Dictionnaire étymologique#Clematis|''Clematis'']], [[Dictionnaire étymologique#viorne|viorne]] et [[Dictionnaire étymologique#liane|liane]].
Les noms locaux de la clématite restent très vivants. C'est elle en fait qui s'appelle '''viorne''' (ou '''vioche'''...), comme le note le ''Dictionnaire culturel'' (Alain Rey, Robert), et non ''[[Viburnum lantana]]'', qui s'appelle plutôt '''mancienne''' ou '''lantane'''. Un autre nom normand, '''liane''', a été adopté par les Français des Antilles pour désigner les plantes sarmenteuses ligneuses des Tropiques, la clématite étant la seule plante de ce type connue dans l'Ouest de la France.
*Voir l'étymologie de [[Dictionnaire étymologique#Clematis|''Clematis'']], [[Dictionnaire étymologique#viorne|viorne]] et [[Dictionnaire étymologique#liane|liane]].
|}
== Classification ==
== Rôle dans les cultures humaines ==
=== Ethnologie ===
*{{Citation encadré|texte=La ''clématite commune'' ou l’''herbe aux gueux,'' est ainsi appellée de ce que les mendians de profession se servent de ces feuilles pour se former des ulceres, & exciter la compassion du peuple : mais dans la basse-Bourgogne on l’appelle ''viorne,'' quoique ce nom ne soit propre qu’à un autre arbrisseau qu’on appelle ''mancienne'' dans le même pays. Cette espece de ''clématite'' est fort commune dans les bois, dans les haies, & dans les anciennes ruines des bâtimens, où ses longues tiges rampent & couvrent tout ce qui l’avoisine. Ses fleurs blanchâtres qui viennent en bouquet au mois de Juin, & qui durent pendant tout l’été, sont plus singulieres que belles, & ont une odeur agréable ; les graines qui leur succedent ont des aigrettes barbues, blanches, & rassemblées de maniere à les faire prendre de loin pour des floccons de laine : elles couvrent l’arbrisseau pendant tout l’automne, & une grande partie de l’hyver. La bouture seroit le plus court moyen de multiplier cet arbrisseau, si on lui connoissoit d’autre utilité que d’être propre à faire des liens & des ruches de mouches à miel. :CLEMATITE, ou HERBE AUX GUEUX, (''mat. Med.'') la fleur, la semence, son écorce, & sa racine sont caustiques, & ne doivent pas être employées intérieurement ; mais elle est bonne à l’extérieur, pour ronger les chairs baveuses qui empêchent les plaies de se cicatriser. On l’appelle ''herbe aux gueux'', parce que ces sortes de gens se servent du suc caustique de cette plante pour se déchirer les jambes & autres parties du corps, & inspirer par cette manœuvre la compassion de ceux qui les voyent dans cet état, qui n’est pas de longue durée ni bien fâcheux, car lorsqu’ils veulent faire passer ces marques, ils n’ont besoin que de les étuver avec de l’eau commune. ([https://fr.wikisource.org/wiki/L%E2%80%99Encyclop%C3%A9die/1re_%C3%A9dition/CL%C3%89MATITE Encyclopédie de Diderot et d'Alembert, tome 3, 520-521]). *Toutes les parties de la clématite des haies ont une saveur âcre et brûlante. Ses feuilles fraîches écrasées et appliquées sur la peau, rougissant d'abord la partie avec laquelle elles sont en contact, y font naître de l’inflammation, y produisent des vessies, et par suite des ulcères superficiels. C'est de là que cette plante a reçu le nom d’'''herbe aux gueux''', parce que certains mendiants s'en servent pour se faire venir des ulcérations aux bras ou aux jambes, et par là exciter la commisération. Ces ulcères ont peu de profondeur, sont larges à volonté, et se guérissent facilement ; il suffit de les couvrir avec des feuilles de poirée, et de les garantir du contact de l'air. ([[Clematis (Rolland, Flore populaire)|Rolland, ''Flore populaire'']])
*<br>CLEMATITE, ou HERBE AUX GUEUX, (''mat. Med.'') la fleur, la semence, son écorce, & sa racine sont caustiques, & ne doivent pas être employées intérieurement ; mais elle est bonne à l’extérieur, pour ronger les chairs baveuses qui empêchent les plaies de se cicatriser. On l’appelle ''herbe aux gueux'', parce que ces sortes de gens se servent du suc caustique de cette plante pour se déchirer les jambes & autres parties du corps, & inspirer par cette manœuvre la compassion de ceux qui les voyent dans cet état, qui n’est pas de longue durée ni bien fâcheux, car lorsqu’ils veulent faire passer ces marques, ils n’ont besoin que de les étuver avec de l’eau commune.|auteur =[https://fr.wikisource.org/wiki/L%E2%80%99Encyclop%C3%A9die/1re_%C3%A9dition/CL%C3%89MATITE Encyclopédie de Diderot et d'Alembert, tome 3, 520-521].}}{{Citation encadré|texte=Toutes les parties de la clématite des haies ont une saveur âcre et brûlante. Ses feuilles fraîches écrasées et appliquées sur la peau, rougissant d'abord la partie avec laquelle elles sont en contact, y font naître de l’inflammation, y produisent des vessies, et par suite des ulcères superficiels. C'est de là que cette plante a reçu le nom d’'''herbe aux gueux''', parce que certains mendiants s'en servent pour se faire venir des ulcérations aux bras ou aux jambes, et par là exciter la commisération. Ces ulcères ont peu de profondeur, sont larges à volonté, et se guérissent facilement ; il suffit de les couvrir avec des feuilles de poirée, et de les garantir du contact de l'air.|auteur =[[Clematis (Rolland, Flore populaire)|Rolland, ''Flore populaire'']].}}{{Citation encadré|texte=Cet arbrisseau grimpant qu’on appelle la '''visaube''' est très commun dans les bois et les haies qu’il décore, en été, de ses fleurs blanches en grappes et, en automne, de ses fruits plumeux d’un très gracieux effet.:<br>À la fin du XIXe siècle, à Saint-Symphorien on l’utilisait pour tresser des melours, des sortes de claies pour faire sécher les prunes ou des paniers. Ces lianes, à la fois souples et fortes, étaient aussi employées pour le ramonage des cheminées (7). Longtemps, elles ont fourni des cordes à sauter aux petites filles des écoles et, coupées en tronçons, elles firent au début du siècle, les premières cigarettes des petits garçons. |auteur =[[C (Audier, L’herbier du village)#Clématite vigne blanche|Anne Audier, ''Herbier L'herbier du village'']].}}
=== Littérature ===