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3-2 Ancienneté des céréales (Maurizio)

139 octets ajoutés, 21 janvier 2018 à 16:29
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<center>CHAPITRE II</center>
<center>'''ANCIENNETÉ ET EXTENSION DES CÉRÉALES. LA CULTURE A LA HOUE. LES BOUILLIES ALIMENTAIRES'''</center>
 A propos des populations lacustres, nous avons fait remarquer qu'elles ne pratiquaient le ''ramassage '' des plantes sauvages qu'occasionnellement et en cas de nécessité. Elles étaient en réalité déjà ''de véritables poplllations populations agricoles '' et souvent même à la transition qui conduit à l'usage de la charrue ou au-dessus. La préhistoire devrait donc fournir beaucoup de renseignements sur les premières formes de la cul~ureculture, sur l'âge de la « culture à la houe >>». Les primitifs actuels, et surtout ceux qui sont encore à l'àge âge de la pierre, sont aussi, pour le développement de la culture à la houe, une importante source de renseignements.
On enseigne communément qu'aucune culture des végétaux n'était pratiquée durant l'époque ancienne de l'âge de la pierre (aux temps de la pierre taillée : paléolithique). Un chercheur éminent, Schulz déclare même que toute opinion contraire pèche par la base, par ignorance ou défaut de critique et reste sans fondement. Il revient souvent sur cette question. A propos du blé, il s'exprime ainsi : « En Europe, les temps néolithiques (pierre polie) marquent
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le début de l'agriculture. Alors furent cultivés d'emblée rorge l'orge et le blé, toutes les parties de l'Europe ayant connu la civilisation néolithique. Le paléolithique (jusqu'à 1f>15.000 avant J .-C.) n'a livré dans les gisements suisses ni plantes cultivées, ni espèces de ramassage <ref>Schulz (1 Aug.), ''Gesch. d. kultiviert. Getreide. I'', Halle, 1913, p. 41, 102 ; Schröter (C. )dans Moos (Hans), ''Die landwirtsch. Schule des eidgenoss. Polytecknikums in Zürich'', Zürich, 1910, 57, et suiv.</ref>. ». Mais nous ne pouvons considérer cet argument comme décisif car l'âge des cavernes (par conséquent le paléolithique) a fourni en Suisse, au << « Keszlerloch » des bêches et des pelles. Par conséquent, malgré les affirmations de nombreux savants, on ne doit accueillir qu'à titre provisoire et avec réserve, et comme valable seulement pour l'Europe orientale et centrale, l'opinion de Schulz rappelée ci-dessus. [Sur ce point cf. p. 9. (Trad.)] .
Les découvertes de savants franç~aisfrançais, comme Ed. Piette <ref>Cf. Hoops (2J.), ''loc. cit.'', 1905, 277 et suiv. avec fig.</ref>, et les deux Cotte, montrent en effet que, la culture était déjà pratiquée aux temps paléolithiques. Piette et d'autres ont trouvé l'orge d'hiver et le blé dans le célèbre gisement du Mas d'Azil. Il n'est donc pas douteux qu'au moins dans la France du sud ''des cérPales céréales'' étaient cultivées au moins depuis l'époque de transition u « qui relie le quaternaire à l'époque géologique actuelle, longtemps avant l'apparition de la hache de pierre ''polie ))'' ». Nous pouvons admettre que les deux c.rüales céréales en question étaient parYenues parvenues à cette époque jusqu'à l'Espagne et à la France du sud en suivant les côtes septentrionales de l'Afrique. J. et Ch. Cotte ont trouvôtrouvé, avec du blé, aussi du ''seigle '' dans les couches plus récentes de la caverne d'Adaouste, (en Provence, sur la commune de Jougues, Bouches-du-Rhône) constituant une station aenéolithique. C'est probablement la plus ancienne station connue pour cette dernière céréale <ref>Cotte (3J. et Ch.), ''Bull. de la Soc. bot. de France'', t. LVII, juin 1910. Tirage à part, 7 pages.</ref>. Cette station est datée par une sépulture, des outils de silex et des restes de poterie caractéristiques du néolithique ancien. Donc, d'après Coste<font color=#901040>[Cotte]</font>, on ne doit pas faire reculer la culture du seigle jusqu'aux temps récents du christianisme. Dans la Provence même, déjà à la. transition entre le paléolithique et le néolithique, la céréale de premier plan n'était plus le seigle, mais le blé. Laissons de côté la discussion à ce point de vue de la théorie d'Engelbrecht pour qui l'orge fut introduite cher. chez nous comme << « mauvaise herbe )) » des moissons de blé. En t'aitfait, en ce qui concerne l'Europe centrale, nous ne connaissons pas le seigle avant
(1) ScnuLZ (Aug.), Gesch. d.' kultit•iert. Getreide. 1, Halle, 1913, p. t1t, 102 ; ScnRôTER (C.) dans Moos (Hans), Die landwirtsch. Schule des eidgenoss. Poly tecknikztms in Zürich, Zürich, 1910, 57, et suiv.____________________
(2) cr. HooPs (J.), loc. cit., 1905, 277 et suiv. avec fig.<references/>
(3) CoTTE (J. et Ch.), Bztll. de la Soc. bot. de :France, t. LVII, juin 1910. Tirage à part, 7 pages.
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