Modifications

''Myrtus latifolia''. C. BAUHBauh.

MYRTICÉES. — MYRTÉES. Fam. nat. — TCOSANURIE ICOSANDRIE MONOGYNIE. L.</center>

Le myrte, non moins célèbre que le laurier chez les anciens, servait à cou-ronner couronner les amants heureux. Originaire d'Afrique, il croît en Espagne, dansle midi de la France, et est cultivé comme arbrisseau d'agrément.

'''Description'''. — Racine ligneuse, peu profonde. — Tiges rameuses, hautes de1 à 2 mètres et même quelquefois plus. — Feuilles opposées, luisantes, d'un vert gai,odorantes, persistantes. — Fleurs blanches, axillaires, pédonculées, solitaires (juin-juillet-août). — Calice globuleux, à cinq dents. — Corolle à cinq pétales. — Etaminesnombreuses. — Fruit : baie ovalaire, noire, triloculaire, renfermant de petites grainesdures et blanches.

'''Parties usitées'''. — Les feuilles et les fruits.

'''Récolte'''.— Les feuilles sont apportées sèches du Midi. Les baies doivent être choi-sies choisies récentes, assez grosses, bien sèches, noires, d'un goût astringent.

['''Culture'''. — Terre franche, légère, et mieux de bruyère ; exposition chaude ; onle propage de graines ou de boutures, on le rentre l'hiver.]

'''Propriétés physiques et chimiques'''. — Le myrte fournit une Mithuile essentielle qui jouit de propriétés excitantes énergiques. — On préparait avec cellecette plante un extrait nommé myrlelle''myrtelle'' ; ses feuilles et ses fleurs distillées donnent une eauappelée ''eau d'ange'', tant elle était estimée. D'après Dioscoride, on préparait par étal-tion ébullition une sorte de vin appelé ''myrtedanum'', avec les rameaux chargés de feuilles et nede fruits de cet arbrisseau. — Dans quelques lieux de la Grèce, de l'Italie et de la Pro-venceProvence, les feuilles de myrte servent pour le tannage des cuirs.

Toutes les parties de cette plante sont astringentes et aromatiques, VanteVanté outre mesure par les anciens et presque entièrement oublié comme plantemédicinale par les modernes, cet arbrisseau ne mérite ni les éloges pro-digués prodigués par les premiers, ni le dédain des derniers. « L'huile volatile aroim-tique aromatique que fournissent toutes ses parties, le principe astringent que décelédécèle le mélange du sulfate de fer avec son infusion, qu'il noircit, annoncent, <Mdit Loiseleur-Deslongchamps, des propriétés excitantes et astringentes dontodont on pourrait tirer parti, si tant d'autres moyens ne s'offraient pour remplir ieles mêmes indications (i)<ref>''Dictionnaire des sciences médicales'', t. XXXV, p. 141.</ref>. » Dioscoride et Pline le recommandaient contre ,la débilité des voies digestives, la diarrhée, les flueurs blanches, les hémor-rhagieshémorrhagies, et à l'extérieur, dans le relâchement des gencives, la chutedu rectum, etc.

(1) Dictionnaire des sciences médicales, t. XXXV, p. 141.____________________  <references/>

Garidél Garidel (1) <ref>''Histoire des plantes de la Provence'', 1723.</ref> donne la composition d'une liqueur huileuse dont il exagèrela vertu; : Prenez, baies de myrte bien mûres, un peu desséchées sur l'ar-hustéarbuste,urie une où deux poignées; pilez-les dans un mortier, mettez-les dans unpot de terre neuf avec un peu d'eau-de-vie. Au bout de sept à huit jours,passez avec expression, vous aurez un suc huileux propre à raffermir cer-tains certains organes relâchés. Le myrte, consacré à Vénus, n'offre, quoi qu'en diseGaridel, qu'une ressource bien illusoire pour effacer les traces ineffaçablesdu culte de cette déesse.

, :. :::Nulla superabilis arte::::Læsa pudicitia est, deperit illa semel.::::::(OVIDE, ''Epist''.) ____________________  <references/>

Nom accepté : ''[[Myrica gale]]''  MYRTE BATARD, MYRTE DE BRABANT, MYRTE DES PAYS FROIDS,IMENT.AQMTIQTJEPIMENT AQUATIQUE, PIMENT HOYAL ( ''Myrica gale'', L. Rhus; ''Myrtifolia belgica'',C,. Bauh,. ; Elçeagus ''Elæagus cordi'', Lob.; ''Myrtus brabantica'', Tourn.). <center>MYRICÉES. Fam. nat. — DIOÉCIE TÉTRANDRIE. L.</center>  Le myrte bâtard croît dans les lieux marécageux et incultes de l'Europe septentrionale. On le trouve dans les marais des Planets à Saint-Léger, aux environs de Versailles, dans les marais du Cériset, de Montfort, etc., et dans beaucoup d'autres parties de la France.

Le myrte bâtard croît dans les lieux marécageux et incultes '''Description'''. — Racine fibreuse. — Tige rameuse, grêle, d'environ 80 centimètres de lhauteur. — Feuilles spatulées, alternes, oblongues, dentées, d'Europeseptentrionaleun vert brun, étroites à la base, larges et arrondies au sommet. On le trouve dans les marais — Fleurs jaunes, disposées sur des Planets chatons ovales, sessiles, à Saint-Légerécailles luisantes, auxenvirons en forme de Versailles, dans croissant : les marais du Cérisetfleurs mâles ayant quatre étamines à anthères ovales et didymes ; les fleurs femelles ayant un ovaire supérieur à deux styles, de Montfortgrêles, etcà stigmate simple.— Fruit : baie arrondie, etdans beaucoup d'autres parties de la Francenoire, à une semence.

Description). — Racine fibreuse. — Tige rameuse, grêleCette plante, d'environ 80 centi-mètres-dé hauteur. — Feuilles spatuléesune odeur forte, alternes, oblongues, dentéesaromatique, d'un vert brunune saveur amère,étroites à la basépasse pour tonique, excitante, larges vermifuge et arrondies au sommetantipsorique. — Fleurs jaunesElle paraît contenir beaucoup de camphre ; ses feuilles et ses jeunes pousses sont parsemées de petits points qui, disposées sur deschatons ovalesselon Peyrilhe, sessilesont beaucoup d'analogie avec la cire. On prétend que ses fruits fournissent, à écailles luisantespar la décoction dans l'eau, en forme une huile concrète semblable à la cire qu'on obtient de croissant: les fleurs mâlesayant quatre etamines l'arbre à anthères ovales et didymes; les fleurs femelles ayant un ovairesupérieur à deux stylescire (''myrica cerifera'', grêlesL.). Gilibert la recommande aux praticiens. Son odeur forte, à stigmate simpledit-il, a autant d'énergie que plusieurs autres plantes tant recommandées.— Fruit : baie arrondiePeyrilhe lui supposait aussi de grandes vertus. Cette plante, noiredit Bodart, est du nombre de celles qui pourraient être multipliées, en s'appliquant à unesemencela propager dans les sites ou nous la trouvons spontanée.