Ormînîn (Ibn al-Baytar)
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Nom accepté : [[]]
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DIOSCORIDES, III, 135. C’est une plante annuelle dont les feuilles ressemblent à celles du marrube (frāsīūn). Elle a une tige carrée, longue d’environ une demi coudée, portant des gousses ressemblant aux siliques du haricot et dirigées vers la racine, contenant des graines. L’espèce sauvage a les graines arrondies et de couleur brune. Quant à l’espèce cultivée, les graines sont allongées et noires. C’est l’espèce employée. On croit en effet que, prise dans du vin, elle excite l’appétit vénérien. Associée à du miel, elle guérit les ulcères de l’œil et l’albugo. Employée topiquement avec de l’eau, elle résout les tumeurs pituitaires alāūrām alblġmīat (οιδηματα) et retire des chairs et de l’intérieur du corps les objets qui y sont entrés, tels que les échardes. Les applications avec la plante entière agissent pareillement. L’espèce sauvage est la plus active, et pour celà on la fait entrer dans certains onguents, particulièrement le gleucinum. — L’AUTEUR. Ibn Djoldjol prétend que cette plante est le kolkol (al-qolqol) et le kolkolân (al-qolqolān), mais la description ne convient pas au kolkol que l’on trouve dans l’Irak et qui est bien connu de nos jours : sachez cela. Quant au kol kol, nous en parlerons à la lettre kaf.
Il s’agit de l’horminon de Dioscorides. Sprengel et Fraas en ont fait une Salvia horminum. Mathiole, sans spécifier, donne la figure d’une labiée. Il fait observer que Pline s’est fourvoyé en comparant l’horminum au poireau, ayant lu prason au lieu de prasion. L’observation d’Ibn el-Beithâr se lit aussi dans la traduction arabe de Dioscorides sous cette indication: ḥāšīat ibn al baīṭar.