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Tabebuia serratifolia (Pharmacopées en Guyane)

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Tabebuia capitata
Pharmacopées traditionnelles en Guyane, 2004
Tanaecium nocturnum


Tabebuia serratifolia. Floraison de l’ébène verte quand l’arbre a perdu ses feuilles



Tabebuia serratifolia (Vahl.) Nichols.

Synonymies

  • Bignonia serratifolia Vahl ;
  • Tabebuia araliacea (Cham.) Morong et Britton ;
  • Tecoma araliacea (Cham.) DC. ;
  • Tecoma conspicua DC. ;
  • Tecoma patrisiana DC.

Noms vernaculaires

  • Créole : ébène verte [débenn-vert], lébène [débenn], lébène soufré [débenn-soufré],
  • Wayãpi : tayɨ.
  • Palikur : kwik.
  • Français : ébénier de Guyane.
  • Portugais : pau-d’arco, ipê-amarelo.
  • Kali’na : arawone.

Écologie, morphologie

Grand arbre très commun de la forêt primaire, mais qui se maintient dans les zones ouvertes

Collections de référence

Grenand, 3109 ; Jacquemin 1461, 2419 ; Lescure 513 ; Prévost et Sabatier 2772.

Emplois

  • Les Créoles et les Palikur préparent avec les corolles des fleurs une décoction que Ton

additionne de sucre jusqu’à obtention d’un sirop. Ce dernier est un pectoral pour combattre le rhume, la toux et la grippe.

  • Chez les Palikur, l’écorce de tronc sèche (l’écorce fraîche étant considérée comme un remède trop puissant), pilée finement et appliquée en emplâtre, est utilisée pour soigner la leishmaniose. L’emplâtre est renouvelé chaque jour jusqu’à cicatrisation de l’ulcère. Cet usage, peut-être également connu des Créoles de l’Oyapock, a été introduit dans la région par un groupe de Kali’na, originaire de la basse Mana.
  • Toujours chez les Palikur, la décoction d’une faible quantité d’écorce sert, en tisane, à soigner la dysenterie Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte ;

les références sans nom doivent avoir un contenu.. Enfin pour un remède contre le diabète, cf. Pricrolemma sprucei, Simaroubacée.

  • Chez les Wayãpi, l’écorce de cet arbre est un remède contre la fièvre, strictement contrôlé par les chamanes. La décoction est utilisée en bain et une petite quantité est prise en tisane Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte ;

les références sans nom doivent avoir un contenu..

Étymologie

  • Wayãpi : tayi, de aeta, « couper » et , « hache », « qui coupe la hache ». Le bois est si dur qu’il ébrèche le fer de la hache.

Chimie et pharmacologie

HEGNAUER (3, 1964) mentionne la présence de quinones dans le bois et en particulier de lapachol. Cette naphtoquinone, inhibitrice des processus respiratoires, a été trouvée dans le bois de cœur de plusieurs Bignoniacées américaines et asiatiques. RAO (1974) a montré que le lapachol possède une activité antitumorale sur le carcinosarcome Walker 256 du rat ainsi que sur le sarcome de Yoshida. De plus, il présente des activités antischistosomales, antiplasmodiales et antibiotiques. NICKELL (1959) a signalé des propriétés fongicides et antibactériennes sur les germes gram+ et gram-et sur les mycobactéries. D’après les travaux de FORGACS et al. (1983), la toxicité sur la souris de l’extrait de bois de cœur est faible : la DLO (mg/kg) est supérieure à 100 par voie intraveineuse et supérieure à 1000 par voie orale. DELAVEAU et ses collaborateurs ont isolé quatre naphtoquinones : le désoxylapachol, la α’-éthyl furano-1,4 naphtoquinone, la déhydro α-lapachone et la α-lapachone (DELAVEAU et VIDAL-TESSIER, 1988). Il faut signaler aussi la présence dans le genre de lignanes (BRAGA DE OLIVEIRA et al., 1993) et d’iridoïdes décarboxylés (LINO VON POSER et al. 2000).

Tests chimiques en fin d’ouvrage.

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