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Tanacetum parthenium (TRAMIL)

Tamarindus indica
TRAMIL, Pharmacopée végétale caribéenne, 2014
Terminalia catappa
Tanacetum parthenium fleurs TRAMIL.jpg
Tanacetum parthenium dessin TRAMIL.jpg


Tanacetum parthenium (L.) Schultz-Bip = Chrysanthemum parthenium (L.) Bernh.
ASTERACEAE



Noms vernaculaires significatifs TRAMIL

  • Guatemala : altamiza
  • noms créoles : kanmonmiy, sept villes, camomille

Distribution géographique

Originaire de l’est de l’Europe, largement répartie sous forme spontanée.

Description botanique

Herbacée pérenne, suffrustescente, aromatique, pouvant atteindre 1 m. Feuilles ovées à oblonguesovées d’environ 12 cm, les inférieures étant pennées et pennatiséquées, les supérieures très pennatipartites; 2 ou 3 paires de segments, dentés, obtus. Capitules atteignant souvent 2 cm de diamètre; disque jaune; fleurs radiées blanches.

Voucher : Girón,165,CFEH

Emplois traditionnels significatifs TRAMIL

  • maux d’estomac : feuille, infusion, voie orale1

Recommandations

Selon l’information disponible :

Les emplois contre les maux d’estomac est classé REC sur la base de l’expérience traditionnelle de l’usage documenté par son emploi significatif dans les enquêtes TRAMIL et l’information scientifique publiée.

Si l’état du patient se détériore, ou si les symptômes durent plus de 3 jours, consulter un médecin.

Compte tenu des risques que représente l’interaction avec des anticoagulants, éviter l’ingestion de la décoction de la feuille par les personnes qui prennent ces médicaments2.

Ne pas employer avec des femmes enceintes car peut provoquer des avortements3, femmes allaitantes , ni avec des enfants de moins de 12 ans.

Chimie

La feuille contient des flavonoïdes : glucoronides d’apigénine, de lutéoline et de chrysoériol, cynaroside, dérivés du camphérol et de la quercétagétine4; des sesquiterpènes : (±) artémorine, canine, 3β-costunolide, parthénolide, 3- β-hydroxy-parthénolide5-6, chrysanthémine A et B7, seco-tanapartholide B, seco-tanapartholide A8, α et β-péroxyde de tanaparthine5,8 et une huile essentielle composée principalement de camphre (20%), de germacrène D, d’acétate de trans-chrysanthémol et de camphène9.

La feuille et la branche contiennent des coumarines : éleuthéroside B10.

Activités biologiques

L’extrait éthanolique (15%) de feuille (10, 20, 40 mg/kg) par voie orale à la souris et au rat albinos, modèles de contorsions induites, retrait de la queue et induction inflammatoire par la carraghénine, a présenté une activité analgésique et anti inflammatoire dose-dépendante, attribuée à la parthénolide11.

L’extrait chloroformique de plante sèche et fraîche (200 μg/mL) a induit sur aorte de lapin une réponse spasmolytique7.

L’extrait éthanolique des parties aériennes (5 mg/ mL), in vitro, a montré une action sur Sarcina lutea et Staphylococcus aureus, mais pas sur Escherichia coli12. La macération alcoolique testée sur cinq entérobactéries n’a été active que sur Salmonella enterii13.

Toxicité

Des analyses hématologiques effectuées sur plus de 60 usagers de la plante, dont certains l’avaient utilisée pendant plus d’un an, n’ont pas montré de différences significatives comparées aux témoins14.

La feuille sèche administrée régulièrement par voie orale à des humains pendant 6 mois n’a pas provoqué de changements de la pression artérielle, du rythme cardiaque ni du poids corporel15.

Les parties aériennes en cours de floraison, une fois séchées, peuvent provoquer des dermatites16 ou des ampoules sur les lèvres ou sur le voile du palais17.

L’espèce provoque des avortements chez le bétail, modifie le cycle et le flux menstruel et induit des contractions utérines chez les femmes en fin de grossesse18.

On ne dispose pas d’information prouvant la toxicité de son emploi sur des enfants, ni sur des femmes allaitantes.

Préparation et dosage

Cette plante est employée comme apéritif17.

Contre les maux d’estomac :

Verser 1 tasse (¼ litre) d’eau bouillante sur 3-6 grammes de feuilles fraîches. Couvrir le récipient, laisser reposer 5 minutes et filtrer. Boire une tasse avant les repas, 3 fois par jour19.

S’agissant d’une herbe au goût désagréable et non exempte d’effets secondaires, on recommande des prises discontinues de produits bien standardisés2.

Toute préparation médicinale doit être conservée au froid et utilisée dans les 24 heures.

Références

  1. GIRON L, 1988 Encuesta TRAMIL (Costa atlántica). Centro Mesoamericano de Tecnología CEMAT, Guatemala, Guatemala.
  2. ALONSO JR, 1998 Tratado de fitomedicina. Bases clínicas y farmacológicas. Buenos Aires, Argentina: Ed. ISIS S.R.L. p910.
  3. -19 AWANG DV, 1998 Prescribing therapeutic feverfew (Tanacetum parthenium (L.) Schultz Bip., syn. Chrysanthemum parthenium (L.) Bernh.). Integrative Med 1(1):11-13.
  4. WILLIAMS CA, HOULT JR, HARBORNE JB, GREENHAM J, EAGLES J, 1995 A biologically active lipophilic flavonol from Tanacetum parthenium. Phytochemistry 38(1):267-270.
  5. DOLMAN DM, KNIGHT DW, SALAN U, TOPLIS D, 1992 A quantitative method for the estimation of parthenolide and other sesquiterpene lactones containing alpha-methylene-butyrolactone functions present in feverfew, Tanacetum parthenium. Phytochem Anal 3(1):26-31.
  6. BARSBY RW, SALAN U, KNIGHT DW, HOULT JR, 1993 Feverfew and vascular smooth muscle: extracts from fresh and dried plants show opposing pharmacological profiles, dependent upon sesquiterpene lactone content. Planta Med 59(1):20-25.
  7. WAGNER H, FESSLER B, LOTTER H, WRAY V, 1988 New chlorine-containing sesquiterpene lactones from Chrysanthemum parthenium. Planta Med 54(2):171-172.
  8. BEGLEY MJ, HEWLETT MJ, KNIGHT D, 1989 Revised structures for guaianolide alpha-methylenebutyrolactones from feverfew. Phytochemistry 28(3):940-943.
  9. SCHULTZ BI, BANTHORPE DV, BROWN GD, JANES JF, MARR IM, 1990 Parthenolide and other volatiles in the flowerheads of Tanacetum parthenium (L.). Flavour Fragrance J 5:183-186.
  10. PLOUVIER V, 1985 Occurrence and distribution of syringoside, calycanthoside and similar coumarinic glycosides in several botanical groups. CR Acad Sci Ser III 301(4):117-120.
  11. JAIN NK, KULKARNI SK, 1999 Antinociceptive and anti-inflammatory effects of Tanacetum parthenium L. extract in mice and rats. J of Ethnopharmacol 68(1- 3):251–259.
  12. BHAKUNI DS, BITTNER M, MARTICORENA C, SILVA M, WELDT E, MELO ME, ZEMELMAN R, 1974 Screening of Chilean plants for antimicrobial activity. Llyodia 37(4):621- 632.
  13. CACERES A, SAMAYOA B, 1989 Tamizaje de la actividad antibacteriana de plantas usadas en Guatemala para el tratamiento de afecciones gastrointestinales. Guatemala: Dirección General de Investigaciones, Univers. San Carlos (DIGI-USAC).
  14. BALDWIN CA, ANDERSON LA, PHILLIPSON JD, 1987 What pharmacists should know about feverfew. Pharm J 239:237-238.
  15. JOHNSON ES, KADAM NP, HYLANDS DM, HYLANDS PJ, 1985 Efficacy of feverfew as prophylactic treatment of migraine. Br Med J 291:569-573.
  16. ANON, 1994 Fitoterapia. Vademecum de prescripción de plantas medicinales. Asociación Española de Médicos Naturistas y Colegio Oficial de farmacéuticos de Vizcaya. Tanacetum parthenium 2da. Ed. España: CITA Publicaciones y Documentaciones. pp231-232.
  17. ANON, 1996 British Herbal Pharmacopoeia, Tanacetum parthenium.4th ed. Bournemouth, Great Britain: British Herbal Medicine Association. pp81- 82.
  18. NEWALL C, ANDERSON L, PHILLIPSON D, 1996 Herbal medicines: A guide for health care professionals. The Pharmaceutical Press, London, England. p121.
  19. GIRON L, CACERES A, FREIRE V, ALONZO A, SALVADOR L, 1995 Folleto informativo sobre algunas plantas comúnmente utilizadas por la población Garífuna de Livingston, Guatemala, Guatemala, p13.