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Voir la page Noms acceptés : surtout ''[[Tilia europaea]]'', et ''[[Tilia platyphyllos]]''

<center>'''TILLEUL'''. ''Tilia EuropoeaEuropæa''. L.

Tilts fxmina ''Tilia fœmina folio majore''. C. BAUH., TOURN. — ''Tilia platyphyttosplatyphyllos''. — SCOP.''Tilia vulgaris platyphyllos''. J. BAUH. — ''Tilia foeminafœmina''. GER.

Ce bel arbre croît naturellement dans les forêts, et est cultivé dans lesparcs, les jardins, les promenades publiques, dont il fait l'ornementTILIACÉES.Fam. nat. — POLYANDRIE MOHOGYKIE. L.</center>

Description. — Racines fortesCe bel arbre croît naturellement dans les forêts, ligneuses. — Tige d'environ 15 à 18 mètreset est cultivé dans les parcs, àtoree épaisseles jardins, crevasséeles promenades publiques, à rameaux glabres, nombreux. — Feuilles fermes, pétiolées,alternes, un peu arrondies, échancrées en coeur à la base, aiguës au sommet, glabres endessus, pubescentes en dessous, à dentelures mucronées. — Fleurs odorantes, axillaires,ddont il fait l'un blanc sale, disposées en un petit corymbe vers le milieu d'une bractée membra-neuse, étroite, allongée, lancéolée, d'un blanc jaunâtre (juillet-août).— Calice caduc àcinq divisions profondes. — Corolle à cinq pétales alternant avec les divisions du calice.-Etamines nombreuses insérées sur le réceptacle. — Fruits petits, presque globuleux,an peu pubescents, munis de cinq côtes peu sensibles. — Capsule supérieure, coriace,globuleuse, indéhiscenteornement.

Parties usitées'''Description'''. — Les fleursRacines fortes, lligneuses. — Tige d'environ 15 à 18 mètres, à écorceépaisse, crevassée, à rameaux glabres, nombreux. Toutes les parties de ce précieux végé-tal sont utiles aux arts et — Feuilles fermes, pétiolées, alternes, un peu arrondies, échancrées en cœur à lla base, aiguës au sommet, glabres en dessus, pubescentes en dessous, à dentelures mucronées. — Fleurs odorantes, axillaires, d'économie domestiqueun blanc sale, disposées en un petit corymbe vers le milieu d'une bractée membraneuse, étroite, allongée, lancéolée, d'un blanc jaunâtre (juillet-août). — Calice caduc à cinq divisions profondes. — Corolle à cinq pétales alternant avec les divisions du calice. - Etamines nombreuses insérées sur le réceptacle. — Fruits petits, presque globuleux, un peu pubescents, munis de cinq côtes peu sensibles. — Capsule supérieure, coriace, globuleuse, indéhiscente.

Récolte'''Parties usitées'''. — On récolte les Les fleurs de tilleul dans le mois de juillet, l'écorce. On Toutes les conservepresque toujours avec leurs bractées, parties de ce qui est un tort, ces dernières ne jouissant paste mêmes propriétés, précieux végétal sont utiles aux arts et ajoutant inutilement au volume et au poids. On doit donc enséparer les fleurs et les faire sécher à l'étuve et au soleil, pour les conserver belles etodorantes. Leur odeur, qui se fait sentir à plusieurs mètres de distance quand elles sont'«nés, diminue par la dessiccationéconomie domestique.

[Culture'''Récolte'''. — Les tilleuls aiment une terre légèreOn récolte les fleurs de tilleul dans le mois de juillet. On les conserve presque toujours avec leurs bractées, sablonneusece qui est un tort, humideces dernières ne jouissant pas des mêmes propriétés, et ajoutant inutilement au volume et au poids. On peuta propager de graines ; mais le plus souvent on doit donc en séparer les multiplie fleurs et les faire sécher à l'étuve et au soleil, pour les conserver belles et odorantes. Leur odeur, qui se fait sentir à plusieurs mètres de bouturesdistance quand elles sont fraîches, diminue par la dessiccation.]

Propriétés physiques et chimiques; usages économiques.-wniiision de fleurs de tilleul, qui est d['''Culture''abord claire, devient rouge si l'eau versée«niantey séjourne longtemps (vingt-quatre heures); elle est alors moins agréable akl * Ro.u*> pharmacien à Nîmes, en a séparé cette partie colorante. — Les fleurs de til-w contiennent tilleuls aiment une huile volatile odoranteterre légère, du tannin colorant les sels de fer, du sucre,flpmsablonneuse,°Uhumide.p On peut les propager de g°mme, graines ; mais le plus souvent on les multiplie de la chlorophylleboutures. Brossarl(1) a préparé l'huile volatile de ces2» fet ,effet> il a retiré> de Plu~s de 50 kilogr. de fleurs de tilleul à peine déve-torm»' 40,kiIoër- d'une eau chargée d'un principe balsamique analogue à celui desenrn?» • PeuPlier- En redistillant celle-ci sur 50 nouveaux kilogrammes de fleursDénZ.S 01? 8 déveloPPées, il a obtenu 20 kilogr. d'un liquide chargé d'un arôme très-!_^™eUrès-suave, comme le baume du Pérou noir; il surnageait des globules]

W humai '''Propriétés physiques et chimiques ; usages économiques'''. - L'infusion de fleurs de pharmacietilleul, 1820qui est d'abord claire, tdevient rouge si l'eau versée bouillante y séjourne longtemps (vingt-quatre heures) ; elle est alors moins agréable à boire. VIRoux, ppharmacien à Nîmes, en a séparé cette partie colorante. 390Les fleurs de tilleul contiennent une huile volatile odorante, du tannin colorant les sels de fer, du sucre, beaucoup de gomme, de la chlorophylle.downloadModeTextBrossart (1) a préparé l'huile volatile de ces fleurs.vueA cet effet, il a retiré, de plus de 50 kilogr.download 1099 de fleurs de tilleul à peine développées, 40 kilogr. d'une eau chargée d'un principe balsamique analogue à celui des bourgeons de peuplier. En redistillant celle-ci sur 130850 nouveaux kilogrammes de fleurs encore moins développées, il a obtenu 20 kilogr. d'un liquide chargé d'un arôme très-pénétrant et très-suave, comme le baume du Pérou noir ; il surnageait des globules

1070 » TILLEUL(1) ''Journal de pharmacie'', 1820, t. VI, p. 396.

 [1070] d'huile volatile d'un jaune doré. Cette eau, placée à la cave, était, au mois deiamwde janviersuivant, transformée en une liqueur épaisse, aromatique. Brossart éprouva aurès paprès en avoir bu, une sorte d'ivresse joviale mêlée d'accablement, de sommeil, et une'excitatinnexcitation toute particulière. C'est à ce principe que l'eau distillée et l'infusion de fleurs de lilkitilleul

Les fleurs et l'écorce, soumises à la macération, fournissent un muchVe mucilage épaisque l'on a employé comme adoucissant. Missa (1) a découvert qu'en triturant tes les fruits du. tilleul avec quelques-unes de ses fleurs et du sucre, on en obtenait une sorte de chocolat'; mais la qualité huileuse a paru trop faible à Margrave pour substituer ce composé à ce-lui celui fait avec le cacao.

. La sève du tilleul contient une assez grande quantité de sucre qu'on pourrait extraireavec avantage. Huit tilleuls ont fourni, dans l'espace de sept jours, à DahlinaîmDahlmann (212) quatre-vingt-quatorze pots suédois de sève ou de liquide, qui, soumis à l'ébnllition pen-dant ébullition pendant quelques heures, ont donné 3 livres 1/2 de sucre brun, une 1/2 livre de sirop onou moscouade, et h 4 onces de sucre en poudre.

Le bois du tilleul, tendre et léger, facile à travailler, sert aux sculpteurs, aux layelierslayetiers,

aussi employé en médecine. Après avoir été macérée dans l'eau et convenablement pré-paréepréparée, l'écorce sert dans quelques pays à fabriquer des cordes, des câbles, des nattes etdes toiles d'emballage.

(Après ébullition dans l'eau, cette écorce devient molle, souple, et, comme la jatte''gutta-percha'', susceptible de prendre toutes les formes, qu'elle conserve en séchant. La chi-rurgie chirurgie économique pourrait utiliser cette propriété.) En Suède, on en a mis dans le 'pain (3).

A L'INTÉRIEOR<center></center>PRÉPARATIONS PHARMACEUTIQUES ET DOSES. — Infusion des fleurs, de 3 à

1-{|align="center"| style="padding:0 .5em; width:300px; text-align:left; border-right: solid 1px black;" | A L'INTÉRIEUR. — Infusion des fleurs, de 3 à 10 gr. par kilogramme d'eau bouillante.<br \>Eau distillée, de 50 à 100 gr.<br \>Sirop, de 50 à 100 gr., en potion. I| style="padding:0.5em; width:300px; text-align:left;" | Conserve (1 sur 3 de sucre), de 10 à 30 gr.<br \>A L'EXTÉRIEUR. — Infusion et décoction des fleurs, de l'écorce ou des feuilles, en bains,fomentations, etc.|}

Les fleurs, de tilleul sont antispasmodiques, légèrement diaphorétiques. On les administre souvent dans les affections nerveuses, l'écorce ou hystérie, l'hypochondrie, la migraine, la cardialgie, les vomissements nerveux, les indigestions. Dans ce dernier cas, elles n'irritent pas comme le thé, et doivent toujours lui être préférées, même pour l'usage journalier, à cause de leur arôme doux et agréable. L'eau distillée de ces fleurs est fréquemment employée en potion comme excipient de médicaments antispasmodiques plus actifs. Les bourgeons des feuillesà peine développées et les feuilles naissantes jouissent, dit-on, des mêmes propriétés que les fleurs. J'ai remarqué que lorsque les bractées étaient administrées avec les fleurs, il en bainsrésultait une action plus prononcée sur les voies urinaires que sur la peau,et qu'elles étaientmoins antispasmodiques.

fomentationsComme aromatique et diaphorétique, etcl'infusion chaude de fleurs de tilleul est utile dans la diarrhée séreuse, le refroidissement, la courbature, les coliques, les frissons fébriles. Elle produit toujours un bien-être résultant de la sédation du système nerveux. Plusieurs auteurs ont vanté ces fleurs contre l'épilepsie. Les observateurs rigoureux savent à quoi s'en tenirsur ce remède comme sur tant d'autres, malheureusement tout aussi peu efficaces contre cette affection. Toutefois, on devrait essayer l'emploi du principe actif obtenu par Brossart (Voyez ''Propriétés physiques et chimiques''), dont l'action physiologique sur cet expérimentateur lui-même s'est montrée énergique et très-remarquable.

Les Rostan (4) a mis en usage les bains d'infusion de fleurs de tilleul sont antispasmodiques, légèrement diaphorétiques,On les administre souvent dans les affections nerveuses, lprolongés pendant plusieurs heures (d'hystérieabord deux, l'hypo-chondrie, la migraine, la cardialgie, les vomissements nerveux, les indiges-tions. Dans ce dernier cas, elles n'irritent pas comme le thépuis trois, quatre heures et doivent toitjours lui être préférées, même pour l'usage journalier, à cause de leur arômedoux et agréable. L'eau distillée de ces fleurs est fréquemment employée enpotion comme excipient de médicaments antispasmodiques plus actifs. Lesbourgeons des feuilles à peine développées et les feuilles naissantes jouis-sent, dit-on, des mêmes propriétés que les fleurs. J'ai remarqué que lorsqueles bractées étaient administrées avec les fleurs, il en résultait une actionplus prononcée sur les voies urinaires que sur la peau, et qu'elles étaientmoins antispasmodiques.____________________

Comme aromatique et diaphorétique(1) Ventenat, l'infusion chaude de fleurs de til-leul est utile dans la diarrhée séreuse, le refroidissement, la courbature,les coliques, les frissons fébriles. Elle produit toujours un bien-être résul-tant de la sédation du système nerveux. Plusieurs auteurs ont vante cesfleurs contre l'épilepsieMonographie des tilleuls''. Les observateurs rigoureux savent à quoi s('en tenirsur ce remède comme sur tant d'autres, malheureusement tout aussi peuefficaces contre cette affection. Toutefois, on devrait essayer Mémoires de l'emploi anprincipe actif obtenu par Brossart (Voyez Propriétés Institut, sciences physiques et chmqwhdont lnaturelles'action physiologique sur.cet expérimentateur lui-même s'est montrénergique et très-remarquable, 1801, t. IV. , „u)

Rostan (42) a mis en usage leshains d'infusion de fleurs de tilleul Pro1™» j;pendant plusieurs heures (d'abord deuxFlore médicale'', 1818, puis troist. VI, quatre heures et np. 252.

(13) VentenatQuellemalz, Monographie des tilleuls. (Mémoires ''Programma de lpane succedaneo ex cortice tiliæ interiori''Institut, sciences physiques et ««relies, 1801, t1757. IV.)

(24) Flore médicale, 1818''Journal de médecine et de chirurgie pratiques'', t. VIXVI, p. 252. . 299. „

TORMENTILLEplus), contre les névroses et particulièrement l'hystérie caractérisée par un spasme général, un sentiment de strangulation, etc. Ce moyen agit d'autant mieux que le bain est supporté pendant un temps plus long. 1071

nlus), contre les névroses Le mucilage épais des fleurs et particulièrement de l'hystérie caractérisée écorce, qui est émollient et adoucissant, a été préconisé par unspasme généralF. Hoffmann contre la brûlure et les douleurs de la goutte. J'ai employé ce mucilage avec succès dans la diarrhée et les gastro-entérites chroniques. Les paysans le mettent souvent en usage contre les inflammations externes, un sentiment les plaies enflammées et douloureuses, le ténesme,les brûlures ; ils font une décoction d'écorce de strangulationtilleul, et s'en servent, dans ces différents cas, en fomentations en lotions, en injections, etc. Ce moyen agit J'ai vu cesser une diarrhée chronique qui avait résisté aux moyens rationnellement indiqués, par le seul usage de la tisane mucilagineuse d'autantmieux écorce et de fleurs de tilleul, et de la même décoction plus concentrée en demi-lavements répétés chaque jour. A cette occasion, je ne puis m'empêcher de faire remarquer que le bain beaucoup de diarrhées chroniques, contre lesquelles on emploie inutilement les astringents, cèdent à l'usage des mucilagineux continué avec persévérance : c'est supporté pendant un temps plus longque très-souvent ces affections sont dues à une irritation de la muqueuse, contre laquelle les astringents ne réussissent pas toujours, bien qu'ils aient une action manifeste contre certaines phlegmasies chroniques.

Le mucilage épais des fleurs et de l'écorce, qui est émollient et adoucis-sant, a été préconisé par F. Hoffmann contre la brûlure et les douleurs dela goutté. J'ai employé ce mucilage avec succès dans la diarrhée et les gas-tro-entérites chroniques. Les paysans le mettent souvent en usage contre lesinflammations externes, les plaies enflammées feuilles et douloureuses, le ténesme,les brûlures; ils font une décoction dfruits peuvent être employés comme l'écorce de tilleul, et s'en servent,dans ces différents cas, en fomentations en lotions, en injections, etc.JL'ai=vu cesser une diarrhée chronique qui avait résisté aux moyens ra-tionnellement indiquésamande légèrement oléagineuse du fruit, par le seul usage de la tisane mucilagineuse d'é-corce pulvérisée et de fleurs de tilleulprise comme du tabac, et de la même décoction plus concentrée endemi-lavements répétés chaque jour. A cette occasion, je ne puis m'em-pêcher-de faire remarquer que beaucoup de diarrhées chroniques, contrelesquelles on emploie inutilement les astringents, cèdent a été regardée comme propre à l'usage des mu-cilagineux continué avec persévérance : c'est que très-souvent ces affectionssont dues à une irritation de la muqueuse, contre laquelle arrêter les astringents neréussissent pas toujours, bien qu'ils aient une action manifeste contre cer-taines phlegmasies chroniqueshémorrhagies nasales.

Les feuilles et les fruits peuvent être employés Le charbon de bois de tilleul, qui est très-léger, a été indiqué comme l'écorcefébrifuge (1). LOn s'amandelégèrement oléagineuse en sert ainsi que du fruitpeuplier (Voyez page 824), pulvérisée et prise comme du tabac, a étéregardée comme propre à arrêter les hémorrhagies nasalespour la préparation de la poudre de charbon de Belloc.

Le charbon (Sous cette forme, on en a obtenu de bois de tilleulbons effets, qui est très-léger, a été indiqué commefébrifuge (1en lavements dans la dysenterie avec putridité des matières excrétées). On s'en sert ainsi que du peuplier (Voyez page 8242), pour lapréparation de la poudre de charbon de Belloc.

Seidel (Sous cette forme3) recommande l'application de la poudre de charbon de tilleul dans le pansement des brûlures : on vide les phlictènes, on en a obtenu saupoudre d'une couche de bons effetscharbon pulvérisé, en lavements dans ladysenterie avec putridité des matières excrétées) (2)de 5 millimètres d'épaisseur, que l'on fixe par une bande. Si cette dernière s'humecte après quelques heures, on renouvelle l'appareil.

Seidel (3) recommande l[Le tilleul d'application de laEurope présente plusieurs variétés que quelques auteurs ont élevées au rang d'poudre de charbon de tilleul dans espèces ; ce sont le pansement des brûlures : on vide les phlictènestilleul de Hollande ou à grandes feuilles (''T. platyphyllos'', on saupoudre dScop.; ''T. grandifolia''une couche de charbon pulvérisé, de 5 millimètres dEhrb.; ''T. pauciflora''épaisseur, que lHayn.), le tilleul sauvage, à petites feuilles (''on fixe par une bandeT. Si cette dernière smicrophylla''humecte après quelques heures, on renouvelle lWild.; 'appareil'T. parvifolia'', Ehrh.].