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Coquelicot (Cazin 1868)

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Il
Chez les malades qui ne supportent point les effets de l'opium sans éprouver des accidents graves, j'emploie le coquelicot avec avantage. Il produit alors le même effet que l'opium, eu égard à l'extrême susceptibilité des organes et à une sorte d'idiosyncrasie qui ne permet pas l'administration de ce dernier médicament, même à la dose la plus légère. Il convient aussi aux enfants pour la même raison.
D'après Boulduc<ref>''Histoire de l'Académie des sciences'', 1712, p. 66.</ref>, l'extrait des capsules de coquelicot aurait les avantages de l'opium sans en avoir les inconvénients. I1 Il le prescrivait à la dose de 10 à 20 centigr. Chomel employait comme très-utile dans les affections de poitrine, une décoction faite avec douze têtes de coquelicot, une poignée d'orge et suffisante quantité de réglisse dans 3 pintes d'eau (1 kilogr. 1/2). L'infusion des fleurs de coquelicot, suivant cet auteur, administrée le troisième et le quatrième jour d'une pleurésie, rend la sueur plus abondante lorsqu'elle se présente. I1 Il dit que lorsqu'on a saigné brusquement deux ou trois fois dans cette maladie, la sueur survient ordinairement, et que, pour peu que cette crise soit aidée, la maladie se termine avec succès. Celse faisait préparer des pilules d'extrait de coquelicot préparées avec la plante entière cuite dans du vin de raisin sec. Ces pilules, dit cet auteur, procurent le sommeil, apaisent les douleurs d'oreilles, arrêtent la dysenterie, étant prises dans du vin, etc. Ces effets sont évidemment analogues à ceux de l'opium.
Fouquet administrait le suc à la dose de 20 centigr. à 1 gr. dans la coque-
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