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Camomille (Cazin 1868)

13 octets ajoutés, 30 novembre 2016 à 16:21
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Nom accepté : ''[[Chamaemelum nobile]]''
 <center>'''CAMOMILLE ROMAINE'''. ''Anthemis nobilis''. L. 
''Chamæmelum odoratum''. Dod. — ''Chamæmelum nobile, seu leucanthemum odoratius''. Bauh. — ''Chamomilla romana''. Offic. — ''Chamæmelum romanum''. Murr.
Cette plante vivace (Pl. XI), très-commune dans les climats chauds et tempérés,croît sur le sol de la France, dans les lieux secs, sablonneux, le long des grandes routes, sur les rives de la Loire, de l'Indre, du Cher, de la Mayenne, etc. On la trouve aux environs de Paris, à Meudon, à Yerres.
'''Description'''. — Racine fibreuse, chevelue. — Tiges de 30 à 35 centimètres,étalées, presque couchées, rarement dressées, nombreuses, faibles, anguleuses, un peualternes, sessiles, composées de beaucoup de découpures linéaires, courtes, aiguës,vertes. — Fleurs blanches, groupées en capitules, solitaires à l'extrémité des rameaux,à réceptacle très-bombé, longuement pédonculées (juillet-septembre). — Calice commun,hémisphérique, imbriqué d'écailles linéaires, serrées. — Corolle radiée, dont ledisque, formé de fleurons jaunes, hermaphrodites, tubulés, à cinq dents, est entouréet comme couronné par des demi-fleurons blancs femelles, ordinairement 3-dentés,et posés, ainsi que les fleurons, sur un réceptacle conique, alvéolé, garni de pailletteslamelleuses. — Fruit consistant en plusieurs akènes oblongs, nus, sans aigrettes, situés
sur le réceptacle commun, et environnés par le calice persistant.
'''Parties usitées'''. — Les capitules ou les fleurs ; quelquefois l'herbe entière.
'''Culture'''. — C'est la variété à fleurs doubles que l'on cultive ; elle se multiplie par marcottes enracinées au printemps. Les sarclages, répétés jusqu'à ce que la plante soit parvenue à étouffer les herbes parasites, sont les principaux soins qu'elle demande.Plantée au commencement de mars, la camomille fournit dès les premiers jours de juinune récolte qui se continue jusqu'en septembre. Les premières fleurs sont semi-doubles :mais à mesure que le terme de la récolte approche, elles deviennent tout à fait doubles,et sont alors beaucoup plus recherchées dans le commerce à cause de leur blancheur,acquise cependant au préjudice de leurs propriétés.
'''Récolte'''. — Quand on récolte les fleurs, ce qui a principalement lieu en juin etjuillet, on ne doit donc pas choisir les plus belles ni les plus grandes, mais les pluspetites et les moins blanches. L'épanouissement des fleurs influe beaucoup sur leurblancheur. Cependant, en général, il vaut mieux les cueillir aux trois quarts ouvertes,surtout quand on craint un orage. Ordinairement on les récolte sur place. Les cultivateursen font de petites bottes en conservant les tiges, et les vendent aux herboristeset aux pharmaciens, qui les font sécher en couches très-minces, à l'étuve ou au soleil.On se sert avec avantage, pour cette opération, de châssis revêtus en toile, à la surface desquels on a collé du papier gris. Pour les conserver, le mieux serait probablement de comprimer les fleurs dans des tonneaux garnis intérieurement de papier bien collé, placé dans un lieu sec, frais et obscur. Un des avantages de la culture de la camomille en plein champ est de n'être pas attaquée par les bestiaux. La camomille à fleurs simples, récoltée dans les lieux arides, où elle croît spontanément, est préférable, sous le rapport des propriétés thérapeutiques, à celle que l'on obtient par la culture et dont les fleurs doublent.
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On substitue quelquefois à la camomille romaine les fleurs de matricaire, celle de camomille fétide ou maroule, de camomille des champs. Pour reconnaître cette fraude, il suffit de se rappeler que la camomille romaine a des paillettes entre les fleurons, quele tube du fleuron se prolonge sur l'ovaire, et qu'elle n'a pas d'appendice jaune à la base du demi-fleuron.
'''Propriétés physiques et chimiques'''. — Les fleurs de camomille, telles qu'on les trouve dans le commerce, quand elles ont été bien récoltées et bien conservées, sont blanches, d'une odeur aromatique assez agréable et d'une saveur très-amère, chaude et balsamique. Elles contiennent une huile essentielle d'une belle couleur bleu céleste, un principe gommo-résineux, du camphre et un peu de tannin. L'eau et l'alcool dissolvent les principes actifs.
<center>PREPARATIONS PHARMACEUTIQUES ET DOSES.</center>
 
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La camomille entre dans l'élixir de vitriol de Mynsicht, dans l'essence carminative de Wedeluis.
Il n'est pas inutile de faire connaître que les propriétés de la camomille romainevarient suivant la forme que l'on donne au médicament ; ainsi, la décoction, l'extrait,la conserve, la teinture, sont particulièrement toniques ; tandis que l'eau distillée, lesirop, l'infusion, sont plutôt excitants et antispasmodiques, en raison du principe volatil qu'elles retiennent.
Les fleurs de la camomille romaine sont toniques, stimulantes, fébrifuges, anthelmintiques, emménagogues, antispasmodiques. Elles réunissent les qualités des toniques fixes et des excitants diffusibles ; à cause de leur action sur le système nerveux, elles tonifient les organes sans produire d'éréthisme. Elles conviennent dans les langueurs d'estomac, les digestions difficiles, les coliques venteuses, la dyspepsie, l'hypocondrie, la diarrhée atonique, les fièvres muqueuses, putrides, continues ou intermittentes, l'aménorrhée, l'hystérie, la chlorose, les affections vermineuses.
Nom accepté : ''[[Anthemis cotula]]''
 
<center>'''CAMOMILLE PUANTE'''. Anthemis cotula. L.
''Chamæmelum fœtidum''. Bauh. — ''Cotula fœtida''. Black. — ''Buphtalmum minus''. Cord.
Camomille fétide, — maronte, — camomille cotule, — bouillot, — amouroche, anthemide puante.</center>
Synantherées. — Sénécionidées. Fam. nat. — Syngénésie polygamie superflue. L.</center>
Plante annuelle de la même famille que la précédente, extrêmement commune le long des chemins, des ruisseaux, des mares, dans les champs incultes ou cultivés.
'''Description'''. — Tige de 2 à 5 décimètres, droite, rameuse, presque glabre. —Feuilles bipinnatifides, à segments étalés, linéaires. — Fleurs et capitules solitaires, composées de fleurons hermaphrodites, à limbe 5-lobé, jaunes et très-serrés sur le réceptacle conique ; demi-fleurons blancs, étalés, à trois dents obtuses, femelles et stériles à la circonférence (juin-septembre).
'''Culture et récolte'''. — Comme la camomille romaine.
La camomille puante, d'une odeur fétide, pénétrante, désagréable et d'unesaveur amère, est excitante, antispasmodique, antihystérique, carminative.Cette plante, trop négligée, et que l'on peut se procurer si facilement, peutêtre employée avec avantage dans les névroses, et surtout dans l'hystérie, lagastralgie, l'entéralgie. Peyrilhe l'ordonnait avec succès, à forte dose, contreles fièvres intermittentes rebelles au quinquina. On sait que quelquefois cesfièvres sont entretenues par un état nerveux qui cède à l'emploi des sédatifset des antispasmodiques, après avoir résisté aux fébrifuges amers et astringents,et même au quinquina. L'infusion des fleurs donnée avant le frisson,dit Roques, guérit les fièvres intermittentes simples aussi bien que l'absinthe,la camomille romaine, la petite centaurée, etc. Zimmermann placel'infusion de la camomille fétide après l'opium pour dissiper les douleursde la dysenterie. Il la considère aussi comme antiseptique. Gilibert l'a conseilléecontre les scrofules. On l'emploie souvent pour provoquer l'écoulementdes règles, et pour combattre les accidents nerveux, particulièrementceux qui ont leur point de départ dans l'utérus. Bodart la regarde commel'un des meilleurs succédanés de l'assa-fœtida. Elle m'a réussi dans la dysménorrhéenerveuse et dans la gastralgie qui s'accompagne de flatuosité,qu'elle dissipe très-promptement. Dubois, de Tournay, s'est aussi très-bientrouvé de l'infusion de cette plante dans des pneumatoses des voies digestivesqui avaient résisté pendant longtemps à tous les remèdes appropriés.
Nom accepté : ''[[Anthemis arvensis]]''
 
'''CAMOMILLE des champs'''. (''Anthemis arvensis'', L.) Cette camomille exhale une odeur moins forte, mais elle a une amertume prononcée. D'après plusieurs observations recueillies à la campagne. Roques n'hésite pas à l'admettre au rang de nos fébrifuges indigènes. Tournon<ref>''Flore de Toulouse''.</ref> a guéri un bon nombre de fièvres intermittentes avec la camomille des champs. On la substitue souvent à la matricaire.
Nom accepté : ''[[Cota tinctoria]]''
 
'''CAMOMILLE des teinturiers''', œil-de-boeuf. (''Anthemis tinctoria'', L.) — Elle est rarement mise en usage, quoiqu'elle ait des propriétés analogues à celles des espèces précédentes. Elle fournit à la teinture une couleur jaune.
 
== Camomille commune ==
Nom accepté : ''[[Tripleurospermum inodorum]]''
 
'''CAMOMILLE commune''' ou d'Allemagne. (''Matricaria chamomilla'', L.) Voyez l'art. [[Matricaire (Cazin 1868)|Matricaire]].
 
[[Catégorie:Cazin 1868]]
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