[791]
Le professeur Nusbaum, pour obvier à l'accident dont il a failli être vic-time victime (voyez p. 786), recommande de pousser l'injection très-lentement et des'arrêter aussitôt que les phénomènes se prononcent.
Quant àîâ à la fixation de la dose, « l'absorption sous-cutanée étant plus sûreet plus rapide, il y a plus de substance active réellement introduite, réelle-ment réellement agissante ; il faut donc une moindre dose que si l'on donnait le médi-cament médicament en potions, car, dans ce cas, une partie des médicaments échappeà l'absorption et est rendue par les excrétions <ref>Jousset (1de Bellesme), ''Des injections sous-cutanées'', 1865, in-8°.</ref>. n»
.Certains auteurs recommandent un tiers de la dose prise à l'intérieur,d'autres la moitié. Erlenmeyer préconise la solution de 5 centigr. de seldémorphine de morphine dans 4 gr. d'eau distillée, afin de pouvoir à volonté élever laproportion suivant la susceptibilité des malades. Il commence par 5 gouttesde cette solution et augmente peu à peu (voir ''Préparations et doses'', p. 751).Nous avons dit que Piedvache recommande la solution au 20e; Briche-teau (2) Bricheteau<ref>''Bulletin de thérapeutique'', 1865, 1er semestre.</ref> a adopte une solution très-concentrée afin d'injecter le moins deliquide possible, 20 centigr. dans 4 gr. d'eau distillée ; chaque goutte con-tient icontient 1/4 de centigr. de la substance active.
La morphine n'est employée pure qu'avec addition d'un peu d'acide acé-tiqueacétique ; mais cette addition rend l'opération beaucoup plus douloureuse; ona surtout recours au chlorhydrate, plus rarement au sulfate; la dose variede"1/4 de centigr. à 5 centigr. ; on peut même pousser jusqu'à 10 centigr.,et, dans quelques cas graves ou exceptionnels, au-delà, suivant ie le degré de-tolérance <ref>Jousset (3de Bellesme) , ''Des injections sous-cutanées'', 1865, in-8°.</ref> ou à cause de la nécessité rare d'obtenir le narcotisme théra-peutiquethérapeutique.
• Pour ce qui concerne le choix du point où se pratiquera l'injection, il doitdépendre de l'idée que l'on se fait du mode d'action de l'alcaloïde ou de sessels déposés dans le tissu cellulaire. Evidemment, il n'en faut pas douter,ilyà il y a un effet général; mais, dans les névralgies, par exemple, la sédationde la. douleur est-elle un fait direct, et doit-on, par conséquent, opérer leplus près possible du nerf affecté, ou bien le calme est-il un effet commun àlasédation-la sédation de l'organisme entier ? Bois dit nettement que l'action locale luiparaît être:la principale raison d'être des injections sous-cutanées. Ch. Hunterprétendait que l'action générale était tout et l'effet local nul (4)<ref>Cité par Piedvache, ''Etude sur les injections narcotiques sous-cutanées'', thèse inaugurale. 1865, p. 9.</ref>. S'appuyantsur l'expérience de Muller, qui faisait perdre à un nerf son irritabilité parje le contact direct des préparations opiacées, Wood admet une action mixte.Du reste, on a trouvé que la douleur est déjà apaisée avant l'apparition despiepèrs premiers troubles fonctionnels. Mais, si l'on en croit Piedvache (5)<ref>''Etude sur les injections narcotiques sous-cutanées'', thèse inaugurale. 1865.</ref>, cela seproduit aussi et de la même manière lorsque le sel de morphine est déposéaussi Ionique loin que possible du foyer douloureux. Cet auteur a, dans ces circon-stancescirconstances, obtenu constamment le même effet que si les sels avaient été intro-duits introduits au niveau du point malade.
: Tout en reconnaissant de quelle importance est ce fait démontré solide-ment solidement par les minutieuses expériences de Piedvache et confirmé par les ob-servations observations antérieures de "Warren (6)<ref>''Amer. med. Times'', 1864.</ref>, il n'en faut pas moins, lorsque fairese peut, pratiquer l'opération aux endroits où la douleur se fait sentir lePins Vivementplus vivement, aux points douloureux, aux régions qui sont en rapport avecie le nerf malade sortant d'un conduit osseux ou d'un fascia; car d'autres ob-servateurs observateurs ont insisté sur la puissance plus sédative des injections prati-quées pratiquées dans ces conditions.
fti "&.' ^e B?nesrae), Des injections sous-cutanées, 1865, in-8».\i)ZZ.!l,iSleraI'euti<lue- 1865' 1" semestre.m ritf ^.BfHesme), Des injections sous-cutanées, 1865, in-8».Mie. 186™ oPledvache> Etude sur les injections narcotiques sous-cutanées, thèse inaugu____________________
16 & m !esj;nJeetions narcotiques sous-cutanées, thèse inaugurale, 1865.'\ i «Hier. med. Times, 1864.downloadModeText.vue.download 821 sur 1308<references/>
[792 PAVOT.]
Cette action générale de la morphine lui doit faire donner la préférencecontre les douleurs profondes et inaccessibles, réservant l'atropine dontl'action calmante est plus locale pour les douleurs superficielles. L'emploide'cette dernière est, du reste, plus souvent accompagné de phénomènesd'intoxication qui, quelque légers qu'ils soient, sont difficilement supportéspar les malades. De plus, on ne peut pas toujours compter sur la fidélité deson action.
Les effels physiologiques consécutifs à l'introduction des sels de morphinedans le tissu cellulaire ont été étudiés dans un des paragraphes précédents.
Les injections sous-cutanées de morphine, si utiles pour l'étude physiolo-giquephysiologique, sont indiquées toutes les fois que se produit l'élément douleur. Ellesont surtout pour spécialité le traitement des névralgies de toute espèce detout siège, et particulièrement des névralgies rhumatismales. Leur effet estcuratif ou seulement palliatif. Dans ce dernier cas, il faut, pour des raisonsvariables, l'ancienneté de la maladie, ou la persistance de la cause produc-triceproductrice, par exemple, il faut répéter l'opération jusqu'à ce que l'organisme setrouve dans de meilleures conditions. Quelquefois aussi, quand l'afl'eclioneslaffeclion est d'une extrême violence, ou liée aune dégénérescence du nerf ou à une compres-sioncompression, il y a plutôt diminution,-engourdissement de la douleur que cessationcomplète. Les recueils périodiques contiennent un nombre déjà considé-rable considérable d'observations où le procédé des injections narcotiques hypodermi-ques hypodermiques a produit des effets remarquables.
Quand l'effet palliatif, par ses répétitions, ne finit pas par amener la dis-parition disparition graduelle des accès névralgiques, il faut quelquefois avoir recoursà la section des nerfs ; il arrive alors, malgré cette opération, comme lefait remarquer Erlenmeyer, qu'il revient encore de temps en temps delégers paroxysmes isolés. Le retour aux injections de morphine après lasection, est le plus sûr moyen de dissiper entièrement toute trace dedouleur.
Toutes les affections douloureuses, nous le répétons, peuvent réclamerl'emploi des injections hypodermiques. Nous citerons le rhumatisme articu-lairearticulaire, le cancer, la pleurésie, la péritonite, les douleurs consécutives aux ac-couchementsaccouchements, voire même les douleurs succédant aux contusions graves(1)<ref>Auer, in ''Baur's Intelligenz-Blatt'', 1864, p. 7.</ref>.Ici, encore plus que dans les névralgies, ce n'est qu'un traitement palliatif,qui, en donnant au malade du calme, modère l'intensité des phénomènesréactionnels et inflammatoires : ''Ubi dolor, ibi affluxus''.
Dans les états spasmodiques locaux ou généraux, le même moyen comptede nombreux succès. La chorée, l'hystérie, le tétanos ont été toujours heu-reusement heureusement modifiés, quelquefois guéris. En un mot, toutes les névroses,.sans omettre l'angine de poitrine, peuvent trouver clans dans cette méthode unsoulagement marqué.
. En chirurgie, on a préconisé les injections de morphine contre les dou-. leurs douleurs succédant aux blessures, contusions, fractures (2)<ref>''Dublin medical press'', août 1865.</ref>. La réduction nésdes fractures ou des luxations est moins pénible, si on la fait précéder dunein-jection d'une injection sous-cutanée de l'agent narcotique. Les douleurs des panaris somsont aussi très-bien calmées par ce moyen.
Nous avons vu, p. 768, le parti que l'on en pouvait tirer en combinantsoucombinant son action à celle du chloroforme, pour l'anesthésie chirurgicale. .
Le professeur de Graefe (3) <ref>''Bulletin de thérapeutique'', 15 janvier 1864.</ref> a fait en 1863 une série de leçons surlemppsur l'emploi des injections sous-cutanées d'acétate de morphine (20 centigr. V°w\tpour 1 gr. 771 d'eau distillée) dans les affections oculaires. Le point le plus lavorawcfavorable pour pratiquer l'opération est la partie moyenne de la tempe.
(1) Àuer, in Baur's Intelligenz-Blatt, 1864, p. 7.____________________
(2) Dublin médical press, août 1865.<references/>
(3) Bulletin de thérapeutique, 15 janvier 186/1.
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[793]
PAVOTL'action sur l'iris a été étudiée avec soin. Souvent, au bout d'une minute, quelquefois dans l'espace d'un quart d'heure, la contraction spéciale de cette membrane (''opium-myosis'') se manifeste ; cette contraction s'observe mieux en comparant les dimensions des pupilles à une lumière modérée. Le degré et la durée de la myose varient d'une façon extraordinaire ; le plus souvent elle persiste, bien marquée, pendant plusieurs heures et disparaît lentement. Parfois, chez les sujets très-irritables et lorsque la dose a été élevée, il se produit un spasme du muscle d'accommodation. Quand ce phénomène se présente, c'est à une période avancée, à la fin de la phase d'irritation. 793
Ces détails intéressants peuvent servir de complément à ce que nous avons dit pages 786-87 des effets physiologiques des injections de sels de morphine. LLeurs indications thérapeutiques dans les affections oculaires sont les suivantes : 1° dans les cas d'action sur laccidents traumatiques ayant intéressé le globe oculaire, peu après le début, lorsqu'iris il y a été étudiée avec soin. Souvent, au bout d'une minute,quelquefois dans douleur intense ; 2° après les opérations pratiquées sur l'espace d'un quart d'heureœil, la contraction spéciale quand elles sont aussitôt suivies dedouleurscette .membrane (opium-myosis) se manifestevives ; cette contraction s'observe"mieux en comparant 3° dans les dimensions névroses du plexus et des pupilles à une lumière modérée. Ledegré nerfs ciliaires qui accompagnent l'eritis, la choroïdite glaucomateuse et la durée plusieurs formes de la myose varient d'une façon extraordinairekératite ; 4° dans diverses formes de spasmes réflexes, tels que le plus'souvent elle persiste, bien marquée, pendant plusieurs heures et disparaîtlentement. Parfois, chez les sujets très-irritables et lorsque la dose a été éle-vée il se produit un spasme du muscle d'accommodationdes paupières dans cette dernière inflammation. Quand-ce phéno-mène se présente, c'est à une période avancée, à la fin de la phase d'irri-
tationOutre les services que les injections sous-cutanées rendent à la médecine et à la chirurgie, et que nous venons de passer rapidement en revue, la méthode hypodermique a encore un grand avantage : elle permet d'obtenir l'administration des médicaments actifs chez les personnes qui s'y refusent, les aliénés, par exemple.Je m'en suis très-bien trouvé chez un individu furieux affecté d'alcoolisme aigu. Une seule injection de 5 centigr. de sulfate de morphine a amené huit heures d'un sommeil d'autant plus désiré qu'il ne s'était pas montré depuis quatre jours.
Ces détails intéressants peuvent servir de complément à ce Nous devons signaler le parti que nous avonsditpages 786^87 des effets physiologiques le professeur Friedreich, d'Heidelberg, a tiré des injections de sels de morphine.Leurs indications thérapeutiques pour tuer le fœtus dans les affections oculaires sont les suiune grossesse extra-vantes ■; 1° dans utérine, et prévenir ainsi les cas d'accidents traumatiques ayant intéressé le globeoculaire, peu après le début, lorsquredoutables qui seraient infailliblement survenus ultérieurement<ref>'il y a une douleur intense; 2° après les'opérations pratiquées sur lArchiv für pathologische Anatomie''oeil, quand elles sont aussitôt suivies de douleursvivest. XXIX.</ref> ; 3° dans les névroses du plexus et des nerfs ciliaires qui accompagnentlmais cette conduite ne doit être suivie qu'eritisavec une extrême prudence, car, outre la difficulté d'un diagnostic précis,la question du fœticide est assez grave par elle-'là choroïdite glaucomateuse même et plusieurs formes de kératite; 4° dansdiverses formes de spasmes réflexespar les dangers qui le compliquent souvent, tels pour que le spasme des paupières dansl'hésitation soit permise en pareilcette-dernière inflammation.cas.
'''CODÉINE'''. Outre;— ACTION PHYSIOLOGIQUE. — A. ''Sur les services que les injections animaux''. — 5 centigr. de chlorhydrate de codéine injectés sous-cutanées rendent à la médecinepeau suffisent pour endormir un jeune chien de moyenne taille : dans tous les cas, et augmentât-on la dose à cause de la chirurgie, force et que nous venons de passer rapidement en revuel'âge du sujet, la mé-iodèhypodermique a encore on ne parvient jamais à obtenir un grand avantage : elle permet dsommeil aussi profond qu'obtenir, avec la morphine. Le pincement des extrémités réveille l'administration des médicaments actifs chez les personnes animal, qui s'y refusent,les aliénés,..par exemple. Je ma plutôt l'en suis très-bien trouvé chez un individu fu-rieuiaffeeté air d'alcoolisme aiguêtre calmé que véritablement endormi (Cl. Une seule injection de 5 centigrBernard). de sulfatedémorphine a amené huit heures d'un sommeil d'autant plus désiré La sensibilité est moins émoussée qu'ilè saprès l'était usage de la morphine, et les nerfs sont rendus moins paresseux. Le réveil diffère totalement. Les animaux codéinés se réveillent sans effarement, sans paralysie postérieure et avec leur humeur naturelle ; ils ne présentent pas montré depuis quatre joursces troubles cérébraux qui succèdent à l'emploi de la morphine. La codéine est à la fois narcotique et convulsivante ; si la dose devient toxique, la mort survient à la suite de convulsions tétaniques. Ozanam localise son action dans le cervelet et le bulbe rachidien.
^Nous/devons signaler le parti que le professeur Friedreich, d'Heidelberg, atiré des injections de morphine pour tuer le foetus dans une grossesse extra-utérine, et prévenir ainsi les accidents redoutables qui seraient infaillible-ment survenus ultérieurement (1); mais cette conduite ne doit être suivieB.qu'avec une extrême prudence'Chez l'homme''. — Les expérimentateurs ont présenté, car, outre quant à l'action de la difficulté codéine, des divergences d'un diagnostic pré-cis; fa; question du foeticide est assez grave par elle-même et par les dangersopinion qui le compliquent souvent, pour ne peuvent s'expliquer que par un esprit de système ou l'hésitation soit permise en pareilcas,. emploi d'une préparation impure.Il ressort des
u CODÉINE,, —ACTION PHYSIOLOGIQUE. —A. Sur les animaux. — 5 centigr.(le chlorhydrate de codéine injectés sous la peau suffisent pour endormir unjeune chien de moyenne taille : dans tous les cas, et augmentât-on la dosea cause de la force et l'âge du sujet, on ne parvient jamais à obtenir unsommeil-aussiprofond qu'avec la morphine. Le pincement des extrémités: reveil]é;raninial, qui a plutôt l'air d'être calmé que véritablement en-Wmi;(Cl.: Bernard). La sensibilité est moins émoussée qu'après l'usage dea morphine,, et les nerfs sont rendus moins paresseux. Le réveil diffère tota-|meni Lès animaux codéines se réveillent sans effarement, sans paralysiepostérieure et avec leur humeur naturelle; ils ne présentent pas ces troublescoraux qui succèdent à l'emploi de la morphine. La codéine est à la foisjTOique et convulsivante ; si la dose devient toxique, la mort survient àjswtede convulsions tétaniques. Ozanam localise son action dans le cer-cle bulbe rachidieri.____________________
delà ^'^ùmme- — Les expérimentateurs ont présenté, quant à l'actionan pi*t !?e' ^divergences d'opinion qui ne peuvent s'expliquer que par_J^P™de^système ou l'emploi d'une préparation impure. Il ressort des<references/>
W Aréiv fw paViologische Anatomie, t. XXIX.
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794 PAVOTrecherches récentes, que, « prise à haute dose (15 à20 centigr.), elle produit un sommeil lourd, paraissant causé par une sorte d'ivresse ; au réveil, la sensation persiste, le cerveau continue à être frappé d'engourdissement et à ne plus être complètement maître de lui-même ; une fois sur cinq il y a eu nausées et vomissements. Si, au contraire, on ne l'administre qu'à la dose de 20 ou 30 milligr., les phénomènes de stupeur disparaissent pour faire place à une sorte de bien-être et de calme d'autant plus sensible que la personne soumise à l'expérience est d'un tempérament plus nerveux et plus irritable. Le sommeil est doux et paisible ; au réveil, le cerveau, loin de remplir péniblement ses fonctions, semble rajeunir par un repos réparateur<ref>E. Robiquet, ''Note sur l'action thérapeutique'', etc., ''de la codéine'', in ''Journal de pharmacie et de chimie'', janvier 1857, p. 11.</ref>. »
recherches récentesBerthé<ref>''Comptes-rendus de l'Académie des sciences'', que1864, «prise à haute dose(15 à20 centigrp.), elle produitun sommeil lourd, paraissant causé par une sorte d'ivresse; au réveil 914.</ref> exprime lasensation persiste, le cerveau continue à être frappé d'engourdissement et ane plus être complètement maître de lui-même ; une fois sur cinq il y aeumausées et vomissements. Si, au contraire, on ne l'administre pensée en disant qu'à ladose de 20 ou 30 milligr., les phénomènes de stupeur disparaissent pourfaire place à une sorte de bien-être et de suite du calme d'autant plus sensible quela personne soumise à l'expérience est d'un tempérament plus nerveux etplus irritable. Le du sommeil est doux provoqués par cet alcaloïde, les malades se trouvent soulagés et paisible; au réveil, le cerveau, loin deremplir péniblement ses fonctions, semble rajeunir par un repos répara-teur (1)joyeux. »
Berthé THÉRAPEUTIQUE. — Magendie qui, un des premiers, a recommandé l'emploi régulier de la codéine, la regarde comme moins active que la morphine et la recommande à dose double dans les mêmes cas (2à 10 ou 15 centigr. en poudre ou en pilules) exprime la même pensée . On en disant quprépare un sirop qui contient 10 centigr. de substance active sur 30 gr. de véhicule, et que l'on donne à la suite du calme dose de 8 à 30 et d»sommeil provoqués même 45 gr., par cet alcaloïdepetites cuillerées, les malades se trouvent soulagés etjoyeuxétendu dans une potion ou dans une tisane appropriée.
THÉRAPEUTIQUE. — Magendie qui, un des premiersOn préconise surtout cet agent contre les bronchites, a recommandéles gastralgies et toutes les affections où domine l'emploi régulier de la codéine, la regarde comme moins active élément douleur ; mais il présente un réel inconvénient que la mor-phine et la recommande à dose double dans les mêmes cas (2 à 10 ou15 centigr. travaux de Claude Bernard ont mis en poudre ou en pilules). On en prépare un sirop qui contient10 centigrlumière. Comme son administration est assez rarement accompagnée de substance active sur 30 gr. de véhiculevomissements, et que l'le narcotisme est quelquefois difficilement obtenu, on donne ila dose de 8 à 30 ne se méfie pas assez, et même 45 gril peut arriver qu'il se déclare des phénomènes d'empoisonnement au moment où on s'y attend le moins.En effet, par petites cuillerées, étendu dans unepotion ou dans une tisane appropriéenous avons vu que c'était le plus toxique des alcaloïdes de l'opium communément employés.
On préconise surtout cet agent contre les bronchites, les gastralgies Le chlorhydrate ettoutes les affections où domine l'élément douleur ; mais il présente unréel inconvénient azotate de codéine sont plus actifs que les travaux de Claude Bernard ont mis la codéine elle-même. Magendie en lumière,Comme son administration est assez rarement accompagnée a obtenu de vomisse-mentsbons effets, et que le narcotisme est quelquefois difficilement obtenu, on ne seméfie pas assezsurtout du chlorhydrate, dans certains cas de névralgies faciales et il peut arriver qu'il se déclare des phénomènes d'empoi-sonnement au moment où on s'y attend le moinssciatiques rebelles. On les administre à la dose de 1 à 5 centigr. En effet, nous avons vuque c'était le plus toxique des alcaloïdes de l'opium communément em-ployésprogressivement, en pilules ou en potions.
Le chlorhydrate et lLa codéine a été très-peu employée comme hypnotique sous la forme d'azotate injections sous-cutanées. Jousset de codéine sont plus actifs que Bellesme, dans son travail sur la codéinepharmacologie des injections sous-cutanées, dit qu'ellen'a pas encore été essayée chez l'homme. A notre connaissance, Piedvache est le premier qui l'ait expérimentée cliniquement<ref>''Etude sur les injections narcotiques sous-mêmecutanées'', Thèse de Paris, 1865. Magendie </ref>. Lorsque la morphine, à cause de susceptibilités particulières, ne peut être tolérée, on peut y avoir recours en a obtenu doublant la dose. L'injection n'est pas suivie de bons effetssensation de chaleur, surtout du chlorhydratecomme cela a lieu pour la morphine ; il ne se développe,avant quinze minutes environ, aucun trouble physiologique appréciable ; mais, à partir de ce moment, le sommeil se produit dans certains la grande majorité des cas de névralgies faciales , et il est continu et sciatiques rebellestranquille. On les admi-nistre à Les observations ne sont pas encore assez nombreuses dans la dose science pour que nous puissions être certain de 1 à 5 centigrla constance de l'effet narcotique obtenu par cette voie.Malheureusement, progressivementla codéine est une substance moins calmante que la morphine et plus toxique que cette dernière, en pilules ou en po-tionsnous l'avons déjà dit.Il en résulte que si, d'une part, on est dans la nécessité d'élever la dose, de l'autre on éprouve la crainte de provoquer
La codéine a été très-peu employée comme hypnotique sous la formed'injections sous-cutanées. Jousset de Bellesme, dans son travail sur apharmacologie des injections sous-cutanées, dit qu'elle n'a pas encore eteessayée chez l'homme. A notre connaissance, Piedvache est le premier quil'ait expérimentée cliniquement (3). Lorsque la morphine, à cause de sus-ceptibilités particulières, ne peut être tolérée, on peut y avoir recours endoublant la dose. L'injection n'est pas suivie de sensation de cnaM,comme cela a lieu pour la morphine; il ne se développe, avant quinze mi-nutes environ, aucun trouble physiologique appréciable; mais, a partirce moment, le sommeil se produit dans la grande majorité des cas, et«continu et tranquille. Les observations ne sont pas encore assez noinMe ^dans la science pour que nous puissions être certain de la CODSlf es|l'effet narcotique obtenu par cette voie. Malheureusement, la coaeinune substance moins calmante que la morphine et plus toxique quedernière, nous l'avons déjà dit. Il en résulte que si, d'une part, on esla nécessité d'élever la dose, de l'autre on éprouve la crainte de prov 4____________________
., (1) ,E. Robiquet, Note sur l'action thérapeutique, etc., de la codéine, in Journal de fcie et de chimie, janvier 1857, p. 11.<references/>
(2) Comptes-rendus de l'Académie des sciences, 1864, p. 914. ,
(3) Etude sur les injections narcotiques sous-cutanées, Thèse de Paris, !»(»•downloadModeText.vue.download 824 sur 1308[795]
dés phénomènes d'empoisonnement. Ces considérations devront fatalement restreindre le nombre de cas où on remplacera la morphine par la codéine.
PAVOT'''NARCÉINE'''. 795— ACTION PHYSIOLOGIQUE. — A. ''Sur les animaux''. — « La narcéine est la substance la plus somnifère de l'opium ; à doses égales, avec la narcéine, les animaux sont beaucoup plus profondément endormis qu'avec la codéine, mais ils ne sont pourtant pas abrutis par un sommeil de plomb comme avec la morphine. Leurs nerfs de sensibilité, quoique émoussés, ne sont pas frappés d'une paresse très-appréciable, et les animaux manifestent assez vite les sensations douloureuses à la suite du pincement des extrémités. Mais ce qui caractérise plus particulièrement le sommeil narcéique, c'est le calme profond et l'absence de l'excitabilité au bruit que nous avons remarqué dans la morphine et trouvé au summum d'intensité dans la codéine. Au réveil, les animaux endormis par la narcéine reviennent très-vite à leur état naturel. Ils ne présentent qu'à un beaucoup moindre degré la faiblesse du train postérieur et l'effarement, et en cela le réveil de la narcéine se rapproche de celui de la codéine<ref>Cl. Bernard, ''Comptes-rendus de l'Académie des sciences'', 1864.</ref>. »
dés phénomènes d'empoisonnement. Ces considérations devront fatalementrestreindre On le nombre voit, le sommeil produit par la narcéine participe en même temps de la nature du sommeil de cas où on remplacera la morphine par et de la codéine, et cependant il en diffère par certains côtés. Ce sommeil se prolonge pendant plusieurs heures. La narcéine occupe, suivant Claude Bernard, le quatrième rang dans l'ordre des effets toxiques. Suivant Ozanam<ref>''Comptes-rendus de l'Académie des sciences'', 1864, p. 464.</ref>, elle porterait spécialement son action sur la portion lombaire de la moelle. En dernière analyse, la narcéine n'est ni excitante, ni convulsivante ; portée à dose toxique, les animaux meurent dans le relâchement, ce qui n'arrive par aucun des autres alcaloïdes de l'opium.
NARCËJNEB. — ACTION PHYSIOLOGIQUEChez l'homme. — ADebout<ref>''Bulletin général de thérapeutique'', 30 août 1864. Sur </ref> a étudié sur lui-même les animaux.— «La nar7céine est la. substance la plus somnifère effets de l'opiumcet alcaloïde ; à il commença par de petites doses égales, avec lanarcéine,et atteignit 7 centigr. les animaux sont beaucoup plus profondément endormis qu; l'aveceffet hypnotique ne se montra que quand la codéine, mais ils ne sont pourtant pas abrutis par un dose du soir arriva à 3 centigr. ; le sommeil de plombçpinme était en rapport avec ..l'élévation de la morphinedose. Leurs nerfs de sensibilité, quoique émoussés, nesont pas frappés d« D'une paresse très-appréciableaprès ce que nous avons éprouvé, et les animaux manifestentassez vite les sensations douloureuses à la suite du pincement des extré-mités. Mais dit ce qui caractérise plus particulièrement regretté praticien, le sommeil narcéique,c'est le toujours calme profond et l'absence , jamais accompagné de rêves pénibles ; le moindre bruit l'excitabilité interrompt, mais on se rendort aussitôt ; au bruit que nous avonsremarqué dans la morphine et trouvé au summum d'intensité dans la co-déine. Au réveil, les animaux endormis par la narcéine reviennent très-viteà-leur-état-naturel. Ils ne présentent il n'est pas suivi de cette pesanteur de tête qu'à un beaucoup moindre degré lafaiblesse du train postérieur et on observe après l'effarement, et en cela le réveil emploi de lanarcéine se rapproche de celui de la codéine (1)morphine. »
: Onle voitBehier, lé sommeil produit par la narcéine participe en même tempsdelanature du sommeil Laborde<ref>''Etude sur les effets physiologiques de la morphine narcéine et sur son action thérapeutique dans quelques maladies chez les enfants''. (''Bulletin de la codéine, Société médicale d'observation'' et cependant ilen diffère par certains côtés. Ce sommeil se prolonge pendant plusieursheures. La narcéine occupe, suivant Claude Bernard, le quatrième rangdans,l'ordre 'Gazette des effets toxiqueshôpitaux'', 1865, n° 38. Suivant Ozanam (2)</ref>, elle porterait spéciale-ment son action Liné<ref>''Etude sur la portion lombaire de la moelle. En dernière analyse,la narcéine net son emploi thérapeutique'est ni excitante'. Paris, ni convulsivante ; portée à dose toxique, lesanimaux meurent 1865.</ref> ont suivi Debout dans le relâchement, ce qui nl'arrive par aucun des autresalcaloïdes étude de l'opiumaction de l'alcaloïde qui nous occupe.Nous allons résumer l'ensemble des travaux des quatre observateurs :
H.Chez l'homme. — Debout (3) a étudié sur lui-même les effets A la dose de cet al-caloïde; il commença par de petites dos.es et atteignit 5 à 7 centigr. , la narcéine ne détermine pas de troubles sensibles du côté des voies digestives ; lon n'effet hyp-notique, ne se montra observe que quand rarement la dose du soir arriva à 3 centigr.; soif, leSoinméii était en rapport avec dégoût, l'élévation inappétence. Les nausées et les vomissements si fréquents, après l'usage de la dosemorphine, se rencontrent parfois, mais avec une fréquence et une intensité beaucoup moindres. « D'après ce que nousavons, Debout a éprouvé, dit ce regretté praticien, le sommeil est toujours calme,jàlais accompagné un peu de rêves pénibles; le moindre bruit l'interromptconstipation. Liné cite, maisdnsè retidort aussitôt; au réveilcontraire, il n'est pas suivi un peu de cette pesanteur diarrhée à la suite detête qu'on observe après l'emploi administration de la morphinenarcéine, soit par l'estomac, soit par la voie du tissu cellulaire. »
BehierLa transpiration est notablement augmentée, Laborde (4), Liné (5) ont suivi Debout sans cependant atteindre une véritable diaphorèse. La sécrétion urinaire est modifiée dans sa quantité ; il y a anurie presque complète ; l'étude émission de lla petite quantité sécrétée est difficile ; le besoin n'action en est pas douloureux, mais il y a impossibilité de1 alcaloïde qui nous occupe. Nous allons résumer satisfaire l'ensemble des travaux desquatre observateurs :envie éprouvée ; on est même obligé, dans certaines circonstances,
,*la dosé de 5 à 7 centigr., la narcéine ne détermine pas de troubles sen-sés du^côté des voies digestives; on n'observe que rarement la soif, lep$$< l'inappétence. Les nausées et les vomissements si fréquents, aprèslùsagè de la 1 morphine, se rencontrent parfois, mais avec une fréquence et1 Ë^fensité beaucoup moindres. Debout a éprouvé un peu de constipation.!^,$% au contraire, un peu de diarrhée à la suite de l'administration de'LH^P^.soit Par l'estomac, soit par la voie du tissu cellulaire,.^inspiration est notablement augmentée, sans cependant atteindre unevéritable diàphorèse. La sécrétion urinaire est modifiée dans sa quantité ; ilîl*?.™? presque complète; l'émission de la petite quantité sécrétée est'ï?2£' If besoin n'en est pas douloureux, mais il y a impossibilité desansiaireienvi'e éprouvée; on est même obligé, dans certaines circonstances,____________________
M'fi^^^ompies-rendus de l'Académie des sciences, 1864.<references/>
USu™1^} 111 de l'Académie des sciences, 1864, p. 464.
V) S!in9enéral àe thérapeutique, 30 août 1864.■mm*.2TiSMr. es effets physiologiques de la narcéine et sur son action thérapeutique dansiuMiÏÏFaf'es che* les enfants. (Bulletin de la Société médicale d'observation et Gazette[796]
(5)ËTou quand la dose a été trop forte, d' 5en appeler au cathétérisme. Il paraît, du reste, qu'n°38-une petite dose de morphine suffit pour faire cesser cette dysurie.
m mr J. Laborde a reconnu l'identité des symptômes produits par l'administration de la narcéine et son emploi thérapeutiquechez les enfants avec ceux observés chez l'adulte. Paris, 1805I1 est aussi un fait sur lequel cet auteur a appelé l'attention : c'est la résistance de certains sujets véritablement réfractaires à l'action de la narcéine.downloadModeTextTous ces phénomènes sont en général plus marqués chez la femme que chez l'homme (Liné).vue.download 825 sur 1308
THÉRAPEUTIQUE. — C'est primitivement contre les bronchites chroniques (Debout), les phthisies pulmonaires (Behier) que l'action calmante et hypnotique de la narcéine a été dirigée. Le médicament a été administré sous forme de sirop (voyez ''Préparations et doses'') ; sous celle de pilules ou en injections sous-cutanées, au trentième, au dixième, au quinzième ; mais la
solution au trentième est la plus fréquemment mise en usage. Dès les premières doses de 2 ou 3 centigr., la toux se calme et l'expectoration diminue chez les phthisiques. L'état général ne tarde pas à s'améliorer un peu ; dans plusieurs cas, la diarrhée qui existait depuis plusieurs mois a été suspendue.
796 PAVOTLaborde a vu la narcéine, tout en amenant le sommeil, calmer le ''subdelirium''. Chez les enfants il élève la dose progressivement jusqu'à 2, même 3 centigr. Si l'effet n'est pas alors produit, il faut recourir à un autre agent.
ou quand Ce succès dans la dose toux nocturne des phthisiques a été trop forte, fait songer d'en appeler au calhétérismeétendre l'emploi à la coqueluche. Il paraîtdu reste, quLes essais faits à l'une petite dose hôpital des Enfants sont de morphine suffit pour faire cesser celte'dysurienature à engager les thérapeutistes à multiplier les expérimentations, qui se recommandent du reste par leur innocuité.
J. Laborde a reconnu lLiné cite des observations remarquables, entre autres celle d'identité des symptômes produits par une colique de plomb très-grave, où l'administra-tion usage de la narcéine chez les enfants avec ceux observés chez l'adulte. 11 estaussi produisit un fait sur lequel cet auteur a appelé l'attention : c'est la résistanceeffet sédatif, mais passager, puis plusieurs cas de certains sujets véritablement réfractaires à l'action névralgies anciennes dont les injections sous-cutanées de la narcéine. Tousces phénomènes sont en général plus marqués chez la femme que chezl'homme (Liné)ont assez promptement triomphé.
THÉRAPEUTIQUE. — CLe même auteur dit, page 68 de son mémoire, en parlant de l'est primitivement contre les bronchites chroniques(Debout), les phthisies pulmonaires (Behier) anurie que détermine l'action calmante et hyp-notique ingestion de la narcéine a été dirigée. Le médicament a été administré sousforme de sirop (voyez Préparations et doses) ; sous celle de pilules ou eninjections sous: « Peut-cutanées, au trentième, au dixième, au quinzième; mais lasolution au trentième est la plus fréquemment mise en usage. Dèsêtre pourrait-les pre-mières doses on utiliser cette particularité d'action de 2 ou 3 centigr., la toux se calme et l'expectoration dimi-nue narcéine chez les phthisiques. L'état général ne tarde pas à s'améliorer un peu;dans plusieurs casenfants, la diarrhée qui existait depuis plusieurs mois a été sus-pendue, par une cause encore mal connue, urinent toutes les nuits au lit.»
Laborde Ayant, il y a vu la narcéinequelques mois, tout en amenant le sommeilà donner mes soins à un garçon de six ans, affecté de cette pénible incontinence, je mis à exécution l'idée de mon ami Liné. Depuis plus d'un mois, calmer le sèk-liriumfils de M. Chez les enfants il élève G... urinait au lit quatre ou cinq nuits par semaine. Après m'être assuré que le fait n'était pas le résultat de la dose progressivement jusquparesse, comme je l'à 2ai vu quelquefois, mêmeje fis administrer tous les soirs d'abord une cuillerée à café du sirop de Debout ; aucun effet produit ; au3 bout de quatre jours, une cuillerée à potage répondant à 1 centigr. Si l'effet de narcéine ; cette nuit il n'est y eut pas alors produitd'incontinence. Le soir suivant, même prescription, il faut recourir à y eut une légère émission d'urine. Le traitement fut continué pendant dix jours ; toutes les nuits furent bonnes. Je fais cesser le traitement ; au bout de trois jours, il se montra de nouveau une légère incontinence. Je fis reprendre le traitement pendant huit jours. Dès ce moment, aucun accident de même nature ne se reproduisit ; le seul inconvénient avait été un autre agentpeu de dysurie pendant le jour. J'ai mis le même mode de traitement en usage chez le jeune de R...,jumeau un peu délicat, affecté d'incontinence depuis quinze jours : en quinze jours la guérison fut complète.
Ce succès dans En résumé, la toux nocturne des phthisiques a fait songer d'enétendre narcéine jouit de deux propriétés non douteuses : « l'emploi à une, hypnotique, peut être plus prononcée que celle de la coqueluche. Les essais faits à l'hôpital des Enfants sontmorphine, mais certainement moins souvent accompagnée de nature à engager les thérapeutistes à multiplier les expérimentationsces sensations pénibles, douloureuses et fatigantes,. qui se recommandent sont l'escorte presque constante du reste par leur innocuité.sommeil opiacé ; l'autre, sédative, pouvant comme l'opium exercer son action sur les diffé-
Liné cite des observations remarquables, entre autres celle d'une colique
de plomb très-grave, où l'usage de' la narcéine produisit un effet sédatif,
mais passager, puis plusieurs cas de névralgies anciennes dont les injections
sous-cutanées de narcéine ont assez promptement triomphé.
Le même auteur dit, page 68 de son mémoire, en parlant de l'anurie quedétermine l'ingestion, de la narcéine : « Peut-être pourrait-on utiliser cetteparticularité d'action de la narcéine chez les enfants, qui, par une cause en-core mal connue, urinent toutes les nuits au lit. »[797]
Ayant, il y a quelques mois, à donner mes soins à un garçon rents systèmes de six ans,affecté de cette pénible incontinence, je mis à exécution l'idée de mon amiLiné. Depuis plus d'un moiséconomie et remplacer ce nouvel agent, lorsque, le fils de M. G... urinait au lit quatre ou cinqnuits par semaine. Après m'être assuré que le fait n'était pas le résultat dela paresseune cause quelconque, comme je l'ai vu quelquefois, je fis administrer tous les soirsd'abord une cuillerée à café du sirop de Debout; aucun son effet produit; aubout de quatre jours, une cuillerée à potage répondant à 1 centigrcalmant est épuisé (Liné). de nar-céine ; cette nuit il n'y eut pas d'incontinence. Le soir suivant, même pre-scription, il y eut une légère émission d'urine. Le traitement fut continuependant dix jours; toutes les nuits furent bonnes. Je fais cesser le traite-ment; au bout de trois jours, il se montra de nouveau une légère mconunence. Je fis reprendre le traitement pendant huit jours. Dès ce momen,aucun accident de même nature ne se reproduisit; le seul inconvèniavait été un peu de dysurie pendant le jour. J'ai mis le même mode de in-ternent en usage chez le jeune de R..., jumeau un peu délicat, affectecontinence depuis quinze jours : en quinze jours la guérison fut conip'»
En résuméMalgré ces effets incontestables, malgré cette supériorité sur les autres alcaloïdes de l'opium, la narcéine jouit de deux propriétés non douteuses : « ^>hypnotique, n'est pas encore entrée dans la pratique usuelle ; cela tient peut -être plus prononcée que celle de à son prix élevé. Quand les pharmaciens et les chimistes seront parvenus à la morphinelivrer à meilleur compte, maiitainement moins souvent accompagnée de ces sensations pénibles,reuses et fatigantes, qui sont lil n'escorte presque constante du sommeii on ^lest pas douteux qu'autre, sédative, pouvant comme lelle prendra dans la matière médicale la place qu'opium exercer elle y mérite par son action surdownloadModeTextcalmante et soporifique si prononcée.vue.download 826 sur 1308
'''NARCOTINE'''. — Cet alcaloïde ne paraît pas doué de propriétés hypnotiques. Suivant Claude Bernard, nous avons vu qu'il possédait une action excitante prononcée. C'est la troisième substance dans l'ordre convulsivant et la dernière dans l'ordre de l'action toxique. Ozanam pense que l'excitation se localise principalement dans les hémisphères cérébraux. Du reste,
il faut le dire, les effets de cette substance sont bien loin d'avoir été suffisamment étudiés.
PAVOTNous ne pensons pas qu'en France la thérapeutique ait mis la narcotine en usage. En Angleterre, Roots (1)<ref></ref> prescrit le sulfate de narcotine jusqu'à la dose de 1 gr., comme succédané du sulfate de quinine dans le traitement des fièvres d'accès. Dans l'Inde, il est employé sur une grande échelle par O'Shaughnessy pour arrêter les paroxysmes de fièvres intermittentes et rémittentes. 797
rents systèmes THÉBAÏNE. — La thébaïne est la substance la plus toxique que contienne l'opium : 1 décigr. de chlorhydrate de thébaïne dissous dans 2 centimètres cubes d'eau distillée et injecté dans les veines d'un chien du poids de 7 à 8 kilogr. le tue en cinq minutes ; la mort arrive à la suite de convulsions tétaniques violentes. Ces convulsions sont suivies de l'économie arrêt du cœur et remplacer ce nouvel agent, lorsque, pard'une cause quelconquerigidité cadavérique rapide, son effet calmant est épuisé comme cela arrive pour les poisons musculaires (LinéCl. Bernard). » 'Suivant Ozanam, la thébaïne porte surtout son action sur la partie supérieure ou cervico-dorsale de la moelle.
\ .Malgré ces effets incontestables, malgré cette supériorité sur les autresaïcaloïdesde l'opium, la narcéine n'est pas encore entrée dans la pratiqueusuelle;cela tient peut-être à son prix élevé. -Quand les pharmaciens et leschimistes seront parvenus à la livrer à meilleur compte, il n'est pas douteux ? qu'elle prendra dans la matière médicale la place qu'elle y mérite par son i action calmante et soporifique si prononcée. , NARCOTINE. — Cet alcaloïde ne paraît pas doué de propriétés hypno-tiques-, Suivant Claude Bernard, nous avons vu qu'il possédait une action - excitante prononcée.- C'est la troisième substance dans l'ordre convulsivant y et la dernière dans l'ordre de l'action toxique. Ozanam pense que l'excita-tion se localise principalement dans les hémisphères cérébraux. Du reste,il faut le dire, les effets de cette substance sont bien loin d'avoir été suffi-samment étudiés. ■ Nous ne pensons pas qu'en France la thérapeutique ait mis la narcotine :, en usage. En Angleterre, Roots (1) prescrit le sulfate de narcotine jusqu'à ladose dé 1 gr., comme succédané du sulfate de quinine dans le traitementdes fièvres d'accès. Dans l'Inde, il est employé sur une grande échelle par ., O'Shaughriejssy pour arrêter les paroxysmes de fièvres intermittentes et ré- ; mittentes. IHÉBAINE. — La thébaïne est la substance la plus toxique que contiennel'opium,.: 1 décigr. de chlorhydrate de thébaïne dissous dans 2 centimètres ,' cïïb'es d'eau distillée et injecté dans les veines d'un chien du poids de ; 7à8 kilogr. le tue en cinq minutes; la mort arrive à la suite de convulsionstétaniques violentes. Ces convulsions sont suivies de l'arrêt du coeur et d'une ,' redite cadavérique rapide, comme cela arrive pour les poisons muscu-laires (Cl. Bernard). Suivant Ozanam, la thébaïne porte surtout son actionsurla partie supérieure ou cervico-dorsale de la moelle.Cette action excitante, complètement libre d'action soporifique, car la , tàêb'aïhé thébaïne n'est nullement hypnotique, n'a été, jusqu'à présent, jamais utili-sée utilisée dans la thérapeutique.
: PAPAVERINE. — Nullement calmante, venant en second rang comme ex-
'i imte philosophique et expérimental de matière médicale et de thérapeutique, tra-
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