Les témoins (cookies) nous aident à fournir nos services. En utilisant nos services, vous acceptez notre utilisation des témoins.

Modifications

Ortie (Cazin 1868)

231 octets ajoutés, 12 octobre 2016 à 20:26
aucun résumé de modification
[724]
Lazerne, Scopoli, Geoffroy, Desbois (de Rochefort) ont aussi vanté cette plante contre l'hémoptysie ; Peyroux et Lange contre la ménorrhagie. Rivière (1) <ref>Cent. IV, obs. LXXXIV.</ref> en faisait usage dans le flux immodéré des règles, à la dose te•16 de 16 gr. « C'est, dit Chomel, le remède le plus certain contre l'hémoptysie ettoutes les hémorrhagies; je l'ai prescrit, contre la première maladie, à A.sieurs plusieurs personnes, et toujours avec succès. » — uSuccus « ''Succus interne sumpmeqn.gium sumptus egregium stipticum est'', dit Wauters en proposant cette plante comme succé-danée succédanée du cachou. Joseph Frank (2)<ref>' 'Pathologie interne'', t. II, p. 479.</ref> la recommande dans l'hémoptysie.Sydenham l'employait contre l'avortement et les hémorrhagies utérines"CoCchius (3) Cocchius<ref>''Vindiciæ cort. peruv. Lugd. Batav.'', 1750.</ref> va jusqu'à la regarder comme propre à dissiper efficacementles tubercules des poumons : « Vint ''Vim ignis adstrictoriam et vere bahamkabalsamicam imitatur in sepulta intrà intra pectus tuberculorum diceresi— diæresi...'' »- Le suc des orties, dit Lieutaud, introduit dans le nez, arrête les hémor-rhagies ; la racine a le môme effet.
L'ortie était tombée, comme tant d'autres plantes indigènes, dansnoubli non mérité, lorsque Ginestet, médecin à Cordes-Tolosanes, présentaiF Académie de médecine (4) un mémoire sur l'efficacité de cette plante dansle traitement Le suc des hémorrhagies de i'utérus. Ce praticien rapporte cinq casd'hémorrhagies utérines qui furent presque instantanément arrêtées parl'usage de ce sucorties, administré à la dose de 60 à 125 gr. Mératdit Lieutaud, introduit dans le rap-port fait à l'Académie sur ces observationsnez, s'exprime en ces termes : «0»ne peut qu'être émerveillé du succès du suc d'ortie contre des affectionsaussi graves. Nous avons à dessein rapporté celle des trois espèces d'hémor-rhagies, parmi lesquelles celle qui succède à l'accouchement est très-sou-vent mortelle. Combien de reconnaissance ne devrait-on pas .à celui qui aremis en pratique un tel moyen? Nous n'avons nulle raison de douter delàvéracité de ces faits, et si nous n'avons pas répété l'emploi du suc d'ortie,c'est faute d'occasion arrête les hémorrhagies ; rien n'est plus facile, puisque la plante abonde par-tout, et que les hémorrhagies utérines ne sont pas rares dans une certaineclasse de femmesracine a le même effet. »
Plus tardL'ortie était tombée, Ginestet communiqua à l'Académie un nouveau fait constataitla propriété hémostatique du suc comme tant d'ortie autres plantes indigènes, dans une hémorrhagie utérine quidurait depuis deux moisun oubli non mérité, et qui avait résisté lorsque Ginestet, médecin à tous les autres moyens emCordes-ployés. Ce praticien assure avoir employé le même moyen avec succès (taTolosanes, présenta à l'hématémèse, Tépistaxis et dAcadémie de médecine<ref>'autres flux 'Bulletin de sang. Ducasse, de Toulouse®sl'est bien trouvé Académie royale de médecine'', 1845, t. IX, p. 1015.</ref> un mémoire sur l'emploi du suc efficacité de cette plante dans les hémorrhagies utérines et dansle traitement deshémorrhagies de l'utérus.leucorrhées chroniques. GinestetCe praticien rapporte cinq cas d'(in Mérat et Delens)napas été aussi heureux que le professeur hémorrhagies utérines qui furent presque instantanément arrêtées par l'usage de Toulouse ce suc, administré à la dose de 60 à 125 gr. Mérat, dans le cas rapport fait à l'Académie sur ces observations, s'exprime en ces termes : « On ne peut qu'être émerveillé du succès du suc d'ortie contre des affections aussi graves.e leucorNous avons à dessein rapporté celle des trois espèces d'hémorrhagies, parmi lesquelles celle qui succède à l'accouchement est très-héesouvent mortelle. Enfin, Mérat Combien de reconnaissance ne devrait-on pas à celui qui a joint son témoignage aux faits rapportés par Ginestet:ce médicament lui a réussi dans remis en pratique un cas très-grave tel moyen ? Nous n'avons nulle raison de douter de la véracité de ces faits, et si nous n'avons pas répété l'emploi du suc d'épislaxis survenue»une jeune femme au moment ortie, c'est faute d'accoucheroccasion ; rien n'est plus facile, et qui avait résisté à puisque la plupartdes moyens employés en pareil cas. plante abonde partout,et que les hémorrhagies utérines ne sont pas rares dans une certaine classe de femmes. »
'Attilio MenicucçiPlus tard, de Rome, rapporte quGinestet communiqua à l'il a Académie un nouveau fait usage de cette plante(urtica urens) dès les premières années de sa pratique, comme constatant la propriété hémostatique du suc d'unnioyehémostatique dont il a retiré ortie dans une hémorrhagie utérine qui durait depuis deux mois, et qui avait résisté à tous les résultats les plus satisfaisantsautres moyens employés. Il 1»*ployée, en outre, Ce praticien assure avoir employé le même moyen avec succèsdans l'hématémèse, pour les relâchements de l'utérusépistaxis et d'autres flux de sang. Ducasse, eni intrduisànt dansde Toulouse<ref>''Comptes-rendus des travaux de la Société de médecine de Toulouse'', le vagin une éponge imprégnée du suc mai 1845, p. 93.</ref> s'est bien trouvé de cette plante mdl'eau tiède emploi du suc dans les hémorrhagies utérines et dans le traitement des leucorrhées chroniques. Ginestet (6''in'' Mérat et Delens)n'a pas été aussi heureux que le professeur de Toulouse dans le cas de leucorhée.Enfin, Mérat a joint son témoignage aux faits rapportés par Ginestet : ce médicament lui a réussi dans un cas très-grave d'épistaxis survenu chez une jeune femme au moment d'accoucher, et qui avait résisté à la plupart des moyens employés en pareil cas. . u
JAttilio Menicucçi, de Rome, rapporte qu'ai employé le suc il a fait usage de cette plante (''urtica urens'') dès les premières années de sa pratique, comme d'ortie avec un moyen hémostatique dont il a retiré les résultats les plus satisfaisants. Il l'a employée, en outre, avec succès presque constant commemostatique dans , pour les relâchements de l'hémoptysieutérus, et surtout en introduisant dans les pertes utennesle vagin une éponge imprégnée du suc de cette plante mêlé d'eau tiède<ref>''Abeille médicale'', 1846, t. III, p. 129.</ref>.fi
.(1) CentJ'ai employé le suc d'ortie avec un succès presque constant comme hémostatique dans l'hémoptysie, iv, obs. LXXX.IVet surtout dans les pertes utérines.Entre
(2) Pathologie interne, t. II, p. 479.____________________
(3) Vindicioe cort.peruv. Lugd. Batav.,1150.<references/>
~[l>) Bulletin de l'Académie royale de médecine, 1845, t. IX, p. 1015. . j3,
(5) Comptes-rendus des travaux de la Société de médecine ce Toulouse, mai iw> i-[725]
(6) Abeille médicaleantres cas, 1846je citerai le suivant: « La femme Sueur, tâgée de trente-cinq ans, d'un tempérament lymphatique, fut atteinte, au mois de juin 1843, d'une hémorrhagie utérine contre laquelle on avait depuis quinze jours employé inutilement divers moyens. IIILa malade était dans l'épuisement ; le pouls était faible, pla face décolorée, le moindre exercice impossible. 129Je lui fis prendre un verre (100 gr.downloadModeTextenviron) de suc d'ortie, matin et soir.vueDès le second jour, l'écoulement sanguin diminua de moitié ; le quatrième jour, la perte était entièrement arrêtée. Cette malade prit chaque matin, pendant quinze jours, pour rétablir ses forces, 4 onces (120 gr.) de bière de petite centaurée et de racine de tormentille.download 754 sur 1308
(Des observations nouvelles, publiées dans ''el Siglo medico'' 1865, n° 604 et 605, viennent établir l'efficacité de ce moyen thérapeutique).
ORTIEJ'ai vu des paysans arrêter l'hémorrhagie nasale en introduisant dans les narines un morceau de coton imbibé de suc d'ortie. Je croyais d'abord que le tamponnement était ici le véritable hémostatique ; mais, depuis, j'ai vu ce suc arrêter seul l'hémorrhagie. 725
antres cas, je" citeraiLe suc d'ortie a été proposé pour combattre la polyurie. D'le suivant: * La femme Sueur, âgée après les observations de trente-cinqans dFriard<ref>''Formulaire éclectique'un 'tempérament lymphatique, fut atteintepar d'Etilly, au mois de juin 18431839.</ref>,la décoction d'une hémorrhagie utérine contre laquelle ortie amenant la suppression des urines, on avait depuis quinze jours em-ployé inutilement divers moyens. La malade était dans peut l'épuisement; lepouls était faible, la face décolorée, le moindre exercice impossibleemployer avec succès dans cette maladie (ce qui mérite confirmation). Je•lûinfls Ce médecin fait prendre par cuillerées, d'heure en heure, un verre (100 mélange de 120 gr. environ) dé de suc d'ortie, matin et soir. DèsJed'second jour, l'écoulement sanguin diminua une once de sirop de moitié ; karabé. On conçoit que le quatrième jour,Japerte était entièrement arrêtée. Cette malade prit chaque matin, pendant'jruinze jours, pour rétablir ses forces, 4 onces (120 gr.) sirop de bière karabé peut être remplacé par le sirop de petitecentaurée pavot et dé racine de tormentilleun aromate indigène quelconque.
(Des observations nouvelles, publiées On trouve dans el Siglo medico 1863, n° 5 604 et605, viennent établir les anciennes matières médicales que l'efficacité de ce moyen thérapeutique).. J'ai vu des paysans arrêter l'hémorrhagie nasale en introduisant dans lesnarines un morceau de coton imbibé de infusion et le suc d'ortie. Je croyais d'abord quete tamponnement était ici le véritable hémostatique; maisbrûlant ont été conseillés contre les rhumatismes, depuisla goutte, la gravelle, la petite vérole, la rougeole, les catarrhes chroniques, j'ai vuce suc arrêter seul l'hémorrhagie.asthme humide, Lesuc d'ortie a été proposé pour combattre la polyuriepleurésie, etc. D'après les obser-vations de Friard (1), Gesner préconisait la décoction racine d'ortie amenant la suppression des urines,on peut contre l'employer avec succès dans ictère, sans indiquer les variétés de cette maladie (ce qui mérite confirma-tion)où elle convient. Ce médecin fait prendrepar cuilleréesJ'ai vu employer avec avantage par des paysans, ddans la gravelle, l'heure en heurehydropisie, la jaunisse, un mélangela décoction de 120 gr. de suc racines d'ortie et d'une once oseille (de sirop de karabéchaque 30 gr. On conçoit quele sjrop de karabé peut être remplacé par le sirop de pavot et un aromateindigène quelconquepour 1 kilogr. 1/2 réduit à 1 kilogr.).
On trouve dans les anciennes matières médicales que l'infusion et le sucLes anciens, au rapport de Matthiole, considéraient la semence d'ortie brûlant ont été conseillés contre les rhumatismes, comme dangereuse. Sérapion prétend que 20 à 30 gr. des semences de la goutte, lagrayelle, la petite vérole, la rougeole, grande ortie purgent avec excès. Parmi les catarrhes chroniques, l'asthmehumidemodernes, la pleurésie, etc. Gesner préconisait la racine graine d'ortie contre l'ic-tèrebrûlante, sans indiquer suspectée par les variétés de cette maladie où elle convient. Juns d'ai vuemployer avec avantage être vénéneuse, est regardée par des paysansles autres comme emménagogue, dans la gravellepurgative, l'hydropisiediurétique, lajaunissevermifuge et même fébrifuge. « Ses semences, la décoction ainsi que celles de racines dl’''urtica dioïca'ortie et d'oseille (de chaque 30 gr. pourIkilogr. 1/2 réduit à 1 kilogr.), exigent, dit Bulliard des précautions dans l'emploi.»
' Les anciensLinné, au rapport de MatthioleVogel, considéraient la semence dRichter ont vanté l'ortiecomme dangereuse. Sérapion prétend que 20 à 30 gr. emploi des fleurs et des semences de lagrande ortie purgent avec excès. Parmi les modernes, la graine d'ortie brû-lante, suspectée par dans les uns d'être vénéneuseflux diarrhéiques, est regardée par les autrescomme emménagogue, purgative, diurétique, vermifuge et même fébrifugedans certaines affections des voies urinaires.«Ses semences, ainsi que celles de Vurtica dioïca, exigent, dit Bulliard(les précautions dans Faber<ref>''Würtembergisches Correspondenzblatt''.</ref> emploie l'emploiortie dioïque contre la diarrhée et la dysenterie. »
J' Linné, Vogelai vu employer et réussir quelquefois, Richter ont vanté contre l'emploi des fleurs et des semences incontinence nocturne d'or-Mdans urine, chez les flux diarrhéiquesenfants, dans certaines affections des voies urinaires.ïaber (2) emploie lun remède populaire ainsi composé : semence d'ortie dioïque contre la diarrhée pilée, 16 gr. ; farine de seigle, 60 gr. ; mêlez et la dysenteriefaites, avec un peu d'eau chaude ou froide et du miel, une pâte dont vous formerez six petits gâteaux que vous ferez cuire au four ou au foyer, sur une pierre plate. On fait manger un de ces gâteaux tous les soirs pendant huit, quinze ou vingt jours.
Jaivu employer et réussir quelquefoisZanetti, contre médecin à l'incontinence nocturnenonnearmée d'Italie<ref>''Extrait d'une lettre insérée dans l'Ami des arts'', chez les enfants17 novembre 1796.</ref>, un remède populaire ainsi composé : semencea assure avoir employé les fleurs de la grande et de la petite ortie piléeen substance, 16 gr.; farine de seigleinfusées dans le vin, 60 gr. ; mêlez et faitescontre les fièvres intermittentes, avec un peufléau chaude ou froide et du mieltierces, une pâte dont vous formerez six petitspeaux que vous ferez cuire au four ou au foyerdouble-tierces, sur une pierre platequartes, et contre la fièvre pernicieuse. Onau manger un de ces gâteaux tous les soirs pendant huitLe succès, quinze ou vingtdit ce médecin, était souvent plus prompt qu'avec
Isff3118^' m^dècin à l'armée d'Italie (3), assure avoir employé les fleurs de* ijj-rand.e et de la petite ortie en substance, infusées dans le vin, contre les■ "p^s,lntermittentes, tierces, double-tierces, quartes, et contre la fièvre.Fraicieuse. Le'succès, dit ce médecin, était souvent plus prompt qu'avec____________________
ï 3 ffiSrff!s^es CorrespondenMatt.<references/>
! KIUMmti me Uttre insérée dans l'Ami des arts, 17 novembre 1796.
downloadModeText.vue.download 755 sur 1308
[726]
726 OKTIEl'écorce du Pérou. On ne doit jamais dépasser la dose de 4 gr., répétée deux ou trois fois par jour. Ce remède, suivant ce même médecin, est très-propre à relever les forces dans l'épuisement qui caractérise la fièvre pernicieuse. Il exige les mêmes précautions dans son administration que le quinquina ; enfin, il l'emporte sur l'écorce du Pérou, soit comme tonique, soit comme fébrifuge. Il est à désirer que de nouveaux essais viennent justifier de tels éloges. Wauters cite la semence d'ortie comme fébrifuge parmi les succédanés du quinquina.
lBullar<ref>'écorce du.Pérou. On ne doit jamais dépasser la dose 'Annales de 4 grRoulers'' et ''Revue de thérapeutique médico-chirurgicale'', t. T^Mdeux ou trois fois par jourIII, p. Ce remède48.</ref> a remarqué que les maladies de peau, suivant ce même médecincelles surtout qni sont accompagnées d'un état cachectique,' esttrkpropre cèdent promptement à relever les forces dans l'épuisement qui caractérise emploi de la fièvre ternicieuse. Il exige décoction et de l'extrait de grande ortie (''urtica dioica'')<ref>Les deux orties ont les mêmes précautions dans son administration que lequinquina; enfin, il lpropriétés : les pharmaciens et les herboristes n'emporte sur y font point de distinction en les faisant cueillir.</ref>. Bullar cite particulièrement l'écorce du Péroueczéma chronique, soit comme toniouesoit comme fébrifugel’''eczéma impétigenodes'', la ''lepra vulgaris'', le ''psoriasis diffusa'' et le ''lichen agrius''. Il est à désirer que recommande en même temps l'emploi d'un régime convenable et de nouveaux essais viennent M.tifler lotions quotidiennes sur tout le corps avec du savon et de tels élogesl'eau. Wauters cite Si la semence langue est chargée, on commencera le traitement par les mercuriaux et les purgatifs doux. Chez les enfants, on se sert principalement de sirop préparé avec l'extrait d'ortie comme fébrifuge parmi. Chez les succédanés du quinquinaadultes, on donne la décoction (30 gr. de feuilles et de tiges dans 1,500 gr. réduits au deux tiers) pour boisson ordinaire. L'extrait se donne à la dose de 50 centigr. à 1 gr.
Bullar (1) a remarqué que les maladies de peau, celles surtout qni sontaccompagnées Le suc et la décoction d'un état cachectique, cèdent promptement à l'emploi delàdécoction et de l'extrait de grande ortie (urtica dioica) (2). Bullar cite parti.culièrement ont été employés en gargarisme ou en collutoire dans l'eczéma chroniqueangine, la stomacace, l'eczéma impe'tigenodesengorgement des gencives, la lepra vuhnsle psoriasis diffusa etc. On fait, avec les feuilles de cette plante, cuites et le lichen agrius. Il recommande réduites en même temps l'em-ploi d'un régime convenable bouillie, des cataplasmes résolutifs et de lotions quotidiennes détersifs, pour appliquer sur tout le corpsavec du savon et de l'eau. Si la langue est chargée, on commencera le traite-ment par les mercuriaux tumeurs lymphatiques et les purgatifs douxulcères de mauvais caractère. Chez les enfantsLes mêmes feuilles, on se sertprincipalement pilées avec un peu de sirop préparé avec l'extrait d'ortie. Chez les adultessel, nidonne sont efficaces contre la décoction (30 gr. de feuilles gangrène et de tiges dans 1,500 gr. réduits audeux tiers) pour boisson ordinaire. L'extrait se donne à la dose de 50 centigr.à 1 grles ulcères putrides.
Le suc et la décoction dJe ne l'ortie ont été employés ai jamais mise en gargarisme ou Mcollutoire usage dans ces affections ; mais je l'angine, ai vu employer avec avantage dans la stomacacechirurgie vétérinaire pour satisfaire à ces diverses indications, l'engorgement des gencives, etc. On.fait, avec les feuilles de cette plante, cuites et réduites enbouillie, des cata-plasmes résolutifs surtout comme résolutive et détersifsdétersive, pour appliquer sur les tumeurs lymphatiqueset les ulcères de mauvais caractère. Les mêmes feuilles, pilées avec un peude sel, sont efficaces contre la gangrène et les ulcères putridesen cataplasme.
Je ne Tout le monde sait qu'on se sert de l'ai jamais mise en usage dans ces affections ; mais je ortie pour produire sur la peau l'ai vu em-urtication dans quelques maladies (apoplexie, léthargie, répercussions exanthémateuses, rhumatismes chroniques, paralysie, anaphrodisie, choléraployer avec avantage asiatique, fièvres graves, typhoïdes, etc.). Ce moyen, regardé par les anciens comme un puissant révulsif, a été conseillé par Celse<ref>''Caract. acut.'', lib. I, c. II.</ref> et par Arétée<ref>''De re med.'', lib. III, c. XVII.</ref>, dans la chirurgie vétérinaire pour satisfaire à ces di-verses indicationsparalysie, le coma, etc. Du temps de Pétrone (''satyricon'') les libertins épuisés réveillaient les désirs vénériens par l'urtication, et surtout Faventinus ne doute pas qu'elle ne soit un moyen de remédier à la stérilité. Spiritus<ref>''Bulletin des sciences médicales de Férussac'', t. IX, p. 77.</ref> a remis en pratique l'usage avantageux qu'on faisait autrefois de l'urtication appliquée sur les cuisses ou les jambes pour rappeler l'écoulement des règles. Pour pratiquer l'urtication, on prend, avec la main couverte d'un gant épais, une poignée d'ortie récemment cueillie (de préférence l'ortie brûlante, comme résolutive plus active), et détersivel'on en fouette la partie sur laquelle on veut la produire. Il s'y développe de nombreuses échauboulures et une sorte d'érysipèle avec chaleur brûlante, insupportable. On réitère cette flagellation lorsque son effet est dissipé, et on l'entretient ainsi autant que l'indication l'exige. Ce moyen révulsif, que l'on emploie rarement dans la médecine urbaine, se présente sous la main à la campagne, ou je l'ai fréquemment mis en cataplasmeusage. Je dois dire,en passant, qu'il m'a réussi dans la plupart des cas où il est indiqué, mais que, malgré l'éloge qu'en ont fait
Tout le monde sait qu'on se sert de l'ortie pour produire sur la peaul'urtication dans quelques maladies (apoplexie, léthargie, répercussionsexanthémateuses, rhumatismes chroniques, paralysie, anaphrodisie, choléraasiatique, fièvres graves, typhoïdes, etc.). Ce moyen, regardé par les an-ciens comme un puissant révulsif, a été conseillé par Celse (3) et parÀrétée (4), dans la paralysie, le coma, etc. Du temps de Pétrone (satfim)les libertins épuisés réveillaient les désirs vénériens par l'urtication, tlFaventinus ne doute pas qu'elle ne soit un moyen de remédier à la stérilité.Spiritus (S) a remis en pratique l'usage avantageux qu'on faisait autrefoisde l'urtication appliquée sur les cuisses ou les jambes pour rappeler recol-lement des règles. Pour pratiquer l'urtication, on prend, avec la main c»verte d'un gant épais, une poignée d'ortie récemment cueillie (de préfé-rence l'ortie brûlante, comme, plus active), et l'on en fouette la partie*laquelle on veut la produire. Il s'y développe de nombreuses échauboulu»et une sorte d'érysipèle avec chaleur brûlante, insupportable. Pnireie'îcette flagellation lorsque son effet est dissipé, et on l'entretientainsl™que l'indication l'exige. Ce moyen révulsif, que l'on emploie rarement Pla médecine urbaine, se présente sous la main à la campagne, ou jefréquemment mis en usage. Je dois dire, en passant, qu'il m'a réussila plupart des cas où il est indiqué, mais que, malgré l'éloge quenon____________________
(1) Annales de Roulers et Revue de thérapeutique médico-chirurgicale, t. III, P; " ' <references/>,, fSji' (2) Les deux orties ont les mêmes propriétés : les pharmaciens et les herDorw-point de distinction en les faisant cueillir.
(3) Caract. acut., lib. ï, c. n.
(4) De re med., lib. m, c. xvn.[727]
Marchand (51) Bulletin des sciences médicales de Férussac<ref></ref> et d'autres médecins, t. IXje n'en ai retiré qu'un faible avantage dans la période algide du choléra épidémique, p. 77.downloadModeText.vue.download 756 sur 1308
(Trousseau, dans sa ''Clinique'' (2)<ref></ref>, s'exprime ainsi à propos de l'urtication dans les fièvres éruptives compliquées : « Lorsqu'au quatrième jour je voyais se manifester des signes du catarrhe, alors que l'exanthème morbilleux aurait dû apparaître, je faisais fustiger le corps du malade deux ou trois fois dans les vingt-quatre heures, de façon à produire sur la peau une abondante éruption. Cette urtication, moins douloureuse qu'on ne l'imagine, produit un effet immédiat. Bien que la fièvre ne cède pas, l'oppression diminue graduellement à mesure que la fluxion vers le tégument externe se prononce. Un fait étrange, c'est qu'au second jour de ce traitement, l'éruption ortiée, alors même qu'on emploie la petite ortie (''urtica urens''), plus active que la grande (''urtica dioïca''), est notablement moindre, et à la fin, après trois ou
quatre jours, l'urtication ne produit plus aucun effet. Cela tient, non à ce que la vie s'éteignant chez l'individu, le venin n'agit plus sur un organisme qui ne réagit pas, mais à ce que cet organisme s'est habitué à l'action de ce venin comme nous le voyons s'habituer à l'action d'autres poisons.
OSEILLE COMMUNEIl arrive, chez le sujet soumis à plusieurs reprises successives à l'urtication, ce qui arrive aux filles de la campagne, qui, après un certain temps, prennent et portent impunément, sur leurs bras nus ces mêmes orties qui, les premiers jours, agissaient énergiquement sur leur peau. 727En dernière analyse, l'urtication, dans le catarrhe morbilleux des enfants, nous rend quelques services, et nous en rend plus encore chez les adultes : cela dépend probablement de ce que chez ceux-ci l'affection pulmonaire est moins grave que chez ceux-là. »
Marchand Lukomski (13) et <ref></ref> obtient une prompte guérison des brûlures en appliquant sur les parties souffrantes des linges imbibés d'autres médecinsalcoolature d'ortie. Trois ou quatre fois par jour, je non mouille, avec cette liqueur diluée dans une ou deux fois son volume d'en ai retiré queau, la compresse sans l'un faible avantagedansla période algide du choléra épidémiqueenlever,afin de causer moins de douleur.
* (TrousseauMalgré cette précaution, dans sa Clinique (2), s'exprime ainsi à propos de l'urtication dans■lès fièvres éruptives compliquées : « Lorsqu'au quatrième jour je voyais, semanifester des signes du catarrhe, alors que l'exanthème morbilleux" auraitlit apparaître, je faisais fustiger le corps du malade deux ou trois fois dans•MVingt-quatre heures, de façon à produire sur la peau une abondanteéruption. Cette urtica Lion, moins douloureuse qu'on ne l'imagine, produit'un effet immédiat. Bien que la fièvre ne cède pas, l'oppression diminue gra-duellement à mesure que la fluxion vers le tégument externe se prononee.Un fait étrange, c'est qu'au second jour de ce traitement, l'éruption ortiée,alors même qu'on emploie la petite ortie (urtica urensdoit être très-pénible), plus active que lagrande (urtica dioïca), est notablement moindre, et à la fin, après trois ouquatre jours, l'urtication ne produit plus aucun effet. Cela tient, non à ceHjuela vie s'éteignant chez l'individu, le venin n'agit plus sur un organismequi ne réagit pas, mais à ce que cet organisme s'est habitué à l'action de cevenin comme nous le voyons s'habituer à l'action d'autres poisons.
H arrive, chez le sujet soumis à plusieurs reprises successives à D'après tout ce que nous venons de rapporter sur l'urticaortie, n'a-tion, ce qui arrive aux filles t-on pas lieu de la campagnes'étonner que Cullen, qui, après un certain tempsPeyrilhe,prennent Alibert et portent impunémentplusieurs autres médecins, sur leurs bras nus ces mêmes orties qui,les premiers jours, agissaient énergiquement sur leur peauaient exclu cette plante de la liste des médicaments ?. En dernière.analyse. Quand parfois la science, l'urticationoutrepassant le doute philosophique, tombe dans le catarrhe morbilleux des enfantsscepticisme, nous rendquelques services, et nous en rend plus encore chez les adultes : cela dé-pend probablement de ce que chez ceux-ci elle a ses préjugés comme l'affection pulmonaire est moinsgrave que chez ceux-làignorance et la crédulité. »
Lukomski (3) obtient une prompte guërison des brûlures en appliquant surles parties souffrantes des linges imbibés d'alcoolature d'ortie. Trois ouquatre fois par jour, on mouille, avec cette liqueur diluée dans une ou deuxf,ois son volume d'eau, la compresse sans l'enlever, afin de causer moins dedouleur. .< Malgré cette précaution, ce traitement doit être très-pénible).____________________
D'après tout ce que nous venons de rapporter sur l'ortie, n'a-t-on pas lieude s'étonner que Cullen, Peyrilhe, Alibert et plusieurs autres médecins,aient exclu cette plante de la liste des médicaments?... Quand parfois lascience, outrepassant le doute philosophique, tombe dans le scepticisme,«lie a ses préjugés comme l'ignorance et la crédulité..<references/>
[[Catégorie:Cazin 1868]]
146 870
modifications