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Euphorbe (Cazin 1868)

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== Euphorbe des marais ==
Nom accepté : ''[[Euphorbia palustris]]''
'''Description'''. — Racine vivace, brune. — Tiges droites, simples, glabres, de 30 centimètres environ. — Feuilles lancéolées-linéaires, aiguës, alternes, glauques ; folioles de î'involucre larges, arrondies, obtuses ou un peu mucronées au sommet; ombelles de 10 à 20 rayons dichotomes, etc. (mai-juin).
La partie corticale de la racine de cette plante a été indiquée par Loiseleur-Deslongehamps (1)<ref>''Recherches et observations sur la possibilité de remplacer l'ipécacuanha par les racines de plusieurs euphorbes indigènes'', 1811.</ref>, comme succédanée de l'ipécacuanha. Ce médecin l'a administrée à vingt-deux individus de six à soixante ans, depuis 30 centigr. jusqu'à 1 gr. 20 centigr., dans des circonstances où on eût employé l'ipécacuanha. Il y a eu chez tous les individus, excepté chez quatre, des vomissements et des selles ; en général, les sujets ont vomi deux ou trois fois, et été deux à quatre fois à la garde-robe ; mais il n'y a jamais eu au-dessus de sept vomissements et plus de huit selles. Les vomissements ont été ordinairement faciles, et les déjections alvines rarement accompagnées de coliques, et encore celles-ci n'ont-elles été que très-légères.
EUPHORBE DES BOIS, Euphorbia sylvatica (L.) ; Tithymalus sylvaticusknnato flore (C. Bauh., T.). — Est extrêmement commune dans tous les____________________
bois.<references/>
 == Euphorbe des bois == Nom accepté : ''[[Euphorbia amygdaloides]]''  EUPHORBE DES BOIS, ''Euphorbia sylvatica'' (L.) ; ''Tithymalus sylvaticus lannato flore'' (C. Bauh., T.). — Est extrêmement commune dans tous les bois. '''Description'''. — Tige presque ligneuse.—Feuilles — Feuilles obovales-lancéolées, entières,ira un peu velues, fermes ; folioles de l'involucelle soudées ensemble et perfoliées. — FleuresFleursjaunâtres {(avril-mai;) ; pédoncules axillaires faibles et penchés; ombelle à cinq rayons
dichotomes.
Il résulte des expérimentations de Loiseleur-Deslongchamps que l'eu-phorbe euphorbe cyprès, l'euphorbe Gérard et celle des bois, offrent les mêmes pro-priétés propriétés que l'ipécacuanha et peuvent être substituées à cette racine exotique.iL’'eupkorbia 'euphorbia pithiusa'', Y l’''euphorbia peplus '' et Y l’''euphorbia lathyris '' sont, d'aprèsles mêmes essais, plus décidément purgatives qu'émétiques. Il est à remar-• quelque remarquer que ce médecin a employé les parties des euphorbes sans les fairemacérer dans le vinaigre, ou les torréfier, comme on le faisait presquegénéralement autrefois. Il a préféré les administrer dans leur état naturelet à plus petites doses. D'autres espèces de tithymales, telles que : l'euphorbe des vignes (''euphorbia peplus'', L.), l'euphorbe nummulaire ou petit tithymale (''euphorbia chamæcyce'', L.), l'euphorbe naine (''euphorbia exigua'', L.), l'euphorbe pourpre (''euphorbia characias'', L.), etc., peuvent être employées comme celles dont nous venons de parler, et être substituées à l'euphorbe officinale ou des anciens, à la gomme-gutte et à la scammonée. « Tous les tithymales bien vérifiés, dit Gilibert, offrent divers degrés d'activité ; maniés par des praticiens sagement hardis, ils peuvent produire des effets très-heureux. Cependant on les néglige, quoiqu'une foule d'observations anciennes parlent en leur faveur ; et par une étonnante contradiction, les médecins ordonnent chaque jour,
D'autres espèces de tithymales, telles que : l'euphorbe des vignes (euvhor-
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piorbia characias, L.), etc., peuvent être employées comme celles dont nous
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ii i.i1dans les maladies atoniques,.fcAerc'ies.et observations sur la possibilité des drogues étrangères qui ne sont que des sucs résineux plus âcres dans leurs plantes vivaces que celui de remplacer l'ipécacuanha par les racinesPlusieurs euphorbes indigènes, 1811nos tithymales.»
« Les anciens, dit Coste<ref>''Essai botanique, chimique et pharmaceutique sur les plantes indigènes'', etc. Paris, 1796</ref>, n'avaient ni la connaissance du tartre stibié ni les ressources de l'ipécacuanha : ils se servaient fréquemment des racines de l'ésule, pour provoquer d'abondantes évacuations par haut et par bas. Les anciens n'ont vanté son efficacité qu'après des épreuves heureuses. » Une espèce d'euphorbe est employée de temps immémorial comme émétique dans l'Amérique septentrionale : c'est l’''euphorbia ipécacuanha'' (L.), que l'on a plus d'une fois substituée aux diverses espèces d'ipécacuanha du commerce.
430 EUPHRAISE OFFICINALEJ'ajouterai à ces considérations thérapeutiques, que les drastiques sont supportés plus facilement dans le Nord que dans le Midi, dans les campagnes que dans les villes, dans les lieux bas et aquatiques que sur les montagnes. De là, les opinions diverses ou opposées des praticiens sur l'action plus ou moins véhémente de nos euphorbes et des autres drastiques indigènes. J'ai été plus d'une fois à même d'observer que tel médicament de ce genre, administré sans inconvénient aux paysans, occasionnait chez les citadins, où le système nerveux est habituellement surexcité, des superpurgations et des accidents sympathiques très-graves. L'action des médicaments énergiques est évidemment subordonnée à l'état du système nerveux.
dans les maladies atoniques, des drogues étrangères qui ne sont que dossucs résineux plus acres dans leurs plantes vivaces que celui de nos tithv-males. »____________________
« Les anciens, dit Coste (1), n'avaient ni la connaissance du tartre stibiéni les ressources de l'ipécacuanha r ils se servaient fréquemment des ra-cines de l'ésule, pour provoquer d'abondantes évacuations par haut et parbas. Les anciens n'ont vanté son efficacité qu'après des épreuves heureuses.)Une espèce d'euphorbe est employée de temps immémorial comme émé-tique dans l'Amérique septentrionale : c'est Yeuphorbia ipécacuanha (L.)que l'on a plus d'une fois substituée aux diverses espèces d'ipécacuanha diicommerce.<references/>
J'ajouterai à ces considérations thérapeutiques, que les drastiques sont
supportés plus facilement dans le Nord que dans le Midi, dans les cam-
pagnes que dans les villes, dans les lieux bas et aquatiques que sur les mon-
tagnes. De là, les opinions diverses ou opposées des praticiens sur l'action
plus ou moins véhémente de nos euphorbes et des autres drastiques indi-
gènes. J'ai été plus d'une fois à même d'observer que tel médicament de ce
genre, administré sans inconvénient aux paysans, occasionnait chez les cita-
dins, où le système nerveux est habituellement surexcité, des superpurga-
tionset des accidents sympathiques très-graves. L'action des médicaments
énergiques est évidemment subordonnée à l'état du système nerveux.
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