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Colchique (Cazin 1868)

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|nomcourtsuivant=Coloquinte
}}
 
__TOC__
== Colchique ==
Voir la page Nom accepté : ''[[Colchicum autumnale]]''
<center>COLCHIQUE. Colchicum automnaleautumnale. L.</center>
<center>''Colchicum commune''. BAUHBauh., TOURNTourn. — ''Colchicum''. PHARMPharm.</center>
<center>Colchique d'automne, — toetue-chien,— safran des prés, — veilleuse, — veillote,— mort-aux-clihchiens, - safran d'automne,—safran — safran sauvage, — safran bâtard, — narcisse d'automne, ''- flamme nue, — chenarde, — lis vert.</center>
<center>MÉLANTHACÉES. — COLCHICÉES. Fam. nat. — HEXANDRIE TRYGYNIE. L,.</center>
Cette plante (PI. XV) croît dans les prairies, où elle montre ses fleurs vers
la fin de l'été. On la trouve dans presque toutes les parties méridionales de
la France, en Normandie; je l'ai rencontrée dans les prés humides desenii-
rons d'Abbeville. Son nom lui vient de ce que la plante était très-comm»
dans la Colchide, pays célèbre dans l'antiquité par ses poisons. Les trou-
peaux n'y touchent pas.
DescriptionCette plante (Pl. — Racines composées d'un grand nombre XV) croît dans les prairies, où elle montre ses fleurs vers la fin de fibres touffues, ente-lacées, placées sous un bulbe arrondi, charnu, blanchâtre en dedans, enveloppé*quelques tuniques dl'un brun rougealreété. — Feuilles radicales, grandes, ne se montraitqu'après On la trouve dans presque toutes les Heurs, sont planes, glabres, ovales, lancéolées, d'un beau verl, longues parties méridionales de12 à 20 centimètresla France, larges den Normandie ; je l'environ 2 centimètres et demi, amplexicaules à leur baset réunies trois ou quatre ensemble. — Fleurs ai rencontrée dans les prés humides des environs d'un lilas tendre, composées d'un hjtube cylindrique, sorlant du bulbe, terminé par un limbe campanule a six divisions pro-fondes, lancéolées, obtuses, longues d'environ 3 centimètres (août-octobre)Abbeville. — Sis (Son nom lui vient de ce que laplante était très-mines saillantes attachées à commune dans la Colchide, pays célèbre dans l'orifice du tube, à filets filiformes. — Anthères allongéeset vacillantes. — Ovaire situé au fond du tube, sur le bulbe. — Trois styles liliforroiterminés antiquité par trois stigmates crochusses poisons. — Fruit : capsule triloculahe, trilobée, renfer-mant des graines nombreuses, petites et arrondiesLes troupeaux n'y touchent pas.
Parties usitées'''Description'''.— Le Racines composées d'un grand nombre de fibres touffues, entrelacées, placées sous un bulbearrondi, la semencecharnu, blanchâtre en dedans, enveloppé de quelques tuniques d'un brun rougeâtre. — Feuilles radicales, grandes, ne se montrant qu'après les fleurs, sont planes, glabres, ovales, lancéolées, d'un beau vert, longues de 12 à 20 centimètres, larges d'environ 2 centimètres et demi, amplexicaules à leur base et réunies trois ou quatre ensemble.— On devrait essayer lFleurs d'emun lilas tendre, composées d'un long tube cylindrique, sortant du bulbe, terminé par un limbe campanulé a six divisions profondes, lancéolées, obtuses, longues d'environ 3 centimètres (août-ploi octobre). — Six étamines saillantes attachées à l'orifice du tube, à filets filiformes. — Anthères allongées et vacillantes. — Ovaire situé au fond du tube, sur le bulbe. — Trois styles filiformes terminés par trois stigmates crochus. — Fruit : capsule triloculaire, trilobée, renfermant des feuillesgraines nombreuses, qui sont Irès-actives comme poisonpetites et arrondies.
[Culture'''Parties usitées'''. — Le colchique sauvage suffit aux besoins de bulbe, la médecine ; on ne lecilsemence, les fleurs. — On devrait essayer l'emploi des feuilles, qui sont très-actives comme poison.
tive ['''Culture'''. — Le colchique sauvage suffit aux besoins de la médecine ; on ne le cultive que dans les jardins botaniques; on le propage sur graines, semées aussitôt aprèsleur maturité en lieux très-humides.]
'''Récolte'''.— On récolte les bulbes en novembre, les semences quand elles sonlsont mûres, les fleurs en septembre. Suivant les médecins anglais, ce serait en juinoutijuin ou en juillet que le bulbe serait dans toute sa vigueur ; car, disent-ils, aussitôt après celtecette époque, il donne naissance au nouveau bulbe, qui fleurit en automne, et qui se nourritau détriment de l'ancien, lequel dépérit peu à peu et disparaît. Stolze a trouvé qoehque le bulbe de colchique était plus riche en amidon en automne qu'en mars ; mais Ja propor-tion la proportion de la matière amère, qui, en automne,.est de 2 pour 100, va jusqu'à 6 en mars.Ilparaît certain qu'après la floraison, les propriétés du colchique diminuent. Il faillitefaut donc le cueillir avant cette époque, et, afin qu'il ne moisisse point, le faire sécher au soleil,ou mieux à l'ëtuveétuve, et le.placer dans un lieu sec. Wigan pense que le meilleur moyen*de prévenir la déperdition de ses propriétés est de le réduire, lors de sa récolte, en poudretrès-fine avec deux ou trois fois autant de sucre : de celte cette manière il offre toujours lile même degré d'activilé dans son application thérapeutique.
H Il faut que les différentes parties du colchique soient fraîchement récollées Wtos les ans.
'''Propriétés physiques et chimiques'''. — Pelletier et Cavenlou ottont trouvé dans le.bulbe de colchique, dont la saveur est acre âcre et mordicante : dnpei'g*du pergallate de vératrmevératrine, matière grasse, matière colorante jaune, gomme, amidon, inuline, lig*ligneux. (Geiger el et Hesse ont fait voir que le principe immédiat renfermé dans celle piaule*rail cette plante différait de la vératrine el et ils l'ont nommé ''colchicine''. Sa saveur est Acre âcre et amère; elle est cristallisable, soluble dans l'eau (la vératrine ne l'est pas); elle se dissout clans dans l'alcool;elle sature les acides et forme avec eux des sels cristallisables dont la saveur esl apte"est âpre et amère. Elle réagit très-faiblement alcalin. PourOberlin (1)Pour Oberlin<ref>Dorvault, ''Supplément à l'Officine'', 1858, p. 8.</ref>, la vératrine n'existe ni»ni dans les bulbes du colchique, ni dans les autres parties de la plante- ; la colchicine esl est uncipe principe immédiat neutre et incristallisable, non susceptible de former dés des sels déflnisdéfinis. *Sous l'influence des acides, elle se dédoublerait en un corps particulier cristallisé, la*céine''colchicéine'', et en une substance de nature résineuse.
* (t) Dorvault, Supplément à l'Officine, 1858, p. 8.downloadModeText.vue.download 364 sur 1308____________________
<references/>
COLCHIQUE. 335
tes semences du colchique fournissent une huile grasse purgative et toxique.)[335]
PRÉPARATIONS PHARMACEUTIQUES ET DOSESLes semences du colchique fournissent une huile grasse purgative et toxique.)
1 L'INTÉRIBOB. — Bulbe : Poudre, de 5 à 10centigr. (sédatif), de 10 à 30 centigr. (pur-gatif). Vin (1 sur 16 de vin et 1 d'alcool à 32 de-grés), de 50 centigr. à 1 gr. (sédatif), et de1 à 2 gr. (purgatif), en potion ou dans latisane. Vinaigre, ne sert guère qu'à préparer l'oxy-mel (1 sur 12 de vinaigre). Oiymel (1 de vinaigre sur 2 de miel), de 8 à30 gr. (sédatif), progressivement, étendudans de la tisane. Miel (1 de colchique sur 24 d'eau et 12 de;OEiel), de 15 à 30 gr. (sédatif). Teinture alcoolique (1 sur 4 d'alcool à 21 de-grés), de 50 centigr. à 1 gr. (sédatif), de 1à 2 gr. (purgatif). Extrait alcoolique (peu usité), de 1 à 10 centi-grammes, en pilules ou en solution dans unliquide. ■ Extrait acétique (1 dé colchique sur l d'acideacétique), rie 1 à 5 centigr. (sédatif), de 5 à10 centigr. (purgatif). Semences. — Vin (3 sur 12 de vin et 2 d'al-cool), de 1 à 2 gr. (sédatif), de 1 à 3 gr. '(purgatif). Teinture acétique (1 de graines sur 4 de vi-naigre blanc), de 2 à 4 gr. (sédatif), de 4 à15 gr. (purgatif)<center>PRÉPARATIONS PHARMACEUTIQUES ET DOSES.</center>
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| style="padding:0.5em; width:300px; text-align:left; border-right: solid 1px black;" |
A L'INTÉRIEUR. — Bulbe : Poudre, de 5 à 10 centigr. (sédatif), de 10 à 30 centigr. (purgatif).<br \>
Vin (1 sur 16 de vin et 1 d'alcool à 32 degrés), de 50 centigr. à 1 gr. (sédatif), et de
1 à 2 gr. (purgatif), en potion ou dans la tisane.<br \>
Vinaigre, ne sert guère qu'à préparer l'oxymel (1 sur 12 de vinaigre).<br \>
Oxymel (1 de vinaigre sur 2 de miel), de 8 à 30 gr. (sédatif), progressivement, étendu dans de la tisane.<br \>
Miel (1 de colchique sur 24 d'eau et 12 de miel), de 15 à 30 gr. (sédatif).<br \>
Teinture alcoolique (1 sur 4 d'alcool à 21 degrés), de 50 centigr. à 1 gr. (sédatif), de 1 à 2 gr. (purgatif).<br \>
Extrait alcoolique (peu usité), de 1 à 10 centigrammes, en pilules ou en solution dans un liquide.<br \>
Extrait acétique (1 de colchique sur l d'acide acétique), de 1 à 5 centigr. (sédatif), de 5 à 10 centigr. (purgatif).<br \>
Semences. — Vin (3 sur 12 de vin et 2 d'alcool), de 1 à 2 gr. (sédatif), de 1 à 3 gr. (purgatif).<br \>
Teinture acétique (1 de graines sur 4 de vinaigre blanc), de 2 à 4 gr. (sédatif), de 4 à 15 gr. (purgatif).<br \>
Teinture, mêmes doses que celles du vin.
| style="padding:0.5em; width:300px; text-align:left;" |
Poudre, mêmes doses que celles du bulbe, mais d'une action plus certaine.<br \>
Teinture hahnemannienne de fleurs de colchique. — On cueille les fleurs avant leur épanouissement, par une belle matinée chaude et sèche, dans une prairie exposée aux rayons du soleil, et qui, quoique humide, ne soit pas marécageuse ; on les pile sans délai et on les soumet à la presse, enfermées dans un sac de toile. Le suc, de couleur brun obscur, a une odeur vireuse ; on le mêle de suite avec partie égale d'alcool très-fort ; après un mois de repos à la cave, on le filtre au papier joseph<ref>Suskind, ''Pharmacopée de Genève''.</ref>. — Coindet<ref>''Bulletin de thérapeutique'', t. XLV.</ref> trouve la dose d'alcool trop considérable, et préfère les préparations dans lesquelles on emploie seulement 1 partie d'alcool pour 2 de suc de fleur. Il est certain, dit Debout<ref>''Ibid.''</ref>, que l'excès du véhicule a des inconvénients manifestes lorsqu'on met en usage le médicament dans des affections aiguës.<br \>
A L'EXTÉRIEUH. — Teinture, en frictions.<br \>
Bulbe, en cataplasme.<br \>
Le colchique fait la base de l'eau médicinale d'Hudson, des gouttes de Regnold, de l'antigoutteux de Want, des pilules de Lartigue, de la teinture de Cocheux, de la liqueur de Laville, du sirop de Boubée, toutes préparations secrètes regardées comme efficaces contre la goutte.
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Poudre, mêmes doses que celles du bulbe, mais
 
d'une action plus certaine.
Teinture hahnemannienne de fleurs de colchi-
que. — On cueille les fleurs avant leur épa-
nouissement, par une belle matinée chaude
et sèche, dans une prairie exposée aux
rayons du soleil, et qui, quoique humide,
ne soit pas marécageuse; on les pile sans
délai et on les soumet à la presse, enfer-
mées dans un sac de toile. Le suc, de cou-
leur brun obscur, a une odeur vireuse; on
le mêle de suite avec partie égale d'alcool
très-fort; après un mois de repos à la cave,
on le filtre au papier Joseph (1). — Coin-
det (2) trouve la dose d'alcool trop considé-
rable, et préfère les préparations dans les-
quelles on emploie seulement 1 partie d'al-
cool pour 2 de suc de fleur. Il est certain,
dit Debout (3), que l'excès du véhicule a
des inconvénients manifestes lorsqu'on met
en usage le iuédicament dans des affections
aiguës.
A L'EXTJÉRIEUH. — Teinture, en frictions.
Bulbe, en cataplasme.
 
Le colchique fait la base de l'eau médici-
nale d'Hudson, des gouttes de Regnold, de
l'antigoutteux de Want, des pilules de Lar-
tigrie, de la teinture de Cocheux, delà liqueur
de Laville, du sirop de Boubée, toutes prépa-
rations secrètes regardées comme efficaces
contre la goutte.
A haute dose, le colchique d'automne est irritant de la membrane mu-queuse muqueuse du tube digestif; il détermine des douleurs aiguës à l'estomac, desnausées, des vomissements, des déjections alvines, une soif ardente, le trem-blement tremblement des membres, le délire, la diminution et l'insensibilité du pouls, lamort. Brandes, Willis et Carminati, après avoir signalé l'action irritantelocale, disent qu'une fois absorbé il exerce une action affaiblissante sur lepouvoir nerveux, et, consécutivement, il affaiblit aussi les mouvements du.coeur.cœur et/des artères. Locher-Balber (4)<ref>''Revue médicale'', 1835.</ref>, Richter (5)<ref>''Ausfuhrt. Arzenei'', t. II, p. 425.</ref>, Schwartz (6)<ref>''Pharm. Tab.'', p. 420.</ref>, notent,outre les symptômes indiqués, la salivation, une sorte de choléra, des sueursfroides aux, extrémités, l'évanouissement. Giacomini pense que l'action irri-tante irritante locale n'est rien en comparaison de l'action dynamique qui est en op-position opposition avec elle, et que la mort est due exclusivement à cette dernière. Aulieu des mucilagineux, des huiles, des antiphlogistiques, et en particulierde la saignée, que prescrivent la plupart des médecins contre cet empoison-nementempoisonnement, Giacomini emploie, au contraire, l'alcool, le vin, l'éther, etc.
A doses modérées, le colchique produit de légers vertiges, des nausées,une diminution du pouls, l'augmentation de la sécrétion urinaire. Il eslest purgatif et diurétique. Pour produire ce dernier effet, il faut le prescrire à'.do?es_.doses moyennes et répétées. A petites doses, il est, par absorption, plussédatif qu'irritant. Il se rapproche alors de la digitale : son action antiphlo-gistique antiphlogistique est aujourd'hui généralement reconnue.
. otoerck Stoerck fixa l'attention des praticiens, en 1763, sur les bons effets du col-Nuque colchique dans les hydropisies. Collin, Plenk, Quarin, Zacht, Gullen, Hurman,
i«lus»in.d' Pharmacopée de Genève.3 Ibd de tliéraPeuti9ue> l- XLV.W Revue médicale, 1835.« Tfihrt-Jrzenei, t. n, p. 425. '(6) Pharm, Tab., p. 420. ____________________
836 COLCHIQUE.<references/>
Carminati, etc., répétèrent avec plus ou moins de succès les expériences de
Stoerck. Les médecins français ont trop négligé celte plante, dont l'efficacilé
est, comme hydragogue, plus énergique que celle de la scille, à laquelle
Wauters a proposé de la substituer : Scilla invenitur quidem in littore mark
in Normandia, sed parcius.,. Et si expérimenta et aucloritates pensitentur,k
cile cum schinzio (in proemio ad m Stoerk libell. translat.) proeferremus M».
mel colchicum scillitico, etenim illud soepe juvasse reperiemus ubi scilla imi
manserat.—J'ai connu un médecin de campagne qui employait le colchique
avec succès dans toutes les hydropisies; je l'ai moi-même mis en usage avec
succès dans des cas d'anasarque et d'hydrothorax où les autres remède
avaient échoué. Aran (1) rapporte l'observation d'une ascite, liée probable-
ment à une cirrhose du foie, traitée avec avantage par l'emploi de la tein-
ture de semence de colchique d'automne portée jusqu'à la dose de 3 gr.
dans un julep avec 30 gr. de sirop de morphine. Ce puissant moyen, qui
a obligé parfois à diminuer la dose de teinture de colchique (2 gr. 50 cent),
agissait à la fois et énergiquement comme purgatif et comme diurétique.
Entré à l'hôpital de la Pitié le 26 avril, le malade en est sorti le 8 juin en
très-bon état. Nous sommes, en général, trop timides dans l'administration
des purgatifs hydragogues contre certaines hydropisies qui, abandonnées
aux guérisseurs non titrés, guérissent par l'emploi de l'eau-de-vie allemande
ou du vomi-purgatif Leroy.
C'était à peu près aux hydropisies que se bornait l'emploi du colchique,lorsqu'en 1814 des médecins anglais le préconisèrent contre le rhumatismeet la goutte, notamment J. "Watt (2), Everard Home. Williams (3) substituales graines au bulbe. L'effet fut prompt chez trente-cinq sujets affectés derhumatismes aigus ou chroniques. ïwedie (4), qui a aussi constate les bonieffets du colchique dans ces affections, affirme que les insuccès tiennentà la mauvaise manière de l'administration. Il donne les semences en poudre,à la dose de 9 gr. en plusieurs fois dans les vingt-quatre heures. SuivantLeach, ce médicament est surtout indiqué contre le rhumatisme lorsquela constitution est forte et vigoureuse, la peau chaude et sèche, le poulsfort et plein, les intestins resserrés et les autres fonctions en partie sus-pendues.[836]
Wigan dit queCarminati, pendant trente ansetc., il a employé répétèrent avec le plus grand ou moins de succèsle colchique dans le traitement du rhumatisme articulaireles expériences de Stoerck. Il Les médecins français ont trop négligé cette plante, dont l'administre»poudre à efficacité est, comme hydragogue, plus énergique que celle de la dose scille, à laquelle Wauters a proposé de 40 centigr. par heure dans de lla substituer : 'eau sucrée. Il réitèrecette dose jusqu'à ce qu'elle ait produit un vomissement actifScilla invenitur quidem in littore maris in Normandia, une copieusepurgation ou une transpiration abondantesed parcius... Et si experimenta et auctoritates pensitentur, ou jusqufacile cum schinzio (in prœmio ad III Stoerk libell. translat.) præferremus oxymel colchicum scillitico, etenim illud sæpe juvasse reperiemus ubi scilla iners manserat.'à ce que ' — J'ai connu un médecin de campagne qui employait le colchique avec succès dans toutes les hydropisies ; je l'estomac ift«ai moi-même mis en usage avecpuisse plus supporter. S'il y a succès dans des nausées après trois ou quatre dnses,on laisse entre elles un quart cas d'heure anasarque et d'intervalle de plushydrothorax où les autres remèdes avaient échoué. 11 faut alors don-ner au malade un morceau Aran<ref>''Bulletin de sucre imbibé dthérapeutique'eau-de-vie ou ', t. XLV, p. 270.</ref> rapporte l'observation d'eau de Cologneune ascite,ou lui faire garder dans la bouche liée probablement à une tranche de citroncirrhose du foie, afin de dissiper tonausées et de permettre ainsi traitée avec avantage par l'administration emploi de quelques doses la teinture de pteAprès semence de colchique d'automne portée jusqu'à la sixième ou la septième dose, il y a nauséesde 3 gr. dans un julep avec 30 gr. Si l'attention du ma-lade est détournée, ou qu'il excite le palais par une tranche de citron, UDclou sirop de girofle, etcmorphine.Ce puissant moyen, il peut en prendre trois ou quatre doses déplus,»-même que le dégoût serait devenu intolérable. 11 survient ordinaire!* 1un profond sommeil suivi qui a obligé parfois à diminuer la dose de nauséesteinture de colchique (2 gr. La douleur cesse50 cent), mais les eflefsteplus actifs du colchique n'ont liëii que quelques heures après agissait à la prise de»dernière dosefois et énergiquement comme purgatif et comme diurétique. LEntré à l'inflammation articulaire se calme et hôpital de la Pitié le gonflement se *jsipe rapidement. Du moment que 26 avril, le malade peut boire une tasse detneen est sorti le 8 juin en très-bon état. Nous sommes, 1en général, trop timides dans l'administration des purgatifs hydragogues contre certaines hydropisies qui, abandonnées aux guérisseurs non titrés, guérissent par l'emploi de l'eau-de-vie allemande ou du vomi-purgatif Leroy.
(1) Bulletin C'était à peu près aux hydropisies que se bornait l'emploi du colchique, lorsqu'en 1814 des médecins anglais le préconisèrent contre le rhumatisme et la goutte, notamment J. Watt<ref>''Med. and phys. Journ.'', t. XXIII, 1815.</ref>, Everard Home. Williams<ref>''Pract. observ. on the colch. autum.'' Londres, 1820.</ref> substitua les graines au bulbe. L'effet fut prompt chez trente-cinq sujets affectés de thérapeutiquerhumatismes aigus ou chroniques. Twedie<ref>''The London med. and phys. Journ.'', t. XLVLXVII, p. 270172.</ref>, qui a aussi constaté les bons effets du colchique dans ces affections, affirme que les insuccès tiennent à la mauvaise manière de l'administration. Il donne les semences en poudre, à la dose de 9 gr. en plusieurs fois dans les vingt-quatre heures. Suivant Leach, ce médicament est surtout indiqué contre le rhumatisme lorsque la constitution est forte et vigoureuse, la peau chaude et sèche, le pouls fort et plein, les intestins resserrés et les autres fonctions en partie suspendues.
(2) MedWigan dit que, pendant trente ans, il a employé avec le plus grand succès le colchique dans le traitement du rhumatisme articulaire. end physIl l'administre en poudre à la dose de 40 centigr. Journpar heure dans de l'eau sucrée.Il réitère cette dose jusqu'à ce qu'elle ait produit un vomissement actif, tune copieuse purgation ou une transpiration abondante, ou jusqu'à ce que l'estomac n'en puisse plus supporter. XXIIIS'il y a des nausées après trois ou quatre doses, 1815on laisse entre elles un quart d'heure d'intervalle de plus.11 faut alors donner au malade un morceau de sucre imbibé d'eau-de-vie ou d'eau de Cologne, ou lui faire garder dans la bouche une tranche de citron, afin de dissiper les nausées et de permettre ainsi l'administration de quelques doses de plus. Après la sixième ou la septième dose, il y a nausées. Si l'attention du malade est détournée, ou qu'il excite le palais par une tranche de citron, un clou de girofle, etc., il peut en prendre trois ou quatre doses de plus, lors même que le dégoût serait devenu intolérable. I1 survient ordinairement un profond sommeil suivi de nausées. La douleur cesse, mais les effets les plus actifs du colchique n'ont lieu que quelques heures après la prise de la dernière dose. L'inflammation articulaire se calme et le gonflement se dissipe rapidement. Du moment que le malade peut boire une tasse de thé, il
(3) Pract. obser'v. on ihe colch. autum. Londres, 1820.____________________
(4) The Londonmed. and phys. Journ., t. LXVII, p. 172.downloadModeText.vue.download 366 sur 1308<references/>
COLCHIQUE. [337]
tombe bientôt dans un profond sommeil, auquel succède un bien-être par-faitparfait.
/Chailly (1) et A. Boyer (2) ont aussi obtenu des résultats heureux de
l'emploi du colchique dans le traitement du rhumatisme aigu et chronique,
et dans la goutte; mais Fiévée est un des médecins qui, en France, ont em-
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