« Un jour un élève-serviteur nommé Loshtak, au service d'un évêque qui était grossier pour lui, se vengea en mettant le feu dans sa barbe pendant qu'il dormait. L'évêque le maudit en disant qu'il entre dans la terre ; et il disparut sous terre. L'évêque le regretta et souhaita qu'il servît de médicament aux hommes. Loshtak dit avec impertinence : alors je serai tiré de terre. L'autre le maudit une seconde fois, et dit : celui qui te tirera de la terre disparaîtra lui-même sous terre. Aussi pour avoir cette herbe on la fait tirer par un chien, au moyen d'une corde. Loshtak pousse un tel cri que le chien en crève. » Tradit. arménienne.
« Des voleurs condamnés à mort ont avoué à la torture qu'ils se servoient de la main de gloire pour stupéfier et rendre immobiles ceux à qui on la présentoit, de maniere qu'ils laissoient voler leur argent et leurs meubles, sans pouvoir se remuer, ni avoir la force d'appeller à leur secours. A l'égard de la composition, ils déclarerent que cette ''main de gloire'' se faisoit avec la main d'un pendu, qu'on enveloppe dans un morceau de drap mortuaire, où on la presse pour en faire sortir le sang, s'il y en reste ; puis on la met dans un vase de terre avec de l'azimut, du salpêtre, du sel, et du poivre long, le tout bien pulvérisé. On la laisse quinze jours dans ce pot, puis on la tire, et on l'expose au soleil de la canicule, jusqu'à ce qu'elle soit bien sèche : et si le soleil ne suffit pas, on la met dans un four chauffé avec de la fougere et de la vervaine. On compose ensuite une chandelle avec de la graisse de pendu, de la cire vierge, et du zizanee de Laponie. On se sert de cette main comme d'un chandelier; et dans tous les lieux où l'on va avec cette chandelle allumée, ceux qui y sont demeurent immobiles. » ''Dict. de Trévoux'', 1752.
Il a la mandegloire ou la mand rago remandragore, se di t dit de celui qui dev ie nt devient riche tout à cou pcoup, sa ns q u sans qu'on sach e comme nt sache comment.
« .llalag na ''Matagona'' = sorcière. )) » mentonais , ÂNnnAndr. - (( Mandraqoula « ''Mandragoula'' = une femme débauchée. » piémo ntais piémontais, CA PELLaCapello. - (~ « ''Un. mandegloire , 1lI1 tnadaqoire un madagoire'' = un pauvre, un gue uxgueux, un mi s érablemisérable. » aue , anc. fr ., GODGod. - « tnandraqour ''mandraqour'' = gros garçon qui affecte des mani ères manières d' enfants. »Brianço nna is»Briançonnais, CHADRANDChabrand. - cc « Cy n'entrez pas, hypocrites, bigot sbigots, ''Vieux matoqot smatogots'', ma r mitons ho urso ufflés marmitons boursoufflés. » RABELAISRabelais, Garqantua .
[128]
« Sans dire p a s se-rnatagot J 'ai fort bien joué virago. » CHEVALI ER, D ésol . des fil ott x ; cité par LEROUX, Dict . cam.[128]
« Matig6! = exclamat io n de sur pr ise, May Sans dire passe-matagot J'ai fort bien joué virago.» Chevalier, DOTT,Désol. des filoux ; Vendômoiscité par Leroux, MART''Dict. com. (Dans la Ma y enne o n dil a ussi : mazig 6!''
Symbolique. - « La mandragore s ig n ifie générativc conjonction. » Traité cl/rieux des couleurs, 1647 , p. 75.
Héraldique. - Sur la mandragore dans l« 'h éraldique, voyez 'R ENESSEMatigô !'' = exclamation de surprise, May.III, 121Dott.; Vendômois, Mart. (Dans la Mayenne on dit aussi : ''mazigô !''
''Symbolique''. - « La mandragore signifie ''générative conjonction''. » ''Traité curieux des couleurs'', 1647, p. 75. ''Héraldique''. - Sur la mandragore dans l'héraldique, voyez : Renesse, III, 121. ''Bibliographie''. - Vo yez enco re Voyez encore sur la mandragore : LAURENS CATALANLaurens Catalan, ''Rare di sco disc. de la mandrag .'', 1638, in-12; NISAIIO, Hi st Nisard, Hist. des livres p opulpopul., 1854, 1I, 204-208; IBN BEïT HAlt Ibn Beïthar, IlII, 246-248 ; NARESNares, Il. 5HII, 544-545; G. RAYNAIJO Raynaud, Po ëtne ''Poëme moralisé sur les propr. des Ch. '' 1885, p. 26 e l et p . 37; R EGNIERRégnier, OEuvres ''Œuvres de Lafontaine'', 1889, V, 34- 35, dans le s Llot es les notes.
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