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Scutellaire (Cazin 1868)

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[976]

== Scutellaire ==

Voir la page ''[[]]''

SCUTELLAIRE. Scutellaria galericulata. L.

Scutellaire commune, — toque, — centaurée bleue.
LABIÉES. — SCCTELLARIÉES. Fam. nat. — DIDYNAMIE GYMXOSPERMIE, L,

Cette plante vivace croît le long des eaux et des fossés aquatiques, où elle
est assez commune. C'est de scutella, écuelle, vase, forme de la figure de
son calice, qui ressemble à une anse, que dérive son nom. Ce même calice
renversé présente la forme d'un casque avec la visière relevée, d'où lepi-
thète de galericulata, donnée à l'espèce qui est très-commune en France.

Description. — Tige dressée, presque simple, haute d'environ 30 centimètres,
létragone, un peu penchée au sommet. — Feuilles courtement pétiolées, un peu écran-
crées en coeur à la base, dentées, glabres ou seulement pubescentes en dessous, tou
oblongues-lancéolées, aiguës. — Fleurs d'un bleu tendre ou purpurin, axillaires, uni -
téralës, deux à deux, presque sessiles ; lobe moyen de la lèvre inférieure (le la coiu
entier (juillet-août).

[Parties usitées. — Les feuilles.

(1) Mémoire de l'Académie des sciences, 1701.

(2) Revue thérapeutique du Midi, t..VI, p. 02.
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SEIGLE. 977

Kééoue>■'"- On cueille les feuilles au moment de la floraison: elles perdent une
partie de-leurs propriétés par la dessiccation.
Culture.--Cette plante aime les lieux humides et marécageux. On la propage

paftelMs;dèpied.j

(Propriétés physiques et chimiques. — La scutellairc est amère, sent
fa}l.et rougit le papier bleu. Cadet-Gassicourt en a retiré une matière amère, la scutel-

.-Gette^pianté a été considérée comme stomachique, anthelminthique et fé-
brifuge. J. Bauhin rapporte que Turnerus l'appelait tertianaria, parce qu'elle
'guérit les fièvres intermittentes, d'où lui est venu aussi le nom de centaurée
ileue. Elle est encore employée vulgairement en Alsace pour couper la
ièvre,vaprès avoir fait vomir le malade (1). Camerarius l'a préconisée contre
l'angine. A Ternate, on la prescrit contre la dysurie et la gonorrhée (2). En
Sibérieeten Grimée, on l'a prônée contre la rage, d'après Marius (3). On
ne fait aujourd'hui que peu ou point usage de cette planté, bien qu'elle pa-
raisse: posséder quelques propriétés que de nouveaux essais pourront seuls
déterminer.

. [Nous citerons encore la scutellaire petite (S. minor, L.} et celle des Alpes
(S. atyinq, L.) qui jouissent des mêmes propriétés.]

[[Catégorie:Cazin 1868]]
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