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<center>'''BERCE. ''' Heracleum sphondylium.- L.

''Sphondylium vulgare hirsulumhirsutum''. C. BAUHBauh.,T.—Branca — ''Branca ursina germanica''. J. B.Li:''Branca ursina spuria''. OFFOff.

— Cinq étaminesO<small>MBELLIFÈRES</small>. — Deux styles plus courtsP<small>EUCEDANÉES</small>. Fam. nat. — Fruit formé de deux akènes ovoïdes on ovoïdes oblongues, comprimés, striésP<small>ENTANDRIE DIGYNIE</small>.</center>

Parties usitéesCette plante (Pl. — La racineVIII), qui aime les pays froids, croît en abondance dans nos bois, dans nos champs et dans nos prés, dont elle détériore les foins. Les vaches, les chèvres, les moutons, les lapins et les ânes la broutent ; les chevaux la négligent. Les plus savants agronomes l’indiquent comme une plante à fourrage des plus précieuses : sa racine, ses feuilles et ses tiges, comme celles du panais, sont pour les fruitsvaches à lait une excellente nourriture. Il y a lieu de s’étonner qu'elle n'ait point été cultivée depuis longtemps.

Culture'''Description. ''' — [La berce n’est cultivée que dans les jardins botaniquesRacine fusiforme, charnue, blanchâtre, imprégnée d’un suc jaunâtre. — Tige parvenant sur un sol favorable à hauteur d’homme, mais ordinairement de 10 à 20 décimètres ; on la sème en pépinière robuste, droite, fortement sillonnée, creuse, velue, rameuse supérieurement. — Feuilles alternes, grandes, amplexicaules, ailées, à foliotes lobées et crénelées, vertes en potsdessus, depuis avril jusqu'd’un vert pâle en juilletdessous. — Fleurs blanches, quelquefois rougeâtres, ou en placelarges ombelles planes et terminales de dix à vingt rayons. — Involucre nul ou formé de une à deux foliotes, aussitôt après la nialurité; involucelles de quatre à dix-sept foliotes (juin-septembre). — Calice à limbe 5-denté ou entier velu. — Corolle de cinq pétales échancrés. — Cinq étamines. — Deux styles plus courts. — Fruit formé de deux akènes ovoïdes on peut encore la propager par éclats des piedsovoïdes oblongues, comprimés, striés.]

Récolte'''Parties usitées.—L’herboristerie en néglige la récolte, qui, d'ailleurs'' — La racine, ne demande aucun soin particulierles feuilles et les fruits.

Propriétés physiques '''Culture.''' — [La berce n’est cultivée que dans les jardins botaniques ; on la sème en pépinière et chimiquesen pots, depuis avril jusqu’en juillet, ou en place, aussitôt après la nialurité ; usages économiqueson peut encore la propager par éclats des pieds.]

— L'écorce et la racine de berce sont d'une âcreté rubéfiante el même vésicanle'Récolte. L *rieur de la tige, au contraire, offre une saveur douce, et procure un aliment irès-rediet* des habitants du Kamlschatlca. Ces peuples mangent la berce récente écorcée, laquelle fournit, ''' — L’herboristerie en outre, par néglige la dessiccationrécolte, une farine sucrée. En Sibériequi, on fait sécher au soleud’ailleurs, sur des claies, les tiges et les pétioles ratissés; elles se couvrent d’un suc mucilagineuxer sucré que l'on recueille avec ne demande aucun soin, et qui passe pour une friandise très-délicateparticulier. «Accumulez ces tiges et ces pétioles clans un tonneau; versez-y une quantité d'eau suffisai" 1

pour recouvrir le tout; après un mois, vous retirerez une masse d’une saveur acidulé agréable. Si vous s «umettez soumettez ce marc à la distillation au moment de la fermentation vineuse, il vous donnera un esprit ardenl ardent plus actif que celui cle de grain (Gilibert). » Les Russes font usage de cette eau-de-vie. La décoction fermentée. des feuilles tient lieu de Mère bière aux pauvres gens en Pologne, en Lithuanie.et au Kamtschatka'.

lies propriétés thérapeutiques de la berce sont mal déterminées. Cette plante a été très-peu employée en France. Elle est regardée clans dans quelques parties de la Suède comme un remède familier contre la dysenterie. On a employé sa décoction en bains, en lavements, comme carminatif, apéritif, antispasmodique, etc. On applique les feuilles et les racines sur les callosités ; elles sont résolutives et peuvent convenir, en cataplasme, sur les abcès froids, les engorgements lymphatiques, l’œdème, etc. On dit que le suc détruit la vermine, et que la décoction de la racine et des semences a été employée avec succès en lotion contre la gale. Plusieurs médecins prétendent que la berce est un des plus puissants moyens curatifs de la plique plaque polonaise; d'autres soutiennent, au contraire, qu'elle doit être rangée parmi les causes productrices de cette maladie : ''Succus capiti inunclus inunctus crispos capillos facit'', dit Ray. — Erndtel (2), médecin polonais, dit que plusieurs médecins, qui ont fait rénumération l'énumération des remèdes employés pour la cure de la plique ont été trompés, par la ressemblance des mots, et qu'ils ont pris le lycopode pour la fausse branc-ursine.

be Le fruit, qui est stimulant, pourrait être employé utilement. Ray le recommande dans les attaques d'hystérie. Dioscoride le vantait contre l'asthme. La berce n'est n’est point une plante inerte; elle mérite d'être étudiée dans ses effets thérapeutiques.

(Un médecin allemand, dont le nom m'échappem’échappe, a récemment proposé de substituer le fruit de cette plante au cubèbe; il l'administre à la même dose et avec succès contre la blennorrhagie.) *

[La berce des Alpes (''H. Alpinum'', L.), à feuilles simples (''H. Amplifolium'', L.) jouissent des mêmes propriétés que la précédente. La berce gommifère (''H. Gummiferum'', L.) est aujourd'hui rangée dans les dorêmes.]