Oenocarpus bacaba (Pharmacopées en Guyane)
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Oenocarpus bacaba Mart.
Synonymie
- Oenocarpus grandis Burret.
Noms vernaculaires
- Créole : comou [konmou].
- Wayãpi : pino.
- Palikur : woki.
- Portugais : bacaba, bacaba-açú.
Écologie, morphologie
Grand palmier grégaire de la forêt primaire, parfois protégé dans la région littorale.
Collection de référence
De Granville 3444.
Emplois
La pulpe triturée des fruits échaudés et étendue d’eau donne, par filtrage, une boisson très appréciée des Amérindiens et des Créoles de Guyane [1], mais selon les principes de la médecine créole, la consommation de ce liquide, en raison de sa consistance et de sa couleur chocolat, est contre-indiquée en cas d’hypertension car elle donnerait trop de sang.
Les Créoles utilisent le « cœur » de ce palmier comme cicatrisant, de la même façon que celui d’Euterpe oleracea (cf. supra) [2].
Étymologie
- Créole : comou vient du kali'na, kumu, désignant la même espèce.
Chimie et pharmacologie
Cf. l’introduction à la famille des Arécacées pour les usages alimentaires et la composition chimique.
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- ↑ En Amazonie, on prépare un jus très similaire avec les fruits d'une espèce affine, Oenocarpus bataua Mart., connue en Guyane sous le nom de patawa. Il a été démontré que l'huile extraite de ses fruits est proche de l'huile d'olive. L'analyse chimique des mésocarpes et péricarpes a aussi montré que l'apport protéique est comparable en qualité aux protéines animales. la composition en lipides, protides et glucides du jus ou lait de patawa est comparable à celui du lait maternel (BALICK et GERSHOFF, 1982).
- ↑ Un usage similaire a été noté pour les jeunes pieds chez les Waimiri Atroari (MILLIKEN et al., 1992).