Les témoins (cookies) nous aident à fournir nos services. En utilisant nos services, vous acceptez notre utilisation des témoins.

N (Lafage, Côte d'Ivoire)

M
Suzanne Lafage, Lexique français de Côte d'Ivoire
O


Voir la liste des abréviations.


Sommaire : Nd - Ne - Nf - Ng - Ni - No - Ny


n'drowa

n'drowa, [ndrɔwa], n.f. adj. Fréq., (du bété), oral, écrit, tous milieux.

1- n.f. Sorte d'aubergine locale réputée de la région d'Issia. 129 tonnes de n'drowa ont été produits sur 5 ha durant la campagne 1980. FM., 25.02.1982. Ce sont les pousses vertes et les ndrowa (aubergines de couleur noire et de forme allongée). Jeune Démocrate Magazine, 18.02.1993.

SYN.: aubergine* locale.

2- adj. De la variété d'aubergine locale de la région d'Issia. La grande cuvette d'aubergine n'drowa se vent 250 f cfa* à Kotobi présentement* en pleine période de production. FM., 29.11.1990.

nèb-nèb

nèb-nèb, [nɛbnɛb], n.m., Spéc. (flore). (Acacia senegal var. samoryana A. Chev). Petit arbre de la fam. des Mimosacées à utilisations thérapeutiques. Adjanohoun /Aké Assi, 1979, : 186.

SYN.: acacia du Sénégal, oukpo (koulango).

neem

neem, [nim], n.m. V NIME* Bois rouge à rouge brun présentant une certaine ressemblance avec le bois de Mahogany avec lequel le neem est apparenté. CTFT, 1989 : 408.

néré

néré, nété, [nɛrɛ] / [nɛtɛ], n.m. Spéc., mais fréq. (flore), (du mandenkan). (Parkia biglobosa [Jacq.] Benth.). Arbre de savane de la fam. des Mimosées. Les paysans le conservent sur leurs terres de culture car ils consomment la pulpe farineuse qui entoure les graines. Ces graines, elles-mêmes, sont oléagineuses et une fois fermentées puis torréifiées, elles servent à préparer le soumara / soumbara / soumbala*, localement très prisé, malgré une odeur désagréable. Le néré, par son feuillage fin et sa cime en parasol est l'arbre typique des paysages de la brousse soudanaise autour des villages. Bois jaune-blanc relativement dur, facile à travailler qui convient à la menuiserie. Roberty, 1954 : 198. Aubréville, 1959, I, : 236. Dans le lointain se découpaient, ilôts verdâtres, de petits bois où se mêlaient néré, karités*, kapokiers*. Koné, 1976 : 1. Adjanohoun /Aké Assi, 1979 : 190. Nous n'insisterons pas sur la valeur alimentaire de la pulpe de néré qui constitue un aliment d'importance [.] et un condiment le soumbala* très apprécié. Kerharo /Bouquet 1980, a : 46. La savane dite "soudanaise " elle même, la plus sèche, au nord du huitième parallèle, soit vers Bondoukou, soit vers Korhogo, nourrit des peuplements d'arbres de huit à quinze mètres, à commencer par les acacias* et les caïlcédrats*, parmi lesquels peuvent se glisser jusqu'à des karités* et des nérés*, quoique pygmées par rapport à leurs frères colossaux du sud. Conte, 1981 : 25. [.] le néré qui se pare de boules florales rouges[.]. Oberlé, 1983 : 20. Immensités fauves, rouges ou vertes, piquetées d'arbres nérés* ou karités*. David, 1986 : 100. Arrivé près de ce cimetière, sous un néré, il m'a dit qu'il était fatigué. Deniel, 1991 : 103. Ah ! votre enfance est à la nôtre ce que le néré est au jaune d'œuf ! Tierno Monenembo, 1993 : 73.

COMP.: moutarde* de néré.

SYN.: arbre* à farine, arbre* à fauve, arbre* à néré, mimosa* pourpre (manuels seulement), kparalè (baoulé).


nété, n.m. V. NERE*.

neverdaye

neverdaye, neverdie, neverdaye, n.m. V. BEN* AILE.

n'foufou

n'foufou, n.m. V. FOUFOU*. Elle avait préparé une sauce* claire avec de l'agouti*, une sauce* graine au poisson frais, du foutou*, du n'foufou et du riz [.]. R. Yaou, 1999 : 58.

ngavi

ngavi, [ŋavi], n.m. Spéc., (flore). Terme générique désignant plusieurs arbres et arbustes de la fam. des Ebenacées : ngavi (Diospyros ivorensis Aubr. et Pellegr) ; ngavi à gros fruits (D. Manii Hiern.), caractérisé par de très gros fruits hérissés d'une brosse drue de longs poils roux piquants ; ngavi à petites feuilles, (D. Heudelotii Hiern.), très commun dans la forêt ivoirienne ;  ngavi du fourré littoral (Maba ferrea [Willd.] Barhuizen). Aubréville, 1959, III : 160-174.

n'gomi

n'gomi, ngomi, [ŋɔmi], n.m. Dispon., (du mandenkan), oral, spéc. Sorte de beignet à base de farine de petit mil délayée dans l'eau et légèrement fermentée. N'gomi ou beignets de mil. FM., 13.06.1980 (recette).

nguéssou

nguéssou, [ŋesu],n.m. Spéc., (flore), (de l'attié). (Cassipourea congoensis R. Br.) Petit arbuste sarmenteux des bords de rivières. Fam. des Rhizophoracées. Aubréville, 1959, III : 58.

nialatou

nialatou, [ɲalatu], n.m. Spéc., (flore), (du krou). (Cassipourea nialatou Aubrév. et Pellegr.). Grand arbre de la fam.des Rhizophoracées. Aubréville, 1959, III : 60.

niamakodgi

niamakodgi, n.m. V. GNAMAKOUDJI*. Les marchandes ne vendent ni Coca-Cola ni Fanta ou autres sucreries*, trop chères pour les lycéens, mais le niamakodgi c'est tellement meilleur. Krol, 1994 : 116.


niamakoudji, n.m. V. GNAMAKOUDJI*. Le lemouroudji*, eau de citron au gingembre et le niamakoudji*, eau de gingembre parfois pimentée, constituent des boissons rafraîchissantes traditionnelles. Oberlé, 1983 : 68.

nianiebaka

nianiebaka, [ɲanjebaka], n.m. Spéc., (flore), (de l'attié "le bois de dieu"). (Diospyros monbuttensis Gürke). Petit arbre épineux à écorce lisse rougeâtre. Fam. des Ebénacées. Aubréville, 1959, III : 164.

niania

niania, n.m., V. NIAN-NIAN*

nian-nian

nian-nian, niania, niamniam, nyam-nyam, aubergine nyannyan, [njɑ̃njɑ̃] / [njamnjam] / [ɲɑ̃ɲɑ̃], V. AUBERGINE* n.f. Fréq., (du baoulé), oral, tous milieux. (Solanum anomalum). Petit fruit vert, jaune ou rougeâtre de la taille d'un petit pois et à la saveur très amère. Il entre dans la confection d'un certain nombre de sauces* et fait partie des condiments localement appelés aubergines*. Laissez cuire une vingtaine de minutes puis joignez à la viande les aubergines nyannyan. Biarnès, 1974 : 32. Le reste de mon séjour s'est très bien passé et le premier soir ma belle-mère est allée me chercher du nian-nian (16). note 16: mets africain fait de petites aubergines au goût amer. On dit que ça remplace la nivaquine. Akissi Kouadio, 1983 : 77.

niangon

niangon, [njɑ̃gɔ̃], n.m. Spéc., (flore), (de l'agni). (Tarrieta utilis Sprague). Bel arbre de la fam. des Sterculiacées, au tronc régulier et cylindrique et à accotements arqués souvent considérables. Bois exploité de cet arbre, de couleur rouge, qui le fait souvent confondre avec l'acajou, bien que sa structure soit bien distincte. Exploité pour son bois rappelant l'acajou, le niangon est très abondant. Kerharo /Bouquet, 1950, b : 69. Roberty, 1954 : 40. Le niangon est un des meilleurs bois de la Côte d'Ivoire. Aubréville, 1959, II : 298. La SODEFOR plante par mois à Irobo, dans la forêt classée de Mémé, 1000 hectares d'essences de valeur comme le fraké*, le framiré*, le niangon, l'okoumé*, le cédréla*.  FM., 31.10.1980. [.] le niangon dont les contreforts semblent ciment. Conte, 1981 : 20.

COM.: niangon est le nom pilote du bois. CTFT, 1989 : 394.

SYN.: acajou* résineux, banda (abé), kékosi (ébrié), kouanda (attié), oulié (krou), lotouhé (guéré).

niébé

niébé, [njebe], n.m.ou f. Spéc. (flore), (du peul), V. HARICOT* NIEBE. (Vigna unguiculatus Linn.). Variété de haricots dont les graines et les feuilles sont consommées bouillies. On distingue localement le niébé blanc et le niébé noir. Roberty, 1954 : 233. L'arachide*, le manioc*, le piment* le gombo* et le niébé sont des cultures de plateau réalisées pour l'autoconsommation. FM., 18.06.1980. [.] avec du mil*, du haricot-niébé, du lait en poudre. FM., 18.09.1990. La culture du niébé est souvent associée à celle du mil. (Moniteur d'agriculture, Abidjan, 1990)

COMP.: niébé blanc, niébé noir.

SYN.: haricot* niébé

nim

nim, nime, nîme, neem, [nim], n.m. Spéc., (flore) mais assez fréq., oral, écrit, lettrés. (Melia indica Brand. = M. azadirachta Linn.). Petit arbre de la fam. des Méliacées importé de l'Inde. Sempervirent. De croissance très rapide. Bois rouge assez lourd de cet arbre, apprécié comme bois de feu, dur, odorant, huileux, facile à travailler, non attaqué par les insectes. Les services d'agriculture conseillent de faire des plantations d'arbres : vergers, plantations de nimes*, cacias, tecks*, anacardiers*. INADES, 1974 : 47. Il avait planté des nims. Deniel, 1991 : 101. Autour et dans les agglomérations, ce sont des nimes, des cacias* à fleurs jaunes, des manguiers* à la floraison rose. Rémy, 1996 : 12. Manguiers*, nîmes, plantes grimpantes qui ont le bon goût de camoufler les toîtures de tôle [.]. Rémy, 1996 : 148.

noix

noix, n.f.. Spéc., (flore). Entre dans la composition d'un certain nombre d'appellations désignant des graines comestibles contenues dans une coque dure.

1- noix d'acajou, V. ANACARDE*.

2- noix de cajou, V. ANACARDE*. La Côte d'Ivoire produit également des noix de cola [.] des avocats*, des noix de cajou, fruit de l'anacardier. Rémy, 1996 : 67.

3- noix de coco, V. COCO*. Sur la plage, des vendeurs de noix de coco décapitent leur extrémité pour qu'on puisse en boire le lait*. Rémy, 1986 : 137.

4- noix de karité, V. KARITE*. [.] et quand c'était le moment des noix de karité, c'était la bonne aubaine pour nous. Deniel, 1991 : 120.

5- noix de kola, noix de cola, V. COLA*. Graine charnue, rouge, blanche ou rosée contenue dans le fruit en forme de cabosse du colatier*. Cette graine, d'un goût très amer et qui fait, après consommation, trouver l'eau excellente, a des propriétés toniques, reconstituantes et excitantes très appréciées. Depuis très longtemps, elle fait l'objet d'un commerce considérable dans toute l'Afrique Occidentale où les musulmans la considèrent comme un fruit divin apporté par le prophète. On estime qu'un arbre adulte, cultivé, rapporte annuellement 45 à 50 kilos de noix de cola. Aubréville, 1959, II : 284. [.] trois jeunes beautés presque nues, assez élégantes dans leur démarche, qui portaient sur leur tête rasée un petit colis : du riz, du lait, des noix de cola.[.]. Du Prey, 1979 : 112. Des élèves d'une école qui allaient ramasser des noix de kola dans une plantation*[.]. FM., 29/30.11.1980. Vous savez qu'ici la noix de cola tient une place importante dans le mariage alors qu'elle n'est pas recommandée par l'Islam qui ne l'interdit pas non plus. FM., 15.04.1983. Il m'offre une noix de kola, le gage d'amitié en Afrique. Naipaul, 1984 : 168. Prenons l'exemple de la noix de cola qui, selon les grands féticheurs*, garde des propriétés pharmaceutiques et occultes. Gaudio / Roekeghem, 1984 : 166. Il avait des camions qui transportaient la noix de kola [.] Deniel, 1985 : 132. [.] ouvrant des routes de négoce nord-sud longtemps florissantes et s'enrichissant de toutes sortes de transactions : noix de kola, ivoire, poudre d'or, esclaves, armes à feu. David, 1986 : 19. Vrai comme une noix de cola blanche. Kourouma, 1990 : 58. On nous a mis à cueillir les noix de kola. Deniel, 1991 : 23. Le grand marché avait lieu tous les trois jours et je vendais des noix de kola et des pagnes*. Deniel, 1991 : 51. La Côte-d'Ivoire produit également des noix de cola (60 000 tonnes dont la moitié exportée). Rémy, 1996 : 67.

6- noix de palme, fruit du palmier* à huile, cultivé pour ses grosses drupes jaunes ou rouges à maturité qui fournissent l'huile* de palme et l'huile* de palmiste. Les noix de palme sont groupées par centaines en un gros régime qui dépasse souvent une dizaine de kilos. IPAM, 1962 : 28. Avec de l'igname* ou de la banane*-plantain et un peu de manioc* qu'on pile dans un grand mortier après cuisson, on prépare le foutou* qui se mange accompagné de sauce* graine faite avec le suc de la noix de palme [.]. Oberlé, 1983 : 68.

7- noix de rônier, V. RÔNIER*.

nomotcho

nomotcho, [nɔmotʃo], n.m. Spéc. (flore), (de l'abé). (Bussea occidentalis Hutch.). Arbre moyen de la fam. des Caesalpiniées au beau bois brun-noir excessivement dur.

SYN.: bingbé (agni), ba (ouobé), blandié (yakouba), diokotou (krou) bahamoué (attié).

nonko

nonko, [nɔ̃ko], n.m. Spéc., (flore), (du foula). (Ficus eriobotryoides Kunth. et Bouché). Arbre de taille moyenne des forêts denses humides côtières. Aubréville, 1959, I : 86 .

noyer d'Afrique

noyer d'Afrique, noyer du Gabon, n.m. V. DIBETOU*.

nyan-nyan

nyan-nyan, nyam-nyam, n.m. V. NIAN-NIAN*. [.] on prépare le foutou* qui se mange accompagné de sauce* graine faite avec le suc de la noix* du palmier* à huile ou d'une sauce gombo* (légume vert devenant gluant à la cuisson) ou de sauce nyan-nyan aux petites aubergines* amères. Oberlé, 1983 : 68.