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Marcgravia coriacea (Pharmacopées en Guyane)

Myrosma cannifolia
Pharmacopées traditionnelles en Guyane, 2004
Marcgravia


Marcgravia coriacea. Infrutescence de griffe chat



Famille Marcgraviaceae

Marcgravia coriacea Vahl

Synonymies

  • Marcgravia cuyuniensis I. W. Bailey ;
  • Marcgravia roraimae Gilg ex Werderm.

Noms vernaculaires

  • Créole : griffe chat [grif-chat].
  • Wayãpi : yawa popɨta.
  • Palikur : kaukwine awak [1].

Écologie, morphologie

Liane fine commune en forêt primaire.

Collections de référence

Grenand 472 ; Lescure 303, 801 ; Moretti 845.

Emplois

Chez les Palikur, l’association symbolique de cette plante avec le jaguar (existant également chez les Wayãpi) est à la base d’une préparation visant autant à protéger les chiens de chasse des attaques du félin qu’à leur permettre de le repérer. On prépare d’abord une décoction de radier la mort (cf. Mimosa pudica, Mimosacées), dans laquelle on jette des raclures de dent de jaguar, enfin des morceaux de liane Marcgravia battue. Le tout est mélangé dans une spathe de palmier maripa (Attalea maripa (Corrêa) Mart.). On lave le chien avec cette mixture, le résidu étant incorporé à sa nourriture. Le traitement est appliqué à deux semaines d’intervalle. Une variante consiste à écraser des fruits avec de la pâte de roucou (cf. Bixa orellana, Bixacées), la préparation étant frottée sur le museau et le pelage de l’animal.

Étymologie

  • Créole : griffe chat, en raison de la forme de l’infrutescence. Pour ce nom, cf. aussi à Macfadyena unguis-cati (Bignoniacées).
  • Wayãpi et Palikur : de yawa et kaukwine, « jaguar » d’une part et popɨta et awak, « coussinets des pattes », de l’autre ; nommée ainsi pour la même raison qu’en créole.

Chimie et pharmacologie

Tests chimiques en fin d’ouvrage.

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  1. Pour le même usage les Palikur confondent cette espèce avec Marcgravia parviflora L.C. Rich. ex Wittm. (Grenand 3094). La sève de M. coriacea est utilisée en collyre, pour soigner les blessures à l'œil chez les Amérindiens du nord-ouest de la Guyana (VAN ANDEL, 2000). M. parviflora est mâché contre le mal de dent chez les Waimiri-Atroari (MILLIKEN et al., 1992).