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Lupin (Cazin 1868)

Lobélie
Cazin, Traité des plantes médicinales, 1868
Lycope


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Nom accepté : Lupinus albus


LUPIN. Lupinus albus. L.
LÉGUMINEUSES. — LOTÉES. Fam. nat. — DIADELPHIE DÉCANDRIE. L.


[Description.— Plante annuelle, à racine dure et fibreuse. — Tige haute de 45 a 65 centimètres, peu rameuse, velue. — Feuilles alternes, stipulées, sessiles, composées, digitées, à cinq ou sept folioles. — Fleurs blanches en grappes terminales. — Calice gamosépale à deux lèvres. — Corolle papilionacée à étendard cordiforme. — Dix étamines monadelphes à anthères alternativement arrondies et oblongues. — Ovaire uniloculaire, plan, ovale, allongé. — Style et stigmates simples. — Fruit : gousse velue, noirâtre, oblongue ; graines nommées lupins, arrondies, blanchâtres, comprimées.

Parties usitées. — Les graines.

Récolte. - On récolte les graines à la maturité de la gousse, on les conserve comme des haricots.

Culture. — Le lupin est cultivé dans les champs comme plante fourragère et dans les jardins comme végétal d'agrément ; on le sème en place au printemps en terre.

Propriétés physiques et chimiques. — D'un goût amer que la cuis-


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son diminue, le lupin se rapproche par sa nature des graines de haricots et de lentille. La farine fait partie des farines résolutives, elle renferme beaucoup de légumine, matière azotée anaiogue à la caséine du lait.] (Suivant Fourcroy[1], les lupins contiennent une huile amère qui donne à la farine ses propriétés, une matière végéto-animale (nous l'avons mentionnée), des phosphates de chaux et de magnésie, des traces de phosphates de potasse et de fer, point d'amidon ni de sucre, ce qui les différencie des autres semences des légumineuses. Cassola, de Naples, dit avoir isolé la lupinine, principe non cristallisable, amer, soluble dans l'alcool à 40 degrés et dans l'eau, solide lorsqu'il est desséché, devenant de consistance sirupeuse par l'exposition à l'air.)

(Les lupins, utilisés comme aliments par les anciens, et, de nos jours, dans quelques pays méridionaux, étaient autrefois recommandés à l'intérieur comme vermifuge, probablement à cause de leur amertume. Nous passons sous silence la plupart des vertus dont on les a décorés. La farine n'est guère plus employée actuellement que comme topique résolutif, calmant, émollient. La décoction des lupins appliquée en lotions ou en fomentations trouve son indication dans les maladies cutanées chroniques, eczéma, lichen, etc., etc.


La LUPININE a été proposée par Delestre (in Mottet) comme succédané des sels de quinine, égalant presque ces préparations comme fébrifuge. Rienzi[2] la vante aussi dans ce cas.)

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  1. Annales du Muséum, t. VII, p. l4.
  2. Bulletin de thérapeutique, t. VII, p. 95.