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Liseron (Cazin 1868)

Lis
Cazin, Traité des plantes médicinales, 1868
Livèche


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Liseron des haies

Nom accepté : Convolvulus sepium


LISERON DES HAIES. Convolvulus sepium. L.

Convolvulus major albus. C. Bauh. — Convolvulus major. J. Bauh. - Smilax lævis major. Dod. — Volubilis major. Tab.

Grand liseron, — liset, — manchette de la Vierge, — clochette.

CONVOLVULACÉES. — CONVOLVULÉES. Fam. nat. — PENTANDRIE MONOGYNIE. L.


Cette plante existe dans toute la France, dans les haies, autour desquelles elle grimpe et s'attache par ses vrilles.

Description. — Plante vivace, grimpante. — Racine longue, menue, blanchâtre. - Tiges grêles, volubiles, très-longues. — Feuilles alternes, pétiolées, cordiformes, subsagittées. — Fleurs grandes, blanches, portées sur de longs pédoncules axillaires s'enroulant autour des tiges (juin-octobre). — Calice à cinq divisions profondes, muni de deux larges bractées à sa base. — Corolle blanche, campanulée. — Un ovaire libre à deux ou quatre loges. — Un style. — Un stigmate bifide. — Fruit : capsule globuleuse contenant une ou deux semences.

Parties usitées. — La racine et les feuilles.

Récolte. — On la récolte au mois de juillet, soit pour la conserver, soit pour en extraire le suc.

[Culture. — Se sème en mars ou avril ; on ne la cultive que dans les jardins botaniques.]

Propriétés physiques et chimiques. — Ce liseron est inodore ; ses feuilles et surtout ses fleurs sont amères et sa racine un peu âcre. Chevallier[1], qui l'a analysé, y a trouvé plus du vingtième en poids de résine analogue à celle de jalap et de scammonée. Il contient, en outre, des matières grasses, de l'albumine, du sucre, des sels, de la silice, du fer, du soufre.

Le grand liseron, déjà employé comme purgatif du temps de Dioscoride, injustement abandonné depuis longtemps, est peut-être préférable à la scammonée d'Orient, à laquelle Haller a le premier proposé de la substituer. Coste et Wilmet ont employé le suc laiteux épaissi de cette plante avec un succès marqué, à la dose de 1 gr. 20 centigr., sur quatre hydropiques et sur deux femmes âgées et cachectiques. Bodart a beaucoup employé le suc de liseron, et il assure que ce purgatif a sur la scammonée l'avantage de ne point produire sur les intestins une irritation aussi forte, quoique son effet ne soit pas moins certain. Il résulte des expériences de Chevallier sur lui-même, que la résine que contient cette plante purge d'une mahière analogue à la scammonée et au jalap. J'ai moi-même essayé ce purgatif, et les effets que j'en ai obtenus m'ont donné la certitude qu'il est plus doux que la scammonée, sans en être moins certain. Donné à la

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  1. Burtin a produit, sur le liseron des haies, un mémoire intéressant qui a été couronné par l'Académie des sciences et belles-lettres de Bruxelles.


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dose de 1 gr. 25 centigr. à un cultivateur âgé de vingt-trois ans, atteint de fièvre intermittente quotidienne depuis un mois, et ayant les pieds œdématiés, la face pâle et injectée, les fonctions languissantes, il a donné lieu à huit selles copieuses et sans grandes douleurs intestinales. L'accès, qui devait revenir le soir même du jour où le purgatif fut pris, n'a pas reparu. Je n'en tirerai pas la conséquence que le suc épaissi de liseron est fébrifuge ainsi qu'on l'a fait pour maintes plantes qui ont usurpé cette réputation par la révulsion qu'elles provoquent et qui intervertit le mouvement périodique de la fièvre.

Les feuilles contuses du grand liseron, infusées à la dose de 6 à 12 gr. dans une suffisante quantité d'eau, forment une potion purgative simple, que j'ai vu employer moi-même avec confiance. J'ajoute à l'infusion une certaine quantité de miel, et, chez les sujets irritables, un peu de mucilage de racine de guimauve ou de graine de lin. Je laisse les fleurs infuser avec les feuilles. Les racines, que je n'ai jamais employées, jouissent des mêmes vertus.

Les enfants prennent sans répugnance l'émulsion édulcorée du suc épaissi de liseron. Je l'administre souvent après l'usage, pendant quelques jours, d'un vermifuge approprié à l'indication, et je réussis ordinairement à procurer l'expulsion des vers qui se trouvent dans les intestins.

Les feuilles de cette plante, séchées à l'ombre, pulvérisées et mêlées avec le miel ou le vin cuit, conservent longtemps leurs facultés purgatives, ou du moins une grande partie de ces facultés.

On peut employer indifféremment les racines ou les feuilles de liseron. Les graines doivent aussi avoir la même propriété que le reste de la plante,

Les commères prétendent que pour faire percer un clou en vingt-quatre heures, il n'y a qu'à broyer entre les doigts quelques feuilles de grand liseron et les appliquer dessus.


Liseron des champs

Nom accepté : Convolvulus arvensis


PETIT LISERON, ou LISERON DES CHAMPS, PETIT LISET, CAMPANETTE (Convolvulus arvensis, L.; Convolvulus minor arvensis, C. Bauh.).

Description. — Tiges rampantes ou grimpantes, atteignant 1 mètre, anguleuses, minces. — Feuilles à pétioles moins longs, hastées, lisses. — Fleurs d'un blanc rosé ; deux bractées plus petites, éloignées de la fleur, etc.


Liseron à feuilles de guimauve

Nom accepté : Convolvulus althaeoides


LISERON A FEUILLES DE GUIMAUVE (Convolvulus althæoïdes, L.).

Cette espèce croît dans les contrées méridionales de l'Europe, et est assez commune dans le Languedoc et la Provence.

Description. — Racines grêles, composées de fibres traçantes. — Tiges grimpantes. — Feuilles inférieures cordiformes, un peu triangulaires, dentées ; les supérieures incisées plus ou moins profondément, digitées ou palmées. — Fleurs rougeâtres, assez grandes, pédonculées, solitaires ou géminées dans les aisselles des feuilles supérieures.