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Laportea aestuans (Pharmacopées en Guyane)

Celtis iguanaea
Pharmacopées traditionnelles en Guyane, 2004
Urera caracasana


Laportea aestuans. Feuilles et fleurs de zouti rouge, plante urticante
Famille Urticaceae



Laportea aestuans (L.) Chew


Synonymie

  • Urtica aestuans L.

Noms vernaculaires

  • Créole : zouti [zouti], zouti rouge [zouti-rouj]
  • Wayãpi ; kelekele, pɨnõ [1].
  • Palikur : manegus.
  • Portugais : urtiga-vermelha.

Écologie, morphologie

Herbe rudérale commune dans la région littorale de Guyane.

Collections de référence

Grenand 1852. Jacquemin 2307 ; Prévost 3855.

Emplois

Cette espèce urticante serait, selon certains habitants créoles de Saül, utilisée comme diurétique [2].

Les Palikur se servent de ses tiges feuillues comme de celles de Cnidoscolus urens (Euphorbiacées). Les deux espèces, si elles portent le même nom, ne sont pourtant pas confondues. Cependant, seule Laportea aestuans, associée aux feuilles et aux fruits de Leonotis nepetifolia (Lamiacées), sert à préparer une tisane abortive. La patiente, mise à la diète, doit la consommer à trois reprises pendant 24 heures.

Étymologie

  • Créole : de zouti, « ortie » et rouge, en raison de la coloration des feuilles. Cette plante ressemble aux orties d’Europe (Urtica spp.) également urticantes.
  • Palikur : manegus s’applique en terme de base à diverses plantes urticantes.

Chimie et pharmacologie

D’après HEGNAUER (6, 1973), les espèces appartenant à ce genre renferment d’importantes quantités d’oxalate de calcium dans des cellules à raphides ou à styloïdes. Ces espèces possèdent des poils urticants provoquant une douleur très vive et tenace.

D’après MC FARLANE (1963), la substance urticante est un polypeptide, très stable, qui peut agir pendant plusieurs semaines sur le tissu des terminaisons nerveuses en provoquant douleur, érythème, sudation et horripilation.

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  1. En pays wayãpi, cette espèce ne pousse qu'à Camopi ; pour les usages, se reporter à l'espèce suivante.
  2. Dans le nord de la Guyana, cet usage est aussi connu des Créoles et des Amérindiens. La décoction est également bue contre les hémorragies (VAN ANDEL, 2000).