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Eugenia tapacumensis (Rollet, Antilles)

Eugenia rhombea
Bernard Rollet, Arbres des petites Antilles, 2006
Eugenia trinervia
Planche 162 : MYRTACEAE. XXVI. Eugenia rhombea. A. Rameau fructifié. B. Feuille moyenne. XXVII. Eugenia uniflora. C. Feuille moyenne. XXVIII. Eugenia tapacumensis. D. Feuille moyenne. E. Écorce (coupe transversale).

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Eugenia tapacumensis O. Berg Linnaea 27 : 222 (1856).


Espèce incertaine, citée par URBAN pour les Antilles (et rare si sa présence est reconnue), mise en synonymie avec E. lambertiana par Mc VAUGH ; probablement mal nommée ; affinités avec E. lambertiana et E. pseudopsidium. Voir discussion sur la présence de l’espèce aux Petites Antilles in HOWARD 1989 : 491-492. Espèce non reconnue par Mc VAUGH et par HOWARD mais des différences ont été notées par DUSS, FIARD, CHAUVIN, DAVID et MAURICE.

Noms vernaculaires : Fr : Bois-grillé (Martinique) ; Gros merisier (Martinique).

Description : Arbuste ou petit arbre dépassant 7 m de haut et 12 cm de diamètre. Pied : pas de pattes. Écorce : épaisseur totale 3-4 mm pour un diamètre de 12 cm. Aspect externe : écorce de jeunesse lisse ; écorce adulte ocre jaune à orange, guillochée, rappelle Pimenta par la couleur mais les plaques sont moins épaisses, non accumulées au pied en « scrolls ». Rhytidome : en petites écailles soulevées loqueteuses ; liège très mince ; gratté vert pomme puis orange. Écorce vivante : tranche orange homogène ; interne blanc verdâtre ; rayons très fins serrés, subvisibles. Aubier : rose, grain fin, rayons fins serrés. Feuilles : opposées, environ 10 cm de long, en selle de cheval (bords relevés) ; consistance souple, peu épaisse ; nervures principale et secondaires blanchâtres contrastant avec le dessus du limbe. Côte non saillante, ni la nervure marginale dessous, laquelle est près du bord ; pétiole à peine canaliculé. Fleurs : comme E. lambertiana, mais à bractéoles connées formant une petite cupule bilobée sous la fleur. Fruits : comme E. lambertiana. Phénologie : sempervirent. Fleurs en septembre-octobre. Fruits en février-avril. Habitat : endroits secs et rocailleux, calcicole, entre 10 et 200 m (DUSS). Tempérament : plutôt xérophile, mais non en zone ; un peu sciaphile.


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Distribution générale : Petites Antilles ; Amérique Tropicale continentale ; des Guyanes (localité du type) jusqu’au Brésil (Belém, Para) et Piaui (Est du Brésil, in Mc VAUGH).

Distribution aux Petites Antilles : Guadeloupe (Basse-Terre), Martinique, Ste-Lucie (STEHLÉ).

Matériel examiné : G : ROLLET 1210, 1944, Monts Caraïbes, Vieux-Fort, 200 m (GUAD). M : ROLLET 562, Pointe Bruntz, Caravelle, 10 m (GUAD).

Observations : M : Caravelle, Marin (Morne Gommier, Ste Anne), Mornes Calcaires (DUSS).

Bibliographie : (*Iconographie ; **couleur). DUSS 1897 ; FIARD** 1992 ; FOURNET* 1978 ; Mc VAUGH 1989 ; POUPON & CHAUVIN 1983 ; STEHLÉ & STEHLÉ 1947 Liste compl.

Anatomie du bois

Eugenia trinervia : coupe transversale (en haut à gauche), coupe tangentielle (en haut à droite), coupe radiale (en bas) (P. Détienne & P. Jacquet)

Eugenia albicans, Eugenia axillaris, Eugenia biflora, Eugenia confusa, Eugenia cordata, Eugenia domingensis, Eugenia monticola, Eugenia octopleura, Eugenia pseudopsidium, Eugenia tapacumensis, Eugenia trinervia :

  • Bois parfait de teinte généralement brun rose violacé, rarement brun rouge sombre (E. confusa) ou beige-brun (E. pseudopsidium, E. trinervia), pas toujours différencié de l’aubier beige à brun rosé, à grain fin, dur et lourd (de 0,80 à 1,10 g/cm3).
  • Pores assez régulièrement disséminés, isolés en totalité ou en grande majorité (quelques accolements observés chez E. pseudopsidium, E. tapacumensis et E. trinervia), en nombre inférieur à 20 par mm2 chez E. albicans, E. biflora, E. domingensis et E. octopleura, de 20 à 60 par mm2 chez E. axillaris, E. monticola, E. pseudopsidium et E. trinervia, de 80 à 120 par mm2 chez E. confusa, E. cordata et E. tapacumensis, de 30-40 μm de diamètre dans les espèces à pores très nombreux à 100-140 μm dans celles à pores moins fréquents. Dépôts blancs observés dans E. albicans, E. monticola et E. cordata. Perforations des éléments vasculaires uniques ; ponctuations intervasculaires, ou de contact vaisseaux-fibres, ornées, de 3 à 5 μm de diamètre.
  • Parenchyme très généralement en chaînettes ayant tendance à se rassembler, formant parfois des lignes courtes. Files de cellules composées de 8 à 12 éléments contenant des cristaux groupés par 2, 4 ou en chaînes.
  • Rayons 2-(3)-sériés, au nombre de 16 à 22 par mm (12 à 14 chez E. pseudopsidium) de structure hétérogène : cellules couchées au centre avec 2 à 5-(8) rangées de cellules carrées et dressées aux extrémités. Ponctuations radiovasculaires identiques en taille aux ponctuations intervasculaires. De rares cristaux ont été observés chez E. monticola uniquement. Présence de dépressions de types « alvéoles à laticifères » chez E. albicans, E. monticola et E. octopleura.
  • Fibres à ponctuations aréolées.