Chedjret Abi-Malek (Ibn al-Baytar)
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Nom accepté : [[]]
[2-323]
Elle est connue à Damas sous le nom de sâboûn el-kâk, xxx xxx.
- El-Ghafeky. C’est une plante qui croît dans les lieux humides et ombragés, parfois au milieu des cours d’eau. Elle a une tige simple, carrée, verte, et parfois d’un rouge de pourpre, des nœuds de distance en distance. Ses feuilles sont grandes, larges environ comme la main, découpées au pourtour comme des dents de scie. A chaque nœud de la tige sont deux feuilles couvrant deux rameaux, et à la base des feuilles sont des fleurs purpurines, petites, contenues dans un calice vert, remplacées par des têtes petites et arrondies, de la grosseur d’un pois chiche, contenant des graines minces et noires. Cette plante a une odeur forte. Elle est d’une chaleur pondérée. Elle est légèrement détersive et résolutive. Sa racine, blanche à l’intérieur et gluante, est recouverte d’une écorce noire. Cette racine, battue avec de l’eau, donne une mousse comme le savon, et l’on s’en sert avantageusement pour laver les vêtements. Ses feuilles s’emploient en cataplasme sur les seins. La racine est un bon évacuant de l’atrabile. On l’administre dans tous les cas où cette humeur est en jeu et, quelquefois avec succès, dans la lèpre tuberculeuse.
Il s’agit d’une plante que nous retrouverons au n° 1829 sous le nom grec de klumènon. Cette plante parait délier la sagacité des commentateurs. Parmi les noms mis en avant sont la saponaire et la scrofulaire. Pour les auteurs arabes, il s’agit évidemment de la saponaire. Cependant il y a des caractères de l’arbre d’Abou Malek qui conviennent à la scrofulaire et non à la saponaire. Nous pensons que les Arabes auront confondu ces deux plantes.