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Chîr khochk (Ibn al-Baytar)

Chîr
Ibn al-Bayṭār, Traité des simples
Sâmer yaumâ


1380 - Chîr khochk, Siracost.


Nom accepté : [[]]

[2-357]


D’après quelques-uns de nos savants, c’est une manne qui tombe du ciel en Perse, sur un saule de la ville d’Hérat. Elle est d’une douceur tempérée, plus active que la manne dite terendjobîn, ou de propriétés analogues.

  • Et-Temîmy. C’est la meilleure espèce de manne, la plus salutaire aux tempéraments chauds, surtout la plus efficace contre la fièvre hépatique, la chaleur et l’inflammation du foie, contre la toux fébrile. Elle convient à la poitrine, qu’elle adoucit, elle relâche le ventre et le tempère. Quant à sa forme, c’est une graine blanche comme celle du terendjobîn, mais plus volumineuse et plus molle. Si elle reste un moment dans la main, elle se dissout et s’attache aux doigts. Si l’on en mâche la valeur d’un danek, on ressent la saveur acre et aromatique du camphre.

Nous trouvons dans l’ouvrage du cheikh Daoud quelques détails sur cette espèce de manne, d’autant plus précieux qu’ils sont plus rares. Garcias ab Horto en a parlé ; mais son étymologie est trop hasardée, comme le lui reproche Fabre, dans son Traité sur la manne, p. 136, imprimé avec les opuscules de Reiske. Le cheikh Daoud nous dit : « C’est un mot arabisé, venu du persan liL&à-j.a*ï, c’est-à-dire sucrerie sèche, SjïV-a. **«.j(j. C’est une rosée qui tombe sur les arbres, notamment sur le khilâf, à la fin du printemps. La meilleure est blanche, molle et sucrée, avec un peu d’amertume. On la sophistique en Egypte avec de la farine d’orge pétrie dans du sucre. » Faisons observer toutefois que le Cheikh a confondu c/izr avec chirîn a sucrerie », et que cliîri khochk veut dire en persan lait desséché. D’Herbelot dit que le siracost se recueille particulièrement à Rey. Il lui donne le nom de schirkind (probablement chîr-kand), *KÀ5 jjm (lait-sucre), et le croit identique avec la manne de Calabre. Prosper Alpin en parle vaguement dans sa Médecine des Egyptiens. La Perse et le Khorassan fournissent d’autres espèces de mannes, et on en fait un grand usage en guise de sucre. I1 paraît que l’on confond ces mannes, attendu que nous trouvons dans Ainslie les mots khir khocht donnés comme synonymes de terendjebin. la manne du hedysarum El-Hadji. On dit vulgairement chez nous siracost. Voyez les nos 408 et 2177.