Annona muricata (Pharmacopées en Guyane)
Synonymies
- Annona bonplandiana Kunth
- Annona cearensis Barb. Rodr.
- Annona macrocarpa Wercklé
- Guanabanus muricatus Gomez
Noms vernaculaires
- Créole : corossolier, corossol [korosòl)[1], cachiman épineux (vieilli).
- Wayãpi : koloso.
- Palikur : korosol.
- Portugais : graviola.
Écologie, morphologie
Petit arbre ou arbuste cultivé dans les jardins surtout dans le nord de la Guyane.
Collections de référence
Berton 34 ; Jacquemin 2170 bis, 2238, 2395 ; Prévost 3582.
Emplois
Chez les Créoles, les feuilles et les écorces de tronc du corossol et de la pomme cannelle (Annona squamosa) sont utilisées indifféremment en tisane comme sédatif ou tonicardiaque. D’autres annones de Guyane, moins appréciées cependant, sont employées de la même façon : Annona montana et Annona glabra.
Un usage sédatif très proche a été relevé chez les Palikur : on prépare un bain avec un nombre égal de feuilles fraîches et de feuilles tombées pour calmer les enfants agités.[2]
Chimie et pharmacologie
La composition chimique de cet arbre a été largement étudiée et le tableau VI page 116 donne la liste de la répartition des alcaloïdes qu’il renferme.
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- ↑ En Guyane, on désigne également en créole sous le nom de corossol sauvage, divers Annona forestiers.
- ↑ BALBACH (1973) signale qu'au Brésil, on tire des fruits verts et des feuilles
d’Annona muricata, une huile utilisée en friction contre les névralgies et
les rhumatismes et pour combattre les parasites. On considère également que les fruits d’Annona glahra sont vermifuges et émollients et que l'infusion des feuilles est anthelminthique et antirhumatismale.
À Trinidad, d'après WONG (1976), le fruit d’Annona muricata est utilisé en cataplasme pour soigner la teigne tandis que l'infusion des feuilles est employée contre l'hypertension, les palpitations, les rougeurs de la peau, la grippe et les insomnies. Enfin, l'inhalation des feuilles écrasées permettrait de surmonter les évanouissements.