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Vigne (Cazin 1868)

251 octets supprimés, 31 juillet 2014 à 19:08
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(Le vinaigre est la base des vinaigres médicinaux dont le Codex donne la formule. Nous citerons les vinaigres anglais, antiseptique, aromatique, camphré, de colchique, framboisé, des Quatre-Voleurs, rosat, scillitique, de sureau, etc.)
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Les FEUILLES de vigne sont astringentes. On les a employées clans la dysenterie, la diarrhée chronique, les hémorrhagies passives. Flamant (2), médecin peu connu, recommande contre les pertes utérines la feuille de vigne blanche séchée à l'ombre, pulvérisée et administrée à la dose de 2 à 4 gr. dans un demi-verre de vin rouge. G. G. Fenuglio, de Turin (3), rapporte trois cas de ménorrhagie dans lesquels l'usage des feuilles de vigne de raisin muscat noir, séchées à l'ombre et pulvérisées, à la dose de 4 gr. par jour, a été couronné de succès. Il cite aussi un cas d'hémorrhagie nasale chez un jeune homme d'une constitution très-robuste, dont la vie était en danger pour avoir perdu une grande quantité de sang ; il fut instantanément débarrassé de cet écoulement au moyen de la poudre de feuilles de vigne prise en guise de tabac.
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Fenuglio dit qu'il a vu réussir ce remède dans les cas d'excitation comme dans ceux d'atonie. « Il doit en être ainsi, dit-il, puisque le tannin exerce son action sur les tissus surexcités, comme sur ceux qui sont atteints de faiblesse. » Il ne laisse, suivant lui, aucun trouble dans les parties sur les- quelles lesquelles il agit; il les plonge, au contraire, dans un calme que les malades n'eussent jamais espéré. On l'administre dans du bouillon, dans du vin ou dans de l'eau.
jJ'ai employé deux fois la poudre de feuilles de vigne contre l'hémorrhagie utérine, avec débilité et anémie; elle m'a complètement réussi, bien qu'elle n'eût point agi avec la promptitude signalée par Fenuglio, qui l'a employée dans un climat où toutes les plantes sont beaucoup plus énergiques que dans le Nord. Disons, toutefois, qu'il en est de ce moyen comme de tous les astringents, qu'on ne doit employer que lorsqu'il n'existe ni pléthore ni état inflammatoire. Tous les praticiens savent qu'il est des hémorrhagies néces- sairesnécessaires, et que l'on se garde bien d'arrêter avant qu'elles aient amené le sou- lagement soulagement et l'atonie des organes.
L'extrait de vigne (''extractum pampinorum vitis'') est astringent et peut être employé dans les mêmes cas que la poudre et le suc des feuilles. Dans cer- taines certaines contrées, on le considère, en outre, comme diurétique, nervin et an- tispasmodiqueantispasmodique ; on s'en sert aussi contre les taches de rousseur.
Bredel (1), indique les feuilles de vigne comme pouvant servir à faire des moxas tout aussi efficaces que ceux que l'on obtient avec le duvet extrait kYartemisia l’''artemisia chinensis''. On les prépare de cette manière : « A la fin de l'au- tomneautomne, lorsque déjà les gelées ont provoqué la chute des feuilles des tiges sarmenteuses, et qu'elles sont passablement dépouillées de l'humidité qu'elles pouvaient encore contenir, on les prend et on les jette à plusieurs reprises dans un four modérément chauffé. Lorsqu'elles sont bien dessé- chéesdesséchées, on les pile dans un mortier en fonte, jusqu'à ce qu'elles forment une masse mollette et bien cotonneuse. Pour conserver le duvet qui résulte de cette simple opération, on les renferme dans des boîtes de carton ou de bois, exposées dans un lieu sec et chaud.
Les-vrilles de la vigne sont acidulés acidules et un peu astringentes.
La SÈVE limpide qui découle au printemps des incisions faites aux ra- meaux dé rameaux de la vigne, quoique vantée par les commères comme propre à guérir les ophlhalmiesophthalmies, les dartres, en l'employant en lotion, et comme diurétique administrée à l'intérieur, paraît tout à fait inerte.
La cendre de sarments est diurétique, et peut être employée comme celle de genêt, de genévrier, d'écorce de fèves, etc. A l'extérieur elle est utile, en lessive, dans tous les cas où les bains alcalins sont indiqués.
Les RAISINS frais et mûrs ont une saveur délicieuse et sont nourrissants, rafraîchissants, légèrement laxatifs; ils conviennent aux personnes d'une constitution sèche et irritable, aux tempéraments sanguins ou bilieux, dans les maladies inflammatoires, les fièvres bilieuses, les exanthèmes, les phleg- masies phlegmasies chroniques des viscères, la phthisie, etc. Mangés abondamment, les raisins ont guéri des engorgements des viscères abdominaux, des hydropisies, nesmaladies des maladies cutanées chroniques, le scorbut. On en a vu d'heureux effets ™s dans l'hypochondrie, l'hystérie, les affections des voies urinaires avec irrita- tionirritation, la diarrhée, la dysenterie, les hémorrhagies, etc! . Pris avec excès, ils peuvent produire des coliques, la diarrhée, la dysenterie, etc.
•PesboisDesbois, de Rochefort, a vu des fièvres intermittentes vernales qui seprolongeaient dans l'été, avec jaunisse et engorgement des viscères du bas-ventre, guérir par le raisin pris en grande quantité. « Ce fruit, dit cet auteur, n'agit alors que comme savonneux et fondant, et non comme fébrifuge.»
prolongeaient dans l'été, avec jaunisse et engorgement des viscères du bas-____________________
ventre(1) ''Journal de médecine et de chirurgie pratiques'',guérir par le raisin pris en grande quantitét. « Ce fruitVII, dit cet au-p. 353.
ieur> n'agit alors que comme savonneux et fondant, et non comme fébri- luge.» .
m Journal de médecine et de chirurgie pratiques; t. VII, p. 353.[1106]
70 downloadModeText(Vers le milieu du mois d'août, plusieurs centaines de malades vont passer six semaines environ dans diverses localités d'Allemagne (surtout à Durkheim, en Bavière) ou de Suisse (Vevey), et y faire la ''cure aux raisins''.vueLa quantité de raisins qu'il convient de manger varie de 1/2 à 4 kilogr par jour, pris en trois, quatre ou cinq fois, autant que possible pendant la promenade, et en cueillant soi-même le fruit.download 1135 Il se produit un effet purgatif et diurétique assez marqué ; comme sa réaction est alcaline, la cure est utile dans toutes les affections qui réclament l'emploi des alcalins. Les graveleux, les goutteux se trouvent très-bien du traitement par les raisins ; mais il faut évidemment tenir compte de l'exercice obligatoire, de l'alimentation concomitante et de l'air pur qu'on respire dans les localités où se fait la cure. On trouvera sur 1308ce sujet tous les renseignements nécessaires dans le mémoire de Carrière (1) et le livre d'Herpin, de Metz) (2).
HOff VIGNELe suc de raisin encore vert (VERJUS) est fortement acide et astringent. On en prépare une boisson tempérante (100 à 200 gr. par kilogr. d'eau) qui convient dans les maladies inflammatoires, les fièvres bilieuses, les irritations gastro-intestinales, les diarrhées légères, etc. On l'emploie aussi dans les gargarismes contre le ramollissement des gencives, le relâchement de la luette, et au début ou à la fin des angines.
(Vers le milieu du mois d'aoûtDans les cantons où croît la vigne sauvage, plusieurs centaines de malades vont nas ser six semaines environ dans diverses localités d'Allemagne (surtout à Durkheimles pauvres font, en Bavière) ou de Suisse (Vevey), et y faire la cure aux avec ses raisins La quantité de raisins qufermentés dans l'il convient de manger varie de 1/2 à 4 kilogr par joureau, pris en trois, quatre ou cinq fois, autant que possible pendant la pro- menade, et en cueillant soi-même le fruitune boisson acidulé agréable. Il se produit un effet purgatif et diurétique assez marqué; comme sa réaction « C'est alcaline, la cure est utile dit Thore (3), notre tisane populaire dans toutes les affections fièvres ardentes et autres qui réclament exigent l'emploi des alcalins. Les graveleux les goutteux se trouvent très-bien du traitement par les raisins; mais il faut évidemment tenir compte de l'exercice obligatoire, de l'alimentation con- comitante et de l'air pur qu'on respire dans les localités où se fait la cure. On trouvera sur ce sujet tous les renseignements nécessaires clans le mé- moire de Carrière (1) et le livre d'Herpin, de Metz) (2)acides.»
Le suc exprimé des raisins mûrs ou MOÛT contient beaucoup de raisin encore vert (VERJUS) sucre ; il est fortement acide et astringentnourrissant. On en prépare une boisson tempérante (100 à 200 gr. par kilogr. dC'eau) qui convient dans les maladies inflammatoiresest un laxatif agréable, mais il dérange souvent les fièvres bilieusesfonctions digestives, les irrita- tions gastro-intestinales, les diarrhées légères, etcet ne convient pas aux personnes sujettes aux flatuosités. On Soumis à l'emploie aussi dans les gargarismes contre le ramollissement des gencivesébullition, ce vin doux prend la dénomination générique de vin cuit, et présente des différences suivant le relâchement degré de coction qu'il a subi. Il est nutritif, pectoral, adoucissant, mais peu facile à digérer. Réduit à la luetteconsistance de sirop, de rob, de gelée, le moût peut, dans beaucoup de cas, remplacer le sucre, et au début ou servir à la fin des anginesédulcorer les préparations pharmaceutiques.
Dans les cantons où croît la vigne sauvageLe MARC (ou râpe passée) qui reste après l'expression des raisins, les pauvres fontet qui acquiert souvent une température de 30 degrés ou plus, avec ses raisins fermentes dans est stimulant, aromatique. On l'eauemploie en bains, en y plongeant la partie malade pendant une boisson acidulé agréable. «Cheure ou deux, contre les douleurs rhumatismales, les engorgements arthritiques, l'estankylose, les rétractions musculaires, la sciatique, la paralysie, dit Thore (3surtout celle qui ne reconnaît pas pour cause une altération cérébrale et résulte de l'influence du rhumatisme), notre tisane populaire dans la faiblesse des membres. Ces bains agissent non-seulement par l'humidité et la chaleur, mais aussi par les fièvres ardentes vapeurs alcooliques et autres le gaz acide carbonique qui exigent ls'emploi des acidesen dégagent, et produisent une excitation à laquelle on peut principalement attribuer les avantages obtenus par ce moyen. »
Le suc exprimé des raisins mûrs ou MOÛT contient beaucoup de sucre; il (Il est nourrissantcertaines précautions à prendre avant et pendant le bain. C'est un laxatif agréableAvant, mais il dérange souvent les fonc- tions digestivesfaut, et ne convient pas aux personnes sujettes aux flatuosités. Soumis à en entrant avec une lumière dans l'ébullitionendroit où il doit avoir lieu, ce vin doux prend la dénomination générique devin cuitvoir si elle continue à brûler, et présente des différences suivant le degré de coction ce qui prouverait qu'il a subin'est pas rempli d'émanations de gaz acide carbonique. 11 Il faut ensuite s'assurer que la température du marc n'est nutritif, pectoral, adoucissant, mais peu facile à digérerpas trop élevée. Réduit à Pendant, afin d'éviter l'ivresse et même la consistance de sirop, de rob, de geléesyncope, il faut tourner la face du malade vers le moût peutcôté d'où vient l'air, dans beaucoup ou même faciliter vers lui l'accès de casl'oxygène, remplacer le sucre, et servir à édulcorer les préparations pharmaceu- tiquesen l'éventant assez fortement.
Le MARC (ou râpe passée) qui reste après l'expression des raisins, et qui acquiert souvent une température de 30 degrés ou plus, est stimulant, aro- matique. On l'emploie en bains, en y plongeant la partie malade pendant une heure ou deux, contre les douleurs rhumatismales, les engorgements arthritiques, l'ankylose, les rétractions musculaires, la sciatique, la paralysie, (surtout celle qui ne reconnaît pas pour cause une altération cérébrale et ré- sulte de l'influence du rhumatisme), la faiblesse des membres. Ces bains agissent non-seulement par l'humidité et la chaleur, mais aussi par les va- peurs alcooliques et le gaz acide carbonique qui s'en dégagent, et produisent une excitation à laquelle on peut principalement attribuer les avantages ob- tenus par ce moyen. ,.____________________
(Il est certaines précautions à prendre avant et pendant le bain. Avant, il faut, en entrant avec une lumière dans l1) 'endroit où il doit avoh lieu, voira elle continue à brûler, ce qui prouverait qu'il n'est pas rempli d'émanations de gaz acide carbonique. Il faut ensuite s'assurer que la température nu marc n'est pas trop élevée. Pendant, afin d'éviter l'ivresse Les cures du petit-lait et même la syn- cope, il faut tourner la face du malade vers raisin en Allemagne et en Suisse dans le côté dtraitement des maladies chroniques'où vient 1 air, o même faciliter vers lui l'accès de l'oxygène. Paris, en l'éventant assez fortement1860.
(12) Les cures du petit-lait et du ''Du raisin en Allemagne et en Suisse dans le imtemen maladies chroniquesde ses applications thérapeutiques'', études sur la cure aux raisins ou Ampélothérapie. Paris, 1860. . 1865. AmP^ 11"
(23) Du raisin et de ses applications thérapeutiques, études sur la cure aux raisins ou thérapie. Paris, 1865''Flore des Landes''.
(3) Flore des Landes. downloadModeText.vue.download 1136 sur 1308
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11 I1 est bien entendu qu'un état inflammatoire ou fébrile est une contrej contre-indication absolue à l'usage de ces immersions.)
Les raisins secs, plus sucrés que les raisins frais, sont béchiques, émol- lienlsémollients, relâchants. On les prescrit en décoction dans les affections catarrhales et les phlegmasies des organes de la respiration; ils entrent, ainsi que les liguesfigues, clans dans la plupart des tisanes et des boissons que l'on emploie dans ces cas (30 à 60 gr. par kilogr. d'eau). Par leur fermentation dans l'eau, on ob- tient obtient un vin léger et agréable.
Le VIN est une liqueur plus ou moins excitante, tonique, astringente et nourrissante, selon qu'elle contient plus ou moins d'alcool, de tannin ou de matière sucrée.
Les vins rouges foncés sont astringents et ont une action plus durable que les vins blancs, qui excitent plus particulièrement les reins et sont employés comme diurétiques. Les vins doux sont très-nourrissants. Les vins spiritueux agissent plus particulièrement sur le système nerveux, et enivrent plus faci- lementfacilement. Ceux qui sont acidulésacidules, chargés d'acide carbonique, mousseux, pro- duisent produisent un effet fugace, une ivresse passagère.
A dose modérée, le vin augmente l'action de tous les organes; il excile excite surtout la circulation et les fonctions cérébrales, produit la gaîté, éclaircit les idées, dispose à la confiance, à l'expansion, donne de la valeur et de la jactance, exalte, en un mot, toutes les facultés.
Pris en grande quantité, surtout quand on n'en a pas l'habitude, le vin produit une forte excitation, une joie turbulente et déraisonnable, l'affai- blissement affaiblissement des sens, des vertiges, la vacillation, la perte de l'équilibre, la suspension delà de la digestion, des vomissements, la somnolence, l'ivresse enfin, qui peut amener le délire furieux, le sommeil profond ou coma, et même l'apoplexie et la mort.
Quand l'ivresse se renouvelle fréquemment et devient habituelle, l'esto- mac estomac perd sa sensibilité, l'appétit se détruit, l'intelligence s'engourdit, les affections du coeur cœur s'éteignent, l'action musculaire s'affaiblit. Quelquefois surviennent la fièvre, des douleurs intestinales, une vive irritation du cer-^ veaucerveau, la chaleur de la peau, une sueur fétide, le ''delirium treinenstremens''. Dans cet état, le sang est noir, extrêmement poisseux, et moins propre àla à la circulation. Enfin, l'abus continuel du vin peut produire la goutte, l'apoplexie, des in- flammations inflammations et des engorgements chroniques des viscères abdominaux, des hydropisies incurables.
Chez les femmes, cet abus est encore plus dangereux que chez les hommes. Il rend la peau rude, bourgeonnée, couperosée, dérange la menstruation et produit la stérilité; il abrutit, fait oublier la modestie et la pudeur, détruit la sensibilité et jusqu'aux liens du sang et de la nature. Il altère le lait des nourrices, et en fait une sorte de poison pour l'enfant.
L'usage du vin est en général nuisible aux enfants. Il les dispose aux affec- tions affections cérébrales, aux phlegmasies gastro-intestinales, à la phthisie pulmo- nairepulmonaire, à l'hémoptysie, au croup, etc. Pris modérément, il convient aux vieillards, aux mélancoliques, aux tempéraments lymphatiques, aux per- sonnesqui personnes qui se nourrissent d'aliments grossiers et peu nutritifs, accablées sous le poids des chagrins, des soucis, de la misère, habitant des lieux in- salubres insalubres et humides, surtout dans les saisons pluvieuses et brumeuses ; à ceux qui fréquentent les hôpitaux et les prisons, ou qui sont exposés à l'ac- tion action du principe contagieux ou épidémique de certaines maladies, telles que 'etyphusle typhus, les fièvres typhoïdes, le choléra asiatique, etc.
Le vin ne convient pas aux sujets maigres et irritables, aux tempéraments sanguins-,et bilieux, aux personnes sujettes aux congestions sanguines du cerveau, des poumons ou du coeur cœur ; à ceux qui sont disposés aux affections de 'a la peau, à la phthisie pulmonaire, à l'hémoptysie, aux irritations phlegma- downloadModeText.vue.download 1137 sur 1308
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siques de l'estomac et des intestins, aux rétentions d'urine, etc., ou qui sont héréditairement prédisposés aux affections goutteuses.
Le vin est un médicament précieux contre une foule de maladies, surtout pour les personnes qui n'en usent pas habituellement. Le citadin n'en éprouve pas les mêmes effets que le paysan. J'ai vu guérir, dans nos campagnes du Nord, des fièvres intermittentes rebelles, la chlorose, le scorbut, les scro- fulesscrofules, par le seul usage inaccoutumé du vin vieux de Bordeaux. 11 convient dans toutes les maladies où la faiblesse est évidente et essentielle, indépen- dante indépendante de tout point central d'irritation. C'est ainsi qu'on l'emploie avec avantage après de grandes évacuations, un allaitement trop prolongé, des pertes séminales trop fréquentes, une longue salivation, une abstinence'pro- longéeprolongée, une leucorrhée ou blennorrhée abondante. Dans ces cas, on le donne souvent avec le bouillon, ou mêlé avec le jaune d'oeufœuf. Les convales- cences convalescences réclament aussi l'usage du vin.
Dans la période adynamique des fièvres typhoïdes, dans les fièvres mucoso- vermineuses et putrides, le vin produit de bons effets. 11 Il s'oppose à cet af- faissementaffaissement, à cette prostration des forces qui caractérisent ces maladies, et qu'on ne peut attribuer, quoi qu'en disent les partisans de la doctrine dite physiologique, à l'existence d'une gastro-entérite spéciale et sourde, dont le développement est aujourd'hui considéré, avec plus de raison, comme coïnci- dence coïncidence ou comme effet de l'altération primitive du sang. J'ai vu, pendant plu- sieurs plusieurs années, administrer avec avantage l'eau vineuse ou le vin de Bor- deaux Bordeaux pur,'suivant la dépression plus ou moins grande des forces, dans toutes les fièvres adynamiques et adynamico-ataxiques qui régnaient dans les hôpitaux militaires du premier camp de Boulogne. Ma conviction à cet égard n'a point été ébranlée : j'ai continué le même traitement dans ma pratique civile, et je m'en suis toujours bien trouvé. Lorsque la prostra- tion prostration augmente, je fais même prendre le vin de Malaga, d'Alicantc Alicante ou de Madère pur, par cuillerées souvent répétées, et je parviens ainsi à maintenir les forces, à activer les sécrétions, à provoquer par des crises favorables l'élimination du principe morbifique. J'ai observé des cas où le sujet n'au- rait aurait pu supporter en santé le tiers delà de la quantité de vin que je lui faisais prendre, sans obtenir d'autre résultat qu'un peu d'élévation dans le pouls, la distribution plus égale d'un reste de forces, une tendance à la solu- tion solution heureuse que je tâchais d'obtenir, et que souvent la persévérance réalisait.
Petit administrait aussi le vin avec succès dans la fièvre typhoïde, quand cette affection s'accompagnait d'un état de faiblesse très-prononcé et de coma. Pinel employait, dans ce cas, le vin de Malaga par cuillerées fré- quemment fréquemment répétées.
L'usage du vin de Bordeaux, généreux et pur, est quelquefois nécessaire dès le début de certaines fièvres, parce que les signes d'adynamie, d'ataxie, de décomposition sont si rapides et si évidents, que la seule indication est de relever le système nerveux, de ranimer le mouvement artériel. De pareils cas se sont présentés dans ma pratique rurale, chez des sujets soumis a à l'influence destructive d'une saison froide humide, d'une habitation mal- sainemalsaine, de miasmes délétères, d'une mauvaise nourriture, du chagrin, de» de misère, elcetc. Nous ayons vu, dans ces malheureuses circonstances, des mé- decinsmédecins, séduits par une doctrine aussi facile en théorie que simple dans l'application, poursuivre comme cause efficiente une irritation chimé- riquechimérique, perdre rapidement leurs malades, et regretter de n'avoir pas appliq™ appliqué un plus grand nombre de sangsues !
Toutefois, hâtons-nous de le dire, le médecin qui, dans certains cas ap- préciés appréciés par l'homme de l'art exempt de toute prévention, ne traite que tes les symptômes typhoïdes, sans jamais prendre en considération I l'altération downloadModeText.vue.download 1138 sur 1308
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organique interne,' lors même qu'elle est portée au plus haut degré d'inten- sité, nous paraît aussi aveugle que celui qui s'attache exclusivement à combattre par les antiphlogistiquesla phlrgmasie intestinale, dont les carac- tères non identiques diffèrent ici essentiellement de l'inflammation franche. Nous avouerons qu'il n'est pas toujours facile de concilier des indications contradictoires, ni de déterminer quel est le genre de traitement qui con- vient le mieux. Placé entre une susceptibilité viscérale irritative ou inflam- matoire, et la diminution ou l'absence de réaction générale avec désordre du système nerveux, on est parfois très-embarrassé. Dans ces circonstances délicates et équivoques, le praticien exercé agit avec circonspeclion, s'arrête à propos, et n'attaque vigoureusement qu'après s'être assuré de sa position et de ses avantages.[1109]
(Bébierorganique interne, Monneretlors même qu'elle est portée au plus haut degré d'intensité, cité par Bricheteau (1), emploient nous paraît aussi le vin aveugle que celui qui s'attache exclusivement à doses généreuses dans combattre par les fièvres typhoïdesantiphlogistiques la phlegmasie intestinale, mais ne paraissent pas en spécialiser dont les caractères non identiques diffèrent ici essentiellement de l'usage clans inflammation franche. Nous avouerons qu'il n'est pas toujours facile de concilier des indications contradictoires, ni de déterminer quel est le genre de traitement qui convient le mieux. Placé entre une susceptibilité viscérale irritative ou inflammatoire, et la période adynamiquediminution ou l'absence de réaction générale avec désordre du système nerveux, on est parfois très-embarrassé. Dans ces circonstances délicates et équivoques, le praticien exercé agit avec circonspection, s'arrête à propos, et n'attaque vigoureusement qu'après s'être assuré de sa position et de ses avantages.)
(Béhier, Monneret, cité par Bricheteau (1), emploient aussi le vin à doses généreuses dans les fièvres typhoïdes, mais ne paraissent pas en spécialiser l'usage dans la période adynamique. ) Tissot, Borsieri, Neumann, Burdel et beaucoup d'autres auteurs considè- rent considèrent le bon vin, pris à fortes doses, comme le meilleur remède contre les fièvres intermittentes, rebelles au quinquina. J'en ai observé les bons effets en pareils cas; lorsqu'il y avait cachexie, engorgement splénique ou hépatique, oedèmeœdème, je donnais de préférence le vin blanc. (Voyez l'article ALCOOL, page 1125.)
J'ai employé souvent le vin de Champagne mousseux, comme la potion de Rivière, contre les vomissements par irritation nerveuse, surtout chez les femmes enceintes. Il s'est montré utile dans l'épidémie de fièvre jaune de 1819, à la Nouvelle-Orléans (2).
(On l'a mis en usage dans les affections typhiques. Navier a publié sur ce sujet un travail ayant pour titre : ''Question agitée dans les Ecoles de la Fa- culté Faculté de médecine de Reims, le 14 mars 1777, sur l'usage du vin de Champagne mousseux^contre les fièvres typhoïdes et autres maladies de même nature''. Pa- risParis, 1778. Le vin dont nous venons de parler est aussi très-efficace pour combattre les dyspepsies légères résultant de l'atonie de l'estomac.)
Arétée conseillait le vin, à doses faibles, mais répétées, dans la pneumonie dés;des vieillards. Moscati, Laënnec el Chomel disent en avoir obtenu de bons effets dans la même maladie. Suivant Pinel et Franck, certaines pneumonies épidé'miques épidémiques ou adynamiques, où les saignées sont meurtrières, se modi- fient modifient avantageusement par l'emploi des toniques et en particulier par celui du vin généreux.
' (C'est le traitement par excellence d'une certaine forme de la pneumonie des vieillards, que, eu égard à ce traitement électif, on a proposé d'appeler ''pneumonie à vin''. Chez les buveurs, il est très-important de traiter la phleg- niasie phlegmasie pulmonaire, si promptement accompagnée de délire (alcoolisme con- comitantconcomitant), par le vin ou les spiritueux à haute dose (Chomel). Nous ver- ronsverrons, en traitant de l'alcool, que, dans ces derniers temps, on a été plus loin d'ans dans cette voie.) Le vin chaud est souvent employé à la campagne pour provoquer la sueur et faire avorter une fluxion de poitrine. Ce remède a quelquefois réussi ; mais le plus souvent c'est jouer à quitte ou double que de l'employer, surtout chez les sujets vigoureux et sanguins. (Le danger existe ici surtout parce que la dose est excessive et prise en une seule fois. Les Anglais usent largement du ''Port wine'' (Porto) dans les pneumonies ; mais ils soumettent son administration à des règles précises qui en modifient avantageusement l'action. Pour tout ce qui concerne les ____________________
■; le vin chaud est souvent employé à la campagne pour provoquer la sueur et faire avorter une fluxion ue poitrine. Ce remède a quelquefois réussi; mais le plus souvent c(1) ''Journal des connaissances médico-chirurgicales'est jouer à quitte ou double que de l'employer, surtout chez les sujets vigoureux et sanguins1862, p. 485.
(Lé danger existe ici surtout parce que la dose est excessive et prise en une seule fois. Les Anglais usent largement du Port wine (Porto2) dans les pneumonies; mais ils soumettent son administration à des règles précises Ç[uien modifient avantageusement l'action'Rapport fait au nom de la Société de médecine de cette ville'', p. 11. Nouvelle-Orléans, 1820. Pour tout ce qui concerne les
(1) Journal des connaissances médico-chirurgicales, 1862, p. 485. 1820 pport lait au nom de la Société de médecine de cette ville, p. 11. Nouvelle-Orléans, downloadModeText.vue.download 1139 sur 1308
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travaux modernes sur l'emploi du vin dans les affections fébriles aiguës nous renverrons à l'article ALCOOL, OÙ cette question est résumée.) '
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