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Vigne (Cazin 1868)

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== Vigne ==
Voir la page Nom accepté : ''[[Vitis vinifera]]''
<center>'''VIGNE'''. ''Vitis vinifera''. L.
''Vitis vinifera''. C. BAUH. •—■ — ''Vitis apyrena seu CorinihiacaCorinthiaca''. J. BAUH.AMPELIDÉES. Fam. nat. — PENTANDKIE MOKOGYNIE. L.La vigne cultivée, originaire de l'Asie, mais acclimatée depuis plus devingt siècles dans toutes les contrées chaudes ou tempérées de l'Europe,est connue de tout le monde. Les Phéniciens en introduisirent la culturedans les îles de l'Archipel, dans la Grèce, dans la Sicile, et successivementen Italie et dans le territoire de Marseille, d'où elle se répandit peu à peudans toutes les Gaules. Elle a produit des variétés innombrables. Bosc enavait réuni, dit-on, plus de quatorze cents dans les pépinières du Luxem-bourg.
Parties usitéesAMPÉLIDÉES. Fam. nat. — Les feuilles, la sève, le bois, les fruitsPENTANDKIE MONOGYNIE. L.</center>
Récolte. — Les feuilles de vigne se cueillent pendant toute la belle saison et
n'exigent rien de particulier pour leur dessiccation. Les raisins que Ton veut conserver
doivent être cueillis un peu avant leur complète maturité par un temps sec et cliaua,
mis sur la paille dans des greniers, ou mieux suspendus à des ficelles, après les avoir
divisés en grappes de moyenne grosseur, pas trop serrées, en ayant soin de les a»
dans les temps doux. On tes conserve parfois jusqu'à Pâques, et même au delà dans e
bonnes années. Dans les ménages, on se sert souvent de sacs de papier ou de crin pora
conserver aux grappes toute la fraîcheur du raisin fraîchement cueilli, pour es desscii*
de l'hiver. La récolte des raisins destinés à la cave est du ressort de l'agriculture.
Propriétés physiques et chimiques; usages économiques.
— Les FEUILLES de vigne ont une saveur astringente. Elles contiennent du tannin., je
vrilles sont acidulés. La SÈVE, qui coule abondamment des rameaux tailles en au m
mai, est aqueuse, transparente, inodore et insipide. Suivant Deyeux, elle con ne ni. u
matière végéto-animale, qui est dissoute par de l'acide acétique, et de l'acétate deciwu-
(1) Mérat et DelensLa vigne cultivée, Dictionnaire originaire de matière médicale l'Asie, mais acclimatée depuis plus de vingt siècles dans toutes les contrées chaudes ou tempérées de l'Europe, est connue de tout le monde. Les Phéniciens en introduisirent la culture dans les îles de l'Archipel, dans la Grèce, dans la Sicile, et successivement en Italie et dans le territoire de thérapeutiqueMarseille, td'où elle se répandit peu à peu dans toutes les Gaules. VIElle a produit des variétés innombrables. Bosc en avait réuni, Pdit- 8downloadModeText.vueon, plus de quatorze cents dans les pépinières du Luxembourg.download 1128 sur 1308
'''Parties usitées'''. — Les feuilles, la sève, le bois, les fruits.
VIGNE'''Récolte'''. — Les feuilles de vigne se cueillent pendant toute la belle saison et n'exigent rien de particulier pour leur dessiccation. Les raisins que l'on veut conserver doivent être cueillis un peu avant leur complète maturité par un temps sec et chaud, mis sur la paille dans des greniers, ou mieux suspendus à des ficelles, après les avoir divisés en grappes de moyenne grosseur, pas trop serrées, en ayant soin de les aérer dans les temps doux. On les conserve parfois jusqu'à Pâques, et même au delà dans les bonnes années. Dans les ménages, on se sert souvent de sacs de papier ou de crin pour conserver aux grappes toute la fraîcheur du raisin fraîchement cueilli, pour les desserts de l'hiver. La récolte des raisins destinés à la cave est du ressort de l'agriculture. 1099
Elle se putréfie facilement au contact de l'air''Propriétés physiques et chimiques ; usages économiques'''. — Le Bois (sarment) donne par sa com-bustion des cendres très-alcalines. Ces cendres sont employées en médecine commecelles Les FEUILLES de genêt, de genévrier, etc. — Le FRUIT ou RAISIN (uvd) avant sa maturité portele nom de VERJUS [omphacium); sa vigne ont une saveur est alors fortement acide et astringente. Sonsuc sert d'assaisonnement culinaire, et remplace pour certains mets le citron et le vinaigreElles contiennent du tannin.On en prépare aussi un sirop rafraîchissantLes vrilles sont acidules. A sa maturitéLa SÈVE, le raisin contient une pulpedélicieusement succulentequi coule abondamment des rameaux tailles en avril et mai, douceest aqueuse, sucréetransparente, légèrement aciduléinodore et insipide. Suivant Deyeux, quelquefois même accompa-»née d'un arôme très-suave ; il elle contient (1) beaucoup d'eau, du mucilage, du sucre, de lagelée, de l'albumine, du gluten, du tannin, du bitartrate de potasse, du tartrale dechaux, du phosphate de magnésie, du chlorure de sodium, du sodium, du sulfate de poune matière végéto-tasseanimale, et des acides tartrique, citrique ec malique. — Le suc extrait des raisins mûrs ouîlonr qui est très-sucré et nutritif. On obtient dissoute par l'évaporation du moût une sorte de con-fiture qui porte le nom de raisiné; elle est saine, précieuse pour l'habitant des cam-pagnesacide acétique, pour la classe ouvrière des villes. Dans les campagnes, lorsqu'on a peu et de moûtde raisin, on augmente la masse du raisiné en y ajoutant des poires à chair ferme, tellesquelemessire-jean, le martin-sec, le bon chrétien d'hiver, le rousselet, le catillac, lecoing, que l'on coupe par tranches. On y met quelquefois aussi des quartiers acétate depommes, de carottes, de potiron, de melon, de betteraves. Les pots de raisiné remplis,on les met dans le four après la cuisson du pain, deux ou trois fois de suite. Il se formeune croûte à la surface du pot, ce qui conserve parfaitement cette confiture. Lorsqu'ilest bien préparé, le raisiné est doux et moelleux, un peu grenu et un peu acide. — Pen-dant le blocus continental, le sucre de canne étant à un prix très-élevé, le sirop de raisin,oblenupaï évaporalion du suc, servait de matière sucrantechaux.
On sèche le raisin à l'aide du calorique pour le conserver. On prépare pour l'usagemédical les GROS RAISINS SECS ou GROS RAISINS DE CAISSE (passuloe seu uvoe majores),que l'on distingue ensuite en RAISINS DE SMYRNE OU de DAMAS quand ils sont groscomme de petites prunes, allongés, ridés, d'un jaune-brunâtre ; en RAISINS DE FRANCE,de MARSEILLE OU d'EsPAGNE lorsqu'ils sont plus petits et brunâtres. Les RAISINS DECORINTHE (passuloe sive uvoe minores) sont gros comme des lentilles, noirs, très-ridés,Sans pépins apparents.____________________
Les semences de raisins (pépins1) donnent 10 à 11 pour 100 dMérat et Delens, 'une huile bonne pourl'usage alimentaire Dictionnaire de matière médicale et pour lde thérapeutique'éclairage (2)', t. VI, p. 866.
le VIN est le produit de la fermentation alcoolique des principes du suc ou moût de
raisin. Soutiré dans des tonneaux, le vin fermente encore pendant plusieurs mois. A
mesure qu'il s'alcoolise, il laisse précipiter son tartre et se purifie complètement, ce qui
donne Heu à un dépôt qu'on appelle LIE. Cette dernière est un mélange des sels de vin,
Afferment, de matière colorante et de débris atténués du fruit. On s'en sert en méde-
cine sous forme de bains, de fomentations, etc. On en fait aussi usage dans la chapel-
lerie. Lorsque le vin est bien dépouillé de sa lie, on le colle au moyen du blanc d'oeuf,
de la colle de poisson ou delà gélatine dissoute. L'une ou l'autre de ces substances,
coagulée par.l'alcool ou le tannin, entraîne, en se précipitant, toutes les matières en sus-
pension dans le vin. Telle est la préparation des vins ordinaires rouges ou blancs. Us
sont rouges lorsqu'on emploie du raisin noir avec l'enveloppe des fruits, et d'un blanc
plus ou moins jaune lorsqu'on emploie du raisin blanc ou même du raisin noir, pourvu
qu on ne laisse pas le moût fermenter sur l'enveloppe de celui-ci. L'odeur et la saveur de
ces vins varient beaucoup et ne sont pas en rapport avec la quantité d'alcool qu'ils con-
sent. Le vin de Bourgogne, par exemple, n'est guère plus spiritueux que celui de
oroenes ; cependant il est d'une qualité bien supérieure. En général, les vins des pays
cnauds ont plus de bouquet; ceux des pays froids sont âpres et souvent môme très-
■Les VINS SUCRÉS ou DE LIQUEUR se préparent dans les pays chauds, en Espagne, en"ane, et même dans le midi de la France. Pour les obtenir, on arrête la fermentationtinnnT fcrasé- Dans quelques contrées, pour augmenter encore la quantité propor-[1099]
"Jnneiteduisucre dansElle se putréfie facilement au contact de l'air. — Le BOIS (sarment) donne par sa combustion des cendres très-alcalines. Ces cendres sont employées en médecine comme celles de genêt, de genévrier, etc. — Le FRUIT ou RAISIN (''uva'') avant sa maturité porte le raisinnom de VERJUS (''omphacium''); sa saveur est alors fortement acide et astringente. Son suc sert d'assaisonnement culinaire, on tord la grappe et on la laisse quelque temps remplace pour certains mets le citron et le vinaigre. On en cetetLT Cep' afln 3ue prépare aussi un sirop rafraîchissant. A sa maturité, le soleil concentre la raisin contient une pulpe intérieure en la privant délicieusement succulente, douce, sucrée, légèrement acidule, quelquefois même accompagnée d'unecorn™ Paiun arôme très-suave ; il contient (1) beaucoup d'lle eau, du mucilage, du sucre, de 1la gelée,eau 1ude l'albumine, du gluten, du tannin, du bitartrate de potasse, du tartrate de chaux, du phosphate de magnésie, du chlorure de sodium, du sodium, du sulfate de potasse, et des acides tartrique, citrique et malique. — Le suc extrait des raisins mûrs ou MOUT est très-sucré et nutritif. On obtient par l'évaporation du moût une sorte de confiture qui porte le nom de raisiné ; elle contientest saine, précieuse pour l'habitant des campagnes, pour la classe ouvrière des villes. Dans dles campagnes, lorsqu'autres pays, on fait subir au a peu de moût unlageux C6ment de raisin, on augmente la masse du raisiné en y ajoutant des poires à chair ferme, telles que le messire-jean, le martin-sec, le bon chrétien d'hiver,évaPoration sur le fel 1 (vin cuit) ; mais rousselet, le catillac, le coing, que l'on coupe par tranches. On y met quelquefois aussi des quartiers de pommes, de carottes, de potiron, de melon, de betteraves. Les pots de raisiné remplis, on les met dans le four après la cuisson du pain, deux ou trois fois de suite. Il se forme une croûte à la surface du pot, ce moyen nqui conserve parfaitement cette confiture. Lorsqu'il est pas aussi avanbien préparé, le raisiné est doux et moelleux, un peu grenu et un peu acide. — Pendant le blocus continental, le sucre de canne étant à un prix très-élevé, le sirop de raisin, obtenu par évaporation du suc, servait de matière sucrante.
« ViNS BLANCS MOUSSEUX On sèche le raisin à l'aide du calorique pour le conserver. On prépare pour l'usage médical les GROS RAISINS SECS ou GROS RAISINS DE CAISSE (''passulæ seu uvæ majores''), que l'on distingue ensuite en RAISINS DE SMYRNE OU de CHAMPAGNE sDAMAS quand ils sont gros comme de petites prunes, allongés, ridés, d'obtiennent un jaune-brunâtre ; en mettant dans RAISINS DE FRANCE, de MARSEILLE OU d'ESPAGNE lorsqu'ils sont plus petits et brunâtres. Les RAISINS DE CORINTHE (''passulæ sive uvæ minores'') sont gros comme des boulentilles, noirs, très-ridés, sans pépins apparents.
Les semences de raisins (pépins) donnent 10 à 11 pour 100 d' une huile bonne pour l'usage alimentaire et pour l'éclairage (2) t'!ZSO,alBotaniiue du droguiste, p. 360.W Journal de chimie médicale?1827, t. 111, p. 66.downloadModeText.vue.download 1129 sur 1308
Le VIN est le produit de la fermentation alcoolique des principes du suc ou moût de raisin. Soutiré dans des tonneaux, le vin fermente encore pendant plusieurs mois. A mesure qu'il s'alcoolise, il laisse précipiter son tartre et se purifie complètement, ce qui donne lieu à un dépôt qu'on appelle LIE. Cette dernière est un mélange des sels de vin, de ferment, de matière colorante et de débris atténués du fruit. On s'en sert en médecine sous forme de bains, de fomentations, etc. On en fait aussi usage dans la chapellerie. Lorsque le vin est bien dépouillé de sa lie, on le colle au moyen du blanc d'œuf, de la colle de poisson ou de la gélatine dissoute. L'une ou l'autre de ces substances, coagulée par l'alcool ou le tannin, entraîne, en se précipitant, toutes les matières en suspension dans le vin. Telle est la préparation des vins ordinaires rouges ou blancs. Ils sont rouges lorsqu'on emploie du raisin noir avec l'enveloppe des fruits, et d'un blanc plus ou moins jaune lorsqu'on emploie du raisin blanc ou même du raisin noir, pourvu qu'on ne laisse pas le moût fermenter sur l'enveloppe de celui-ci. L'odeur et la saveur de ces vins varient beaucoup et ne sont pas en rapport avec la quantité d'alcool qu'ils contiennent. Le vin de Bourgogne, par exemple, n'est guère plus spiritueux que celui de Surènes ; cependant il est d'une qualité bien supérieure. En général, les vins des pays chauds ont plus de bouquet; ceux des pays froids sont âpres et souvent même très-acides.
1100 YIGNELes VINS SUCRÉS ou DE LIQUEUR se préparent dans les pays chauds, en Espagne, en Italie, et même dans le midi de la France. Pour les obtenir, on arrête la fermentation du raisin écrasé. Dans quelques contrées, pour augmenter encore la quantité proportionnelle du sucre dans le raisin, on tord la grappe et on la laisse quelque temps en cet état sur le cep, afin que le soleil concentre la pulpe intérieure en la privant d'une grande partie de 1'eau qu'elle contient. Dans d'autres pays, on fait subir au moût un commencement d'évaporation sur le feu (vin cuit) ; mais ce moyen n'est pas aussi avantageux.
Les VINS BLANCS MOUSSEUX ou de CHAMPAGNE s'obtiennent en mettant dans des bou- ____________________  (1) Thomson, ''Botanique du droguiste'', p. 360 (2) ''Journal de chimie médicale'', 1827, t. III, p. 66.   [1100] teilles, que l'on a soin de bien ficeler, le moût de raisin qui a déjà subi un commet,™ment commencement de fermentation. L'acide carbonique s'y accumule en raison de la pression mqu'ïil subit. Aujourd'hui on ''champagnise '' les vins blancs de Bourgogne commme comme ceux Ides coteaux d'Aï et de Sillery en Champagne. Presque toujours on met dans ces vins un mpeu de sucre candi pour augmenter leur, richesse en acide carbonique et en alcool.Tous les vins donnent à l'analyse chimique à peu près les mêmes produits , savoir.: beaucoup d'eau, de l'alcool, un peu de sucre indécomposé, de mucilage, de tannin', d'acide malique et acétique, de tartrale tartrate acide de potasse, de lartrale tartrate et de nialatedémalate de chaux, de sulfate de potasse, de chlorure de calcium, une matière colorante jaune etdans les vins rouges une matière colorante bleue; enfin un principe huileux très-fu»»fugace qu'on nomme ''bouquet du vin'', que Liebig et Pe'louze Pelouze sont parvenus à isoler, et auquelils ont donné le nom dd’''éther œnanthique''élher cenanthique. Cette huile, qui est toujours en faible propor-tionproportion, paraît se former pendant la fermentation et le travail qui suit. Fauré suppose qu'ilprovient de la pellicule du raisin complètement mûr.
Fauré a trouvé du tartrate de fer dans les vins de la Gironde.
C'est à la présence de l'alcool que les vins doivent principalement leurs propriétés sti-mulantesstimulantes, diffusibles et enivrantes. Ceux qui en contiennent plus de 11 pour 100 senomment vins généreux. Le tableau suivant indique les proportions d'alcool contenuesdans les principales espèces de vin. QUANTITÉ D'ALCOOL PUR CONTENUE DANS 100 PARTIES DE VIN EN VOLUME.{|align="center"| style="padding:0.5em; width:300px; text-align:left; border-right: solid 1px black;" | <br \> | style="padding:0.5em; width:300px; text-align:left;" |
- QUANTITÉ D'ALCOOL PUR CONTENUE DANS 100 PARTIES DE VIN EN VOLUME.|}
Vin de Lissa 25.12
— de Madère 20.48
— de Collioure 21T6221.62
— de Constance blanc 18.17
— de Roussillon 16.67
— de l'Hermiiage Hermitage blanc 16.03
— de Malaga 15.87
— de Bourgogne 13.40
Vin de Sauterne 130a
Vin de Champagne Sauterne 13,09.08
•— de Grave Champagne 12.3069
— mousseux 11,00de Grave 12.30
— — mousseux 11.60 — de Frontignan lue11.76
— de Côte-Rôtie 11.45
•— de l'Hcrmitage Hermitage rouge 11.38
— du Rhin 11,.11
— de Bordeaux rouge 11.00
— de Tokay 9.08
Des auteurs ont dressé des tableaux analogues où les proportions varient sur celles-cide 1 à 2 volumes, quelquefois en moins et très souvent en plus. (DorvaullDorvault.) [La détermination de la proportion d'alcool dans les vins se fait par distillation dans le petit appareil de Salleron. On prend un volume de vin, soit 1 décilitre ; on le distille pour obtenir 1/2 décilitre. On ajoute à l'alcool obtenu quantité suffisante d'eau distillée pour compléter 1 décilitre. On plonge dans le liquide un alcoomètre centésimal et un thermomètre : le premier marque le degré alcoométrique, le second la température qui sert à faire la correction.
[La détermination de la proportion d'alcool est extrêmement variable dans les vins se fait par distillation dans, nous l'avons vu ; toutefois celui-ci ne doit pas dépasser 7 à 8 pour 100 pour le petit appareil vin de Salleron. On prend un volume consommation parisienne ordinaire; il faut de plus qu'un bon vinnaturel laisse, soit par l'évaporation, un résidu sec de 1 décilitre; on le distillepour obtenir 1/2 décilitre. On ajoute 90 à l'alcool obtenu quantité suffisante 2.2 pour 100 ; au-dessous de ces chiffres, il est probable que le vin serait additionné d'eau distilléepour compléter 1 décilitre. On plonge dans le liquide un alcoomètre centésimal ; et unthermomètre : le premier marque le degré alcoométriqueau-dessus, il pourrait être mêlé à du cidre ou du poiré, le second la température quisert laissent jusqu'à faire la correction30 et 35 de résidu sec pour 1000.]
La proportion d'alcool est extrêmement variable CRÈME DE TARTRE ou TARTRATE ACIDULÉ DE POTASSE. — Le tartre ou tartrate de potasse contenu dans le vin se dépose, avec le temps, au fond des tonneaux, mêlé avec un peu de tartrate de chaux et une matière à laquelle chaque espèce de vin doit la couleur qui lui est particulière. Il y a trois sortes de tartre : 1° le tartre rouge; 2° le tartre blanc, que les vinsdéposent, nous l'avons vu; tou-tefois celui-ci et qui ne doit pas dépasser 7 à 8 pour 100 pour diffère du précédent que par sa couleur ; 3° le vin tartre purifié ou crème de consommation pari-sienne tartre, qu'on obtient en faisant dissoudre et cristalliser le tartre ordinaire; il faut de plus quest sous la forme d'un bon vin naturel laisseaiguilles assez dures sous la dent, par ld'évaporationune saveur aigrelette, un ré-sidu sec de 1.90 agréable, inodore, inaltérable à 2.2 pour 100; au-dessous de ces chiffresl'air, insoluble dans l'alcool ; il est probable que le vinserait additionné se dissout dans 15 parties d'eau ; bouillante et dans 60 d'eau froide ; mais on peut le rendre beaucoup plus soluble, au-dessuspoint de n'exiger pour se dissoudre que son poids d eau froide et la moitié seulement de ce liquide bouillant, il pourrait êlre mêlé h du cidre en le faisant bouillir avec une certaine quantité d'acide borique ou du poiréde borax (crème de tartre, quilaissent jusqu4 ; acide borique, 1 ; eau, 24). Cette préparation porte le nom de 'à 30 et 35 'crème de résidu sec pour 1000tartre soluble'' (tartre boraté, tartro-borate de potasse ou tartrate borico-potassique). La dissolution aqueuse se décompose rapidement au contact de l'air.]
CRÈME DE TARTRE ou TARTRATE ACIDULÉ DE POTASSE. — Le tartre ou tartrate depotasse contenu dans le vin se dépose, avec le temps, au fond des tonneaux, mêle avecun peu de tartrate de chaux et une matière à laquelle chaque espèce de vin doit la cou-leur qui lui est particulière. Il y a trois sortes de tartre : 1» le tartre rouge; 2° le »blanc, que les vins déposent, et qui ne diffère du précédent que par sa couleur; J°tartre purifié ou crème de tartre, qu'on obtient en faisant dissoudre et cristalliser etartre ordinaire ; il est sous la forme d'aiguilles assez dures sous la dent, dSubstances incompatibles'une saveuraigrelette, agréable, inodore, inaltérable â l'air, insoluble dans l'alcool; il se diswdans 15 parties d'eau bouillante et dans 60 d'eau froide ; mais on peut le rendre w-coup plus soluble, au point . — Les sels de n'exiger pour se dissoudre que son poids d eau ironiela moitié seulement de ce liquide bouillantchaux, en le faisant bouillir avec une ceiiawquantité d'acide borique ou de borax (crème de tartreplomb, k; acide borique, 1; eau>*lCette préparation porte le nom de crème de tartre soluble (tartre borate, tariro-i)■de potasse ou tartrale borico-polassique). La dissolution aqueuse se décompose m> .ment au contact de l'airles acides forts.
Substances incompatibles. — Les sels de chaux, de plomb, les acides forts.■VINS VINS MÉDICINAUX ou OENOLÉSŒNOLÉS. — Préparations pharmaceutiques dont le vin es; ■cipientest l'excipient. Les vins médicinaux sont faits tantôt avec les vins rouges, tantôt awdownloadModeText.vue.download 1130 sur 1308avec les vins
VIGNE. [1101]
blancs'suivant la nature des principes à extraire et celle des indications à remplir. Cesvins doivent être de première qualité, sans être trop vieux, car ils tendraient à la dé-composition. Les vins alcooliques, comme ceux de Madère, de Malaga, de Xérès (lesseuls employés en Angleterre, dans ce cas), etc., fournissent des produits de plus longuedurée que ceux de France. On ajoute de l'alcool à ces derniers lorsqu'on ne peut pas seprocurer les premiers. (
Les substances qui entrent dans la composition des vins médicinaux doivent êtresèches, excepté les plantes dont les propriétés se perdent par la dessiccation, telles quele cresson, le cochléaria, etc.; mais alors il faut ajouter un peu d'alcool au vin. La pré-paration consiste, en général, dans la macération plus ou moins prolongée, puis dans la(Illratipn et la conservation à la cave, dans des bouteilles bien bouchées. Un vin médi-cinal, si bien préparé qu'il soit, tend toujours à se décomposer; il ne se conserve pasplus d'un an, même dans des vases bien clos et dans une cave bien fraîche. 11 se dé-compose d'autant plus facilement qu'il est plus composé. Toute bouteille entamée secorrompt avec une promptitude extrême, ce qui oblige à la mettre dans des vases gra-duellement plus petits, chose d'une difficile et minutieuse exécution. Je me contente,lorsque le vin médicinal est fait, de le partager en deux demi-litres et de l'employer leplus tôt possible. — Le procédé de Parmentier, qui consiste à mettre dans le vin lateinture alcoolique des substances, donne un produit moins susceptible de s'altérer ;mais il ne contient pas les mêmes principes que celui qui est préparé par le vin, puis-qu'il est privé de ceux que l'eau de celui-ci peut retirer. Le procédé'adopté par leCodex réunit tous les avantages; il consiste à mouiller préalablement les substancesavec une suffisante quantité d'alcool, à ajouter le vin, et à prolonger convenablement lamacération.
(Beral a proposé de donner le nom à'oenolatnres aux préparations dont nous venonsde parler, où les substances macérées ne cèdent au vin que les parties extraclives, tan-dis qu'il réserve celui d'cenolé au médicament que l'on obtient en dissolvant directe-ment et .en totalité dans le vin un sel ou l'un des principes immédiats des végétaux.)
ALCOOL. — L'alcool (C4H°02) est un liquide blanc qu'on obtient par la fermentationde toute substance végétale sucrée (carottes, fruits sucrés, sucre, etc.) ou susceptible dese transformer en glucose. Presque tout l'alcool du commerce est tiré du vin, de la bet-terave ou de la fécule de pomme de terre. L'alcool résultant de la distillation du vin, oùilse trouve tout formé, est le seul admis par le Codex français, et celui-qu'on doit pré-férer pour l'usage médical.
■ l'alcool est, ainsi que l'indique sa formule, composé d'oxygène, d'hydrogène et de. carbone; et cela, eu des proportions telles que ses éléments peuvent être représentéspar des volumes égaux de vapeur d'eau et d'hydrogène carboné. H dissout le phosphore,le soufre, l'iode, les résines, les huiles volatiles, la presque totalité des acides, le tan-nin, les alcalis végétaux, le sucre de raisin : il dissout aussi les corps gras, mais enpetites proportions, surtout à la température ordinaire; il ne dissout ni la gomme, ni
amidon, ni l'albumine végétale. La quantité d'eau qui est mêlée à l'alcool influe d'ail-leurs sur ses propriétés dissolvantes; ainsi, quand il n'est pas concentré, il dissout lewcre de canne, les matières extractives et les gommes-résines.
(La moindre quantité d'alcool peut être révélée dans un liquide par une solution debichromate de potasse (réactif de Masing) (1). Anstie a montré que '/aoo de g''ain d'al~cool colorait en vert émeraude 1 centimètre cube de ce réactif.) (2)
On distingue dans le commerce, à proprement parler, trois sortes d'alcool :
1 Les liqueurs qui renferment de 50 à 55 pour 100 d'alcool en volume constituentleau-de-vie. Elles marquent de 16 à 22 degrés à l'alcoomètre de Carlier, et 50 à 55 à*i de Gay-Lussac.
2" Celles qui s'élèvent à un plus haut chiffre s'appellent des esprits; il est nécessaireoe.les couper pour les boire. Celui qui nous vient de Montpellier a reçu le nom derois-»; c'est le point de départ de la fabrication des eaux-de-vie usuelles; ce nom der?i"Six "wique que, pour obtenir cette eau-de-vie, il faut mélanger 3 volumes d'eau à"ouïmes desprit, pour arriver à marquer 19° à l'al-oomètre Cartier.)etnn ?" !rUt Puriflei' l'esprit de Montpellier, on le met dans le bain-marie d'un alambic,9Jr ie distille. Il porte alors le nom à'esprit de vin ou iTalcool rectifié, et marquectmn' aux> G'est un liquide blanc et diaphane comme de l'eau, mais plus fluide
™wns pesant que celte dernière, s'évaporant très-facilement à l'air libre, s'enflam-
21 4,^aii0nihus spiritus vini in corpus inqesli. Scrips. R. Masing, Dorpati, 1854.wumuianls andnareotics; by Fr. S. Anstie. London, 1864.downloadModeText.vue.download 1131 sur 1308
1102 VIGNE.
1102 VIGNE. mant à l'approche d'une lumière et brûlant avec une flamme bleuâtre, sans fuméesans laisser de résidu. Il est d'une odeur vive et aromatique, d'une saveur acre et hrflante. Il entre en ébullition à 70° centésimaux. Mais quand il contient de l'eau Iterme de son ébullition est retardé à proportion de la quantité de cette dernière '
(3° L'alcool absolu, entièrement privé d'eau, ou anhydre.)
Pour se procurer de l'alcool très-concentré, on le distille avec des corps qui nonrêtre propres à cet usage, doivent réunir à la condition d'une affinité assez grande Lrl'eau celle de ne pouvoir faire éprouver d'altération à l'alcool. Ainsi, on obtient del'alcool à 95° centésimaux en redistillant l'alcool rectifié sur de l'acétate de potassedans les proportions de k du premier sur 1 du second ; de l'alcool absolu ou anhydre à100° centésimaux, en distillant l'alcool à 95° centésimaux sur de la chaux.
L'alcool rectifié par simple distillation suffit aux besoins de la pharmacie. Il est le seuldont on puisse se servir avec avantage pour la préparation des liqueurs suaves. Quandon prescrit l'alcool ou qu'on veut se procurer des dissolutions alcooliques, il faut s'as-surer du degré de pureté et de concentration, soit avec un alcoomètre, soit par toutautre procédé connu, ou bien enfin en le goûtant.
ALCOOLATS. — Les alcoolats, esprits, baumes, gouttes, essences, eaux spirituel»,sont des préparations résultant de la distillation de l'alcool sur une (alcoolats simples)ou plusieurs (alcoolats composés) substances médicamenteuses. Ils contiennent tous lesprincipes qui peuvent se volatiliser en même temps que l'alcool. L'essence est le prin-cipe immédiat qui y domine. Les alcoolats diffèrent des teintures, non-seulement parleur mode de préparation, mais encore parce qu'ils ne contiennent que les principesvolatils des substances employées, et principalement leur huile volatile, tandis que lesteintures contiennent en outre les principes fixes solubles dans l'alcool. Il faut, pour tealcoolats, que les substances soient convenablement divisées, puis macérées avant ladistillation dans l'alcool, et distillées au bain-marie.
(On emploie l'alcool à 80° centésimaux pour les alcoolats simples; quelquefois on sesert de celui à 60° pour les alcoolats faibles, comme le vulnéraire, ou à 90° pour unplus fort, l'eau de Cologne, par exemple.)
On peut faire les alcoolats au moyen d'une simple solution des huiles volatiles dansl'alcool; mais ils ne valent pas ceux que l'on obtient avec la plante elle-même. -Lesalcoolats se conservent bien et gagnent même, avec le temps, sous le rapport de l'a-rôme. — Beaucoup d'alcoolats peuvent être transformés en liqueurs de table par uneaddition de sucre. Les alcoolats médicamenteux, si l'on en excepte celui de mélisse, sontplus souvent employés à l'extérieur qu'à l'intérieur.
ALCOOLATURES. — L'alcool chargé par macération des principes solubles des plantesdans leur état frais constitue l'alcoolature, ou teinture avec les plantes fraîches duCodex. Hahnemann les avait mises en usage lorsque Béral les introduisit dans la phar-macie allopathique. Les teintures mères des homoeopathes ne sont, en effet, autre choseque des alcoolalures. — Il y a deux moyens généraux de les préparer : l'un consiste àextraire le suc des plantes, à le mêler sans le clarifier à l'alcool à 89° centésimaux, et àfiltrer après quelques jours pour séparer les matières insolubles. L'autre consiste à faireagir l'alcool sur la plante elle-même contuse. Cette méthode est généralement préféréeparce qu'elle donne des produits toujours plus semblables et qui représentent miensla substance employée. .
Les alcoolatures sont simples et préparées avec des piaules actives ou celles quiperdent en partie ou en totalité leurs propriétés par la dessiccation. Les proportions et lapréparation sont les suivantes : parties égales déplantes fraîches et d'alcool; aprèsquinze jours de macération, passer avec expression et filtrer. Bien que les alcoolaturessoient peu altérables, il est bon cependant de les soustraire à l'action de la lumière.
Les alcoolatures jusqu'ici usitées sont celles de :
Aconit (feuilles).— (racines).Belladone.Bryone.Ciguë.
Colchique (bulbes).Cresson de Para.Digitale.Jusquiame.Laitue vireuse.
Morelte.Nicotiane.Rhus radicans.Seigle ergoté.Stramoine.
ALCOOLÉS. — Teintures alcooliques médicinales. — Les teintures alcooiqnedes dissolutions de diverses substances dans l'alcool. Ces substances doivent elieb .jgpulvérisées ou concassées, et en quantité suffisante pour saturer autant que ^l'alcool. Les teintures-sont simples ou composées, suivant qu'elles contiennen^plusieurs médicaments. Dans ce dernier cas, on doit mettre en contactée' ^d'abord les substances des plus dures, ensuile celles qui se dissolvent îacueidownloadModeText.vue.download 1132 sur 1308
VIGNE. im
VIGNEforce de l'alcool varie suivant la nature des substances à dissoudre. On doit employer l'alcool le plus pur possible, et le ramener ensuite, par l'addition de l'eau distillée simple, au degré le plus convenable pour chaque teinture. Lorsque l'alcool doit agir sui- des matières insolubles dans l'eau, il a besoin d'être plus concentré; si, au contraire, on désire le charger de principes solubles en même temps dans l'eau et l'alcool; ou solubles dans l'eau et insolubles dans l'alcool rectifié, il faut se servir d'alcool plus ou moins étendu. Le Codex a réduit à trois les degrés de l'alcool destiné aux teintures médici- nales ;. l'alcool à 60° centésimaux; l'alcool à 80° centésimaux ; l'alcool à 90° centésimaux. Le premier est pour les matières qui sont plutôt de nature éxtractive; le deuxième, pour les substances plus riches en principes résineux et en huile volatile ; le troisième' est réservé pour les résines pures et les substances chargées de matières grasses peu so- lubles. -r Le plus grand nombre de substances nécessitent 5 parties d'alcool pour être épuisées. Les teintures se préparent par simple solution, lorsque les matières que l'on emploie sont solubles entièrement dans l'alcool : tels sont le camphre, l'iode, les téré- benthines, etc. L'opération se fait dans un matras de verre, et l'on opère par macéra- tion ou par digestion. La chaleur dissout plus promptement les corps; la macération économise les frais de chauffage, mais elle exige plus de temps. A chaud, on bouche le .Vase avec un. parchemin percé de trous d'épingle ; à froid, on ferme exactement pour empêcher une déperdition d'alcool, après avoir simplement trituré la matière avec l'alcool dans un mortier, ou mis le tout dans un flacon en l'agitant. im
force de l'alcool varie suivant la nature „ Les teintures sont des substances à dissoudremédicaments précieux, et qui se conservent très-longtemps. On doit employerlL'alcool le plus pur possibleagit, non-seulement comme dissolvant et le ramener ensuitecomme conservateur, par l'addition mais aussi en ajoutant ses propriétés à celles de l'eau distilléesimplela substance médicamenteuse. On ne devrait donc, au degré le plus convenable en général, admettre pour chaque teinture. Lorsque l'alcool doit agir sui-ces préparations que des matières insolubles dans l'eau, il a besoin d'être plus concentré; si, au contraire, ondésire médicaments dont le charger de principes solubles en même temps dans l'eau et l'alcool; ou solublesdans l'eau et insolubles dans l'alcool rectifié, il faut se servir mode d'alcool plus ou moinsétendu. Le Codex a réduit action est analogue à trois les degrés celui de l'alcool destiné aux teintures médici-nales ;. l'alcool à 60° centésimaux; , tels que l'alcool à 80° centésimaux ; l'alcool à 90° centésimaux.Le premier est pour les matières qui sont plutôt de nature éxtractive; le deuxièmeopium,pour les substances plus riches en principes résineux et en huile volatile ; le troisième'est réservé pour les résines pures et les substances chargées de matières grasses peu so-lubles. -r Le plus grand nombre de substances nécessitent 5 parties d'alcool pour êtreépuisées. Les teintures se préparent par simple solutionaromatiques, lorsque les matières que l'onemploie sont solubles entièrement dans l'alcool : tels sont le camphre, l'iode, les téréammo-benthinesniaque, etc. LLes substances très-actives font exception à cette règle, à cause du peu d'opération se fait dans un matras action de verre, et l'on opère par macéra-tion ou par digestion. La chaleur dissout plus promptement les corps; alcool à petite dose, comparée à celle du médicament : telle est la macérationéconomise les frais teinture de chauffagedigitale, mais elle exige plus de temps. A chaud, on bouche le.Vase avec un. parchemin percé de trous d'épingle ; plante sédative opposée à froid, on ferme exactement pourempêcher une déperdition d'alcool, après avoir simplement trituré la matière avec l'alcooldans un mortier, ou mis le tout dans un flacon en l'agitantqui est stimulant.
„ Les teintures sont VINAIGRE ou ACIDE 'ACÉTIQUE IMPUR. — Le vinaigre est le résultat de la fermen- tation acide des médicaments précieuxliqueurs alcooliques, et telles que le vin, le cidre, la bière, etc. Le vi- naigre de vin est le seul qui soit employé en pharmacie. Le vinaigre blanc est préféré au rouge. Ce dernier peut se conservent très-longtempsdécolorer par le charbon animal.L'alcool agit, non-seulement comme dissolvant et comme conservateur, mais Le lait écrémé peut aussi le décolorer enajoutant ses propriétés à celles partie. Le vinaigre de vin a la substance médicamenteuse. On ne devrait donc, engénéral, admettre pour ces préparations même composition que des médicaments dont le mode d'action estanalogue à celui de. vin; mais l'alcool, tels que y est remplacé par l'opiumacide acétique. 11 doit avoir une odeur agréable, les substances aromatiquesune saveur ■ acide et piquante, l'ammo-niaqueêtre limpide. Frotté sur la main, etcil ne laisse pas de mauvaise odeur. Les substances très(Il est constitué par un mélange d'eau, d'acide acétique, de surtartrate et sulfate de po-actives font exception à cette règletasse, à cause du peud'action acide malique, de ltartrate de chaux et d'alcool à petite doseune matière colorante.) Il doit ren- fermer environ 2 gr. 1/2 de tartre par litre, comparée à celle du médicament : telle est la teinturese troubler peu par le nitrate de digitalebaryte, plante sédative opposée à lPoxalate d'alcool, qui est stimulantammoniaque et le nitrate d'argent.
VINAIGRE ou ACIDE 'ACÉTIQUE IMPUR. — "Le vinaigre est le résultat de la fermen-tation acide des liqueurs alcooliques, telles que le vin, le cidre, la bière, etc. Le vi-naigre de vin est le seul qui soit employé en pharmacie. Le vinaigre blanc est préféré aurouge. Ce dernier peut se décolorer souvent falsifié par le charbon animal. Le lait écrémé peut aussile décolorer en partie. Le vinaigre de vin a la même composition que le vin; maisl'alcool y est remplacé par l'acide acétique. 11 doit avoir une odeur agréable, une saveur■ acide et piquante, être limpide. Frotté sur la main, il ne laisse pas de mauvaise odeur.(Il est constitué par un mélange d'eau, d'acide acétique, de surtartrate et sulfate de po-tasse, d'acide malique, de tartrate de chaux et d'une matière colorante.) Il doit ren-fermer environ 2 gr. 1/2 de tartre par litredes acides étrangers ou des matières actes, se troubler peu ou par le nitrate des vinaigres de baryte,Poxalate d'ammoniaque et le nitrate d'argentqualité inférieure.
".VINAIGRES MÉDICINAUX. — Le vinaigre peut dissoudre à peu près les mêmes prin- cipes que le vin, mais il a la propriété d'en modifier quelques-uns. Il corrige, dit-on, lâcreté de la scille et du colchique; il diminue Faction vireuse de l'opium. Il s'empare plus facilement des alcaloïdes, quand il est souvent falsifié en contact avec les plantes qui en contiennent, tes vinaigres médicinaux, comme les vins, se préparent par macération et de la même Manière, c'est-à-dire que les substances doivent être sèches et convenablement divisées. Us sont simples- ou composés. Les premiers ne se font qu'avec une seule substance, comme le vinaigre framboise, le vinaigre scillitique, le vinaigre colchique, etc., lesquels servent à composer le sirop de vinaigre framboise, l'eauoxymel scillilique, par des acides étrangers l'oxymel col- ique. Les vinaigres composés sont ceux dans lesquels il entre plusieurs substances, comme le vinaigre antiseptique ou sel des matièresactesQualre-Voleurs. On doit choisir, pour la pré- paration, ou par des .vinaigres de qualité inférieuremédicinaux, un vinaigre fort, très-odorant et le plus déflegmé possible. '-.-.-■
.VINAIGRES MÉDICINAUX. — Le vinaigre peut dissoudre à peu près les mêmes prin-cipes que le vin, mais il a la propriété d'en modifier quelques-uns. Il corrige, dit-on,lâcreté de la scille et du colchique; il diminue Faction vireuse de l'opium. Il s'empareplus facilement des alcaloïdes, quand il est en contact avec les plantes qui en contiennent,tes vinaigres médicinaux, comme les vins, se préparent par macération et de la mêmeManière, c'est-à-dire que les substances doivent être sèches et convenablement divisées.Us sont simples- ou composés. Les premiers ne se font qu'avec une seule substance,comme le vinaigre framboise, le vinaigre scillitique, le vinaigre colchique, etc., lesquelsservent à composer le sirop de vinaigre framboise, l'oxymel scillilique, l'oxymel col-ique. Les vinaigres composés sont ceux dans lesquels il entre plusieurs substances,comme le vinaigre antiseptique ou sel des Qualre-Voleurs. On doit choisir, pour la pré-paration, des .vinaigres médicinaux, un vinaigre fort, très-odorant et le plus déflegmépossible. '-.-.-■ Certains vinaigres médicinaux se préparent par distillation. Ces derniers portent lesnoms de vinaigres distillés, à'oxéolats ou à'acélolats. Ils ne contiennent que les prin-cipes volatils des substances.
Dans les préparations pharmaceutiques on se sert ordinairement du vinaigre distillé.
,J®}f ACÉTIQUE CONCENTRÉ ou VINAIGRE RADICAL (C'H'O3). — H se rencontre toutZr s le rè8ne organique, surtout dans un grand nombre de fruits, dans la sève, etc.,™m on peut l'obtenir par la distillation. On le tire ordinairement du vinaigre et dedownloadModeText.vue.download 1133 sur 1308 
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VIGNE.
l'acétate de cuivre neutre, à l'aide de la distillation. Il est. d'une odeur forte et piquanted'une saveur acre et brûlante, soluble dans l'eau, solidifiable sous forme cristalline lidissout les résines, l'albumine, la fibrine. '
Substances incompatibles. — Le tartrate de potasse, de soude et d'ammoniaque lesalcalis, les oxydes métalliques. '
PREPARATIONS PHARMACEUTIQUES ET DOSES.
A L'INTÉRIEUR. — Décoction des feuilles devigne, 30 à 60 gr. par kilogramme d'eau.
Suc de feuilles de vigne, 60 à 100 gr.
Poudre de feuilles de vigne, 4 à 5 gr. dans unvéhicule approprié, en pilules, etc.
Extrait de vigne (se prépare eu évaporant lesuc exprimé des jeunes bourgeons de la vi-gne, reprenant l'extrait par l'alcool et fai-sant évaporer de nouveau),- l à k gr.
(Raisins, en nature, de 1/2 à 4 kilogr. par jour.
A L'EXTÉRIEUR. — Moût de raisin, comme dé-tersif, bains de marc.
Pommade au raisin : suc de raisin ajouté àla pommade rosat) (1).
VIN. — A L'INTÉRIEUR. — A doses différentes,
suivant l'espèce de vin et les indications
curatives.ou hygiéniques.A L'EXTÉRIEUR. — En fomentations, lotions,
bains, injections, etc.(Lie de vin, dans un bain général ou local; en
applications résolutives et toniques.)
CRÈME DE TARTRE ou TARTRATE ACI-DULE DE POTASSE. — A L'INTÉRIEUR. —8 à 15 gr. dans 500 gr. d'eau édulcorée,comme tempérant, par tasses; 4 a 15 gr.en électnaire, ou 30 gr. (soluble) dans 180 à250 gr. d'eau comme purgatif.
Limonade purgative : crème de tartre solu-ble, 45 gr.; zestes de citron, une pincée;eau bouillante, 2 kilogr.; à prendre parverres de demi-heure on demi-heure oud'heure en heure.
ALCOOL. — A L'INTÉRIEUR. — Etendu enboisson, 4 à 60 gr. par kilogramme d'eau.
(En potion (Behier), 80 à 120 gr. d'eau-dc-vie ordinaire, dans 120 gr. environ d'eauédulcorée; une cuillerée à potage toutes lesdeux heures. On peut quelquefois élever ladose jusqu'à 200 et même 300 gr.
Mixture alcoolique : eau-do-vie, 96 gr.; eau
de cannelle, 96 ; jaunes d'oeuf n° 2' sucre15 gr.; teinture de cannelle, 80 cent»'doses, de 10 à 50 gr., comme léger exci-tant.Liqueur contre les vomissements : alcool i85 degrés, 90 gr.; eau distillée de laurier-cerise, 8 gr.; eau pure, 120 gr.; sucre, 60gr., par demi et par verres à liqueur.)
A L'EXTÉRIEUR. — Concentré, 15 à 60 t.comme irritant et rubéfiant en frictions.—Etendu d'eau (1 sur 30 d'eau), 30 à 100 gr.en lotions, fomentations, bains, comme to-nique, astringent et réfrigérant.
VINAIGRE (acide acétique impur ou dilué).
— A L'INTÉRIEUR. — 15 à 60 gr. par kilo-gramme d'eau.
Sirop (8 sur 15 do sirop), 30 à 60 gr., en po-tion.
Oxymel (l sur 3 de miel), 15 à 50 gr., en po-tion.
A L'EXTÉRIEUR. — 30 à 100 gr. pour 200 gr.d'eau et de miel pour lavement, — de 4 à10 gr. par 100 gr. d'eau et do miel pourgargarisme. — Q. S. en vapeurs, lotions,fomentations.
VINAIGRE RADICAL ( acide acélique con-centré). — A L'INTÉRIEUR. — 1 gr. par ki-logramme de véhicule, comme antiplilogis-tique.A L'EXTÉRIEUR. — Comme rubéfiant et vési-cant. On en humecte la surface gomnAd'un morceau de taffetas d'Angleterre, depapier brouillard ou d'ouate, et on l'appli-que sur la peau.
(Le vinaigre est la base des vinaigres mé-dicinaux dont le Codex donne la formule.Nous citerons les vinaigres anglais, antisep-tique, aromatique, camphré, de colchique,framboise, des Quatre-Voleurs, rosat, scilli-tique, de sureau, etc.)
Les FEUILLES de vigne sont astringentes. On les a employées clans la dysen-terie, la diarrhée chronique, les hémorrhagies passives. Flamant (2), mé-decin peu connu, recommande contre les pertes utérines la feuille de vigneblanche séchée à l'ombre, pulvérisée et administrée à la close de 2 à 4 gr.dans un demi-verre de vin rouge. G. G. Fenuglio, de Turin (3), rapportetrois cas de ménorrhagie dans lesquels l'usage des feuilles de vigne de rainnmuscat noir, séchées à l'ombre et pulvérisées, à la dose de_4 gr. par jour, aété couronné de succès. 11 cite aussi un cas d'hémorrhagie nasale chez unjeune.homme d'une constitution très-robuste, dont la vie était en dangerpour avoir perdu une grande quantité de sang; il fut instantanément débar-rassé de cet écoulement au moyen de la poudre de feuilles de vigne priseen guise de tabac.
(1) Pierlot, in Bulletin de thérapeutique, t. LV, p. 544-
(2) Le Vèrilal'le médecin. Paris, 10/(9, r. 2/i5.
(3) Journal universel des sciences médicales, octobre 1822, t. XXVIII.downloadModeText.vue.download 1134 sur 1308
VIGNE. 1105
VIGNEFenuglio dit qu'il a vu réussir ce remède dans les cas d'excitation comme dans ceux d'atonie. « Il doit en être ainsi, dit-il, puisque le tannin exerce son action sur les tissus surexcités, comme sur ceux qui sont atteints de faiblesse. » Il ne laisse, suivant lui, aucun trouble dans les parties sur les- quelles il agit; il les plonge, au contraire, dans un calme que les malades n'eussent jamais espéré. On l'administre dans du bouillon, dans du vin ou dans de l'eau. 1105
Fenuglio dit j'ai employé deux fois la poudre de feuilles de vigne contre l'hémorrhagie utérine, avec débilité et anémie; elle m'a complètement réussi, bien qu'il elle n'eût point agi avec la promptitude signalée par Fenuglio, qui l'a vu réussir ce remède employée dans un climat où toutes les cas d'excitation commeplantes sont beaucoup plus énergiques que dans ceux d'atoniele Nord. « Il doit en être ainsiDisons, dit-il, puisque le tannin exerceson action sur les tissus surexcitéstoutefois, qu'il en est de ce moyen comme sur ceux qui sont atteints defaiblesse. » Il ne laisse, suivant lui, aucun trouble dans tous les parties sur les-quelles il agit; il les plongeastringents, au contraire, dans un calme qu'on ne doit employer que les maladeslorsqu'il n'eussent jamais espéréexiste ni pléthore ni état inflammatoire. On lTous les praticiens savent qu'administre dans du bouillonil est des hémorrhagies néces- saires, dans du vin oudans de et que l'eauon se garde bien d'arrêter avant qu'elles aient amené le sou- lagement et l'atonie des organes.
jL'ai employé deux fois la poudre de feuilles extrait de vigne contre l'hémorrhagieutérine, avec débilité (extractum pampinorum vitis) est astringent et anémie; elle m'a complètement réussi, bien qu'ellen'eût point agi avec la promptitude signalée par Fenuglio, qui l'a employéepeut être employé dans un climat où toutes les plantes sont beaucoup plus énergiques mêmes cas quedans la poudre et le Nordsuc des feuilles. DisonsDans cer- taines contrées, toutefoison le considère, qu'il en est de ce moyen outre, comme de tous lesastringentsdiurétique, qu'nervin et an- tispasmodique; on ne doit employer que lorsqus'il n'existe ni pléthore ni étatinflammatoire. Tous en sert aussi contre les praticiens savent qu'il est des hémorrhagies néces-saires, et que l'on se garde bien d'arrêter avant qu'elles aient amené le sou-lagement et l'atonie des organestaches de rousseur.
L'extrait de vigne (extractum pampinorum vitis) est astringent et peut êtreemployé dans les mêmes cas que la poudre et le suc des feuilles. Dans cer-taines contrées, on le considère, en outre, comme diurétique, nervin et an-tispasmodique; on s'en sert aussi contre les taches de rousseur. Bredel (1), indique les feuilles de vigne comme pouvant servir à faire desmoxas tout aussi efficaces que ceux que l'on obtient avec le duvet extraitkYartemisia chinensis. On les prépare de cette manière : « A la fin de l'au-tomne, lorsque déjà les gelées ont provoqué la chute des feuilles des tigessarmenteuses, et qu'elles sont passablement dépouillées de l'humiditéqu'elles pouvaient encore contenir, on les prend et on les jette à plusieursreprises dans un four modérément chauffé. Lorsqu'elles sont bien dessé-chées, on les pile dans un mortier en fonte, jusqu'à ce qu'elles forment unemasse mollette et bien cotonneuse. Pour conserver le duvet qui résulte decette simple opération, on les renferme dans des boîtes de carton ou debois, exposées dans un lieu sec et chaud.
Les-vrilles de la vigne sont acidulés et un peu astringentes.
La SÈVE limpide qui découle au printemps des incisions faites aux ra-meaux dé la vigne, quoique vantée par les commères comme propre àguérir les ophlhalmies, les dartres, en l'employant en lotion, et commediurétique administrée à l'intérieur, paraît tout à fait inerte.
La cendre de sarments est diurétique, et peut être employée comme cellede genêt, de genévrier, d'écorce de fèves, etc. A l'extérieur elle est utile,en lessive, dans tous les cas où les bains alcalins sont indiqués.
Les RAISINS frais et mûrs ont une saveur délicieuse et sont nourrissants,rafraîchissants, légèrement laxatifs; ils conviennent aux personnes d'uneconstitution sèche et irritable, aux tempéraments sanguins ou bilieux, dansles maladies inflammatoires, les fièvres bilieuses, les exanthèmes, les phleg-masies chroniques des viscères, la phthisie, etc. Mangés abondamment, lesraisins ont guéri des engorgements des viscères abdominaux, des hydropisies,nesmaladies cutanées chroniques, le scorbut. On en a vu d'heureux effets™s l'hypochondrie, l'hystérie, les affections des voies urinaires avec irrita-tion, la diarrhée, la dysenterie, les hémorrhagies, etc! Pris avec excès, ilspeuvent produire des coliques, la diarrhée, la dysenterie, etc.
•Pesbois, de Rochefort, a vu des fièvres intermittentes vernales qui se
ventre,guérir par le raisin pris en grande quantité. « Ce fruit, dit cet au-
ieur> n'agit alors que comme savonneux et fondant, et non comme fébri-luge.» .
m Journal de médecine et de chirurgie pratiques; t. VII, p. 353.
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HOff VIGNE.
HOff VIGNE(Vers le milieu du mois d'août, plusieurs centaines de malades vont nas ser six semaines environ dans diverses localités d'Allemagne (surtout à Durkheim, en Bavière) ou de Suisse (Vevey), et y faire la cure aux raisins La quantité de raisins qu'il convient de manger varie de 1/2 à 4 kilogr par jour, pris en trois, quatre ou cinq fois, autant que possible pendant la pro- menade, et en cueillant soi-même le fruit. Il se produit un effet purgatif et diurétique assez marqué; comme sa réaction est alcaline, la cure est utile dans toutes les affections qui réclament l'emploi des alcalins. Les graveleux les goutteux se trouvent très-bien du traitement par les raisins; mais il faut évidemment tenir compte de l'exercice obligatoire, de l'alimentation con- comitante et de l'air pur qu'on respire dans les localités où se fait la cure. On trouvera sur ce sujet tous les renseignements nécessaires clans le mé- moire de Carrière (1) et le livre d'Herpin, de Metz) (2).
(Vers le milieu du mois d'août, plusieurs centaines Le suc de malades vont nasser six semaines environ dans diverses localités d'Allemagne raisin encore vert (surtout àDurkheim, VERJUS) est fortement acide et astringent. On en Bavière) ou de Suisse prépare une boisson tempérante (Vevey100 à 200 gr. par kilogr. d'eau), et y faire la cure aux raisinsLa quantité de raisins qu'il qui convient de manger varie de 1/2 à 4 kilogr parjourdans les maladies inflammatoires, pris en troisles fièvres bilieuses, quatre ou cinq fois, autant que possible pendant la proles irrita-menade, et en cueillant soitions gastro-même le fruit. Il se produit un effet purgatif etdiurétique assez marqué; comme sa réaction est alcalineintestinales, la cure est utiledans toutes les affections qui réclament l'emploi des alcalinsdiarrhées légères, etc. Les graveleuxles goutteux se trouvent très-bien du traitement par les raisins; mais il fautévidemment tenir compte de On l'exercice obligatoire, de l'alimentation con-comitante et de l'air pur qu'on respire emploie aussi dans les localités où se fait la cure.On trouvera sur ce sujet tous les renseignements nécessaires clans gargarismes contre le mé-moire ramollissement des gencives, le relâchement de Carrière (1) la luette, et le livre d'Herpin, de Metz) (2)au début ou à la fin des angines.
Le suc de raisin encore vert (VERJUS) est fortement acide et astringent.On en prépare Dans les cantons où croît la vigne sauvage, les pauvres font, avec ses raisins fermentes dans l'eau, une boisson tempérante (100 à 200 gracidulé agréable. par kilogr. d«C'eauest, dit Thore (3) quiconvient , notre tisane populaire dans les maladies inflammatoires, les fièvres bilieuses, les irrita-tions gastro-intestinales, les diarrhées légères, etc. On ardentes et autres qui exigent l'emploie aussi dansles gargarismes contre le ramollissement des gencives, le relâchement de laluette, et au début ou à la fin emploi des anginesacides.»
Dans les cantons où croît la vigne sauvageLe suc exprimé des raisins mûrs ou MOÛT contient beaucoup de sucre; il est nourrissant. C'est un laxatif agréable, mais il dérange souvent les pauvres fontfonc- tions digestives, avec sesraisins fermentes dans et ne convient pas aux personnes sujettes aux flatuosités. Soumis à l'eauébullition, une boisson acidulé agréable. «Cce vin doux prend la dénomination générique devin cuit, et présente des différences suivant le degré de coction qu'il a subi. 11 estnutritif, ditThore (3)pectoral, adoucissant, mais peu facile à digérer. Réduit à la consistance de sirop, de rob, de gelée, le moût peut, notre tisane populaire dans les fièvres ardentes beaucoup de cas, remplacer le sucre, et autres quiexigent l'emploi des acidesservir à édulcorer les préparations pharmaceu- tiques. »
Le suc exprimé MARC (ou râpe passée) qui reste après l'expression des raisins mûrs ou MOÛT contient beaucoup , et qui acquiert souvent une température de sucre; il30 degrés ou plus, est nourrissantstimulant, aro- matique. COn l'est un laxatif agréableemploie en bains, mais il dérange souvent en y plongeant la partie malade pendant une heure ou deux, contre les fonc-tions digestivesdouleurs rhumatismales, les engorgements arthritiques, et ne convient pas aux personnes sujettes aux flatuosités.Soumis à l'ébullitionankylose, les rétractions musculaires, ce vin doux prend la dénomination générique devincuitsciatique, la paralysie, (surtout celle qui ne reconnaît pas pour cause une altération cérébrale et présente des différences suivant le degré ré- sulte de coction qul'il a subi. 11est nutritifinfluence du rhumatisme), pectoral, adoucissant, mais peu facile à digérerla faiblesse des membres. Réduit à Ces bains agissent non-seulement par l'humidité et laconsistance de sirop, de rob, de geléechaleur, mais aussi par les va- peurs alcooliques et le moût peut, dans beaucoup decas, remplacer le sucregaz acide carbonique qui s'en dégagent, et servir produisent une excitation à édulcorer laquelle on peut principalement attribuer les préparations pharmaceuavantages ob-tiquestenus par ce moyen. ,.
Le MARC (ou râpe passée) qui reste après l'expression des raisins, Il est certaines précautions à prendre avant et quiacquiert souvent une température de 30 degrés ou pluspendant le bain. Avant, est stimulantil faut, aro-matique. On l'emploie en bains, en y plongeant la partie malade pendantentrant avec une heure ou deux, contre les douleurs rhumatismales, les engorgementsarthritiques, lumière dans l'ankyloseendroit où il doit avoh lieu, les rétractions musculairesvoira elle continue à brûler, la sciatique, la paralysie,(surtout celle ce qui ne reconnaît prouverait qu'il n'est pas pour cause une altération cérébrale et ré-sulte rempli d'émanations de lgaz acide carbonique. Il faut ensuite s'influence du rhumatisme), assurer que la faiblesse des membrestempérature nu marc n'est pas trop élevée. Ces bainsagissent non-seulement par Pendant, afin d'éviter l'humidité ivresse et même la chaleursyn- cope, mais aussi par les va-peurs alcooliques et il faut tourner la face du malade vers le gaz acide carbonique qui scôté d'en dégagentoù vient 1 air, et produisentune excitation à laquelle on peut principalement attribuer les avantages ob-tenus par ce moyen. o même faciliter vers lui l'accès de l'oxygène,en l'éventant assez fortement.
(Il est certaines précautions à prendre avant 1) Les cures du petit-lait et pendant du raisin en Allemagne et en Suisse dans le bainimtemen maladies chroniques. AvantParis, ilfaut, en entrant avec une lumière dans l'endroit où il doit avoh lieu, voiraelle continue à brûler, ce qui prouverait qu'il n'est pas rempli d'émanationsde gaz acide carbonique1860. Il faut ensuite s'assurer que la température numarc n'est pas trop élevée. Pendant, afin d'éviter l'ivresse et même la syn-cope, il faut tourner la face du malade vers le côté d'où vient 1 air, omême faciliter vers lui l'accès de l'oxygène, en l'éventant assez fortement.AmP^ 11"
(12) Les cures du petit-lait et du Du raisin en Allemagne et en Suisse dans le imtemenmaladies chroniquesde ses applications thérapeutiques, études sur la cure aux raisins ou thérapie. Paris, 1860. . 1865. AmP^ 11"
(23) Du raisin et de ses applications thérapeutiques, études sur la cure aux raisins outhérapieFlore des Landes. Paris, 1865downloadModeText.vue.download 1136 sur 1308
(3) Flore des Landes VIGNE.downloadModeText.vue.download 1136 sur 13081107
11 est bien entendu qu'un état inflammatoire ou fébrile est une contrej indication absolue à l'usage de ces immersions.)
VIGNELes raisins secs, plus sucrés que les raisins frais, sont béchiques, émol- lienls, relâchants. On les prescrit en décoction dans les affections catarrhales et les phlegmasies des organes de la respiration; ils entrent, ainsi que les ligues, clans la plupart des tisanes et des boissons que l'on emploie dans ces cas (30 à 60 gr. par kilogr. d'eau). Par leur fermentation dans l'eau, on ob- tient un vin léger et agréable. 1107
11 Le VIN est bien entendu une liqueur plus ou moins excitante, tonique, astringente et nourrissante, selon qu'un état inflammatoire elle contient plus ou fébrile est une contrejindication absolue à lmoins d'usage alcool, de tannin ou de ces immersionsmatière sucrée.)
Les raisins secs, vins rouges foncés sont astringents et ont une action plus sucrés durable que les raisins fraisvins blancs, qui excitent plus particulièrement les reins et sont béchiques, émolemployés comme diurétiques. Les vins doux sont très-lienls, relâchantsnourrissants. On les prescrit en décoction dans les affections catarrhaleset les phlegmasies des organes de la respiration; ils entrentLes vins spiritueux agissent plus particulièrement sur le système nerveux, ainsi que lesligues, clans la plupart des tisanes et des boissons que l'on emploie dans cescas (30 à 60 gr. par kilogrenivrent plus faci- lement. Ceux qui sont acidulés, chargés d'eau). Par leur fermentation dans l'eauacide carbonique, mousseux, on obpro-tient duisent un vin léger et agréableeffet fugace, une ivresse passagère.
Le VIN est une liqueur plus ou moins excitanteA dose modérée, tonique, astringente le vin augmente l'action de tous les organes; il excile surtout la circulation etnourrissanteles fonctions cérébrales, selon quproduit la gaîté, éclaircit les idées, dispose à la confiance, à l'elle contient plus ou moins d'alcoolexpansion, donne de tannin ou la valeur et dematière sucréela jactance, exalte, en un mot, toutes les facultés.
Les vins rouges foncés sont astringents et ont une action plus durable queles vins blancs• Pris en grande quantité, surtout quand on n'en a pas l'habitude, qui excitent plus particulièrement les reins et sont employéscomme diurétiques. Les vins doux sont très-nourrissants. Les vins spiritueuxagissent plus particulièrement sur le système nerveuxvin produit une forte excitation, une joie turbulente et enivrent plus facidéraisonnable, l'affai-lement. Ceux qui sont acidulésblissement des sens, chargés ddes vertiges, la vacillation, la perte de l'acide carboniqueéquilibre, mousseuxla suspension delà digestion, pro-duisent un effet fugacedes vomissements, une la somnolence, l'ivresse passagèreenfin, qui peut amener le délire furieux, le sommeil profond ou coma, et même l'apoplexie et la mort.
A dose modérée, le vin augmente Quand l'action de tous les organes; il excilesurtout la circulation ivresse se renouvelle fréquemment et les fonctions cérébralesdevient habituelle, produit la gaîtél'esto- mac perd sa sensibilité, éclaircitles idéesl'appétit se détruit, dispose à la confiancel'intelligence s'engourdit, les affections du coeur s'éteignent, à l'expansionaction musculaire s'affaiblit. Quelquefois surviennent la fièvre, donne des douleurs intestinales, une vive irritation du cer-^ veau, la chaleur de la valeur peau, une sueur fétide, le delirium treinens. Dans cet état, le sang est noir, extrêmement poisseux, et de moins propre àla circulation. Enfin, l'abus continuel du vin peut produire lajactancegoutte, exaltel'apoplexie, en un motdes in- flammations et des engorgements chroniques des viscères abdominaux, toutes les facultésdes hydropisies incurables.
• Pris en grande quantitéChez les femmes, surtout quand on n'en a pas l'habitudecet abus est encore plus dangereux que chez les hommes. Il rend la peau rude, le vinproduit une forte excitationbourgeonnée, une joie turbulente et déraisonnable, l'affai-blissement des sens, des vertigescouperosée, dérange la vacillation, menstruation et produit la perte de l'équilibrestérilité; il abrutit, fait oublier lasuspension delà digestion, des vomissementsmodestie et la pudeur, détruit la somnolence, lsensibilité et jusqu'ivresseenfin, qui peut amener aux liens du sang et de la nature. Il altère le délire furieux, le sommeil profond ou comalait des nourrices, etmême en fait une sorte de poison pour l'apoplexie et la mortenfant.
Quand lL'ivresse se renouvelle fréquemment et devient habituelleusage du vin est en général nuisible aux enfants. Il les dispose aux affec- tions cérébrales, l'estoaux phlegmasies gastro-mac perd sa sensibilitéintestinales, l'appétit se détruità la phthisie pulmo- naire, à l'intelligence s'engourdithémoptysie, lesaffections du coeur s'éteignentau croup, l'action musculaire s'affaiblitetc. Quelquefoissurviennent la fièvrePris modérément, des douleurs intestinalesil convient aux vieillards, une vive irritation du cer-^veauaux mélancoliques, la chaleur de la peauaux tempéraments lymphatiques, une sueur fétideaux per- sonnesqui se nourrissent d'aliments grossiers et peu nutritifs, accablées sous le delirium treinens. Dans cetétatpoids des chagrins, le sang est noirdes soucis, extrêmement poisseuxde la misère, habitant des lieux in- salubres et moins propre àla circulation.Enfinhumides, surtout dans les saisons pluvieuses et brumeuses ; à ceux qui fréquentent les hôpitaux et les prisons, ou qui sont exposés à l'abus continuel ac- tion du vin peut produire la goutteprincipe contagieux ou épidémique de certaines maladies, ltelles que 'apoplexieetyphus, des in-flammations et des engorgements chroniques des viscères abdominauxles fièvres typhoïdes, deshydropisies incurablesle choléra asiatique, etc.
Chez les femmesLe vin ne convient pas aux sujets maigres et irritables, cet abus est encore plus dangereux que chez les hommes.Il rend la peau rudeaux tempéraments sanguins-, bourgeonnéeet bilieux, couperoséeaux personnes sujettes aux congestions sanguines du cerveau, dérange la menstruation etproduit la stérilitédes poumons ou du coeur ; il abrutità ceux qui sont disposés aux affections de 'a peau, fait oublier à la modestie et la pudeurphthisie pulmonaire, détruitla sensibilité et jusquà l'hémoptysie, aux liens du sang et de la natureirritations phlegma- downloadModeText. Il altère le lait desnourrices, et en fait une sorte de poison pour l'enfantvue.download 1137 sur 1308
L'usage du vin est en général nuisible aux enfants. Il les dispose aux affec-tions cérébrales, aux phlegmasies gastro-intestinales, à la phthisie pulmo-naire, à l'hémoptysie, au croup, etc. Pris modérément, il convient auxvieillards, aux mélancoliques, aux tempéraments lymphatiques, aux per-sonnesqui se nourrissent d'aliments grossiers et peu nutritifs, accabléessous le poids des chagrins, des soucis, de la misère, habitant des lieux in-salubres et humides, surtout dans les saisons pluvieuses et brumeuses ; àceux qui fréquentent les hôpitaux et les prisons, ou qui sont exposés à l'ac-tion du principe contagieux ou épidémique de certaines maladies, telles que'etyphus, les fièvres typhoïdes, le choléra asiatique, etc 1108 VIGNE.
Le vin ne convient pas aux sujets maigres siques de l'estomac et irritablesdes intestins, aux tempéramentssanguins-rétentions d'urine,et bilieuxetc., aux personnes sujettes aux congestions sanguines ducerveau, des poumons ou du coeur ; à ceux qui sont disposés héréditairement prédisposés aux affections de'a peau, à la phthisie pulmonaire, à l'hémoptysie, aux irritations phlegma-downloadModeText.vuegoutteuses.download 1137 sur 1308
Le vin est un médicament précieux contre une foule de maladies, surtout pour les personnes qui n'en usent pas habituellement. Le citadin n'en éprouve pas les mêmes effets que le paysan. J'ai vu guérir, dans nos campagnes du Nord, des fièvres intermittentes rebelles, la chlorose, le scorbut, les scro- fules, par le seul usage inaccoutumé du vin vieux de Bordeaux. 11 convient dans toutes les maladies où la faiblesse est évidente et essentielle, indépen- dante de tout point central d'irritation. C'est ainsi qu'on l'emploie avec avantage après de grandes évacuations, un allaitement trop prolongé, des pertes séminales trop fréquentes, une longue salivation, une abstinence'pro- longée, une leucorrhée ou blennorrhée abondante. Dans ces cas, on le donne souvent avec le bouillon, ou mêlé avec le jaune d'oeuf. Les convales- cences réclament aussi l'usage du vin.
1108 VIGNEDans la période adynamique des fièvres typhoïdes, dans les fièvres mucoso- vermineuses et putrides, le vin produit de bons effets. 11 s'oppose à cet af- faissement, à cette prostration des forces qui caractérisent ces maladies, et qu'on ne peut attribuer, quoi qu'en disent les partisans de la doctrine dite physiologique, à l'existence d'une gastro-entérite spéciale et sourde, dont le développement est aujourd'hui considéré, avec plus de raison, comme coïnci- dence ou comme effet de l'altération primitive du sang. J'ai vu, pendant plu- sieurs années, administrer avec avantage l'eau vineuse ou le vin de Bor- deaux pur,'suivant la dépression plus ou moins grande des forces, dans toutes les fièvres adynamiques et adynamico-ataxiques qui régnaient dans les hôpitaux militaires du premier camp de Boulogne. Ma conviction à cet égard n'a point été ébranlée : j'ai continué le même traitement dans ma pratique civile, et je m'en suis toujours bien trouvé. Lorsque la prostra- tion augmente, je fais même prendre le vin de Malaga, d'Alicantc ou de Madère pur, par cuillerées souvent répétées, et je parviens ainsi à maintenir les forces, à activer les sécrétions, à provoquer par des crises favorables l'élimination du principe morbifique. J'ai observé des cas où le sujet n'au- rait pu supporter en santé le tiers delà quantité de vin que je lui faisais prendre, sans obtenir d'autre résultat qu'un peu d'élévation dans le pouls, la distribution plus égale d'un reste de forces, une tendance à la solu- tion heureuse que je tâchais d'obtenir, et que souvent la persévérance réalisait.
siques de l'estomac et des intestinsPetit administrait aussi le vin avec succès dans la fièvre typhoïde, aux rétentions quand cette affection s'accompagnait d'urine, etcun état de faiblesse très-prononcé et de coma.Pinel employait, ou qui sonthéréditairement prédisposés aux affections goutteusesdans ce cas, le vin de Malaga par cuillerées fré- quemment répétées.
Le L'usage du vin de Bordeaux, généreux et pur, est un médicament précieux contre une foule quelquefois nécessaire dès le début de maladiescertaines fièvres, surtoutpour parce que les personnes qui nsignes d'en usent pas habituellement. Le citadin nadynamie, d'en éprouvepas les mêmes effets ataxie, de décomposition sont si rapides et si évidents, que la seule indication est de relever le système nerveux, de ranimer le paysanmouvement artériel. J'ai vu guérir, De pareils cas se sont présentés dans nos campagnes duNordma pratique rurale, chez des fièvres intermittentes rebellessujets soumis a l'influence destructive d'une saison froide humide, la chlorose, le scorbut, les scrod'une habitation mal-fulessaine, par le seul usage inaccoutumé du vin vieux de Bordeaux. 11 convientdans toutes les maladies où la faiblesse est évidente et essentiellemiasmes délétères, indépen-dante de tout point central d'irritationune mauvaise nourriture, du chagrin, de» misère, elc. C'est ainsi qu'on l'emploie avecavantage après de grandes évacuationsNous ayons vu, un allaitement trop prolongédans ces malheureuses circonstances, despertes séminales trop fréquentesmé- decins, séduits par une longue salivationdoctrine aussi facile en théorie que simple dans l'application, poursuivre comme cause efficiente une abstinence'proirritation chimé-longéerique, une leucorrhée ou blennorrhée abondante. Dans ces casperdre rapidement leurs malades, on ledonne souvent avec le bouillon, ou mêlé avec le jaune det regretter de n'oeuf. Les convales-cences réclament aussi l'usage du vin.avoir pas appliq™ un plus grand nombre de sangsues !
Dans la période adynamique des fièvres typhoïdesToutefois, dans les fièvres mucosohâtons-vermineuses et putrides, le vin produit nous de bons effets. 11 s'oppose à cet af-faissement, à cette prostration des forces qui caractérisent ces maladies, etqu'on ne peut attribuer, quoi qu'en disent les partisans de la doctrine ditephysiologique, à l'existence d'une gastro-entérite spéciale et sourde, dont ledéveloppement est aujourd'hui considérédire, avec plus de raison, comme coïnci-dence ou comme effet de l'altération primitive du sang. J'ai vu, pendant plu-sieurs années, administrer avec avantage l'eau vineuse ou le vin de Bor-deaux pur,'suivant la dépression plus ou moins grande des forcesmédecin qui, danstoutes les fièvres adynamiques et adynamicocertains cas ap-ataxiques qui régnaient dansles hôpitaux militaires du premier camp de Boulogne. Ma conviction à cetégard n'a point été ébranlée : j'ai continué le même traitement dans mapratique civile, et je m'en suis toujours bien trouvé. Lorsque la prostra-tion augmente, je fais même prendre le vin de Malaga, d'Alicantc ou deMadère pur, par cuillerées souvent répétées, et je parviens ainsi à maintenirles forces, à activer les sécrétions, à provoquer préciés par des crises favorablesl'élimination du principe morbifique. J'ai observé des cas où le sujet n'au-rait pu supporter en santé le tiers delà quantité homme de vin que je lui faisaisprendre, sans obtenir d'autre résultat qu'un peu d'élévation dans le pouls,la distribution plus égale dl'un reste art exempt de forcestoute prévention, une tendance à la solu-tion heureuse ne traite que je tâchais d'obtenirtes symptômes typhoïdes, et que souvent la persévéranceréalisaitsans jamais prendre en considération I altération downloadModeText.vue.download 1138 sur 1308
Petit administrait aussi le vin avec succès dans la fièvre typhoïde, quandcette affection s'accompagnait d'un état de faiblesse très-prononcé et decoma. Pinel employait, dans ce cas, le vin de Malaga par cuillerées fré-quemment répétées VIGNE.1109
Lorganique interne,'usage du vin de Bordeaux, généreux et pur, lors même qu'elle est quelquefois nécessairedès le début de certaines fièvres, parce que les signes portée au plus haut degré d'adynamieinten- sité, dnous paraît aussi aveugle que celui qui s'ataxieattache exclusivement à combattre par les antiphlogistiquesla phlrgmasie intestinale,dont les carac- tères non identiques diffèrent ici essentiellement de décomposition sont si rapides et si évidents, que la seule indication l'inflammation franche. Nous avouerons qu'il n'estpas toujours facile de relever le système nerveuxconcilier des indications contradictoires, ni de ranimer déterminer quel est le mouvement artérielgenre de traitement qui con- vient le mieux. De pareilscas se sont présentés dans ma pratique ruralePlacé entre une susceptibilité viscérale irritative ou inflam- matoire, chez des sujets soumis aet la diminution ou l'influence destructive d'une saison froide humide, d'une habitation mal-saine, absence de miasmes délétères, d'une mauvaise nourriture, réaction générale avec désordre du chagrinsystème nerveux, de»misère, elcon est parfois très-embarrassé. Nous ayons vu, dans Dans ces malheureuses circonstancesdélicates et équivoques, des mé-decinsle praticien exercé agit avec circonspeclion, séduits par une doctrine aussi facile en théorie que simple dansls'application, poursuivre comme cause efficiente une irritation chimé-rique, perdre rapidement leurs maladesarrête à propos, et regretter de n'avoir pas appliq™un plus grand nombre attaque vigoureusement qu'après s'être assuré de sangsues !sa position et de ses avantages.
Toutefois(Bébier, hâtons-nous de le direMonneret, cité par Bricheteau (1), emploient aussi le médecin qui, vin à doses généreuses dans certains cas ap-préciés par l'homme de l'art exempt de toute préventionles fièvres typhoïdes, mais ne traite que tessymptômes typhoïdes, sans jamais prendre paraissent pas en considération I altérationdownloadModeText.vuespécialiser l'usage clans la période adynamique.download 1138 sur 1308)
. Tissot, Borsieri, Neumann, Burdel et beaucoup d'autres auteurs considè- rent le bon vin, pris à fortes doses, comme le meilleur remède contre les fièvres intermittentes, rebelles au quinquina. J'en ai observé les bons effets en pareils cas; lorsqu'il y avait cachexie, engorgement splénique ou hépatique, oedème, je donnais de préférence le vin blanc. (Voyez l'article ALCOOL, page 1125.)
VIGNEJ'ai employé souvent le vin de Champagne mousseux, comme la potion de Rivière, contre les vomissements par irritation nerveuse, surtout chez les femmes enceintes. Il s'est montré utile dans l'épidémie de fièvre jaune de 1819, à la Nouvelle-Orléans (2). 1109
organique interne,(On l' lors même qu'elle est portée au plus haut degré d'inten-sité, nous paraît aussi aveugle que celui qui s'attache exclusivement àcombattre par a mis en usage dans les antiphlogistiquesla phlrgmasie intestinale, dont affections typhiques. Navier a publié sur ce sujet un travail ayant pour titre : Question agitée dans les caracEcoles de la Fa-tères non identiques diffèrent ici essentiellement culté de médecine de Reims, le 14 mars 1777, sur l'inflammation franche.Nous avouerons qu'il n'est pas toujours facile usage du vin de concilier des indicationscontradictoires, ni Champagne mousseux^contre les fièvres typhoïdes et autres maladies de déterminer quel est le genre de traitement qui con-vient le mieuxmême nature. Placé entre une susceptibilité viscérale irritative ou inflamPa-matoireris, et la diminution ou l'absence 1778. Le vin dont nous venons de réaction générale avec désordredu système nerveux, on parler est parfois aussi très-embarrassé. Dans ces circonstancesdélicates et équivoques, le praticien exercé agit avec circonspeclion, sefficace pour combattre les dyspepsies légères résultant de l'arrêteà propos, et natonie de l'attaque vigoureusement qu'après s'être assuré de sa positionet de ses avantagesestomac.)
(Bébier, Monneret, cité par Bricheteau (1), emploient aussi Arétée conseillait le vin , à dosesgénéreuses dans les fièvres typhoïdesfaibles, mais ne paraissent pas répétées, dans la pneumonie dés;vieillards. Moscati, Laënnec el Chomel disent en spécialiseravoir obtenu de bons effets dans la même maladie. Suivant Pinel et Franck, certaines pneumonies épidé'miques ou adynamiques, où les saignées sont meurtrières, se modi- fient avantageusement par l'usage clans la période adynamiqueemploi des toniques et en particulier par celui du vin généreux.)
. Tissot' (C'est le traitement par excellence d'une certaine forme de la pneumonie des vieillards, Borsierique, Neumanneu égard à ce traitement électif, Burdel et beaucoup on a proposé d'autres auteurs considè-rent le bon vin, pris appeler pneumonie à fortes doses, comme le meilleur remède contre lesfièvres intermittentes, rebelles au quinquinavin. J'en ai observé Chez les bons effets enpareils cas; lorsqu'buveurs, il y avait cachexie, engorgement splénique ou hépatique,oedèmeest très-important de traiter la phleg- niasie pulmonaire, je donnais si promptement accompagnée de préférence délire (alcoolisme con- comitant), par le vin blanc. ou les spiritueux à haute dose (Voyez Chomel). Nous ver- rons, en traitant de l'article ALCOOLalcool,page 1125que, dans ces derniers temps, on a été plus loin d'ans cette voie.)
J'ai employé souvent ■; le vin de Champagne mousseux, comme chaud est souvent employé à la campagne pour provoquer la potionde Rivière, contre les vomissements par irritation nerveuse, surtout chez lesfemmes enceintessueur et faire avorter une fluxion ue poitrine. Il sCe remède a quelquefois réussi; mais le plus souvent c'est montré utile dans jouer à quitte ou double que de l'épidémie de fièvre jaune de1819employer, à la Nouvelle-Orléans (2)surtout chez les sujets vigoureux et sanguins.
(On l'a mis Lé danger existe ici surtout parce que la dose est excessive et prise en usage dans les affections typhiquesune seule fois. Navier a publié sur cesujet un travail ayant pour titre : Question agitée Les Anglais usent largement du Port wine (Porto) dans les Ecoles de la Fa-culté de médecine de Reims, le 14 mars 1777, sur pneumonies; mais ils soumettent son administration à des règles précises Ç[uien modifient avantageusement l'usage du vin de Champagnemousseux^contre les fièvres typhoïdes et autres maladies de même natureaction. Pa-ris, 1778. Le vin dont nous venons de parler est aussi très-efficace pourcombattre Pour tout ce qui concerne les dyspepsies légères résultant de l'atonie de l'estomac.)
Arétée conseillait le vin(1) Journal des connaissances médico-chirurgicales, à doses faibles1862, mais répétées, dans la pneumoniedés;vieillardsp. Moscati, Laënnec el Chomel disent en avoir obtenu 485. 1820 pport lait au nom de bonseffets dans la même maladie. Suivant Pinel et Franck, certaines pneumoniesépidé'miques ou adynamiquesSociété de médecine de cette ville, où les saignées sont meurtrières, se modip. 11. Nouvelle-fient avantageusement par l'emploi des toniques et en particulier par celuidu vin généreuxOrléans, downloadModeText.vue.download 1139 sur 1308
' (C'est le traitement par excellence d'une certaine forme de la pneumoniedes vieillards, que, eu égard à ce traitement électif, on a proposé d'appelerpneumonie à vin 1110 VIGNE. Chez les buveurs, il est très-important de traiter la phleg-niasie pulmonaire, si promptement accompagnée de délire (alcoolisme con-comitant), par le vin ou les spiritueux à haute dose (Chomel). Nous ver-rons, en traitant de l'alcool, que, dans ces derniers temps, on a été plusloin d'ans cette voie.)
■; le travaux modernes sur l'emploi du vin chaud est souvent employé dans les affections fébriles aiguës nous renverrons à la campagne pour provoquer lasueur et faire avorter une fluxion ue poitrine. Ce remède a quelquefoisréussi; mais le plus souvent c'est jouer à quitte ou double que de l'employerarticle ALCOOL,surtout chez les sujets vigoureux et sanguinsOÙ cette question est résumée.) '
(Lé danger existe ici surtout parce que . Le vin chaud a souvent rappelé immédiatement les règles supprimées par l'immersion des mains dans l'eau froide, par la dose est excessive et prise ensuppression de la transpi- ration, etc., surtout chez les femmes d'une seule foisconstitution délicate et d'un tempérament lymphatique. Les Anglais usent largement du Port wine lia quelquefois été utile dans les exanthèmes aigus (Portorougeole, scarlatine, variole) dans , où l'éruption languit par le défaut d'énergie du sujet, et quand il y a dyspnée avec pouls petit, concentré pâleur, etc., ce qui se rencontre assez fréquemment chez lespneumonies; mais ils soumettent enfants ané- miques des pauvres qui habitent des lieux bas, marécageux, peu aérés. . J'ai vu le choléra asiatique céder, à son administration début, à une abondante transpira- tion provoquée au moyen d'une bouteille de vin chaud, prise par tasses fré- quemment répétées. Ce même vin, pris chaque soir et provoquant de la sueur pendant la nuit, a guéri des règles précisesÇ[uien modifient diarrhées chroniques qui avaient résisté aux remèdes ordinairement employés. Tous les praticiens savent combien il est difficile de combattre avantageusement les diarrhées rebelles. Souvent les astringents sont nuisibles ou n'ont qu'un effet momentané, et les muci- lagineux sont impuissants, surtout quand le malade, conservant l'actionappétit, surcharge l'estomac et fatigue les organes digestifs par le travail pénible et irritant de la digestion. Pour tout ce Dans ces cas, le traitement qui concerne m'a le mieux réussi consiste à administrer chaque matin un tiers de lavement de vin rouge, d'abord tiède et ensuite froid, dans lequel je fais quelquefois délayer un ou deux jaunes d'oeufs, et à mettre le malade à l'usage des oeufs, avalés crus et entiers, pour toute nourriture, au nombre de deux le premier jour, trois le second, ainsi de suite en augmentant graduellement, selon l'effet obtenu. J'arrive ainsi quelquefois à faire prendre dix à douze oeufs dans lesvingt- quatre heures. Le malade s'abstient de toute boisson. Ce traitement, à la fois alimentaire et médicamenteux, produit un effet prompt et durable; mais ordinairement, dans les diarrhées anciennes, je le fais continuer pen- dant vingt, trente et même quarante jours. Je ne reviens que peu à peu aux aliments ordinaires, en commençant par les plus faciles à digérer.
Cette médication, que j'ai exposée en 1850 dans la première édition de cet ouvrage (p. 567), a été adoptée par Aran (1) Journal des connaissances médico-chirurgicales, 1862, p. 485.1820 pport lait au nom de professeur agrégé à la Société Faculté de médecine de cette ville, pParis. 11. NouvelleCe médecin en a retiré les plus grands avantages, non-Orléansseulement dans la diarrhée chronique,downloadModeText.vuemais aussi dans la chlorose, dans la dyspepsie, dans les cachexies tuberculeuse et paludéenne, dans la convalescence des maladies graves, la phthisie, etc.download 1139 sur 1308
« L'emploi des lavements médicamenteux, dit Aran, remonte à une époque très-reculée; mais on chercherait vainement dans les auteurs des traces de l'administration du vin par la voie rectale. Hoffmann est, à ma connaissance, le seul auteur qui en fasse mention, et qui conseille ces la- vements chez les sujets dont les forces sont languissantes, en associant au vin le baume qui porte son nom. Ce n'est cependant pas à cet illustre mé- decin que je dois l'idée de l'application des lavements de vin au traitement de diverses maladies. J'avais lu dans ce journal et dans le Traité des plantes médicinales indigènes de M. Cazin, l'exposition d'un traitement recommande par ce médecin dans la diarrhée chronique, traitement qui consiste dans l'emploi des lavements de vin et dans l'administration des oeufs crus pour nourriture exclusive. J'avais précisément à cette époque, dans le service dont j'étais chargé à l'Hôtel-Dieu, une femme de trente-cinq ans, aûectee depuis treize semaines d'un dévoiement que rien ne pouvait arrêter, etqu présentait, avec un état anémique des plus prononcés, un oedème cie jambes, sans affection du coeur ni urines albumineuses. Trois lavements vin furent administrés tous les jours à cette malade, et, sans être îmmemat
1110 VIGNE(1) Bulletin général de thérapeutique, 1855, t.XLVIII, p. 11 et 54. downloadModeText.vue.download 1140 sur 1308
travaux modernes sur l'emploi du vin dans les affections fébriles aiguësnous renverrons à l'article ALCOOL, OÙ cette question est résumée VIGNE.) '1111
. Le vin chaud a souvent rappelé immédiatement les règles supprimées parl'immersion des mains dans l'eau froideni complet, par la suppression le résultat de la transpi-ration, etc., surtout chez les femmes d'une constitution délicate et d'untempérament lymphatique. lia quelquefois été utile dans les exanthèmesaigus (rougeole, scarlatine, variole), où l'éruption languit par le défautd'énergie du sujet, et quand il y a dyspnée avec pouls petit, concentrépâleur, etc., ce qui se rencontre assez fréquemment chez les enfants ané-miques traitement fut des pauvres qui habitent des lieux bas, marécageux, peu aérés.. J'ai vu plus remarquables : le choléra asiatique céder, à son début, à une abondante transpira-tion provoquée au moyen d'une bouteille de vin chaud, prise par tasses fré-quemment répétées. Ce même vin, pris chaque soir et provoquant de lasueur pendant la nuit, a guéri nombre des diarrhées chroniques qui avaient résistéaux remèdes ordinairement employés. Tous les praticiens savent combienil est difficile de combattre avantageusement les diarrhées rebelles. Souventles astringents sont nuisibles ou n'ont qu'un effet momentanéselles diminua, et mais surtout les muci-lagineux sont impuissantsforces revinrent, surtout quand le malade, conservant l'appétitoedème dis- parut,surcharge l'estomac et fatigue les organes digestifs par le travail pénible etirritant de la digestion. Dans ces casface prit une coloration plus naturelle, le traitement qui m'a le mieux réussiconsiste à administrer chaque matin un tiers de lavement de vin rouge,d'abord tiède et ensuite froid, dans lequel je fais quelquefois délayer un oudeux jaunes d'oeufs, et à mettre le la malade à l'usage des oeufs, avalés crus etentiers, pour toute nourriture, au nombre de deux le premier jour, trois lesecond, ainsi de suite en augmentant graduellement, selon l'effet obtenu.J'arrive ainsi quelquefois à faire prendre dix à douze oeufs put être oc- cupée dans les vingt-quatre heures. Le malade s'abstient de toute boisson. Ce traitement, à lafois alimentaire et médicamenteux, produit un effet prompt et durable;mais ordinairement, dans les diarrhées anciennes, je le fais continuer pen-dant vingt, trente et même quarante jours. Je ne reviens que peu à peu auxaliments ordinaires, en commençant par les plus faciles à digérersalle comme infirmière.
Cette médication, que j« J'ai exposée en 1850 dans la première édition avais été frappé surtout chez cette malade de cetouvrage (p. 567), a été adoptée l'influence exercée par Aran (1)ces lavements sur l'état général, professeur agrégé à la Facultéde médecine de Paris. Ce médecin en a retiré les plus grands avantageset je me demandai si,non-seulement dans la diarrhée chroniqueconvales- cence des maladies graves, mais aussi dans la chlorosealors que les fonctions digestives sont encore languissantes,dans on ne pourrait pas abréger la dyspepsieconvalescence par ce moyen; si même, dans les cachexies tuberculeuse cas où l'estomac ne pourrait pas tolérer des aliments et paludéenneen- core moins des toniques, dans laconvalescence il ne serait pas possible de soutenir momentané- ment et de relever les forces des maladies gravesmalades à l'aide de ces lavements. L'occa- sion se présenta bientôt de vérifier cette prévision, la phthisie, etcet l'événement vint me montrer que je ne m'étais pas trompé.
« L..... Je n'emploi des lavements médicamenteuxai jamais hésité, dit Arandepuis cette époque, remonte à uneépoque trèsrecourir aux lave-reculée; mais on chercherait vainement dans les auteurs destraces ments de l'administration du vin par dans la voie rectale. Hoffmann estconvalescence de toutes les maladies graves, à maconnaissance, le seul auteur qui en fasse mentionlorsque la convalescence marchait avec lenteur, et qui conseille ces lasurtout lorsque les fonctions di-vements chez les sujets dont les forces sont languissantes, en associant auvin le baume gestives conservaient une susceptibilité morbide qui porte son nom. Ce n'est cependant pas mettait obstacle à cet illustre mé-decin que je dois l'idée de l'application des lavements de vin au traitementde diverses maladiesla nutrition. J'avais lu y ai eu recours avec non moins de succès dans ce journal des cas où une diarrhée persistante compromettait gravement la nutrition pendant la con- valescence; et , dans le Traité des plantesmédicinales indigènes de M. Cazinla fièvre typhoïde en particulier, lj'exposition d'un traitement recommandepar ce médecin dans ai vu, à la diarrhée chroniquefin de la maladie, traitement qui consiste dansl'emploi des les lavements de vin et dans l'administration des oeufs crus pournourriture exclusive. J'avais précisément à cette époque, dans le servicedont j'étais chargé à l'Hôtel-Dieucontinués pendant plusieurs jours, une femme triompher définitivement de trentela diarrhée, et ramener très-cinq ans, aûecteedepuis treize semaines d'un dévoiement que rien ne pouvait arrêter, etquprésentait, avec un état anémique rapidement à une convales- cence parfaite des plus prononcés, un oedème ciejambes, sans affection du coeur ni urines albumineusesmalades dont la vie semblait compromise. Trois lavementsvin furent administrés tous les jours à cette malade, et, sans être îmmemat
(1) Bulletin général « Mais une des maladies dans lesquelles j'ai observé des effets bien re- marquables et bien inattendus des lavements de thérapeutiquevin, 1855, tc'est la phthisie pul- monaire. XLVIIIEn employant les lavements chez les phthisiques, pj'avais seulement pour but de faire cesser la diarrhée. 11 et 54Le hasard voulut que ces premiers essais fussent suivis de bons résultats'sous ce rapport.downloadModeText.vueMais, en même temps que la diarrhée se suspendait, les malades éprouvaient, dans leur étal gé- néral surtout, une amélioration inespérée.download 1140 sur 1308
« Dans une période moins avancée de la maladie, ces lavements as- sociés à d'autres moyens, à l'huile de foie de morue ou de pied de boeuf, à l'emploi du tartre stibié, à doses fractionnées, ' m'ont paru exercer une in- fluence favorable sur la marche de la maladie, et je n'hésite pas à les re- commander comme une précieuse ressource à l'attention de mes confrères.
VIGNE« La dyspepsie, cette maladie, ou plutôt ce groupe de maladies carac- térisé par des troubles variés des fonctions digestives, nous a fourni, dans quelques-unes de ses formes, l'occasion de nous servir avec avantage des lavements de vin. 1111Ainsi, il est une forme de dyspepsie qui a reçu avec raison le nom de gastralgie, parce que c'est la douleur qui est le phénomène pré- dominant. Chez beaucoup de gastralgiques, chez lesquels d'ailleurs l'état général de faiblesse semblerait indiquer l'emploi des toniques, le vin ne peut être supporté, même à faible dose, et peu à peu beaucoup de ces gas- tralgiques, surtout parmi les femmes, arrivent à renoncer complètement à lusage du vin, qui leur occasionne, disent-ils, une sensation de brûlure in- tolérable. Plusieurs de ces malades, que nous avons soumis à l'emploi des lavements de vin, ont repris rapidement des forces, et, en très-peu de temps, * sensibilité exaltée de l'estomac s'est calmée chez quelques-uns, au point de eur Permettre de faire un usage modéré du vin à leur repas. Mais ici se place une remarque qui s'applique, du reste, à tout ce qui précède comme à tout ce qui va suivre, c'est qu'il y a d'autant plus à attendre des lavements de t'a' *îiUe 'es. Personnes qui sont soumises à ce traitement ont moinsThâbi- sn i v lDoissons vineuses et alcooliques. Aussi les effets de ces lavements met ! plus mar(ïués cnez les femmes, dont les habitudes sont générale- aus h • pérantes' 1ue chez les hommes,' qui sont trop souvent adonnés ooissons spirilueuses, et dont la constitution est habituée et en quelque downloadModeText.vue.download 1141 sur 1308
ni complet, le résultat de ce traitement fut des plus remarquables : lenombre des selles diminua, mais surtout les forces revinrent, l'oedème dis-parut, la face prit une coloration plus naturelle, et la malade put être oc-cupée dans la salle comme infirmière 1H2 VIGNE..
« J'avais été frappé surtout sorte blasée relativement à ces boissons; chez cette malade ks jeunes filles que chez hr femmes, dont quelques-unes ont des habitudes qui se rapprochent souvent de celles des hommes. Je tiens encore de l'influence exercée parhabile rédacteur en chef de ce journal, Debout, qui a expérimenté ces lavements sur l'état général, et je me demandai si, dans une contrée de la convales-cence des maladies graves, alors que les fonctions digestives sont encorelanguissantes, on ne pourrait pas abréger la convalescence par ce moyen; simême, dans les cas Picardie où l'estomac ne pourrait pas tolérer des aliments et en-core moins des toniquesusage du vin est tout à fait inconnu, il ne serait pas possible que les effets de soutenir momentanéce trai-ment et de relever tement se sont montrés bien autrement puissants chez les campagnards que parmi les forces des malades à de Paris auxquels il a eu l'aide occasion de ces lavements. L'occa-sion se présenta bientôt de vérifier cette prévision, et l'événement vint memontrer que je ne m'étais pas trompéle prescrire.
.« ..... Je n'ai jamais hésitéUne autre forme de dyspepsie, depuis cette époque, à recourir aux lave-ments qui me paraît également susceptible d'être modifiée avantageusement par les lavements de vin dans la convalescence de toutes les maladies graves, lorsquela convalescence marchait avec lenteurc'est celle qui est caractérisée par des vomissements, et surtout lorsque les fonctions dipar des vomissements de ma-gestives conservaient une susceptibilité morbide qui mettait obstacle à lanutritiontières alimentaires. J'y ai eu recours avec non moins de succès dans vu des cas où unediarrhée persistante compromettait gravement la nutrition pendant la malades que ces vomissements avaient con-valescence; sidérablement affaiblis, etqui, dans traités à la fièvre typhoïde en particulier, j'ai vu, fois par les moyens propres à combattre la fin de lamaladiedyspepsie, et par les lavements de vin, continués pendant plusieurs joursont repris, triompherdéfinitivement de avec la diarrhéeplus grande rapidité', leurs forces et ramener très-rapidement à une convales-cence parfaite leur embonpoint. Mais la maladie dans laquelle les effets des malades dont lavements de vin m'ont le plus grandement surpris, surtout avec les idées et les préceptes thérapeutiques qui ont généralement cours aujourd'hui parmi les médecins, c'est la vie semblait compromisechlorose.
« Mais Combien de personnes professent, en effet, que le fer est le seul traite- ment spécifique de la chlorose, et que, sans les préparations ferrugineuses, la guérison de cette maladie serait impossible à une des maladies période avancée ! Et ce- pendant, qu'y aurait-il donc d'étonnant à ce que l'introduction journalière et répétée d'une assez grande quantité d'un tonique aussi vivifiant que le vin, pût amener dans lesquelles jl'ai observé économie une modification de nature à assurer la guérison de cette maladie? A quelque point de vue qu'on se place, que la chlorose soit due à une sanguification imparfaite, à la diminution du nombre des effets bien re-marquables globules de sang que les belles recherches d'Andral et Garniet ont mise hors de doute, voire même à la diminution dans la proportion du fer, à une déferrugination du sang, comme l'ont pensé quelques chimistes, opinion dont les expériences de Réveil ont fait justice dans ces derniers temps, ou bien inattendus des lavements que celte altération du flux sanguin dépende d'un trouble dans les fonctions de vinl'innervation, du non-rétablissement d'une fonction importante telle que la menstruation : n'est-il pas évident que ce que l'ona à combattre dans la chloros'e, c'est l'état de,faiblesse générale, c'est la phthisie pullan-monaire. En employant les lavements chez gueur de toutes les phthisiquesfonctions, jet qu'avais seulementpour but à ce titre les stimulants de faire cesser la diarrhéetoute nature, . Le hasard voulut que ces premiersessais fussent suivis .ceux qui s'adressent surtout à l'ensemble, à la généralité de bons résultatsl'sous organisme, auront beaucoup de chances de réussir? C'est ce rapportqui explique les succès de . Maisl'insolation, en même tempsque du séjour à la diarrhée se suspendaitcampagne, des bains de mer et de l'hydrothé- rapie ; c'est ce qui explique également les malades éprouvaient, effets avantageux des lavements de vin dans leur étal gé-néral surtout, une amélioration inespéréecette affection.
« Dans une période moins avancée de la maladie, ces lavements as-sociés à d'autres moyens, à l'huile de foie de morue ou de pied de boeuf, àl'emploi du tartre stibié, à doses fractionnées, ' m'ont paru exercer une in-fluence favorable sur la marche de la maladie, et je n'hésite pas à les re-commander comme une précieuse ressource à l'attention de mes confrères. « La dyspepsie, cette maladie, ou plutôt ce groupe de maladies carac-térisé par des troubles variés des fonctions digestives, nous a fourni, dansquelques-unes de ses formes, l'occasion de nous servir avec avantage deslavements de vin. Ainsi, il est une forme de dyspepsie qui a reçu avec raisonle nom de gastralgie, parce que c'est la douleur qui est le phénomène pré-dominant. Chez beaucoup de gastralgiques, chez lesquels d'ailleurs l'étatgénéral de faiblesse semblerait indiquer l'emploi des toniques, le vin nepeut être supporté, même à faible dose, et peu à peu beaucoup de ces gas-tralgiques, surtout parmi les femmes, arrivent à renoncer complètement àlusage du vin, qui leur occasionne, disent-ils, une sensation de brûlure in-tolérable. Plusieurs de ces malades, que nous avons soumis à l'emploi deslavements de vin, ont repris rapidement des forces, et, en très-peu de temps,* sensibilité exaltée de l'estomac s'est calmée chez quelques-uns, au point deeur Permettre de faire un usage modéré du vin à leur repas. Mais ici se placeune remarque qui s'applique, du reste, à tout ce qui précède comme à toutce qui va suivre, c'est qu'il y a d'autant plus à attendre des lavements det'a' *îiUe 'es. Personnes qui sont soumises à ce traitement ont moinsThâbi-sn i v lDoissons vineuses et alcooliques. Aussi les effets de ces lavementsmet ! plus mar(ïués cnez les femmes, dont les habitudes sont générale-aus h • pérantes' 1ue chez les hommes,' qui sont trop souvent adonnésooissons spirilueuses, et dont la constitution est habituée et en quelquedownloadModeText.vue.download 1141 sur 1308  1H2 VIGNE.. sorte blasée relativement à ces boissons; chez ks jeunes filles que chez hrfemmes, dont quelques-unes ont des habitudes qui se rapprochent souventde celles des hommes. Je tiens encore de l'habile rédacteur en chef de cejournal, Debout, qui a expérimenté ces lavements dans une contrée de laPicardie où l'usage du vin est tout à fait inconnu, que les effets de ce trai-tement se sont montrés bien autrement puissants chez les campagnards queparmi les malades de Paris auxquels il a eu l'occasion de le prescrire. .« Une autre forme de dyspepsie, qui me paraît également susceptibled'être modifiée avantageusement par les lavements de vin, c'est celle quiest caractérisée par des vomissements, surtout par des vomissements de ma-tières alimentaires. J'ai vu des malades que ces vomissements avaient con-sidérablement affaiblis, et qui, traités à la fois par les moyens propres àcombattre la dyspepsie, et par les lavements de vin, ont repris, avec laplus grande rapidité', leurs forces et leur embonpoint. Mais la maladie danslaquelle les effets des lavements de vin m'ont le plus grandement surpris,surtout avec les idées et les préceptes thérapeutiques qui ont généralementcours aujourd'hui parmi les médecins, c'est la chlorose. « Combien de personnes professent, en effet, que le fer est le seul traite-ment spécifique de la chlorose, et que, sans les préparations ferrugineuses,la guérison de cette maladie serait impossible à une période avancée ! Et ce-pendant, qu'y aurait-il donc d'étonnant à ce que l'introduction journalièreet répétée d'une assez grande quantité d'un tonique aussi vivifiant que levin, pût amener dans l'économie une modification de nature à assurer laguérison de cette maladie? A quelque point de vue qu'on se place, que lachlorose soit due à une sanguification imparfaite, à la diminution dunombre des globules de sang que les belles recherches d'Andral et Garnietont mise hors de doute, voire même à la diminution dans la proportion dufer, à une déferrugination du sang, comme l'ont pensé quelques chimistes,opinion dont les expériences de Réveil ont fait justice dans ces dernierstemps, ou bien que celte altération du flux sanguin dépende d'un troubledans les fonctions de l'innervation, du non-rétablissement d'une fonctionimportante telle que la menstruation : n'est-il pas évident que ce que l'onaà combattre dans la chloros'e, c'est l'état de,faiblesse générale, c'est la lan-gueur de toutes les fonctions, et qu'à ce titre les stimulants de toute nature,..ceux qui s'adressent surtout à l'ensemble, à la généralité de l'organisme,auront beaucoup de chances de réussir? C'est ce qui explique les succès de.l'insolation, du séjour à la campagne, des bains de mer et de l'hydrothé-rapie ; c'est ce qui explique également les effets avantageux des lavementsde vin dans cette affection. «■ J'avais d'abord fait marcher parallèlement l'administration des lave-ments de vin et celle des ferrugineux, dans le but de hâter la guérison,toujours assez lente, de la chlorose, quel que soit, d'ailleurs, le traitementqu'on emploie. Bientôt je voulus savoir à quoi m'en tenir, et, supprimantles préparations ferrugineuses, je soumis simplement les malades à un trai-tement composé de lavements de vin, de frictions générales stimulantes,avec un Uniment composé de :
Alcoolat camphré. j d d ties égales.
Kl, dans quelques cas :
Poudre de safran 50 centigrammes.downloadModeText.vue.download 1142 sur 1308
VIGNE. Hi3
VIGNE« Je ne fus pas peu surpris de voir que la guérison s'opérait avec autant de facilité, et presque de la même manière qu'au moyen des préparations ferrugineuses. En quelques jours, les forces reparaissaient, l'oedème et la bouffissure disparaissaient, les palpitations et l'essoufflement ne se mon- traient plus qu'après un exercice un peu violent, l'appétit devenait meilleur, les maux d'estomac et la sensation de défaillance faisaient place à un senti- ment de force et de bien-être; puis la coloration devenait meilleure, les bruits de souffle vasculaire cessaient d'être continus, et le bruit de souffle intermittent perdait beaucoup de son intensité; aucune trace de bruit de souffle, cardiaque ; bref, les malades, qui se trouvaient rentrées clans les con- ditions normales de la santé, sortaient de l'hôpital dans un état au moins aussi bon.que si elles eussent été soumises à un traitement par les ferru- gineux. Hi3
« Je ne fus pas peu surpris de voir «Voilà maintenant trois années que j'ai entièrement renoncé à l'emploi des ferrugineux dans la guérison schlorose; et, bien que j'opérait avec autantaie rencontré des cas de facilitéchlorose très-intense, il ne m'est pas arrivé une seule fois d'être obligé de renoncer à ce traitement, et presque de donner les ferrugineux pour hâter ou ter- miner la même manière qu'au moyen des préparationsferrugineusesguérison. En quelques jours, Mais je tiens à répondre à une objection qui ne manquera pas de se produire : les forces reparaissaientmalades, l'oedème et labouffissure disparaissaientdira-t-on, les palpitations et ln'essoufflement ne se mon-traient plus qu'après un exercice un peu violentétaient pas guéries, car elles conservaient encore, lors de leur sortie de l'appétit devenait meilleurhôpital,les maux d'estomac et la sensation de défaillance faisaient place à un senti-ment bruit de force et de biensouflle in-être; puis la coloration devenait meilleure, termittent dans lesbruits gros vaisseaux. En bien! indépendamment de souffle vasculaire cessaient ce que cette objection est plus spécieuse que solide (car la présence d'être continus, et le un léger bruit de souffleintermittent perdait beaucoup dans les vaisseaux du cou est une chose très- commune et presque indifférente, comme je l'ai montré il y a longtemps), - cette objection pourrait certainement être retournée contre les ferrugineux eux-mêmes. Je ne me souviens pas avoir jamais vu entièrement disparaître le irait de son intensité; aucune trace de bruit desouffleintermittent chez les chlorotiques après l'emploi du fer, cardiaque ; bref, pas plus chez les malades, qui se trouvaient rentrées clans des hôpitaux que chez les con-ditions normales malades de la santéville; et, sortaient si j'ai pu constater plus tard cette disparition du bruit de lsouffle, c'hôpital dans un état au moinsaussi bon.que si elles eussent a été soumises à un traitement par le fait des conditions nouvelles dans lesquelles les ferru-gineuxmalades convalescentes avaient été placées : insolation, séjour à la campagne, bains de mer, etc.
«Voilà maintenant trois années que j'ai entièrement renoncé « Ne semble-t-il pas, en effet, à l'emploientendre les partisans exclusifs des ferrugineux dans la chlorose; etferru- gineux, bien que j'aie rencontré des cas dechlorose très-intensecette médication soit toujours efficace, il toujours certaine dans ses résultats? Il ne m'est faut pas arrivé cependant une seule fois d'être obligé derenoncer à ce traitementbien longue expérience pour se convaincre du contraire. Les chlorotiques pourraient même, et au point de donner vue du traitement par les ferrugineux pour hâter ou ter, être divisées en trois catégories : la pre-miner mière, et la guérison. Mais plus nombreuse, je tiens à répondre à le reconnais, dans laquelle les ferrugineux, administrés convenablement, amènent une objection guérison durable, ou du moins qui ne manquerapas de se produire : les maladesprolonge quelques années; la deuxième catégorie, diradans laquelle les fer-trugineux produisent une amélioration très-onrapide, nsuivie d'étaient pas guériesune rechute dès qu'on cesse le traitement, car ellesconservaient encore, lors qui en triomphe de leur sortie de l'hôpitalnouveau, un bruit ainsi de souflle insuite pen-termittent dans les gros vaisseaux. En bien! indépendamment de ce quecette objection est plus spécieuse que solide dant des années (car la présence d'un légerbruit de souffle intermittent dans les vaisseaux du cou est une chose très-commune nous connaissons des femmes qui prennent, depuis dix, quinze et presque indifférente. vingt années, comme je l'ai montré il y a longtemps)des ferrugineux, -cette objection pourrait certainement sans être retournée contre les ferrugineuxeuxparvenues à se débar-mêmes. Je ne me souviens pas avoir jamais vu rasser entièrement disparaîtrele irait de souffle intermittent chez leur chlorose) ; la troisième, qui comprend les chlorotiques après l'emploi du fercas,et us ne sont pas plus chez rares, dans lesquels les malades des hôpitaux que chez les malades de la ville; etferrugineux échouent complètement,si jou dans lesquels l'ai pu constater plus tard cette disparition du bruit de souffleamélioration qu'ils produisent n'est que momentanée, cet M s élève jamais au niveau d'a été parle fait des conditions nouvelles dans lesquelles les malades convalescentesavaient été placées : insolation, séjour à la campagne, bains de mer, etcune guérison.
« Ne semble-t-il pas, en effet, à entendre les partisans exclusifs des ferru-gineux, que cette médication soit toujours efficace, toujours certaine dansses résultats? Il ne faut pas cependant une bien longue expérience pour seconvaincre du contraire. Les chlorotiques pourraient même, au point de vuedu traitement par les ferrugineux, être divisées en trois catégories : la pre-mière, et la plus nombreuse, je le reconnais, dans laquelle les ferrugineux,administrés convenablement, amènent une guérison durable, ou du moinsqui se prolonge quelques années; la deuxième catégorie, dans laquelle les fer-rugineux produisent une amélioration très-rapide, suivie d'une rechute dèsqu'on cesse le traitement, qui en triomphe de nouveau, ainsi de suite pen-dant des années (nous connaissons des femmes qui prennent, depuis dix,quinze et. vingt années, des ferrugineux, sans être parvenues à se débar-rasser entièrement de leur chlorose) ; la troisième, qui comprend les cas, etus ne sont pas rares, dans lesquels les ferrugineux échouent complètement,ou dans lesquels l'amélioration qu'ils produisent n'est que momentanée, etM s élève jamais au niveau d'une guérison. " Mais lorsqu'une chlorose récidive d'une manière incessante, lorsquesurtout une chlorose se montre, depuis longtemps, rebelle à l'action des^rugueux, pourquoi ne pas avoir recours à l'emploi des lavements de vin?f qm sait si ces lavements ne triompheraient pas définilivement des acci-dents chlorotiques !....der-Pe[>S(ïnne ne me Prêtera> je l'espère; la pensée de conseiller aux mé-
epins I abandon des préparations ferrugineuses dans la chlorose en général.
^er, est un médicament justement estimé, et qui rend de trop grands1 "ces pour qu'on puisse songer à le rayer de la thérapeutique. Aussi bien,downloadModeText.vue.download 1143 sur 1308 
1114 VIGNE.
il n'y aura jamais de comparaison à établir entre un traitement simulefacile, consistant dans l'administration de -quelques paquets de poudre nde quelques pilules, comme le traitement ferrugineux, et un traitementcompliqué, dont beaucoup de pratiques qui le composent doivent répugnerau malade, comme celui que j'ai exposé plus haut. Je ne me fais aucuneillusion sur les difficultés que ce traitement doit rencontrer ailleurs nuedans les hôpitaux, et si, depuis trois années, je n'en ai pas employé d'autredans la pratique hospitalière, c'est que je tenais à bien m'édifrer sur la va-leur et la portée de ce traitement.
« Les lavements de vin déterminent, dans les premiers jours de leur
emploi, lorsque la personne qui y est soumise n'y est pas encore habituéedes phénomènes particuliers qui varient suivant la dose de vin qui a été in-jectée, et suivant la susceptibilité individuelle. Ces phénomènes sont ceuxde l'ivresse, mais d'une ivresse dont les suites sont bien différentes de cellesproduites par l'ingestion des alcooliques dans l'estomac. Huit ou dix mi-nutes après le lavement, lourdeur de tête, besoin de dormir, face animéeyeux brillants, pupilles dilatées, peau moite, accélération des battementsartériels, et quelquefois un peu d'excitation ou même de délire gai; maisces derniers phénomènes ne se montrent que chez les malades qui sont res-tés debout et qui ont continué à causer avec les personnes qui les entou-rent. Les malades qui se couchent après l'injection du vin s'endorment, engénéral, profondément; et, si le lavement a été donné le soir, comme je lefais ordinairement, les malades se réveillent, le lendemain matin, frais etdispos, sans conserver aucun reste de leur ivresse de la veille, sans présen-ter aucun trouble dans leurs fonctions digestives. Au contraire, leur appétitest meilleur et leurs forces plus grandes. Ce qui m'a frappé également dansces effets des lavements de vin, c'est l'impression plus grande produite surle système nerveux par une dose de vin qui resterait presque sans effet gé-néral, si elle était ingérée dans l'estomac. Il y a donc lieu de penser quel'introduction des médicaments par la voie rectale produirait peut-être, dansbeaucoup de cas, des effets fort différents de ceux qui résultent de leur in-troduction dans l'estomac; et il serait bien à désirer que des recherchesfussent faites à cet égard, car elles, conduiraient probablement à la décou-verte de plusieurs faits utiles à la pratique.
« Comme on le comprend, la quantité de vin à injecter dans le rectumn'est pas chose indifférente; elle varie, du reste, suivant l'effet que l'on veutobtenir. Un quart de lavement de vin ou 150 gr. de ce liquide suffisent sou-vent pour amener une stimulation convenable dans les cas légers et chez lespersonnes impressionnables. Il faut souvent aller jusqu'à 250 et 350 gr., ad-ministrés en une seule fois, dans les cas graves et rebelles; mais la dosepeut être moindre si, au lieu de faire prendre un seul lavement de vin, onen administre deux, un le matin et un le soir. Celte stimulation, répétéedeux fois dans les vingt-quatre heures, nous a paru avoir une influence très-heureuse, surtout chez les chlorotiques, et accélérer de beaucoup la guérison.Cette pratique a principalement des avantages en hiver, où l'on est prive dela stimulation que l'on peut demander à la promenade au grand air, à 1 in-solation, etc. En général, cependant, un lavement de vin suffit, et la dose deliquide varie entre 150 et 250 gr. de vin rouge de bonne qualité. Si le vinest trop riche, il faut souvent le couper d'eau; et, en ville, il convient d ha-bituer les malades par des quarts ou des demi-lavements d'eau vineuse, quel'on charge tous les jours davantage. , ,
« Il est encore quelques précautions à prendre pour assurer le succès «cette médication. La première, c'est de vider préalablement le rectum avecun lavement tiède, et de faire suivre immédiatement l'évacuation dupre-mier lavement de l'injection du second ou du lavement médicamenteux,celui-ci doit toujours être à une douce température, afin de ne pas provdownloadModeText.vue.download 1144 sur 1308
VIGNE. lus
VIGNEdiier la contraction brusque de l'intestin. Enfin, le malade doit faire effort Jour garder le lavement, et pour cela il doit se coucher, ce qui prévient en même temps la manifestation des phénomènes d'excitation. Mais celte pré- caution n'est pas indispensable chez les personnes qui sont habituées à ce traitement; elles finissent par garder sans difficulté les lavements et par n'en être que très-légèrement influencées. lus
diier la contraction brusque « Je n'insisterai pas sur le mode d'action de lces lavements, mode d'intestinaction qui ne diffère pas au fond de celui des alcooliques. Enfin, C'est évidemment sur le malade doit faire effortJour garder le lavementsystème nerveux qu'ils portent leur influence, et pour cela il doit se coucher, ce qui prévient cette influence consiste enmême temps la manifestation des phénomènes une stimulation momentanée, d'excitationautant plus précieuse, que ses effets s'effa- cent très-rapidement. Mais celte pré-caution n'est pas indispensable chez les personnes qui sont habituées à cetraitement; elles finissent par garder sans difficulté les lavements qui nous échappe, et parnce qui nous échappera probablement toujours, c'est le mécanisme en être que trèsvertu duquel cette stimula-légèrement influencéeslion, portée sur le système nerveux, réagit sur l'ensemble des fonctions, et les restaure dans les conditions normales.Heureusement, le fait pratique reste avec son utilité, et je serais heureux si ce mémoire avait porté dans l'esprit du lecteur cette conviction :
« Je n'insisterai pas sur le mode d'action de ces 1° Que les lavements, mode d'actionqui ne diffère pas au fond de celui des alcooliques. C'est évidemment sur lesystème nerveux qu'ils portent leur influence, et cette influence consiste envin constituent une stimulation momentanée, d'autant plus précieuseressource dans plusieurs maladies, que ses effets s'effacaractérisées par un état de .débilité primitive ou consé-cent très-rapidement. Mais ce qui nous échappecutive, et ce qui nous échapperaprobablement toujours, c'est le mécanisme en vertu duquel cette stimula-lionparticulier, portée sur le système nerveuxdans la chlorose, réagit sur l'ensemble des fonctionsclans la dyspepsie, etles restaure dans les conditions normalescertaines cachexies, telles que la cachexie tuberculeuse, paludéenne, etc. Heureusement, le fait pratiquereste avec son utilité, et je serais heureux si ce mémoire avait porté ainsi que dansl'esprit du lecteur cette conviction :la convalescence des maladies graves;
« 1° "■« 2° Que les ces lavements de vin constituent une précieuse ressource dansplusieurs maladies, caractérisées par un état de .débilité primitive ou consé-cutiveadministrés à close convenable, etrépétés suffi- samment, en particulierrelèvent les forces, dans la chloroserétablissent l'harmonie des fonctions, clans la dyspepsie, dans certainescachexieset peu- vent, telles que soit amener la cachexie tuberculeuseguérison, paludéenne, etcsoit permettre aux malades de résister plus ou moins longtemps aux conséquences graves et terribles qu'entraînent quelques-unes de ces maladies., ainsi quedans la convalescence des maladies graves;»
"■« 2° Que ces lavementsDans-un cas de convalescence d'une fièvre grave, administrés à close convenableavec symptômes de gastro-entérite et de péritonite, et répétés suffi-sammentaffaiblissement extrême, relèvent les forcesHerpain (1) prescrivit un quart de lavement, rétablissent l'harmonie des fonctionsde vieux vin de Bordeaux, et peu-ventrenouvelé trois fois par jour. Mais ces lavements réussirent mal pendant deux jours, soit amener furent rejetés et firent même succéder de la guérison, soit permettre diarrhée à la constipation. On ajouta alors 60 gr. de sirop simple aux malades 100 gr. de résister vin qui composaient les trois petits lavements. Dès lors ils ne furent plusou moins longtemps aux conséquences graves rejetés, et terribles qula diarrhée ne tarda pas à s'entraînentquelquesarrêter. Une seconde convalescence s'établit, et la guérison s'en-unes de ces maladiessuivit. »
DansTout ce que nous venons de rapporter sur les heureux effets du vin admi-un nistré en lavement me dispense de parler des nombreux cas de convalescence où j'ai eu à me louer dé ce puissant moyen. Leur complète analogie avec ceux qu'Aran a «posés, n'offrirait d'ailleurs qu'une fièvre graverépétition de faits dont la narration dépasserait inutilement les limites, avec symptômes degastropeut-entérite et de péritoniteêtre trop souvent franchies, et affaiblissement extrême, Herpain (1)prescrivit un quart des Mlicles de lavement, cet ouvrage. Je me contenterai de vieux vin de Bordeauxfaire remarquer que, renouvelé troisfois par jourdans les c. Mais ces f QÏ les lavements réussirent mal pendant deux jours, furentrejetés et firent même succéder de la diarrhée à la constipation. On ajoutaalors 60 gr. de sirop simple aux 100 gr. de vin qui composaient les troispetits lavements. Dès lors ils ne furent plus rejetéspur n'étaient pas tolérés, et la diarrhée ne tardapas à sl'arrêter. Une seconde convalescence addition du jaune uoeuf me procurait le même avantage que le sucre dont s'établit, et la guérison s'en-suivitest servi Herpain.
Tout ce que nous venons de rapporter sur (Les hémorrhagies et surtout les heureux effets du vin admi-nistré en lavement me dispense métrorrhagies succédant aux fausses couches et aux accouchements, et qui sont le résultat de parler des nombreux cas où jl'ai eu à melouer dé ce puissant moyen. Leur complète analogie avec ceux qu'Aran a«posésinertie utérine, n'offrirait d'ailleurs qu'une répétition de faits dont la narrationdépasserait inutilement les limites, peut-être trop souvent franchies, desMlicles de cet ouvrage. Je me contenterai de faire remarquer que, dans lesc.f QÏ sont heureusement modifiées par les lavements de vin pur n'étaient pas tolérés, l'addition du jauneuoeuf me procurait le même avantage que le sucre dont s'est servi Herpain(2).
(Les hémorrhagies et surtout les métrorrhagies succédant aux faussescouches et aux accouchements, et qui sont le résultat de l'inertie utérine,sont heureusement modifiées par les lavements de vin (2). employé sous cette forme, il est probable que le vin n'agit pas seulementadm H propPétés stimulantes générales; et le professeur Béhier est porté àcitp'i ^qu'alors il exerce encore sur l'utérus une action réflexe qui solli-surl '* des contractions de cet organe, et en ce sens son applicationJ^uqueuse rectale serait beaucoup plus et plus directement utile dans
p. i[ mrnal de médecine de Bruxelles et Revue de thérapeutique médico-chirurgicale, 1857,
%U8M1triLWilliams' BriUsh med- Journ., septembre 1858: Debout,'Bulletin de thérapeu-downloadModeText.vue.download 1145 sur 1308
1116 VIGNE.
1116 VIGNEle cas d'hémorrhagie utérine que ne peut l'être l'usage du môme moyen administré par la voie de l'estomac.) ■*
Dehaen, Welse, Strambio ont trouvé le cas dvin très-efficace, même à forte dose , pour calmer et guérir les accidents dont l'hémorrhagie utérine que ne ensemble constitue la colique saturnine. On peut même le donner en lavement dans cette affec- tion. Guersant l'être a vanté contre l'usage du môme moyenadministré par incontinence d'urine chez les enfants. Il est aussi très-utile dans les affections gangreneuses, les hémorrhagies passives le purpura hemorrhagica (1), dans la voie dysménorrhée qui dépend de l'estomacatonie' de l'inerlie de l'utérus, etc.Bryson (2) ■*a vu sur les rives de la Plata l'armée' anglaise ravagée par le scorbut, tandis que l'armée française, qui coopérai! avec elle au blocus de Buenos-Ayres, n'avait presque pas de scorbutiques et les deux armées étaient dans les mêmes conditions hygiéniques; mais l'armée anglaise recevait chaque jour une petite ration de rhum, tandis que l'armée française recevait une ration de vin rouge astringent, d'où Bryson a conclu que les alcooliques n'ont pas de propriétés prophylactiques contre le scorbut, et qu'ils nuisent à là santé des hommes qui ne reçoivent pas d'aliments végétaux, tandis que le vin rouge préserve de l'influence scorbu- tique.
Dehaen, Welse, Strambio ont trouvé le Le vin très-efficace, même à fortedose , pour calmer et guérir les accidents dont l'ensemble constitue lacolique saturninea aussi été regardé comme anthelminthique. On peut même le donner a remarqué que les enfants auxquels on en lavement dans cette affec-tionfaisait prendre avaient plus rarement des vers intestinaux que ceux qui n'en faisaient point usage. Guersant lPris à jeun, il m'a vanté contre l'incontinence d'urine réussi chez les enfants. Il estaussi très-utile dans les affections gangreneuseshabitants des marais, les hémorrhagies passivesne vivant que de légumes et de laitage, pour prévenir le purpura hemorrhagica (1)retour des affections vermineuses, dans en combattant la dysménorrhée débilité des vois digestives qui dépend de len favorisait le développement. On m'atonie'de l'inerlie de l'utérus, etc. Bryson (2) a vu sur les rives de la Plata l'armée'anglaise ravagée par le scorbut, tandis rapporté que l'armée française, dans une fièvre vermineuse épidémique qui coopérai!avec elle au blocus de Buenos-Ayresenlevait la plupart des malades, aucun prêtre n'avait presque pas de scorbutiques etles deux armées étaient dans les mêmes conditions hygiéniques; maisl'armée anglaise recevait chaque jour une petite ration de rhum, tandis quel'armée française recevait une ration été atteint de la maladie. On attribua cette heureuse exemption au vin rouge astringent, d'où Bryson aconclu que les alcooliques n'ont pas de propriétés prophylactiques contrele scorbut, et qu'ils nuisent pur pris à là santé des hommes qui ne reçoivent pasdjeun en disant la messe. 'aliments végétaux, tandis que le vin rouge préserve de l'influence scorbu-tique.
Le gros vin a aussi été regardé comme anthelminthique. On a remarqué queles enfants auxquels on rouge, en faisait prendre avaient plus rarement des versintestinaux que ceux qui n-injection dans l'en faisaient point usage. Pris à jeunurèthre, il m'a réussichez les habitants des maraissuspend la gonorrhée dès son début, ne vivant que de légumes et de laitage, pourprévenir le retour des affections vermineusesla fait avorter sans inconvénient, si l'on en combattant la débilité desvois digestives qui en favorisait le développement. On mcontinue l'a rapporté que,dans une fièvre vermineuse épidémique qui enlevait la plupart des malades,aucun prêtre n'avait été atteint de la maladie. On attribua cette heureuseexemption au vin pur pris usage quatre à jeun en disant la messehuit fois par jour. '
Le On se sert pour ces injections d'un mélange de gros vin rouge, en -injection dans let d'urèthreeau. Au bout de quelques jours, suspend on augmente la gonorrhée dèsson débutquantité du vin, et l'on ne met plus ensuite que du vin pur, que l'on est même quelquefois obligé d'aigui- ser, vers la fin du traitement, avec un sixième ou un cinquième d'eau-de- vie. On laisse séjourner le liquide trois ou quatre minutes, en bouchant l'orifice de l'urèthre avec le pouce gauche. Chaque injection se fait avorter sans inconvénienten trois fois, si c'est-à-dire par tiers, et l'on en continue réitère d'autant plus souvent que l'usageécoule- ment est plus récent (quatre à huit fois par jour). Il faut employer ces injec- tions le plus tôt possible, sans avoir égard à l'inflammation et à la douleur qui se manifestent au début de l'affection. Pour obtenir l'effet désiré, il faut que ces injections soient douloureuses; elles produisent une cuisson vive dans le gland et quelquefois jusqu'au col de la vessie. S'il y a absence ou diminution de douleur, on augmente la force du liquide. L'écoulement cesse du deuxième au cinquième jour; mais il n'en faut pas moins conti- nuer les injections pendant un mois et même six semaines après la cessa- lion de l'écoulement, en en diminuant graduellement le nombre, de ma- nière à n'en plus faire que trois et même deux par jour à la fin du trai- tement.|
On se sert pour ces injections dCe moyen simple, qu'un mélange de gros vin rouge et d'eau.Au bout de quelques jours, on augmente la quantité du vin, peut employer partout et à l'on ne metplus ensuite que du vin pur, que l'on est même quelquefois obligé d'aigui-ser, vers la fin du traitement, avec un sixième ou un cinquième d'eau-insu de-vie. On laisse séjourner le liquide trois ou quatre minutes, en bouchantl'orifice de l'urèthre avec le pouce gauche. Chaque injection se fait en troisfois, c'est-à-dire par tierstoutie monde, ne coûte rien et l'on réitère d'autant plus souvent que l'écoule-ment est plus récent (quatre à huit fois par jour)ne cause aucun accident. Il faut employer ces injec-tions le plus tôt possibleCes avantages, sans avoir égard à l'inflammation et à la douleurqui se manifestent au début de l'affection. Pour obtenir l'effet désiréqueMe, il fautque ces injections soient douloureuses; elles produisent une cuisson vivedans le gland et quelquefois jusqu'au col de la vessie. S'a signalés il y a absence oudiminution de douleurquarante ans, on augmente la force du liquide. Lm'écoulementcesse du deuxième au cinquième jour; mais il nont été démontrés dans de nombreux'en faut pas moins conti-nuer les injections pendant un mois et même six semaines après la cessa-lion de l'écoulementblennorrhagie, en en diminuant graduellement le nombre, de ma-nière à contre lesquels je n'en plus faire ai employé que trois et même deux par jour à la fin du trai-tement. |les injections vmcu
Ce moyen simple, qu'on peut employer partout et à (1) Voyez l'insu observation très-intéressante publiée par Faure dans le n° 120 de toutiemondela G«« « hôpitaux, ne coûte rien et ne cause aucun accident1861, p. 178. Ces avantages, queMe,a signalés il y a quarante ans, m'ont été démontrés dans de nombreux'de blennorrhagie, contre lesquels je n'ai employé que les injections vmcu
(12) Voyez l'observation très-intéressante publiée par Faure dans le n° 120 Bouchardat, Annuaire de la G«« «hôpitauxthérapeutique, 18611851, p. 17845. downloadModeText.vue.download 1146 sur 1308
(2) Bouchardat, Annuaire de thérapeutique, 1851, p VIGNE. 45.downloadModeText.vue.download 1146 sur 13081117
«lus ou moins fortes et continuées plus ou moins longtemps, suivant les cir- constances. . . . • i , , • •
VIGNELès;ihjèctiôns vineuses conviennent aussi dans les plaies sinueuses, dans les conduits relâchés, dans le vagin contre la leucorrhée, dans la tunique vaginale pour la cure radicale de l'hydrocèle, en y ajoutant de l'eau-de-vie. Le vin chaud, pur ou miellé, appliqué sur les plaies, leur donne du ton, les avive, les déterge et hâte la cicatrisation. Le vin rouge alcoolisé est encore employé comme résolutif sur les contusions, les infiltrations cellulaires, les engorgements articulaires suites d'entorses, etc. On l'a aussi employé en lo- tion et même en bain comme fortifiant chez les enfants faibles, scrofuleux ourachitiques. 1117
«lus ou moins fortes et continuées plus ou moins longtemps(La lie de vin est d'un emploi populaire comme rubéfiant, suivant les cirtonique, réso-constanceslutif; on la mel en usage contre les lésions traumatiques que nous venons de citer. . . . • i Bouvier (1) conseille d'en frictionner les enfants affectés de rachi- tismè, , • •clè déviation de la colonne vertébrale.)
Lès;ihjèctiôns vineuses conviennent aussi dans les plaies sinueusesPayan, dansles conduits relâchés, dans le vagin contre la leucorrhée, dans la tuniquevaginale pour la cure radicale médecin de l'hydrocèlehôpital d'Aix (2), en y ajoutant de la retiré les plus grands avantages decataplasmes vineux contre la gangrène ou pourriture d'eauhôpital. Ces cata-deplasmes-vie.Le vin chaud, pur ou miellé-d'après les faits rapportés par ce médecin, appliqué produisent une prompte amélioration et bientôt une guérison qui ne laisse aucun doute sur les leur effi- cacité comme moyen curalif de cette terrible complication des plaies, leur donne . Voici comment Payan prépare ses cataplasmes : du tonpain commun est dépecé dans un poêlon, lesavive, les déterge et hâte la cicatrisationpar-dessus on verse du vin ordinaire. Le vin rouge alcoolisé Quand le pain est encoreemployé comme résolutif sur les contusionsbien imbibé de ce liquide, les infiltrations cellulaires, lesengorgements articulaires suites d'entorses, etcon expose le poêlon au feu pour faire bouillir le mé- lange pendant quelques instants. On lagit alors avec la spatule pour faire une sorte de.pâte. Deux cataplasmes par jour suffisent. On doit continuer leur application jusqu'a aussi employé en lo-tion et même en bain comme fortifiant chez les enfants faibles, scrofuleuxourachitiquesà ce que la cicatrisation soit complète.
LeTÀfiTRATE ACIDULÉ DE POTASSE ou CRÈME DE TARTRE a une action variable suivant la dose à laquelle on l'administre. A petite dose, elle est absorbée et agit Comme antiphlogistique, et comme (La lie de vin elle elle est dutile dans les em- barras gastriques, les fièvres bilieuses et inflammatoires, les fièvres putrides, l'un emploi populaire comme rubéfiantictère, toniqueetc. A. dose plus élevée, elle porte principalement son'action sur le tube intestinal et provoque des évacuations alvines, surtout lorsqu'elle est tonnée en poudre. Sa saveur, moins désagréable que celle des sulfates de magnésie et de soude, et des autres sels neutres, réso-lutif; on la mel fait préférer comme purgatif doux. Je l'ai toujours employée en usage contre cette qualité comme succédanée mi tamarin, substance exotique trop coûteuse pour les lésions traumatiques que nous venonsouvriers et les indi- gents, étdûnt les propriétés, d'ailleurs, sont principalement dues au tartrate »dè de citerpotasse qu'elle contient. Bouvier (La crème de tartre .soluble à la dose de 30à4S gr., dissoute dans 1) conseille kilogr. d'en frictionner les enfants affectés eau bouillante et édulcorée, a un effet plus certain et coûte beaucoup moins que le citrate de rachimagnésie. C'est sous cette formé que je l'emploie toujours avec succès dans la première période te fièvres bilieuses et typhoïdes; elle purge sans effort, modère l'ardeur wile, rétablit le cours des urines et dissipe le météorisme. Triturée avec tëjâlap, même à faible dose (60 centigr. par 2 gr.), elle en favorise la divi-tismèsion, le rend facile à suspendre dans une potion et en augmente l'effet pur- m. On la donne souvent dans du bouillon aux herbes,clè déviation de l'eau de veau, «e la colonne vertébraletisane de chicorée ou de pissenlit, du petit-lait, etc. On la donne quel- quefois en poudre, que l'on incorpore dans du miel.)
Payan, médecin .w crème de l'hôpital d'Aix (2), tartre a retiré les plus grands avantagesdecataplasmes vineux contre la gangrène ou pourriture d'hôpital. Ces cata-plasmesaussi une action diurétique très-prononcée,-d'après les faits rapportés par ce médecin, produisent une prompteamélioration et bientôt une guérison qui ne laisse aucun doute sur leur effi-cacité comme moyen curalif de cette terrible complication des plaies. Voicicomment Payan prépare ses cataplasmes «rend très: du pain commun est dépecé efficace dansun poêlonle traitement des hydropisies, des engorgements , et par-dessus on verse du vin ordinaire. Quand le pain est bienimbibé de ce liquideromques des viscères, on expose le poêlon au feu pour faire bouillir le mé-lange pendant quelques instants. On agit alors dans la jaunisse avec la spatule pour faire unesorte deirritation phlegmasique du 01e>etc.pâte. Deux cataplasmes par jour suffisent. On doit continuer leurapplication jusquC'était, à ce que la cicatrisation soit complètedose de 12 à 15 gr., un des remèdes favoris d'Ali-
LeTÀfiTRATE ACIDULÉ DE POTASSE ou CRÈME DE TARTRE a une action variablesuivant la dose à laquelle on l21 'administre. A petite dose, elle est absorbéeet agit Comme antiphlogistique, et comme (elle elle est utile dans îTttS ?l™lQues sur les em-barras gastriques, les fièvres bilieuses et inflammatoires, les fièvres putrides,maladies de l'ictère, etc. Aappareil locomoteur. dose plus élevéeParis, elle porte principalement son'action sur letube intestinal et provoque des évacuations alvines, surtout lorsqu'elle esttonnée en poudre1858. Sa saveur, moins désagréable que celle des sulfates »1 wurml demagnésie médecine et de soudechirurgie pratiques, et des autres sels neutres, la fait préférer commepurgatif douxt. Je l'ai toujours employée en cette qualité comme succédanéemi tamarinXXVI, substance exotique trop coûteuse pour les ouvriers et les indi-gents, étdûnt les propriétés, d'ailleurs, sont principalement dues au tartrate»dè de potasse qu'elle contientp. La crème de tartre 533.soluble à la dose de30à4S grdownloadModeText., dissoute dans 1 kilogr. d'eau bouillante et édulcorée, a un effetplus certain et coûte beaucoup moins que le citrate de magnésie. C'est souscette formé que je l'emploie toujours avec succès dans la première périodete fièvres bilieuses et typhoïdes; elle purge sans effort, modère l'ardeurwile, rétablit le cours des urines et dissipe le météorisme. Triturée avectëjâlap, même à faible dose (60 centigr. par 2 gr.), elle en favorise la divi-sion, le rend facile à suspendre dans une potion et en augmente l'effet pur-m. On la donne souvent dans du bouillon aux herbes, de l'eau de veau,«e la tisane de chicorée ou de pissenlit, du petit-lait, etc. On la donne quel-quefois en poudre, que l'on incorpore dans du mielvue.download 1147 sur 1308
1118 VIGNE.w crème de tartre a aussi une action diurétique très-prononcée, ce qui«rend très:efficace dans le traitement des hydropisies, des engorgements, .romques des viscères, dans la jaunisse avec irritation phlegmasique du01e>etc. C'était, à la dose de 12 à 15 gr., un des remèdes favoris d'Ali-
21 bert (1) contre l'îTttS ?l™lQues hydrothorax idiopathique. Je me suis presque toujours bien trouvé de l'usage de la crème de tartre soluble à la dose de 15 gr. dans dei verres d'eau, pris chaque matin, contre l'anasarque et notamment danskv cas où cette affection est accompagnée d'angioténie ou de pléthore sanguine 1" Son action a lieu non-seulement sur les maladies reins, mais aussi sur les vaisseaux lymphatiques, sur les membranes séreuses, ce qui la faisait considérer nar nos prédécesseurs comme apéritive et désobstruante. Meyer (2) la prescri- vait alternativement avec le carbonate de magnésie, par cuillerées à café contre le taenia, l'appareil locomoteur. Parisacide carbonique qui s'en dégage dans l'estomac étant' dit-on, 1858anthelminthique.»1 wurml Un malade ainsi traité rendit le troisième jour une portion de médecine toenia, et en rendait de chirurgie pratiquesnouveau chaque fois que recommençait le traitement, t. XXVIqui consistait à prendre ces sels, p. 533.downloadModeTextl'un immédiatement après l'autre, par cuillerées à café d'heure en heure.vue.download 1147 sur 1308
(DE L'ALCOOL. — Nous aurions peut-être dû donner à ce paragraphe le titre de : les alcooliques, que certains passages eussent rendu légitime, et réunir en une seule description l'action des spiritueux sous quelque forme qu'on les emploie. Pour la clarté de l'exposition, nous avons préféré scinder la question. Le vin, lequel a, du reste, des effets particuliers et des indica- tions spéciales, a d'abord été étudié. Nous allons maintenant traiter de l'alcool proprement dit, sans cependant nous attacher à ce point d'une façon exclusive, et en ne négligeant aucune occasion de nous occuper en passant des alcooliques en général.
1118 VIGNEACTION PHYSIOLOGIQUE. — L'alcool concentré agit sur les tissus comme un irritant, produisant, après une impression passagère de froid due à l'évapo- ration, une sensation de brûlure plus ou moins intense. A l'intérieur, on n'a guère à observer les effets de l'alcool absolu que dans les cas d'empoisonne- ment (3). 11 agit comme un corrosif violent; il amène dans le tube digestif tous les désordres d'une vive inflammation; il dessèche, raccornit la mu- queuse (Jacobi) (4), et produit secondairement les phénomènes généraux dont nous nous occuperons plus loin, mais qui prennent ici une rapidité d'évolution en rapport avec l'énergie de. l'agent producteur.
bert (1) contre lL'hydrothorax idiopathique. Je me suis presque toujours bientrouvé de l'usage de la crème de tartre soluble à la dose de 15 gr. dans deiverres alcool additionné d'eau, pris chaque matin, contre l'anasarque et notamment danskvcas où cette affection est accompagnée d'angioténie ou eau-de pléthore sanguine 1"Son action a lieu non-seulement sur les reinsvie, mais aussi sur les vaisseauxlymphatiquesà dose modérée, sur les membranes séreusescause une cha- leur plus ou moins vive à l'épigastre, ce qui stimule le système nerveux, accélère la faisait considérer narnos prédécesseurs comme apéritive circulation et désobstruanteproduit, en un mot, une excitation générale. Meyer (2) A plus forte dose, il cause l'ivresse. A l'excitation générale, à la prescrigaîté succèdent rabat-vait alternativement avec tement, l'hébétude, le carbonate défaut de magnésiecoordination du mouvement, quelquefois même des convulsions, par cuillerées à cafécontre le taeniadélire, l'acide carbonique qui simmobilité, l'en dégage dans insensibilité, l'estomac étant'ditassoupisse-onment, la dilatation des pupilles, anthelminthique. Un malade ainsi traité rendit le troisième jour uneportion de toeniala dyspnée, la congestion de l'encéphale, et en rendait à la suite un état apoplectique qui se dissipe souvent au bout de nouveau chaque fois que recommençaitle traitementquelques heures, mais qui consistait , aussi, devient quelquefois mortel. Quand on sort de cet état, les idées sont confuses, la marche hésitante, l'appétit nul, la soif vive, la parole embarrassée. Peu à prendre ces selspeu les choses rentrent clans leur cours nor- mal, et il ne reste plus de l'ébriété de la veille qu'un immédiatement aprèspeu de dégoût pour les aliments et un peu de pesanteur de tête, La répétition de pareils ébran- lements donnés à l'autreéconomie ne tarde pas à nuire à la santé. Si, par cuillerées pour cer- tains buveurs, les ivresses renouvelées sont innocentes, l'usage habituel ae l'eau-de-vie amène des- désordres nombreux. Ce ne sont plus les effets physio- logiques, mais les effets pathologiques, ou plutôt pathogéniques delalcooi, qu'on désigne sous le nom à café d'heure en heurealcoolisme. Ce n'est plus la surexcitation passa- gère, qui suit l'ivresse; des phénomènes morbides se déclarent etameneu- . à leur suite des modifications plus persistantes.
(DE L'ALCOOL. — Nous aurions peut-être dû donner à ce paragraphe letitre de : les alcooliques, que certains passages eussent rendu légitime, etréunir en une seule description l'action des spiritueux sous quelque formequ'on les emploie. Pour la clarté de l'exposition, nous avons préféré scinderla question. Le vin, lequel a, du reste, des effets particuliers et des indica-tions spéciales, a d'abord été étudié. Nous allons maintenant traiter del'alcool proprement dit, sans cependant nous attacher à ce point d'unefaçon exclusive, et en ne négligeant aucune occasion de nous occuper enpassant des alcooliques en général. ACTION PHYSIOLOGIQUE. — L'alcool concentré agit sur les tissus comme unirritant, produisant, après une impression passagère de froid due à l'évapo-ration, une sensation de brûlure plus ou moins intense. A l'intérieur, on n'aguère à observer les effets de l'alcool absolu que dans les cas d'empoisonne-ment (3). 11 agit comme un corrosif violent; il amène dans le tube digestiftous les désordres d'une vive inflammation; il dessèche, raccornit la mu-queuse (Jacobi) (4), et produit secondairement les phénomènes générauxdont nous nous occuperons plus loin, mais qui prennent ici une rapiditéd'évolution en rapport avec l'énergie de. l'agent producteur. L'alcool additionné d'eau, l'eau-de-vie, à dose modérée, cause une cha-leur plus ou moins vive à l'épigastre, stimule le système nerveux, accélèrela circulation et produit, en un mot, une excitation générale. A plus fortedose, il cause l'ivresse. A l'excitation générale, à la gaîté succèdent rabat-tement, l'hébétude, le défaut de coordination du mouvement, quelquefoismême des convulsions, le délire, l'immobilité, l'insensibilité, l'assoupisse-ment, la dilatation des pupilles, de la dyspnée, la congestion de l'encéphale,et à la suite un état apoplectique qui se dissipe souvent au bout de quelquesheures, mais qui, aussi, devient quelquefois mortel. Quand on sort de cetétat, les idées sont confuses, la marche hésitante, l'appétit nul, la soif vive,la parole embarrassée. Peu à peu les choses rentrent clans leur cours nor-mal, et il ne reste plus de l'ébriété de la veille qu'un peu de dégoût pourles aliments et un peu de pesanteur de tête, La répétition de pareils ébran-lements donnés à l'économie ne tarde pas à nuire à la santé. Si, pour cer-tains buveurs, les ivresses renouvelées sont innocentes, l'usage habituel ael'eau-de-vie amène des- désordres nombreux. Ce ne sont plus les effets physio-logiques, mais les effets pathologiques, ou plutôt pathogéniques delalcooi,qu'on désigne sous le nom à'alcoolisme. Ce n'est plus la surexcitation passa-gère, qui suit l'ivresse; des phénomènes morbides se déclarent etameneu- .à leur suite des modifications plus persistantes. (1) Nosologie naturelle, t. I, p. 395.■ (2) Dictionnaire des sciences médicales, t. LIV-, p. 247. „
(3) Barrion, Sur l'empoisonnement par l'alcool, thèse de Montpellier, 18J7, n M-
(4) Deutsche Klinik,1857, n°s 22, 26 et suivants. ■ ■■ ;downloadModeText.vue.download 1148 sur 1308
VIGNE. 1119
VIGNESans amener toujours ces perturbations aussi profondes, l'usage habituel u*es spiritueux donne à l'individu qui se livre à leur abus, un état physique et fonctionnel particulier; il le prédispose à la perte de l'appétit, aux vomisr- sements surtout matutinaux, à l'hypersécrétion particulièrement acide de la muqueuse stomacale, aux gastralgies, à la dyspepsie. 1119Ces troubles de l'esto- mac s'expliquent facilement. Si Claude Bernard (1) a reconnu qu'à la dose de 5à6 centimètres cubes, étendus de moitié d'eau, l'alcool facilite la diges- tion, en augmentant la sécrétion du suc gastrique, celles du suc pancréatique etdes glandes intestinales, il a aussi démontré que, pris seul, et à des closes assez élevées, il arrête l'action de l'estomac, tarit les sécrétions et'cause une sorte d'indigestion. Dans les deux cas, l'usage immodéré peut être nuisible; car, d!un côté, l'alcool stimule les sécrétions et les force à une hypercrinie quotidienne; de l'autre, il entrave la production du travail digestif. L'état général de l'homme adonné à la brutale passion de l'ivrognerie a été bien décrit par Magnus Huss (3). Laissons parler cet auteur :
Sans amener toujours ces perturbations aussi profondes, l« Une personne qui a fait abus d'usage habituelu*es spiritueux donne alcooliques commence à l'individu qui se livre à leur abusavoir des tremblements des mains, un état physiqueet fonctionnel particulier; il surtout le prédispose à la perte de l'appétitmatin. Au commencement, aux vomisrces trem-sements surtout matutinaux, à blements cessent après l'hypersécrétion particulièrement acide ingestion de lamuqueuse stomacale, aux gastralgiesstimulants; plus tard, le tremblement tend à la dyspepsie. Ces troubles de continuer l'estoaprès-mac s'expliquent facilementmidi. Si Claude Bernard (1) a reconnu qu'à la dose Il peut devenir semblable aune espèce de5à6 centimètres cubeschorée, étendus — Sentiment particulier de moitié d'eau, l'alcool facilite la diges-tion, en augmentant la sécrétion du suc gastrique, celles du suc pancréatiqueetdes glandes intestinales, il a aussi démontré que, pris seul, faiblesse dans les bras et à des closesassez élevéesles jambes, il arrête l'action ou plutôt diminution générale de l'estomacla tonicité musculaire, tarit les sécrétions et'cause unesorte d'indigestionsurtout le matin. Dans Fourmillements dans les deux cas, l'usage immodéré peut être nuisiblejambes;car, d!un côté, l'alcool stimule les sécrétions et les force à une hypercriniequotidienneéblouissements; de l'autre, il entrave la production du travail digestifdilatation des pupilles le- matin. ... L'étatgénéral de l'homme adonné à la brutale passion de l'ivrognerie a été biendécrit par Magnus Huss (3). Laissons parler cet auteur :
« Une personne qui a fait abus d'alcooliques commence à avoir destremblements des mains, surtout le matin. Au commencementréveil, ces trem-blements cessent après sensation de pesanteur du corps et de l'ingestion esprit ; mauvaise hu- meur; sécheresse de stimulantsla gorge; plus tard, le quelquefois vomiturition. Souvent alors tremblementtend à continuer lvermiculaire de la la'aprèsngue, difficulté de parler. — Ordinai-midirement, un peu d'embonpoint. Il peut devenir semblable aune espèce Souvent augmentation dechorée, — Sentiment particulier volume du foie. Bonnes digestions; tendance à la constipation. Selon la manière de faiblesse dans les bras et les jambesvivre, ces symptômes peuvent augmenter, ouplutôt diminution générale de la tonicité musculairediminuer, surtout le matinou varier.Fourmillements dans les jambes; éblouissements; dilatation des pupilles le— Ils augmen-matin. ...tent rapidement à la suite d'une affection intercurrente qui affaiblit l'orga- nisme pu, qui oblige à suspendre l'usage de l'alcool.
« Au réveilAinsi, sensation de pesanteur du corps et de l'esprit ; mauvaise hu-meur; sécheresse usage continu de la gorge; quelquefois vomiturition. Souvent alorstremblement vermiculaire de la lal'nguealcool, difficulté ou la suspension de parler. — Ordinai-rementcet usage, un peu d'embonpointdonne lieu à des. Souvent augmentation de volume manifestations semblables du foie.Bonnes digestions; tendance à la constipation. Selon la manière de vivre,ces symptômes peuvent augmenter, ou diminuer, ou varier. — Ils augmen-tent rapidement à la suite d'une affection intercurrente qui affaiblit l'orga-nisme pu, qui oblige à suspendre l'usage de l'alcoolcôté du système nerveux.»
« Ainsi, Revenons à l'usage continu de l'alcoolalcoolisme, ou la suspension de cet usageexpression proposée par Magnus Huss, donnelieu mais dont le sens a été depuis fort étendu. Il comprend tous les troubles graves con- sécutifs à l'abus desspiritueux.manifestations semblables du côté du système nerveux. »
Revenons à lSous le nom d'alcoolismeaigu, expression proposée par Magnus Huss, mais dontle sens a été depuis fort étendu. Il comprend on entend tous les troubles graves con-sécutifs à de l'abus intelli- gence, dii sentiment, du mouvement et des spiritueuxfonctions organiques, qui écla- tent rapidement.'ont une durée courte et ne sauraient persister longtemps dans leur exagération sans amener la perte du malade. Si nous spécifions- seulémentles manifestations qui ontle système nerveux pour siège, on trouve leaejirjiwitremens et la folie ou manie alcoolique aiguë (3).
Sous le nom d^'alcoolisme aigu, on entend chronique représente tous les troubles de accidents qui suivent à longue échéance l'intelli-gence, dii sentiment, du mouvement et abus des fonctions organiquesspiritueux; dans ces cas, qui écla-tent rapidement.la continuation actuelle des excès n'ont une durée courte et ne sauraient persister longtempsdans leur exagération sans amener est plus nécessaire pour la perte du maladeproduction des symptômes morbides. Si nous spécifions-seulémentles manifestations qui ontle système nerveux pour siègeCe sonllà des effets secondaires dont l'évolution se poursuit comme celle d'une uiathèse, on trouveleaejirjiwitremens et la folie ou manie alcoolique aiguë (3)en l'absence même de l'agent provocateur.
^'alcoolisme chronique représente tous les accidents qui suivent à longueéchéance l'abus des spiritueux; dans ces cas, la continuation actuelle desexcès n'est plus nécessaire pour la production des symptômes morbides. Cesonllà des effets secondaires dont l'évolution se poursuit comme celle d'uneuiathèse, en l'absence même de l'agent provocateur. On comprend que les limites de notre travail ne nous permettent que"éniîmérer les altérations que présentent les différents systèmes orga-niques. ..-.''
Gastrite chronique, ulcère simple (Cruveilhier) (4), diarrhées chroniques,
ftl C,Tlletrendus des séances de la Société de biologie, 1856, t. VIII, p. 30.liiL imolismus ehronieus. Stockholm, 1852. — Ch'ronische Alcohols-Krankeit, traduction
Siipn £ ,Van dem Busch- LeiPziS> 1832-
A rf-u a'c°otisnie, thèse de concours pour l'agrégation, 1860, p. 56.w umsuitez aussi Leudet, de Rouen, Des ulcères de l'estomac à la suite des abus alcooli-«""• Congvès médical de Kouen, 1863.downloadModeText.vue.download 1149 sur 1308 
1120 - VIGNE.
voilà pour le tube digestif. De plus, l'excitation chronique de l'estomac peutréveiller une susceptibilité individuelle et jouer le rôle de cause efficientedans le développement du cancer de l'estomac.
Du côté du foie, chaque excès est l'origine d'une fluxion passagère, d'unehypercrinie momentanée dont la répétition incessante développe un état decongestion habituel de l'organe. Il s'ensuit quelquefois un ictère particulier(ictère des buveurs; Michel Lévy); la cirrhose peut aussi en être la consé-quence.
La voix du buveur est rude, rauqué et caverneuse (voix de rogomme), larespiration est souvent courte. Les Anglais ont décrit une forme spéciale dedyspnée produite par la cause qui nous occupe.
L'alcool favorise le développement des maladies pulmonaires, surtout ce-lui du catarrhe et de l'emphysème. On a même décrit une pneumonie alcoo-lique. Magnus Huss note comme très-fréquentes des indurations pulmonairesrésultant des phlegmasies chroniques dues à son influence. Les spiritueux,quoi qu'on en ait dit, loin d'arrêter la solution des tubercules pulmonaires,prédisposent à leur développement, en favorisent la dispersion, en accélè-rent la marche. Il paraît même que la phthisie revêt assez souvent chez lesbuveurs la forme granuleuse galopante (1).
Le système circulatoire offre des troubles variés : palpitation, hypertro-phie graduelle du coeur, artérites, dilatations vasculaires, couperose, trou-blés menstruels. Le sang présente des altérations dyscrasiques véritables;elles porteraient sur le nombre des globules et la quantité de la fibrine, etconstitueraient une forme particulière d'anémie, l'anémie des buveurs.Qu'on examine au microscope le sangd'.un alcoolise : il présente une multi-tude infinie de globules graisseux ; on a affaire à une véritable piarrhèmie.Ces globules sont déposés par le liquide nourricier dans tous les organes;aussi observe-t-on la stéalose du foie (Peters, de New-York), dont les cel-lules sont infiltrées de graisse (Frerichs), des reins (albuminurie des buveurs),des muscles, du coeur, etc.
En ce qui concerne les altérations du système nerveux, Magnus Huss adécrit cinq formes d'alcoolisme, ou folie alcoolique chronique; 1° les formesparalytique ou parésique; 2° anesthésique; 3° hyperesthésique; i° convul-sive;'5° épileptique.
Nous venons d'envisager d'une façon générale les effets les plus apparentsdes alcooliques, qu'ils soient primitifs ou qu'ils soient secondaires, pro-chains ou éloignés. Nous n'avons pu qu'ébaucher cette question dont laconnaissance intéresse plus la pathologie que la thérapeutique.
Nous renvoyons à la thèse de Racle, et aux travaux récents sur la ma-tière, pour l'étude plus complète de l'alcoolisme et pour celle des variationsdes effets de l'alcool, suivant les différentes conditions où se trouve l'orga-nisme, suivant les climats et les races, selon les conditions sociales, etc.
Nous allons actuellement entrer plus avant dans la connaissance du rôlede l'alcool, recherchant son mode d'entrée dans l'organisme, commentns'y comporte, comment il en sort, en un mot son mode d'action intime:
Absorption de l'alcool. — L'estomac est la voix ordinaire de l'absorptionde l'alcool; on observe pourtant des phénomènes d'ébriété chez les per-sonnes qui respirent un air chargé de vapeurs alcooliques; la physioiogjexpérimentale s'est assurée que l'absorption se fait par les séreuses, partissu cellulaire, etc. , ,n
L'absorption, qu'Orfila avait niée, rapportant toute l'action à un pneno-
(1) Davis, Report of the influence of ahoholie drinks on the developmerU and thcF«gof pulmonary luberculosis. [Transacl. of Amer. med. assoc, vol. XIII, P- ^b:i-l *' 3m:l0médicale, 1862, 2e série, t. XIV, p. 592. — Alfred Fournicr, article ALCOOLISME UDictionnaire de médecine et de chirurgie pratiques, t. I, p. 666.downloadModeText.vue.download 1150 sur 1308
YIGNE, 1121
YIGNEmène de contact sur les extrémités nerveuses, 1121et se propageant de là au centre cérébro-spinal, l'absorption, dis-je, est actuellement hors de doute. Elle est nulle par les chylifères (1), et se fait exclusivement par les veines ("2), particulièrement par celles de l'estomac. Mais cette absorption se fait-elle sans que l'alcool soit modifié dans sa constitution, ou a-t-il préala- blement subi une transformation, celle en acide acétique par exemple (Leu- retetLassaigne)?Non, l'alcool, est absorbé en nature, et on le retrouve dans lcsang de la veine-porte, puis dans le foie, puis dans le poumon, dans tous les organes enfin (3). La substance nerveuse paraît avoir pour le corps qui nous occupe une affinité toute spéciale; elle s'en imprègne, et le cerveau des sujets ayant succombé pendant l'ivresse exhale ordinairement une odeur fortement alcoolique (4).
mène de contact sur les extrémités nerveusesLallemand, Perrin et se propageant de là aucentre cérébro-spinal, l'absorption, dis-je, est actuellement hors de doute.Elle est nulle par les chylifères Duroy (15), et se fait exclusivement par lesveines ("2), particulièrement par celles de lont démontré d'estomac. Mais cette absorption sefait-elle sans une façon précise que l'alcool soit modifié tend à s'accumuler dans sa constitutionle sang d'abord, ou a-t-qu'il préala-blement subi une transformationne coagule pas, celle en acide acétique par exemple (Leu-retetLassaigne)?Nondont il ne change pas la coloration, ldont il n'alcool, est absorbé en nature, et on le retrouve danslcsang de altère pas la veineconstitution des glo-portebules, puis dans le foie, puis et dans le poumon, dans tousles organes enfin (3). La substance nerveuse paraît avoir pour le corps quinous occupe une affinité toute spéciale; elle s'en imprègne, et le cerveaudes sujets ayant succombé pendant l'ivresse exhale ordinairement uneodeur fortement alcoolique (4)axe cérébro-spinal.
Lallemand, Perrin et Duroy Flourens (56) ont démontré d'une façon précise a de plus avancé quel'alcool tend à s'accumuler dans le sang d'abordcervelet était le point des centres nerveux qui semble exercer sur le liquide qui nous occupe une attraction particulière. Bôcker (7), ququi n'il ne coagule est pasaussi exclusif, dontil ne change pas la colorationpense que, dont il nd'altère pas la constitution des glo-bulesune façon générale, puis dans le foie et dans l'axe cérébro-spinalalcool agit sur les parties postérieures et inférieures du cerveau.
Flourens (6) a Le séjour de plus avancé que le cervelet était le point des centresnerveux qui semble exercer sur le liquide qui nous occupe une attractionparticulièrel'alcool dans l'économie se prolonge assez longtemps. Bôcker (7), qui nAinsi l'est pas aussi exclusif, pense que, air expiré ne cesse d'une façongénéraleen contenir qu'au bout de huit heures, l'alcool agit sur les parties postérieures et inférieures du cerveauurine au bout de seize.
Le séjour de lL'alcool dans l'économie élimination se prolonge assez longtempsfait par les reins, les poumons et la peau. AinsiCette élimi- nation a lieu quand bien même il n'y aurait pas eu excès, et par le fait même de l'air expiré ne cesse ingestion d'en contenir quune petite quantité du liquide. On retrouve l'au bout de huit heures, alcool dans l'urine au bout, dans la sueur (8), dans les produits de seizel'expiration pulmonaire. Mais tout l'alcool ingéré n'est pas éliminé. Que devient le reste? Cette question trouvera sa solution dans le chapitre que nous allons aborder.
L'élimination se fait par les reins, les poumons et la peau. Cette élimi-nation a lieu quand bien même il n'y aurait pas eu excès, et par le fait mêmede l'ingestion d'une petite quantité du liquide. On retrouve Ce que devient l'alcool dansl'urineorganisme ; ses effets sur la nutrition générale. -Nous distinguerons, dans la sueur avec Maurice Perrin (89), dans les produits de l'expiration pulmonaire.Mais tout l'alcool ingéré n'est pas éliminé. Que devient le reste? Cettequestion trouvera sa solution dans le chapitre que nous allons aborder.deux cas :
Ce que devient A.— Les boissons sont prises à doses immodérées, ou pathogéniques. Use développe alors les troubles fonctionnels, qui marquent les phases pro- gressives de l'alcool dans intoxication alcoolique, sur lesquels nous nous sommes étendu plus haut, et dont l'organisme ; ses effets sur ensemble fait classer l'alcool dans la nutrition généraleclasse des poisons stupéfiants.-Nous distinguerons, avec Maurice Perrin (9), deux cas :
A.— Les boissons sont prises à doses immodérées, ou pathogéniques.Use développe alors les troubles fonctionnels, qui marquent les phases pro-gressives de l'intoxication alcoolique, sur lesquels nous nous sommes étenduplus haut, et dont l'ensemble fait classer l'alcool dans la classe des poisonsstupéfiants. i- -r Les boissons alcooliques, employées avec discernement et dans desproportions sages, réveillent les forces, agissent comme stimulant de tousles ressorts de la vie, et procurent un sentiment de mieux être que tout lemonde connaît. Pris dans ces conditions, l'alcool agit comme un excitantde toutes les fonctions vitales.
Ces symptômes, vivacité de l'intelligence, accélération et ampleur du
M.fle ladigeslion des boissons alcooliques et de leur rôle dans la nutrition. (In AnnalesdeWmvt de physique, 1847, 3e série, t. XXI, p. 449.)
P) Miigendie, Précis élémentaire de physiologie, 4" édit., t. II, p. 285. — Segalas, Le sang
?« » e C(iuse de maladies? mémoire lu à l'Académie des sciences, 1825...H) Recherches physiologiques et chimiques pour servir à l'histoire de la digestion, p. 200.pj-v^ston, Phenomena of the more advanced stages of alcokolie intoxication, (lu TheMWta'jft med. .and surg. Journ., 1842.) — Tardieu', Observations médico-légales sur l'état'i?resse considéré comme complication des blessures et comme cause de mort prompte ou su-
fii fl "f,es d'nygiène publique et de médecine légale, 1848.)
m » i rfe L'alcool et des anesthésiques dans l'organisme., w fleeftereftes expérimentales sur les propriétés et les fondions du système nerveux dans les■mm vertébrés; par P. Flourens.'(J^&^jènérdles de médecine, 1849, t. XX, p. 375.•■ft -™? ' ln.Jour™l of Society of arts, 1861.
&T i^re eAc,JdoPédiaue des sciences médicales, t. II, p. 584. — De l'influence de15 "Coliques prises à doses modérées sur la nutrition. Paris, 1864, in-8». '
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1122: VIGNE.
1122: VIGNE. pouls, chaleur de la peau, vivacité du regard, reproduisent ceux d'une fièvrepassagère.
C'est là l'effet perceptible, direct, immédiat, temporaire, des alcooliques
Mais quel est leur rôle dans la nutrition? [ ""'
L'alcool a été classé par Liebig parmi les aliments respiratoires c'est-à-dire que, réductible par la combustion pulmonaire et générale en acidecarbonique et en eau, il fournit des matériaux à la production de la chaleuranimale.
Avant d'arriver à cette réduction finale, l'alcool passerait par des trans-formations intermédiaires dues à son extrême avidité pour l'oxygène. AinsiDuchek (1) pense qu'il est immédiatement transformé en aldéhyde à sonentrée dans les vaisseaux; d'autres ont cru observer sa transformationtransitoire en acide acétique; d'autres en acide oxalique.
Cette théorie de l'alcool aliment respiratoire régnait sans conteste dans lascience, lorsque les minutieuses et ingénieuses recherches de LudgerLalle-mand, Maurice Perrin, et Duroy vinrent l'ébranler très-profondément.
Se basant sur la conservation de la coloration rouge du sang, sur l'abaisse-ment de la température animale à la suite de l'ingestion de l'alcool (2), la dimi-nution manifeste de l'acide carbonique exhalé par les poumons, et celle dela vapeur d'eau, ces observateurs ont pu avancer que l'alcool n'est pas éli-miné par la respiration après s'être dédoublé en acide carbonique et eneau, et qu'en un mot l'alcool n'est pas brûlé, qu'il n'est pas un alimentrespiratoire.
Allant plus loin, ils ont cherché à prouver qu'il ne subit aucune modifi-cation dans l'organisme, qu'il reste inaltérable pendant son séjour dans lesorganes, où il s'accumule, d'où il est ensuite éliminé en nature et en tota-lité par l'exhalation pulmonaire et cutanée, par la bile, par les reins; il nel'ait donc que traverser le corps sans y subir de modification appréciable(3).
Les expériences dont nous donnons le résumé ont une grande valeur;mais, comme nous l'avons dit plus haut, on n'extrait pas des voies d'élimi-nation une dose d'alcool égale à celle ingérée. Bien plus, il résulte des re-cherches de Strauch(4), deE. Baudot (5) et de Schulinus(6) que la quantitééliminée par les urines, etc., est plus faible que celle qui reste clans l'orga-nisme ou disparaît par une autre voie, inaccessible à nos moyens d'obser-vation, ou sous une forme qui n'est plus la forme primitive.
Je veux bien que l'alcool ne subisse pas dans l'économie la transformationsignalée par Duchek, celle indiquée par Bouchardat et Sandras, etc.; maisqui sait, ainsi que le dit Ginjeot (7), s'il ne subit pas une autre transforma-tion inconnue? La question certaine, c'est qu'il n'est pas éliminé en totalité,Qu'est devenue la portion qu'on ne peut retrouver?
Il est permis de penser qu'une partie de l'alcool fournil à la combustionintra-vasculaire et supplée par sa propre combustion à celle de nos tissus,et que l'autre, de beaucoup la moins considérable, est éliminée en naturepar les voies que nous avons signalées.
L'action utilisable de l'alcool ne se borne donc pas à l'excitation dyna-
(1) Ueber das Verhalten des Alkohols im thierischen Organismus. (In Vurleljahressclmjifn'die praklische Heilkunde in Prag, t. XXXIX, orig., p. 104.) . . , . i.
(2) Dumeril et Demarquay, Recherches expérimentales sur les modifications imprimées atempérature, etc., 1848. — Sydney Ringer et Walter Rickard, The influence of alcolwl <mi>temperatuie of noufebrile and fébrile persans. (In The Lancet, 1866.) .
(3) Hammond, The physiological effects of alkohol and tobacco upon Ihe human sysia(American Journ. and med. sciences, octobre 1856.)
(4) De démonstration spirilus vini in corpus ingesli. Dorpati, 1862.
(5) Union médicale, 1865, t. XXVI.) . . ,, m
(6) Untersuchungen ùber die Verlheilung des Weingistes in thierischen Urgamsmm. \Archiv der Heilkunde, t. II, 1866.) ... ;,,*/.# (7) Essai sur l'emploi thérapeutique de l'alcool ehe* les enfants et en gênerai m tecet agent dans le traitement des maladies aiguës fébriles. Paris, 1867.downloadModeText.vue.download 1152 sur 1308
(7) Essai sur l'emploi thérapeutique de l'alcool ehe* les enfants et en gênerai m te cet agent dans le traitement des maladies aiguës fébriles. Paris, 1867. downloadModeText.vue.download 1152 sur 1308
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inique du système nerveux; mais, ainsi que le dit Jaccoud (1), à cet effets'ajoute une modification matérielle des combustions nutritives.
L'alcool sans contredit entretient la vie plus longtemps qu'elle ne dureraiten l'absence de tout secours extérieur. Inmann (2) et Anstie (3) ont cité desindividus qui ont subsisté pendant longtemps en ne prenant que des spiri-tueux. Allant plus loin que Liebig, Tocld (4) avance que l'alcool pourraitservir à la réparation des tissus et constituerait l'aliment le plus appropriéà la nutrition directe du système nerveux.
Gardner (5) avance qu'il facilite l'assimilation des aliments proprement
dits.
Pour L. Lallemand, Perrin et Duroy, son action n'est pas réellementréparatrice, ses propriétés réconfortantes ne sont dues qu'à la stimulationmomentanée qu'il exerce sur le système nerveux.
Déplus, ces auteurs ne sont pas éloignés de se rattacher aux idées deceux qui, récemment, ont attribué à l'alcool la propriété de ralentir les phé-nomènes chimiques dont l'ensemble constitue la désassimilation. Si l'abais-sement de la température, la réduction des excrétions et le maintien relatifnon-seulement des forces, mais du poids des sujets (6), n'établissent pas lesqualités alibiles de l'alcool, on peut, avec ces données, affirmer qu'il joueunrôle antiperditeur. Cette entrave à la dénutrition (Boëker) est la théoriela plus satisfaisante.
Quoiqu'il en soit de ces questions d'une haute importance (nous n'a-vons fait que les effleurer et pour plus amples détails nous renverrons auxpublications récentes sur ce sujet), que l'alcool soit aliment direct ou in-direct, qu'il ne soit ni l'un ni l'autre (7), il n'en est pas moins avéré quel'usage méthodique et modéré de l'alcool dilué augmente l'énergie fonc-tionnelle du système nerveux, et que, par un mécanisme non encore suffi-samment déterminé, peut-être en fournissant au malade un aliment émi-nemment combustible, à décomposition très-rapide, dont la combustionlimite nécessairement la dépense de l'organisme (Jaccoud), il relève lesforces quand elles sont déprimées.
TiffiRArEUTiQUE. — C'est du laboratoire des alchimistes, c'est de l'officinedes apothicaires qu'est sorti l'alcool pour devenir d'un usage général. liaperdu de son prestige comme médicamenten descendant au rang de boissonjournalière. La pharmacie a continué de l'employer, mais presque exclusi-vement comme excipient. Par un heureux retour aux choses du passé, uneforte tendance se manifeste actuellement pour le faire rentrer, sans l'associerà d'autres substances, au nombre des agents les plus précieux de la théra-peutique!
A l'état de dilution et à doses modérées, l'alcool est généralement considérécomme stimulant.
A ce titre, son emploi est indiqué dans les affections asthéniques, dans letyphus, dans la période adynamique des fièvres typhoïdes, dans les conva-lescences des maladies graves.)
J'emploie souvent une boisson composée d'un litre d'eau de fontaine, de
M iepons cliniques professées à l'hôpital de la Charité, 1867.
* ['*"kohol food. (In The British med. Journ., 1862.)Jf\ "'"muante and narcolics, tlieir mulual relations, with spécial researches on the action ofmoiojMker alui ehloroform on the vital organism. London and Cambr., 1864.
RVri™ , ^turcs on certain acute diseases. London, 1860.
fiscal observations delivered on the Glascoiv royal infirmary. (In The Lancet, 1866.)imnVi 1?PBltioloqical elfecls of alcohol and tobacco upon the human syslem; by W. Ham-
(71R i A Amer- JourrL ofmed. se, 1856.)Jom.»r\o dëficiency of vital Power in disease and on support. (In The British médicalùncel i86i3v*~ E' Smith> 0n i,ie m°deof action of alcohol in the irealment of disease. (In ThedownloadModeText.vue.download 1153 sur 1308
1124 VIGNE.
1124 VIGNE60 gr. de miel et de 30 gr. d'alcool rectifié ou de bonne eau-de-vie Cette boisson, que je conseille aux moissonneurs pour apaiser la soif et maintenir les forces, m'a été utile chez les pauvres dans la cachexie paludéenne les convalescences pénibles, les fièvres putrides, et pour boisson ordinaire dans les convalescences. Dans ces derniers cas, je me sers quelquefois d'infusion de houblon ou de racine d'angélique, au lieu d'eau, pour la préparation de cette boisson.
60 gr. (C'est en continuant une stimulation devenue nécessaire par l'habitude que l'eau-de miel et de 30 gr. -vie fait disparaître le tremblement alcoolique); j'ai vu beaucoup d'ivrognes dont les mains tremblaient chaque matin jusqu'à ce qu'une cer- taine quantité d'alcool rectifié ou de bonne eau-de-vie Cetteboissonfût ingérée dans l'estomac, que je conseille aux moissonneurs pour apaiser la soif et maintenirqui ensuite avaient les forces, mmains fermes. D'a été utile chez les pauvres dans la cachexie paludéenne lesconvalescences péniblesautres fois, les fièvres putrides, et pour boisson ordinaire dansalcooliques arrivent à modifier les convalescencesdelirim tremens observés dans le cours d'une affection grave. Dans ces derniers cas, je me sers quelquefois dsuivant l'infusionheureuse comparaison de houblon ou de racine d'angéliqueHirtz (1), au lieu dl'eaualcool, pour semblable à la préparation decette boissonlance d'Achille devient le remède des maux qu'il avait causés.
(C'est en continuant une stimulation devenue nécessaire par Nous renverrons à l'habitudeque article VIN, pour tout ce qui concerne l'eau-de-vie fait disparaître le tremblement alcoolique); j'ai vu beaucoupd'ivrognes dont les mains tremblaient chaque matin jusqu'à ce qu'une cer-taine quantité d'eau-de-vie fût ingérée usage des spiritueux dans l'estomac, et qui ensuite avaientles mains fermes. D'autres foisdébilités générales, dans les alcooliques arrivent à modifier les delirimtremens observés dans le cours d'une affection grave. Dans ces cas, suivantl'heureuse comparaison de Hirtz (1), l'alcool, semblable à la lance d'Achilledevient le remède des maux qu'il avait causéshémorrhagies.
Nous renverrons à La stimulation locale produite par l'article VINingestion modérée de l'alcool potable dans l'estomac, pour tout ce si bien étudiée par Cl. Bernard, a été le point de départ d'applications thérapeutiques plus ou moins heureuses. Lanzoni le recom- mandait déjà contre les vomissements des femmes enceintes. Tripier (2) a préconisé le même mode de traitement contre les vomissements si pénibles qui concerne fatiguent les phthisiques. Forster, répondant à des vues théoriques dif- férentes, a recommandé les spiritueux unis à l'usage desspiritueux dans les débilités généralesde la viande crue, dans les hémorrhagiescas de diathèse tuberculeuse.
La stimulation locale produite par lC'ingestion modérée de est sans doute en considérant aussi l'alcool potablecomme aliment respiratoire et pour suppléer dans l'estomacéconomie la perte du sucre, si bien étudiée par Cl. Bernard, a été le point de départd'applications thérapeutiques plus ou moins heureuses. Lanzoni le recom-mandait déjà contre les vomissements des femmes enceintes. Tripier que Guntzler (23) apréconisé essayé l'alcool clans le même mode de traitement contre les vomissements si péniblesqui fatiguent les phthisiquesdiabète. ForsterLes résultats pratiques, répondant à des vues théoriques dif-férentes, a recommandé les spiritueux unis à l'usage en faisant constater une augmentation considérable de la viande crueglycosurie,dans les cas de diathèse tuberculeuseont mis la théorie en défaut.
CSignalons pour mémoire l'est sans doute en considérant aussi emploi de l'alcool comme aliment respiratoireet pour suppléer dans contre les empoisonnements par l'économie la perte du sucre, que Guntzler acide arsénieux (34) aessayé l'alcool clans le diabète. Les résultats pratiques, en faisant constaterune augmentation considérable de la glycosurie, ont mis la théorie endéfaut.
Signalons pour mémoire lAlcooliques à hautes doses.—L'emploi action anesthésique de l'alcool ivresse a été utilisée dans certaines affections spasmodiques graves; la résolution musculaire qu'elle amène a été, par exemple, sollicitée clans le but de contre les empoisonnements-balancer la contraction tonique du tétanos. — Les observations (5) publiées sont on ne peut plus favorables à ce mode de traitement, facile à conduire et n'offrant pas de danger, quoiqu'il ait souvent fallu porter l'ivresse jusqu'à ses der- nières limites. Les succès obtenus par l'acide arsénieux (4)inhalation du chloroforme et de l'éther donnent à ces faits une valeur incontestable.
Alcooliques à hautes doses.—L'action anesthésique de l'ivresse a été utiliséedans certaines affections spasmodiques graves; la résolution musculairequ'elle amène a été, par exemple, sollicitée clans le but de contre-balancerla contraction tonique du tétanos. — Les observations (5) publiées sont onne peut plus favorables à ce mode de traitement, facile à conduire et n'offrantpas de danger, quoiqu'il ait souvent fallu porter l'ivresse jusqu'à ses der-nières limites. Les succès obtenus par l'inhalation du chloroforme et del'éther donnent à ces faits une valeur incontestable. On a conseillé l'ivresse pour réduire les luxations. Mon père a vu Percyemployer avec succès-ce moyen, dans des luxations de l'humérus et de lahanche, chez les militaires fortement constitués et offrant une grande résis-
(1) Nouveau Dictionnaire de médecine et de chirurgie pratiques, t. I, p. 614-
(2) De l'eau-de-vie dans la phthisie. (In Bulletin général de thérapeutique, 1804, t. Lvin,p. 27 et suivantes.
(3) L; Canmtalt'i, 1856. ., ,
(4) Delarue, Empoisonnements dus à l'acide arsénieux et traités avec succès par lemitie-vie. (In Revue de Ihèraptutiaue mêdico-ehtruryivaie, 18C7, t. V, p. 453.) „ (5) Baldwin, in The American Journ. of mecl. science. (Extrait in Gaulle médicale aej>ris, 1833, p. 628. — Wilson, in The Lancet. 1845. — J.-W. Stapleton, On the adnnmstmmof intoxicaling doses of alcohol in iraumatic tétanos. (In The Lancet, 1845, t. i<.V,il:LiGuérison d'un tétanos traumalique par l'ivresse. (In Annales médico-phijsiolotju}ues,i>t. XI, p. 450. — Amerte. med. Times, 26 janvier 1861. — Collis et Wilmott, in Wim■» •Press, 1862. — W. Hutchinson, Cure of tétanos by large quanlilies of alcohol. (in w(f™ " 'Press, 1862, 2e série, t. V, p. 308. — Indications bibliographiques extraites de 1 ex<*"-'. é.ticle ALCOOL (thérapeutique), inséré par le professeur Béhier dans le Dictionnave emji idigue des sciences médicales, t. II, p. 601 et 610.downloadModeText.vue.download 1154 sur 1308 
VIGNE(5) Baldwin, in The American Journ. 1125of mecl. science. (Extrait in Gaulle médicale aej> ris, 1833, p. 628. — Wilson, in The Lancet. 1845. — J.-W. Stapleton, On the adnnmstmm of intoxicaling doses of alcohol in iraumatic tétanos. (In The Lancet, 1845, t. i<.V,il:Li Guérison d'un tétanos traumalique par l'ivresse. (In Annales médico-phijsiolotju}ues,i> t. XI, p. 450. — Amerte. med. Times, 26 janvier 1861. — Collis et Wilmott, in Wim■» • Press, 1862. — W. Hutchinson, Cure of tétanos by large quanlilies of alcohol. (in w(f™ " ' Press, 1862, 2e série, t. V, p. 308. — Indications bibliographiques extraites de 1 ex<*"-'. é. ticle ALCOOL (thérapeutique), inséré par le professeur Béhier dans le Dictionnave emji i digue des sciences médicales, t. II, p. 601 et 610. downloadModeText.vue.download 1154 sur 1308
tance aux moyens de réduction ordinaires. C'est un moyen auquel on pour-rait encore avoir recours dans le cas où l'on n'aurait pas de chloroforme àsa disposition VIGNE.1125
Certains praticiens ont proposé tance aux moyens de réveiller le travail de lréduction ordinaires. C'accouchementet d'en atténuer les douleurs en plongeant les femmes est un moyen auquel on pour- rait encore avoir recours dans le cas où l'ivresse. Cemoyen, outre ce quon n'il peut avoir de dégradant pour la femme qui le suit etle médecin qui le conseille, ne nous paraît aurait pas exempt de dangerchloroforme à sa disposition.
En Afrique Certains praticiens ont proposé de réveiller le travail de l'accouchement et d'en Amérique, atténuer les douleurs en plongeant les femmes dans l'usage des spiritueux à hautes doses estcommunément connu contre les morsures des reptiles venimeux (cro-tale, etcivresse.). Nous ne rappelons ces faits que Ce moyen, outre ce qu'il peut avoir de dégradant pour donner à nos compatriotesla pensée de conseiller femme qui le même traitement dans suit et le cas, moins grave sansdoutemédecin qui le conseille, mais cependant assez sérieux, de morsures ne nous paraît pas exempt de vipèredanger.
LEn Afrique et en Amérique, l'action perturbatrice usage des spiritueux à hautes doses a été préconisée pourcouper le stade algide de la fièvre intermittente est communément connu contre les morsures des reptiles venimeux (1cro- tale, etc.). Ce mode Nous ne rappelons ces faits que pour donner à nos compatriotes la pensée de conseiller le même traitemental'avantage de trouver son indication pendant l'accès même; dans la fièvrepernicieuse algidele cas, par exemplemoins grave sans doute, il trouble l'accèsmais cependant assez sérieux, il atténue son intensitéet permet d'attendre que l'on ait pu se procurer du sulfate de quininemorsures de vipère.
Les alcooliques ont L'action perturbatrice des spiritueux à hautes doses a été au même titre préconisés dans préconisée pour couper le stade algide de la période algidedu cholérafièvre intermittente (1).. Il est certain quCe mode de traitement al'on en a obtenu davantage de trouver son indication pendant l'excellents résultatsaccès même; mais dans la fièvre pernicieuse algide, par exemple, ilfaut savoir s'arrêter à temps, et nous répéterons ici ce que nous disions àpropos de trouble l'opiumaccès, il faut songer à l'atténue son intensité probable de la période réac-tionnelle. Si les spiritueux réussissent dans le choléra déclaré, nous pou-vons affirmer quet permet d'ils sont très-nuisibles comme moyen préventif. Trop sou-vent, dans attendre que l'épidémie de 1866, nous avons vu abuser du rhum, pour on ait pu se don-ner procurer du ton. L'usage inaccoutumé sulfate de ce stimulant mettait l'économie dans desalternatives d'excitation et de prostration qui donnaient prise au mal et qui,par la dépression secondaire, prédisposaient ces organisations rendues ma-ladives à l'irruption des phénomènes graves de l'épidémiequinine.
C'Les alcooliques ont été au même titre préconisés dans la période algide du choléra.. Il est encore comme agent perturbateur certain qu'on en a obtenu d'excellents résultats; mais il faut savoir s'arrêter à temps, et nous répéterons ici ce que nous disions à propos de l'eau-opium, il faut songer à l'intensité probable dela période réac-vie à hautes doses aété proposée pour empêcher tionnelle. Si les accès spiritueux réussissent dans le choléra déclaré, nous pou- vons affirmer qu'ils sont très-nuisibles comme moyen préventif. Trop sou- vent, dans l'épidémie de 1866, nous avons vu abuser du rhum, pour se don- ner du ton. L'usage inaccoutumé de ce stimulant mettait l'économie dans des alternatives d'asthme (Hyde Salter) (2)excitation et de prostration qui donnaient prise au mal et qui, par la dépression secondaire, prédisposaient ces organisations rendues ma- ladives à l'irruption des phénomènes graves de l'épidémie.
Alcooliques à doses méthodiques, fractionnées. — Jusque dans ces dernierstemps lC'alcool était considéré est encore comme un excitant dont nous avons indiquéles indications; agent perturbateur que l'état phlegmasique des organes, et leau-de-vie à hautes doses a été proposée pour empêcher les accès d'état fébrile général,constituaient pour son administration une contre-indication absolueasthme (Hyde Salter) (2).
L'école anglaise moderne, qui a Alcooliques à sa tête Todd (Robert Bertley)doses méthodiques, parune innovation qui surprend au premier abord, considère fractionnées. — Jusque dans ces derniers temps l'alcool était considéré comme leremède capital un excitant dont nous avons indiqué les indications; l'état phlegmasique des affections aiguësorganes, fébriles. Les données de la physio-logie viennent rendre compte jusqu'à un certain point de et l'efficacité de cetteméthodeétat fébrile général, constituaient pour son administration une contre-indication absolue.
L'indication la plus générale en thérapeutique est de soutenir les forcesdu patient jusqu'école anglaise moderne, qui a à ce que la maladie ait accompli sa tête Todd (Robert Bertley), par une évolution spontanée :«11 fautinnovation qui surprend au premier abord, considère l'alcool comme le remède capital des affections aiguës, fébriles. Les données de la part de lphysio- logie viennent rendre compte jusqu'économie, à un certain degré point de force pour résoudreune inflammation (3). » Eh bien ! qu'on admette l'une ou l'autre des théo-ries sur son mode intime d'action, qu'on le considère comme excitant arti-efficacité de cette méthode.
J}L'La.n?oniiBe viribus aq. vitoeindication la plus générale en thérapeutique est de soutenir les forces du patient jusqu'à ce que la maladie ait accompli une évolution spontanée : «11 faut,mEphem. nat. curade la part de l'économie, dec. S, an. X, p. 221. —Meza, De effi-wwspirttMs vint ac succi citri in tertiana debellanda. un certain degré de force pour résoudre une inflammation (In Act3). R. Soc. med. Havn., 1792,y» Eh bien !qu'Pon admette l'une ou l'autre des théo-ries sur son mode intime d'action, 382. —J.qu'on le considère comme excitant arti-P. Albrecht, in Ephem. nat. cur., dec. 2, an. .VIII, p. 405. — J. Guyot,
ei emploi de lJ}'alcool comme méthode abortive des fièvres d'accèsLa. (In Union médicalen?oniiBe viribus aq. vitoe, 1860mEphem. nat. cura,dec. S,an. X,rf t,i?' p- 465-)-— Burdel. 221. —Meza, De l'emploi dis spiritueux dans le traitement des fièvresItaieffi- wwspirttMs vint ac succi citri in tertiana debellanda. V *"•(In Act. R. Soc. med. Havn., 1792, y!' P- 578-) - Leriche, De l'emploi de l'alcool à SS degrés comme méthode abor382. —J.-hmtrsJ1?^ mtermittentesP. (In Gazette médicale de LyonAlbrecht, 1861in Ephem. nat. cur., n° 4dec. 2, pan. 80.) — HerardVIII, Defoiu• io« bmmis alcooliques au début des accès de fièvre intermittentep. (In Gazette deshopi-in Si2 '• n° 88< P- 349405.) ConstantinidesJ. Guyot, De l'emploi des alcooliques dans le traitement
UZVntei emploi de l'alcool comme méthode abortive des fièvres d'accès. (In Union médicale, 1860, Mî,,rf t,i?mittenies> thèse ' p- 465-)-— Burdel, De l'emploi dis spiritueux dans le traitement des fièvres Itai. V *"•' P- 578-) - Leriche, De l'emploi de Parisl'alcool à SS degrés comme méthode abor- hmtrsJ1?^ mtermittentes. (In Gazette médicale de Lyon, 18631861, n° 1434, p. 80.m) — Herard,Tn tmmt °f ihe astllmatie paroxysm by full doses of alcoholDe foiu• io« bmmis alcooliques au début des accès de fièvre intermittente. (In The LancetGazette deshopi- in Si2 '• n° 88< P- 349.) — Constantinides,De l'emploi des alcooliques dans le traitement
' Kaltenbrunner, cité parBéhier et Hardy, Traité UZVnt?mittenies> thèse de pathologie interneParis, 18641863, tn° 143. IIm,Tn tmmt °f ihe astllmatie paroxysm by full doses of alcohol.downloadModeText.vue.download 1155 sur 1308(In The Lancet,
' Kaltenbrunner, cité parBéhier et Hardy, Traité de pathologie interne, 1864, t. II. downloadModeText.vue.download 1155 sur 1308
1126 VIGNE.
ficiel du système nerveux, comme combattant son collapsus, ou commeagent d'épargne, suppléant par sa propre combustion à celle des tissus l'al-cool donne le temps de guérir; il élève aussi (Ginjeot) (1) le niveau'de larésistance; il modifie les tendances morbides et change parfois heureuse-ment le cours d'un processus pathologique. Il nous est impossible de ren-trer ici dans tous les intéressants détails que nécessiterait l'étude complètede la méthode qui-nous occupe; nous renverrons, à ce sujet, au traité deTodd (2), aux excellentes leçons (3) et à l'article déjà cité du professeurBéhier, à la bibliographie qui suit ledit article, au travail de Legras (4), eten dernier lieu à la thèse très-bien faite de mon ancien collègue et amiGinjeot, à laquelle j'ai fait plus d'un emprunt.
Il est cependant nécessaire que nous entrions clans quelques détails sur cesujet qu'aucun praticien ne peut ignorer aujourd'hui.
Le mode d'administration joue un rôle important; l'alcool doit-êtredonné par petites doses plus ou moins fréquemment répétées, cil y aunedifférence énorme, entre soutenir l'économie épuisée d'un malade, avec defaibles doses d'alcool administrées toutes les heures et les demi-heures, et leplonger dans une ivresse partielle trois ou quatre fois par jour (S). »
Dans la majorité des cas, afin d'éviter l'action directe sur la muqueusestomacale, on administre l'alcool dans un excipient. Ce dernier varie. (VoyezPréparations pharmaceutiques et doses.)
« L'alcool peut être employé dans toutes les maladies où existe une ten-dance à la dépression des forces vitales; et il n'est point de maladie aiguëoù cette dépression fasse défaut » (Todd) (6).
C'est spécialement dans les fièvres typhoïdes, le typhus, la pneumonie, lerhumatisme articulaire, l'érysipèle, qu'il trouve son application. L'auteurque nous citons pense que l'on peut l'administrer dès le début de laphleg-masie, opinion vivement combattue, même par plusieurs de ses compa-triotes, qui veulent laisser passer la période d'érélhisme avant d'en com-mencer l'usage.
L'alcool^ administré à doses fractionnées dans les maladies aiguës fé-briles, paraît avoir la même action thérapeutique aux différents âges de lavie, même pendant l'enfance. Dans ce dernier cas, il ne présente pas plusde dangers (Ginjeot). Administré de cette façon et dans les limites que nousavons prescrites, l'alcool calme le système nerveux, provoque en général unsommeil calme et conjure le délire. — Voici quels sont les effets physiolo-giques de cet agent dans les maladies aiguës fébriles, d'après le résumeque Ginjeot a tracé d'après les nombreux auteurs qui se sont occupes de aquestion. La langue reste humide; elle acquiert souvent de l'humidité si elleétait sèche, elle se nettoie si elle était sale; les troubles digestifs sebornenà une légère stimulation de l'estomac; le pouls devient moins fréquent etplus fort, les capillaires ne' sont le siège d'aucune congestion; la tempéra-ture peut s'élever ou s'abaisser selon qu'elle était au-dessous ou au-dessusde la normale; la tendance à l'inflammation n'est pas accrue, ni 1 inflamma-tion préexistante; la respiration, loin de s'accélérer, devient au contrairmoins fréquente; l'air expiré n exhale point l'odeur d'alcool. L'alcool namepas de céphalalgie; il produit le sommeil, relève les forces, diminue rten-dance aux mouvements convulsifs, prévient ou fait cesser le délire eustation; et, fait remarquable, ne produit jamais l'ivresse, quaml^Kiau^
(1) Essai sur l'emploi thérapeutique de l'alcool chez les enfants et en général sur lentcet agent dans le traitement des maladies aiguës fébriles, p. 117.
(2) Clinieal lectures on certain acute diseases. London, 1860. ■iVitu!ilPt
(3) Conférences de clinique médicale, 1864, p. 357 et suivantes. — Noie si» luiyde l'alcool. (In Bulletin de thérapeutique, 1865.)
(4) Contribution à l'emploi thérapeutique de l'alcool. Paris, 1867. .
(5) On the treatment of the fever; by William Brinton. (In The Lancet, lt>M-J
(6) Clinieal lectures on certain acute diseases. Londres, 1800.downloadModeText.vue.download 1156 sur 1308
VIGNE. 1127
VIGNEnistré d'une façon méthodique. L'action de la peau est augmentée; elle devient le siège d'abondantes transpirations. La nutrition reçoit le contre- coup de ces heureux effets, l'émaciation est ralentie, et la convalescence marche plus rapidement. 1127
nistré dIl est un point sur lequel nous voulons insister : c'une façon méthodique. L'action de la peau est augmentée; elledevient le siège dla tolérance pro- duite par l'état fébrile à l'abondantes transpirationségard des alcooliques. La nutrition reçoit Ainsi que le contre-coup de ces heureux effetsfait remarquer Anstie (1), un malade peut ingérer sans tomber dans l'émaciation est ralentie, ivresse et la convalescencemarche plus rapidementmême acquérir l'haleine alcoolique, des doses d'eau-de-vie susceptibles d'amener des désordres graves chez l'homme sain. On verra à l'article VIN que mon père connaissait déjà cette tolérance.
Il est un point sur lequel nous voulons insister : c'est la tolérance pro-duite par l'état fébrile à l'égard des alcooliques. Ainsi Dès que le fait remarquerAnstie (1)cette propriété cesse, un malade peut ingérer sans tomber dans l'ivresse et mêmeacquérir haleine exhale l'haleine alcoolique, des doses dodeur caractéristique de l'eau-de-vie susceptibles d. C'amenerdes désordres graves chez lest là, suivant les Anglais, un indice qu'homme sain. On verra à l'article VIN que monpère connaissait déjà cette toléranceil faut en suspendre, en diminuer ou en éloigner les doses.
Dès que cette propriété cesseBien des exagérations ont été commises par les élèves et les imitateurs de Todd; sans se laisser entraîner par des idées préconçues, lsans s'haleine exhale l'odeur caractéristique écarter del'eauobservation rigoureuse des faits, le professeur Béhier a le premier en France expérimenté cliniquement la méthode anglaise. Le premier il,en a publié une judicieuse critique, le premier il en a fait ressortir les avantages et les dangers. Aussi ne pensons-denous mieux faire en teiminant ce para-viegraphe que dé citer textuellement les conclusions de son remarquable article (2). C'est là« Les préparations alcooliques, suivant les Anglaisméthodiquement administrées, sont d'un indice usage beaucoup moins dangereux, beaucoup plus facile et beau- coup plus innocent que l'on n'est généralement porté à l'admettre; elles constituent un premier moyen de relever et de consolider les forces de l'économie et enfin on peut les employer à doses plus larges qu'il faut en suspendreon n'a l'habi- tude de le faire assez ordinairement dans ce pays,en diminuer ou en éloigner pourvu que les dosesrestent fractionnées.
Bien des exagérations ont été commises par les élèves et les imitateursde Todd; sans se laisser entraîner Nous renverrons aussi à l'excellente leçon professée par des idées préconçuesJaccoud, sans sà l'écarter hô- pital del'observation rigoureuse des faitsla Charité, sur la médication tonique dans le professeur Béhier a le premier enFrance expérimenté cliniquement traitement de la méthode anglaisepneu- monie. Le premier il,en apublié une judicieuse critique, le premier il en professeur y a bien fait ressortir les avantageset les dangers. Aussi ne pensons-nous mieux faire combien on se méprenait en teiminant ce para-graphe que dé citer textuellement les conclusions de son remarquablearticle (2). « Les préparations alcooliques, méthodiquement administrées,sont d'un usage beaucoup moins dangereux, beaucoup plus facile et beau-coup plus innocent que l'on n'est généralement porté étendant à l'admettre; ellesconstituent un premier moyen de relever et de consolider toutes les forces depneumonies le traitement par l'économie et enfin on peut les employer à doses plus larges qu'on n'a l'habi-tude de alcool, comme le faire assez ordinairement dans ce pays, pourvu que les dosesrestent fractionnées.voulait Todd :
Nous renverrons aussi à « Que l'excellente leçon professée par Jaccoud, à alcool puisse être donné sans danger dans des pneumonies qui n'en réclament pas impérieusement l'hô-pital de la Charitéemploi, sur cela est parfaitement vrai, et la médication tonique dans le traitement connaissance de la pneuce fait est d'une importance réelle; niais en thérapeu-monietique, autre chose est de ne pas nuire, autre chose est d'être utile. Le professeur y a bien fait ressortir combien on se méprenait Or, pour que l'alcool soit utile, pour que, d'agent toléré, il devienne agent thérapeu- tique, il faut que l'administration enétendant à toutes les pneumonies le traitement soit dirigée par des indications rigou- reuses. Pour moi, l'alcoolindication est unique, comme c'est l'adynamie vraie; mais celle-là est formelle, et il est juste d'ajouter que, dans ces conditions, l'al- cootest levoulait Todd :remède par excellence, c'est votre plus précieuse ressource (3). »
« Que lUsage externe. —L'alcool puisse être donné sans danger dans des pneumonies quin'en réclament pas impérieusement , employé à l'emploiextérieur, cela est parfaitement vraistimulant, etirritant, réfrigérant ou rubéfiant, suivant ses degrés de concentration ou la connaissance de ce fait est d'une importance réelle; niais sensibilité plusoumoins grande des tissus avec lesquels on le met en thérapeu-tique, autre chose est de ne pas nuire, autre chose est dcontact. D'être utile. Oraprès Nelaton, pourque l'alcool soit utile, pour concentré est un des plus puissants résolutifs que, d'agent toléré, possède la médecine; il devienne agent thérapeu-tique, il faut que l'administration le met en soit dirigée par des indications rigouusage dans une foule de circonstances-reuses. Pour moi, l'indication est unique, c'est l'adynamie vraie; maiscelleet notam-là est formelle, et il est juste d'ajouter que, ment dans ces conditionsle but de faire avorter les furoncles. Ce moyen, l'allongtemps con-cootest le remède par excellencetinué eh topique, c'est votre plus précieuse ressource (3)a aussi opéré la résolution des kystes du poignet. »
Usage externe. —L'alcool(Le même professeur, employé à l'extérieuret après lui un de ses internes, est stimulantmon ancien collègue « ami Chedevergne (4), irritant,réfrigérant ou rubéfiant, suivant ses degrés recommandent de concentration ou la sensibilitéplusoumoins grande des tissus avec lesquels on le met en contact. D'aprèsNelaton, mélanger l'alcool concentré est un des plus puissants résolutifs que possèdela médecine; il le met en usage dans une foule de circonstances-, et notam-ment dans le but de faire avorter les furoncles. Ce moyen, longtemps con-tinué eh topique, a aussi opéré la résolution des kystes du poignet.commerce à
SI The alcohol question. (Le même professeurIn London médical Review, et après lui un 1862.) - uichonnaire encyclopédique des sciences médicales, t. II„ p. 610. (il n P*BS-fe eliniaue médicale faites à l'hôpital de ses internesla Charité, mon ancien collègue« ami Chedevergne 1867, p. 73, in-8». MlLi jf-ent des Ploies chirurgicales et traumatiques par les pansements à l'alcool (4)in iwitfe thérapeutique, recommandent de mélanger 1864, t. LXVII, p. 249, 302, 346. — Consultez sur le môme sujet : 0 lauiejac, Des pansements des plaies par l'alcool du commerce à, thèse de Paris, 1864, n" 108; J. Lecoeur, downloadModeText.vue.download 1157 sur 1308
SI The alcohol question 1128 VIGNE. (In London médical Review, 1862.)- uichonnaire encyclopédique des sciences médicales, t. II„ p. 610.(il n P*BS-fe eliniaue médicale faites à l'hôpital de la Charité, 1867, p. 73, in-8».MlLi jf-ent des Ploies chirurgicales et traumatiques par les pansements à l'alcool (iniwitfe thérapeutique, 1864, t. LXVII, p. 249, 302, 346. — Consultez sur le môme sujet :0 lauiejac, Des pansements des plaies par l'alcool, thèse de Paris, 1864, n" 108; J. Lecoeur,downloadModeText.vue.download 1157 sur 1308
85° centésimaux avec un ou deux tiers d'eau, et d'appliquer ce mélange en lotions et en fomentations sur les plaies. Les plaies, sous l'influence de ce topique, se détergent, deviennent moins douloureuses, perdent toute mau- vaise odeur et marchent plus rapidement à la cicatrisation. Lès phlébites consécutives s'observent plus rarement. Chedevergne tient aussi compte de l'absorption de l'agent sur la surface des plaies, et de son heureux effet sur l'état général du malade. Cet emploi n'est pas nouveau. Lanzoni (1), en 1692 et Koppenhagen (2), en 1745, avaient déjà donné à ce sujet les meilleurs pré- ceptes. L'alcool dilué a été employé en injections substitutives dans l'hydro- cèle et même dans l'ascite, et avec succès (Jobert) (3).
1128 VIGNEJe ne veux pas omettre l'emploi vulgaire de l'alcool introduit dans la bouche, pour engourdir les gencives, dans l'odontalgie. C'est à cette pro- priété qu'est due la vogue de toutes les liqueurs antiodontalgiques, où l'a- gent qui nous occupe, présenté seulement comme excipient, joue le plus souvent le rôle principal.
85° centésimaux avec un ou deux tiers dLa grande affinité qu'a l'alcool pour l'eaufait que, et dlorsqu'appliquer on le mêle avec ce mélange enlotions et en fomentations sur les plaies. Les plaiesliquide, sous l'influence il se dégage de cetopiquela chaleur; si, se détergentau contraire, deviennent moins douloureuseson le mêle avec de la neige ou de la glace pilée, perdent toute mau-vaise odeur et marchent plus rapidement à la cicatrisationil se produit du froid. Lès phlébitesconsécutives sLorsqu'observent plus rarement. Chedevergne tient aussi compte on mêle del'absorption alcool anhydre à 0 degré, avec de lla neige à la même température, la tem- pérature peut s'agent sur abaisser jusqu'à 37 degrés, quand la surface des plaies, et quantité de son heureux effet surneige excède celle que l'état général du malade. Cet emploi n'est pas nouveau. Lanzoni alcool peut fondre (14), en 1692et Koppenhagen (2), en 1745, avaient déjà donné à ce sujet les meilleurs pré-ceptes. L'alcool dilué a été employé en injections substitutives Ces simples notions peuvent trouver une application dans le traitement de certaines maladies qui réclament l'hydro-cèle et même dans l'ascite, et avec succès (Jobert) (3)emploi du froid.
Je ne veux pas omettre l'emploi vulgaire Le VINAIGRE , quoique tiré du vin, a une action dynamique opposée à celle du vin et de l'alcool introduit dans labouche. Il est, pour engourdir les gencivesen effet, dans reconnu comme un des meilleurs remèdes contre l'odontalgie. C'est à cette pro-priété ivresse, qu'est due la vogue il dissipe promptement. 11 a été de tout temps considéré aussi comme un excellent antidote de toutes les liqueurs antiodontalgiques, où l'aopium. Son action est donc contro-gent qui nous occupestimulante, présenté seulement comme excipient, joue le plussouvent le rôle principalanalogue à celle de la saignée.
La grande affinité qu'a l'alcool pour Etendu dans l'eau fait que, lorsquau point de ne conserver qu'on une légère acidité, le mêle avecce liquidevi- naigre est rafraîchissant, il se dégage de excite l'appétit, favorise la chaleur; sidigestion, au contraireaugmente la sécrétion urinaire, et, suivant Van Swieten et Haller, on le mêle avec dela neige diaphorèse. Pris trop peu étendu ou de la glace piléeà doses trop répétées, il peut produire des lésions graves, amener Témaciation. P. Desault (5) cite l'exemple d'une demoi- selle qui se produit du froidfit maigrir par son usage et devint phthisique. LorsquMérat et De- lens (6) ont vu des jeunes personnes contracter ainsi des irritations gastri- ques qui ont failli devenir mortelles, ou qui même l'on mêle deont été. Haller rapporte l'alcool anhydre à 0 degréobservation d'un homme excessivement gras, avec qui se mit au vinaigre pour boisson ordinaire, et qui, au bout de la neige à la même températurequelques mois, était horriblement maigre ; il fut ainsi la tem-pérature peut sproie d'abaisser jusqu'à 37 degrésune mort prématurée, quand après laquelle on trouva la quantité de neige excèdecelle que trachée-artère, le poumon, l'alcool peut fondre (4). Ces simples notions peuvent trouver uneapplication dans le traitement de certaines maladies qui réclament oesophage, l'emploidu froidestomac, le canal intestinal et les autres viscères, indurés, squirreux, épais et très-rétrécis.
Le VINAIGRE , quoique tiré du vin, Pelletan (7) a une action dynamique opposée àcelle du vin et de l'alcool. Il estvu, en effetdit-on, reconnu comme chez un des meilleursremèdes contre enfant l'ivresse, quabus du vinaigre produire l'il dissipe promptement. 11 a été de tout tempsconsidéré aussi comme un excellent antidote - mincissement des membranes de l'opiumestomac. Son action estdonc contro-stimulanteLes chlorotiques, les femmes enceintes sont souvent portées, par la dépravation du goût, analogue à celle de la saignéeboire abon- damment clu vinaigre.J'ai connu une demoiselle d'une beauté remarquable,
Etendu dans l'eau au point de ne conserver qu'une légère acidité, le vi-naigre est rafraîchissant, il excite l'appétit, favorise la digestion, augmentela sécrétion urinaire, et, suivant Van Swieten et Haller, la diaphorèse. Pristrop peu étendu ou à doses trop répétées, il peut produire des lésionsgraves, amener Témaciation. P. Desault (5) cite l'exemple d'une demoi-selle qui se fit maigrir par son usage et devint phthisique. Mérat et De-lens (6) ont vu des jeunes personnes contracter ainsi des irritations gastri-ques qui ont failli devenir mortelles, ou qui même l'ont été. Haller rapportel'observation d'un homme excessivement gras, qui se mit au vinaigre pourboisson ordinaire, et qui, au bout de quelques mois, était horriblementmaigre ; il fut ainsi la proie d'une mort prématurée, après laquelle on trouvala trachée-artère, le poumon, l'oesophage, l'estomac, le canal intestinal etles autres viscères, indurés, squirreux, épais et très-rétrécis. Pelletan (7) a vu, dit-on, chez un enfant l'abus du vinaigre produire l'a-mincissement des membranes de l'estomac. Les chlorotiques, les femmesenceintes sont souvent portées, par la dépravation du goût, à boire abon-damment clu vinaigre. J'ai connu une demoiselle d'une beauté remarquable, Des pansements à l'aide de l'alcool et des teintures alcooliques, in-8°. Caen, 1864. — Gu *consacré à cette question un article spécial dans ses commentaires thérapeutiques surdex medicamentarius, 1 vol. in-8°, 1868.
(1) De vulnere aquoe viloe curato, in Ephem. nat. cur., dec. 2, an. X, p. 225.
(6) Dictionnaire de matière médicale et de thérapeutique, t. I, p. 78. ^
(7) In Mérat et Delens, Dictionnaire de matière médicale et de thérapeutique, i. h vdownloadModeText.vue.download 1158 sur 1308
VIGNE. 1129
VIGNEqui, pour combattre un embonpoint qu'elle redoutait, s'était réduite au dernier degré de marasme par l'usage journalier du vinaigre et du suc de citron : elle a succombé à une lésion organique de l'estomac. Comme cet empoisonnement lent n'a rien de particulier, on doit le combattre par la suppression de la cause qui le produit et par le traitement approprié aux gastrites chroniques. Ce traitement est toujours long et difficile. 1129
Etendu dans l'eau (6 sur 50 d'eau), le vinaigre forme l'oxycrat, quiest tempérant, diurétique, antiseptique. Hippocrate en faisait un grand usage comme remède antiphlogistique dans les fièvres, pour étancher la soif et apaiser les inflammations, combattre un embonpoint qu'elle redoutaitla putridité, setc. L'était réduite addition du miel audernier degré de marasme par vinaigre constitue l'usage journalier du vinaigre oxymel simple, employé dans les mêmes cas et du suc decitron : elle a succombé à une lésion organique de dans les affections bronchiques, pour faciliter l'estomacexpectoration. Comme cetempoisonnement lent n'a rien Le sirop de particuliervi- naigre est très en usage, on doit surtout le combattre par lasuppression sirop de la cause qui le produit et par le traitement approprié auxgastrites chroniques. Ce traitement est toujours long et difficilevinaigre framboise.
Etendu dans Desbois, deRochefort, à l'eau (6 sur 50 exemple deDioscoride et de beaucoup d'eau)autres médecins, cite le vinaigre forme comme le contre-poison de l'oxycratopium, qui esttempérantde la ciguë, diurétique, antiseptiquedes champignons et autres végétaux vénéneux. Hippocrate Mais Nysten et Orfila révo- quent en faisait un grand usagecomme remède antiphlogistique doute son utilité dans la plupart de ces cas. Cet acide ne peut que nuire dans les fièvrespremiers instants de l'empoisonnement par l'opium, en dis- solvant le poison et en en rendant ainsi l'absorption plus facile. Plus tard, au contraire, il paraît utile contre l'action hypersthénisante de ce poison. Le vinaigre a été proposé et est communément employé pour étancher neutraliser le prin- cipe des champignons vénéneux qui pourraient se trouver mêlés avec les co- mestibles. (Voy. ORONGE [FAUSSE]). Le vinaigre étendu d'eau (125 gr. pour 1 ki- logr. d'eau) est donné avec avantage dans l'empoisonnement par les moules. Je me suis très-bien trouvé en pareil cas d'un mélange d'eau-de-vie et de vinaigre pris par cuillerées à bouche. Dans la soif dernière des Dissertationes etapaiser les inflammationsjucestiones medicoe magis célèbres, combattre la putriditépubliées à Lucques en 1757 par Benvenuti, etcil est question de l'usage du vinaigre contre la rage. LPline parle de guéri- sons de la rage obtenues par une macération de nids d'addition hirondelles dans du mielvinaigre. Cet acide paraît avoir réussi entre les mains de Léonessa, de Pa- doue. Baumes raconta le fait suivant, il y a plus de cinquante ans, à la So- ciété de médecine pratique de Montpellier : Une truie ayant été mordue par un chien devint enragée. Le propriétaire la fit enfermer dans sa loge, et lui fit servir, par un trou fait au plancher, du son pétri avec du vinaigre constitue . La truie s'en nourrit et fut guérie. S'il faut en croire Giacomini, le vinaigre, donné à très-forte dose (1/2 kilogr. dans l'oxymel simpleeau en vingt-quatre heures), a guéri plusieurs cas d'hydrophobie canine bien déclarée. Mais d'autres prati- ciens l'ont inutilement employé dans les mêmes cette funeste maladie, contre laquelle tant d'autres moyens proposés comme efficaces ont échoué. Peut-être, dit- on, dans ces derniers cas , le vinaigre n'a-t-il pas été donné à dose assez forte, m pendant assez longtemps. Audouard (1) propose de soumettre ce moyen a de nouvelles expériences; mais, à cause de la répugnance que la vue d'un liquide inspire aux hydrophobes, il conseille de donner le vinaigre sous forme solide et dansles affections bronchiquesalimentaire. Or, pour faciliter lle moyen d'expectorationadministration le plus simple, c'est du pamimbibé de vinaigre. Le sirop — « Si le virus de vi-naigre la rage, disent Mérat et Delens (2), est très en usageun, surtout poison septique, comme le sirop veut Orfila, pourquoi les acides ne pour- raient-ils pas en neutraliser les effets? » L'hydrophobie canine étant évi- demment une maladie à fond hypersthénique, disent les partisans de la doctrine italienne, l'action hyposthénisante du vinaigre framboise, donné à grande fose, peut l'anéantir. Voilà deux théories bien différentes pour expliquer «pnon l'effet d'un médicament et en justifier l'emploi. La vérité en méde- cine est dans les faits bien observés, rationnellement coordonnés, liés par •analogie et. résumés en principes généraux.
Desbois, deRochefort, à l'exemple deDioscoride et de beaucoup d'autresmédecins, cite le vinaigre comme le contre-poison de l'opium, de la ciguë,des champignons et autres végétaux vénéneux. Mais Nysten et Orfila révo-quent en doute son utilité dans la plupart de ces cas. Cet acide ne peut quenuire dans les premiers instants de l'empoisonnement par l'opium, en dis-solvant le poison et en en rendant ainsi l'absorption plus facile. Plus tard,au contraire, il paraît utile contre l'action hypersthénisante de ce poisonfï fadémie. Levinaigre a été proposé et est communément employé pour neutraliser le prin-cipe des champignons vénéneux qui pourraient se trouver mêlés avec les co-mestibles. (Voy. ORONGE [FAUSSE]). Le vinaigre étendu d'eau (125 gr. pour 1 ki-logr. d'eau) est donné avec avantage dans l'empoisonnement par les moules.Je me suis très-bien trouvé en pareil cas d'un mélange d'eau-de-vie et devinaigre pris par cuillerées à bouche. Dans la dernière des Dissertationes etjucestiones medicoe magis célèbressciences, publiées à Lucques en 1757 par Benvenuti,il est question de l'usage séance du vinaigre contre la rage26 juillet 1852. Pline parle de guéri-sons de la rage obtenues par une macération de nids d'hirondelles dans duvinaigre. Cet acide paraît avoir réussi entre les mains de Léonessa, de Pa-doue. Baumes raconta le fait suivant, il y a plus de cinquante ans, à la So-ciété de médecine pratique de Montpellier : Une truie ayant été mordue parun chien devint enragée. Le propriétaire la fit enfermer dans sa loge, et luifit servir, par un trou fait au plancher, du son pétri avec du vinaigre. Latruie s'en nourrit et fut guérie. S'il faut en croire Giacomini, le vinaigre,donné à très-forte dose (1/2 kilogr. dans l'eau en vingt-quatre heures)Tome I, aguéri plusieurs cas d'hydrophobie canine bien déclaréepage 28. Mais d'autres prati-ciens l'ont inutilement employé dans cette funeste maladie, contre laquelletant d'autres moyens proposés comme efficaces ont échouédownloadModeText. Peut-être, dit-on, dans ces derniers cas, le vinaigre n'a-t-il pas été donné à dose assez forte,m pendant assez longtemps. Audouard (1) propose de soumettre ce moyena de nouvelles expériences; mais, à cause de la répugnance que la vue d'unliquide inspire aux hydrophobes, il conseille de donner le vinaigre sous formesolide et alimentaire. Or, le moyen d'administration le plus simple, c'est dupamimbibé de vinaigre. — « Si le virus de la rage, disent Mérat et Delens (2),est un,poison septique, comme le veut Orfila, pourquoi les acides ne pour-raient-ils pas en neutraliser les effets? » L'hydrophobie canine étant évi-demment une maladie à fond hypersthénique, disent les partisans de ladoctrine italienne, l'action hyposthénisante du vinaigre, donné à grandefose, peut l'anéantir. Voilà deux théories bien différentes pour expliquer«pnon l'effet d'un médicament et en justifier l'emploi. La vérité en méde-cine est dans les faits bien observés, rationnellement coordonnés, liés par•analogie et. résumés en principes généraux.download 1159 sur 1308
fï fadémie 1130 VIGNE. des sciences, séance du 26 juillet 1852.(2) Tome I, page 28.downloadModeText.vue.download 1159 sur 1308
En Allemagne, le vinaigre a été donné avec avantage, à la dose de 92 ar plusieurs fois par jour, contre la folie aiguë (Giacomini). Fodéré (1) dit l'avoir essayé plusieurs fois dans cette maladie sans aucun avantage Gar' nault (2) a traité le choléra épidémique par l'emploi de la limonade très- vinaigrée ou du vinaigre pur. Sur seize malades, ce médecin a obtenu par ce moyen douze guérisons. Il faisait continuer l'usage du vinaigre jusqu'à ce qu'il n'y eût plus de danger. Tous les symptômes du choléra asiatique se trouvaient reunis chez ses malades, à l'exception cependant de la cyanose qui a manqué chez la plupart d'entre eux. Les faits rapportés par Garnault ne sont ni assez nombreux ni assez graves pour que l'on puisse attribuer à sa médication les résultats observés.
1130 VIGNE(Ce mode de traitement a, dans ces derniers temps, trouvé son analogue: dans l'épidémie de 1865-66, Worms a préconisé hautement la limonade sul- furique comme traitement prophylactique et curatif.)
En AllemagnePapon (3) assure que, dans le vinaigre a été donné avec avantageLevant, le vinaigre est employé à la dose de 92 arplusieurs fois par jour, contre la folie aiguë (Giacomini). Fodéré (1) ditl'avoir essayé plusieurs fois intérieur et en lotions comme désinfectant, dans cette maladie sans aucun avantage Gar'nault (2) a traité le choléra épidémique par l'emploi traitement de la limonade trèspeste. Il est fré-vinaigrée ou du vinaigre pur. Sur seize maladesquemment employé comme antiseptique dans les fièvres putrides, ce médecin a obtenu parce moyen douze guérisonspété- chiales, les petites véroles de mauvais caractère. Il Tronchin en faisait continuer faire des lotions générales dans les varioles gangreneuses, pétéchiales, hémor- rhagiques; il le donnait en même temps à l'usage du vinaigre jusqu'à cequ'il n'y eût plus de dangerintérieur avec le quinquina et le diascordium. Tous Dans les symptômes fièvres graves, on fait souvent laver et frictionner avec du choléra asiatique setrouvaient reunis chez ses vinaigre la peau des malades, à que l'exception cependant on a soin de vêtir ensuite bien chaudement. Il peut aussi être utile dans le purpura hemorrhagica, dans les hémorrhagies scorbutiques, dans la cyanosediarrhée passive qui a manqué chez accompagne les fièvres typhoïdes, dans les hémorrhagies intestinales et la plupart d'entre eux. Les faits rapportés par Garnaultne sont ni assez nombreux ni assez graves dysenterie pu- tride : dans ces cas, on le fait entrer pour que l'on puisse attribuer àsa médication un quart dans les résultats observéslavements.
(Ce mode de traitement Guérard aconstamment arrêté les hémorrhagies intestinales graves chez les sujets typhoïques, dans ces derniers temps, trouvé son analogue:dans à l'épidémie aide d'un lavement de 1865-66, Worms a préconisé hautement la limonade sul-furique comme traitement prophylactique vinaigre et curatifd'eau.)
Papon Maldonado (3in Mérat etDelens) assure que, dans le Levant, le vinaigre est employé à l'intérieura employé avec succès en boisson et en lotions comme désinfectantlavement, dans le traitement une épidémie de fièvre scarlatine avec tendance à la pesteputri- dité. Il est fré-quemment employé On l'a prescrit comme antiseptique vermifuge, surtout dans les fièvres putrides, pétéver-chiales, mineuses; car lorsque les petites véroles de mauvais caractère. Tronchin en faisait fairedes lotions générales dans les varioles gangreneusesvers existent sans fièvre, pétéchiales, hémor-rhagiques; il le donnait en même temps à l'intérieur avec le quinquina et lediascordiumne réussit pas aussi bien. Dans les fièvres graves, on fait souvent laver et frictionneravec du Une cuillerée de vinaigre la peau des malades, que l'on a soin suivant Desbois, de vêtir ensuite bienchaudement. Il peut aussi être utile dans le purpura hemorrhagicaRochefort, dansarrête les hémorrhagies scorbutiques, dans la diarrhée passive qui accompagne vomissements nerveux et lesfièvres typhoïdeshoquets spasmodiques. La seule odeur de cette liqueur suffit souvent pour faire cesser une syncope. Les aspersions, dans les hémorrhagies intestinales et la dysenterie pulo-tride : tions et les frictions de vinaigre sont utiles dans ces casl'asphyxie, on le fait entrer pour un quart surtout dans les lavementscelle qui est causée par la vapeur du charbon.
(Guérard a constamment arrêté les hémorrhagies intestinales graves chezles sujets typhoïques, à l'aide d'un lavement de vinaigre et d'eau.) Maldonado (in Mérat etDelens) l'a employé avec succès en boisson et enlavement, dans une épidémie de fièvre scarlatine avec tendance à la putri-dité. On l'a prescrit comme vermifuge, surtout dans les fièvres putrides ver-mineuses; car lorsque les vers existent sans fièvre, il ne réussit pas aussibien. Une cuillerée de vinaigre, suivant Desbois, de Rochefort, arrête lesvomissements nerveux et les hoquets spasmodiques. La seule odeur de cetteliqueur suffit souvent pour faire cesser une syncope. Les aspersions, les lo-tions et les frictions de vinaigre sont utiles dans l'asphyxie, surtout danscelle qui est causée par la vapeur du charbon. On a pu arrêter l'épistaxis en appliquant des linges trempés dans le vinaigresur les tempes et sur le front, et en introduisant dans les narines un bour-donnet de charpie imbibé de cet acide. Des compresses imbibées du mêmeliquide et appliquées sur le scrotum ont produit le même effet. On a aussi•recours au vinaigre dans les pertes utérines qui accompagnent l'avortement,en tamponnant le vagin avec de l'étoupe trempée dans l'oxycrat, et danscelles qui suivent l'accouchement, en appliquant des compresses imbibéesde ce liquide et en en injectant clans la matrice. Un mélange de vinaigre etd'eau-de-vie, injecté dans l'utérus, m'a souvent réussi après l'accouchement,pour faire cesser l'inertie de cet organe et la métrorrhagie qui en étaitconséquence. Les injections d'eau vinaigrée froide, dans le cordon om ■lical, ont été conseillées par Mojon, et depuis par plusieurs accoucheur.,soit pour hâter le décollement du placenta et la délivrance, soit P°,ur'a'"|cesser une métrorrhagie. Ce moyen m'a promptement et completen
(1) Dictionnaire des sciences médicales, t. LVI1I, p. 135.
(2) Journal de médecine et de chirurgie pratiques, t. VIII, p. 432, note. ^
(3) In Mérat et Delens, Dictionnaire de matière médicale et de thérapeutique, t, i, ydownloadModeText.vue.download 1160 sur 1308
VIGNE. 1131
VIGNEréussi'deux fois, dans un cas de métrorrhagie et dans celui d'adhérence du placenta. 1131
réussiLe vinaigre est utile à l'deux fois, extérieur dans un cas les stomacaces, les fongosités des gencives, le relâchement de métrorrhagie et dans celui d'adhérence duplacentala luette, les inflammations des amygdales, etc.
Le vinaigre est utile à l'extérieur dans les stomacaces, les fongosités desgencives, le relâchement de la luette, les inflammations des amygdales, etc. Tabès, chirurgien à Toulouse (1), a retiré de grands avantages, dans lescas de pollutions nocturnes et de pertes séminales involontaires, suites demasturbation, de l'application au périnée d'une éponge trempée dans du
vinaigre. ...
Barber (2) emploie avec avantage le vinaigre pour le pansement des ul-cères. H suffit de baigner chaque matin le membre où siège l'ulcère dans del'eau chaude ou froide; on le lave ensuite avec du vinaigre commun, et en-finl'ony applique un morceau de linge imbibé de ce liquide; le tout estmaintenu par un bandage roulé. Sous l'influence de ce pansement régulière-ment continué, on voit la suppuration diminuer peu à peu et les bourgeonscharnus prendre un bon aspect.
Le mélange, à parties égales, de vinaigre et d'eau-de-vie, que l'on peutse procurer instantanément, m'a constamment réussi, en lotions conti-nuelles, dans les brûlures. En enlevant le calorique, il calme promptementla douleur et prévient l'inflammation et la vésication. J'ai vu maintes fois desenfants atteints de larges brûlures s'endormir sous l'influence bienfaisantede ces lotions. On applique sur la partie des compresses imbibées du mêmemélange et tenues constamment humides. Quand l'épiderme s'enlève ou queles eschares se détachent, je panse avec le cérat safrané (Voyez SAFRAN).J'emploie comme résolutif, dans les contusions, l'entorse, l'oedème, etc., lemélange d'eau-de-vie ou d'alcool, de vinaigre et de sel commun (alcool etvinaigre, de chaque 180 gr., sel commun 90 gr.). Cette fomentation écono-mique, que l'on peut toujours facilement et promptement se procurer,remplace toutes celles que fournit la pharmacie, et dont l'usage, continuéplus ou moins longtemps, devient très-dispendieux.
(Le bain de Smucker, autrefois très-vanté contre les lésions traumatiques,est tout simplement de l'eau vinaigrée additionnée de quelques sels à actionrésolutive.) •
Hévih (3) employait contre les ecchymoses, les contusions, et pour main-tenir les articulations à la suite des luxations, prévenir l'engorgement, etc.,le blanc d'oeuf battu avec de l'alun et le vinaigre, dont il enduisait del'étoupe qu'il appliquait sur la partie malade.
Lecoeur, professeur à l'Ecole de médecine de Caen, a employé avec succèscontre la gale, les frictions de vinaigre, pratiquées trois fois par jour aumoyen d'une éponge un peu rude. La moyenne du traitement est de cinqjours. -
.On ajoute quelquefois du vinaigre dans les pédiluves qu'on veut rendreun peu révulsifs. Les cataplasmes vinaigrés sont recommandés dans cer-taines phlegmasies des organes parenchymateux. A. Maldonado (4) les aemployés avec le plus grand succès sur la région du foie, contre les maladieschroniques de ce viscère.
. On recommande de frictionner avec du vinaigre le point de la peau où'on veut appliquer un vésicatoire; l'action de ce dernier est rendue plusPrompte. Dans les sinapismes, l'adjonction de vinaigre retarde, au contraire,
Le vinaigre, réduit à l'état de vapeur, est résolutif. Cette vapeur, queuahen employait contre les maladies de la matrice, dirigée sur des tumeurs'ymphatiques, des engorgements oedémateux, articulaires, etc., au moyen
fl}%lrn.al,3énéral de médecine, t. III, p. 304..3 p„n i îet et c'a*etle médicale, 1849.
niiologle et thérapeutique chirurgicales, t. I, p. 182." own<" de la science medico-chirurgicale de Cadix, 1822, t. III.downloadModeText.vue.download 1161 sur 1308
1132 VIGNE.
1132 VIGNEd'un appareil convenable, les a très-souvent dissipés. J'ai vu un engorgement du testicule, suite d'orchite, céder à l'action de la vapeur du vinaigre versé sur des cailloux chauffés au rouge. Butzke (1) a obtenu le succès le plus ines- péré de l'usage des vapeurs de vinaigre dans un cas de tumeur blanche du genou, qui datait de neuf ans. On plaçait le membre affecté sur une baignoire plus profonde que large, au fond de laquelle était un vase rempli de vinaigre On plongeait dans ce dernier un fer rouge qui en vaporisait une grande quan- tité, et on recouvrait aussitôt la baignoire avec des tapis; la vapeur, frappant le membre affecté, y occasionnait une transpiration très-abondante. Après trois semaines de l'emploi de ce moyen, le malade pouvait déjà marcher librement et fléchir le genou avec facilité. L'action de cette môme vapeur sur tout le corps, placé dans une baignoire bien recouverte, dissipe promp- tement l'anasarque, et soulage beaucoup les malades atteints de rhumatisme articulaire chronique. Les fumigations de vinaigre, employées dans la chambre des malades pour masquer les émanations fétides, ne les détrui- sent point. Il faut pour cela avoir recours au chlore, aux chlorures de chaux ou de soude, etc.
d'un appareil convenableLe vinaigre pur, les a très-souvent dissipés. J'ai vu un engorgementdu testiculeappliqué sur la peau, suite d'orchite, céder à l'action de la vapeur du vinaigre versésur des cailloux chauffés au rouge. Butzke (1) a obtenu le succès le rend plus ines-péré de l'usage des vapeurs de vinaigre dans un cas de tumeur blanche dugenousouple, qui datait de neuf ans. On plaçait le membre affecté sur une baignoireplus profonde que large, au fond de laquelle était un vase rempli de vinaigreOn plongeait dans ce dernier un fer rouge qui en vaporisait une grande quan-tité, douce et on recouvrait aussitôt la baignoire avec des tapis; la vapeur, frappantpeut remédier aux gerçures causées par le membre affecté, y occasionnait une transpiration très-abondantefroid. Aprèstrois semaines de lC'emploi de ce moyen, le malade pouvait déjà marcherlibrement et fléchir le genou avec facilité. L'action de est à cette môme vapeursur tout le corps, placé dans une baignoire bien recouverte, dissipe promp-tement lpropriété qu'anasarque, et soulage beaucoup les malades atteints de rhumatismearticulaire chronique. Les fumigations de vinaigre, employées dans est due lachambre vogue des malades pour masquer les émanations fétidesvinaigres aromatiques, ne les détrui-sent point. Il faut pour cela avoir recours au chloredits de Bully, aux chlorures de chauxou de soudehygiénique, etc.
Le vinaigre pur. L'ACIDE ACÉTIQUE CONCENTRÉ, appliqué sur la peaudit aussi VINAIGRE DE WESTENDORP, la rend plus soupleVINAIGRE RADICAL ou CRISTAIXISABLE, plus douce etpeut remédier aux gerçures causées par le froidn'est point employé intérieurement à l'état de concentration, son action étant caustique. C'est à cette propriétéquun poison dont le mode d'action parait être asthénique comme celui des autres acides. Aussi le dé- laie-t-on dans beaucoup d'eau ou de tisane (1 gr. pour 1 kilogr. de véhicule). Il est due alors un puissant antiphlogistique; il apaise la vogue fièvre, favorise la transpiration et la sécrétion urinaire, abaisse la vitalité comme la saignée et les autres hyposthénisants. Il est employé, de même que le vinaigre, pour stimuler la membrane pituitaire dans les cas de syncope ou d'asphyxie; mais il faut l'approcher avec précaution des vinaigres aromatiquesnarines, dits car, mis en contact avec les tissus délicats, il les irrite, les enflamme et peut déterminer la vé- sication; aussi est-on dans l'usage, pour prévenir ces accidents, d'en impré- gner seulement des cristaux de Bullysulfate de potasse, hygiéniqueque l'on renferme dans des flacons : c'est ce qu'on nomme improprement Sel de vinaigre, etcSel d'An- gleterre.
. LA l'ACIDE ACÉTIQUE CONCENTRÉextérieur, dit aussi VINAIGRE DE WESTENDORP, VINAIGRERADICAL ou CRISTAIXISABLE, n'est point employé intérieurement à l'état deconcentration, son action étant caustique. C'acide acétique concentré est un poison dont le moded'action parait être asthénique comme celui des autres acidesrubéfiant et vésicant. Aussi le déBon-laie-t-on dans beaucoup d'eau ou de tisane voisin (1 gr. pour 1 kilogr. de véhicule2).Il est alors un puissant antiphlogistique; il apaise la fièvre, favorise latranspiration et la sécrétion urinaire, abaisse la vitalité comme la saignée etles autres hyposthénisants. Il est employé, a le premier signalé l'action vésicante de même que le vinaigrecet acide, pourstimuler la membrane pituitaire dans les cas de syncope ou dqu'asphyxie;mais il faut l'approcher avec précaution des narines, car, mis a en contactavec outre recommandé contre les tissus délicatsaphthes, il les irrite, les enflamme chancres et la gangrène. On peut déterminer la vé-sication; aussi est-s'en servir comme vésicant lorsqu'on dans craint l'usage, pour prévenir ces accidents, action des cantharides sur la vessie. Pour cela on humecte avec cet acide la surface gommée d'en impréun mor-gner seulement des cristaux ceau de sulfate taffetas d'Angleterre ou mieux un morceau de potassepapier brouillard, que l'on renferme dansdes flacons : c'est ce qu'on nomme improprement Sel applique sur la peau. Cloquet (3) détruit les verrues en les touchant avec de vinaigre, Sel dl'An-gleterreacide acétique pur.
A l'extérieur, l'acide acétique concentré est rubéfiant et vésicant. Bon-voisin (2) a le premier signalé l'action vésicante de cet acide, qu'il a enoutre recommandé contre les aphthes, les chancres et la gangrène. On peuts'en servir comme vésicant lorsqu'on craint l'action des cantharides sur lavessie. Pour cela on humecte avec cet acide la surface gommée d'un mor-ceau de taffetas d'Angleterre ou mieux un morceau de papier brouillard,qu'on applique sur la peau. Cloquet (3) détruit les verrues en les touchantavec de l'acide acétique pur. (L'action est ici basée sur le pouvoir dissolvant de cet acide pour les sub-stances épidermiques. C'est à cette propriété qu'est due la guérison descors par l'application quotidienne d'une petite quantité d'acide acétiquecristallisable. Neucourt a publié dans le Journal de Malgaigne (mai 1846) unremarquable travail sur le mode de traitement des excroissances verru-queuses; il recommande d'appliquer sur les parties malades des compressesvinaigrées, constamment renouvelées, et d'exciser matin et soir les partiesramollies et non douloureuses, puis de cautériser avec l'acide acétique pur.La guérison est obtenue au bout de quinze jours environ. Le mêmetraij
(1) Rust's Magazine et Journal de chimie médicale, 1842.
(2) Mémoires de l'Académie de Turin, t. IV, p. 380.
(3) In Médecin de la maison, 15 novembre 1853.downloadModeText.vue.download 1162 sur 1308 
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ment guérit aussi les ulcérations qui se produisent à côté ou à la place desverrues. Il en est de même des végétations syphilitiques.) (Blachez.)'Wigan (1) a proposé l'emploi de l'acide acétique dans le traitement de lateigne. Voici l'exposé qui a été fait de ce traitement dans les Annales des ma-kiiesde la peau, t. I, p. 352. Cette méthode consiste d'abord à raser la têteen laissant subsister un cercle de cheveux, si toutefois ils n'offrent pas destraces évidentes d'altération. On emploie ensuite, comme moyen explora-teur, l'acide acétique concentré, étendu de trois parties d'eau; cette pre-mière application a pour effet de rougir la peau dans les endroits malades,même dans ceux qui, au premier abord, paraissent parfaitement sains.Chacun de ces endroits, ainsi devenus rouges, est humecté au moyen d'unepetite éponge fixée au bout d'une baguette et imbibée d'acide acétique con-centré pur. A la suite de ces cautérisations, il se forme une eschare; cetteeschare augmente de volume, et dès qu'elle est complètement desséchée,on peut la détacher, en ayant soin cependant de ne pas l'enlever lorsque lapeau sous-jacente est encore à vif. Les cheveux poussent ensuite. Si cepen-dant ce résultat n'était pas obtenu, on devrait réitérer les mêmes applica-tions, quoiqu'il y ait des inconvénients à les employer trop souvent.
On s'est servi avec succès de l'acide acétique concentré pour cautériser leschancres vénériens. Henrotay (2), élève de Ricord, a longtemps cru, avecson maître, qu'un chancre cautérisé de bonne heure, puis pansé avec le vinaromatique amer, était généralement guéri au bout de huit ou dix jours;mais il a.reconnu depuis lors qu'en réalité la cicatrisation, dans la plupartdes cas, n'était complète qu'au bout d'un mois, et qu'il était nécessaire,pendant cet intervalle, de réitérer trois ou quatre fois la cautérisation, afind'empêcher le chancre de reprendre ses propriétés contagieuses, un mo-ment endormies par la cautérisation. Enfin, cautérisés profondément et àplusieurs reprises, les chancres s'indurent constamment, annoncent lasyphilis constitutionnelle et nécessitent un traitement mercuriel. On écar-terait ces graves inconvénients, en substituant l'acide acétique au nitrated'argent. Cet acide, que Henrotay et plusieurs autres chirurgiens belges ontemployé avec un grand succès, est regardé par Ricord comme ayant la pro-priété de neutraliser le virus syphilitique. On doit l'appliquer avec un pin-ceau, comme tout autre caustique liquide. Cette application, renouvelée unplus ou moins grand nombre de fois, suivant les circonstances, produit uneffet tel, que l'ulcère change bientôt d'aspect et se cicatrise.
(Je me suis très-bien trouvé de ces applications de solution acétique con-centrée sur les épithéliomas de la lèvre. Dans ces affections, si on n'obtientpas toujours une guérison, elles améliorent la maladie et soulagent le ma-lade. Tillaux (3) a publié une intéressante observation où la solution aucinquième a amené un arrêt dans le développement d'un grave cancroïdedelà joue. Broadbent (4), s'appuyant sur ce que cet acide ne coagule pas'albuminé et peut ainsi étendre son action par l'innocuité de sa pénétrationdans les voies circulatoires, se rappelant sa propriété dissolvante connue, sur«parois et les noyaux des cellules, et en dernier lieu son emploi antérieurcontre les cancers, pensa que l'effet dissolvant se produirait sur les cellulesnés tissus vivants, comme sur celles des tissus morts placés sur le champ^microscope. Le Bulletin Je thérapeutique (15 décembre 1866) cite quatrenervations où on a retiré de bons effets d'une solution concentrée d'acideacétique (1 partie sur 2 ou 3 d'eau) en injection sous-cutanée, au milieu de™m.eu_rs cancéreuses; le contact du liquide, douloureux dans les tissus sains,csMndolore dans les tissus de nouvelle formation. On trouvera dans le jour-
(21 jf m\ fûr Kinderkrankheilen, mars 1844.
4 ri de ihé™peulique, 30 novembre 1867, t. LXXIII, p. 463.
1 ' mmr< « new method of trealment; par W. H. Broadbent. London, Churchill, 1866.downloadModeText.vue.download 1163 sur 1308
113i VIOLETTE ODORANTE.
113i VIOLETTE ODORANTEnal que nous venons de citer des détails dans lesquels nous ne saurions en- trer sans sortir du cadre de notre travail.
nal Disons seulement que nous venons de citer des détails dans lesquels nous ne saurions les résultats cliniques, en-trer sans sortir France du cadre moins, n'ont pas confirmé les brillantes espérances du chirurgien anglais, et qu'il n'est que trop évident que nous n'avons encore aucun moyen topique ou interne de notre travailguérir le cancer et le cancroïde.)
Disons seulement que les résultats cliniques, en France du moins, n'ont
pas confirmé les brillantes espérances du chirurgien anglais, et qu'il n'est
que trop évident que nous n'avons encore aucun moyen topique ou interne
de guérir le cancer et le cancroïde.)
[[Catégorie:Cazin 1868]]
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