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Houblon (Cazin 1868)

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|nomcourtsuivant=Houx
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<center>'''HOUBLON'''. ''Humulus lupulus''. L.
Lupulus fœmina. C. Bauh. — ''Lupulus mas et fœmina''. J. Bauh. - ''Cannabis lupulus''. Scop.
Houblon vulgaire, — houblon grimpant, — houblon à la bière, — vigne du Nord.
URTICACÉES. Fam. nat. — DIOECIE DIŒCIE PENTANDRIE. L.</center>
'''Récolte'''. — Les cônes (houblon du commerce) se récoltent vers la fin du mois d'août. On les fait sécher au four ou à l'étuve. A l'air, ils seraient exposés à se pourrir au centre. De verts qu'ils étaient, ils passent, en séchant, à la couleur jaune doré, et ne perdent rien de leur arôme ni de leur saveur.
'''Propriétés physiques et chimiques ; usages économiques'''. Les cônes du houblon jouissent d'une odeur forte et vireuse, et leur saveur est très-amère et persistante. Les bractées de ces cônes contiennent une petite quantité de matière astringente âpre, une matière colorante inerte, de la chlorophylle, de la gomme et quelques sels : elles ont peu d'activité. Mais ces bractées sont chargées à leur base d'une multitude de petites glandes sous la forme de points jaunes, d'une odeur alliacée, qui ont été nommés ''lupulin'' ou ''lupuline'', partie active des cônes du houblon, dans lesquels il est à peu près pour l/8 en poids. On l'obtient en effeuillant et en agitant sur un tamis très-fin les cônes femelles récoltés depuis une année. On en sépare la poudre ainsi obtenue, et par des lavages et des décantations alternatives on retire le sable qui s'y trouve mêlé ; on décante ensuite cette poudre et on la renferme dans des flacons bien bouchés, où elle se conserve pendant plusieurs années. (Sa couleur varie du jaune verdâtre au jaune orangé) ; sa saveur est très-amère. Suivant l'analyse de Payen et Chevallier, elle contient de 1'huile volatile, une matière amère, d'un blanc jaunâtre, appelée plus tard par Pelletan ''lupulite'', de la résine, de la gomme, une matière extractive, des traces d'osmazôme, une matière grasse, de l'acide malique, du malate de chaux et des sels.
(D'après Yves, de New-York, sur 120 parties, le lupulin contient : tannin 5, matière extractive 10, principe amer 11, fécule 12, résine 36, ligneux 46)<ref>''Journal de pharmacie'', 1822, t. VIII, p. 219.</ref>.
Quelques auteurs ont proposé d'employer seulement le lupulin, et de regarder comme inutile le reste du houblon ; mais les cônes entiers donnent des décoctions plus chargées, plus désagréables que la portion de poussière jaune qu'ils supportent, ce qui prouve qu'ils fournissent des principes indépendants de cette matière. L'eau, le vin, l'alcool s'emparent des principes actifs des cônes du houblon. Leur infusion aqueuse brunit par le contact du sulfate de fer.
On connaît l'usage des cônes de houblon dans la fabrication de la bière. Malheureusement il paraît que cet ingrédient, ordinairement d'un prix élevé, est souvent remplacé par des plantes amères, telles que le buis, l'absinthe, le trèfle d'eau, le quassia, etc. Les feuilles et les pointes des sarments servent à faire de la petite bière : on pourrait lesutiliser ainsi dans les campagnes si le Gouvernement permettait au cultivateur de préparer cette boisson fermentée, dont l'usage pendant la moisson pourrait le préserver des maladies produites par l'eau prise en trop grande quantité.
Dans le Nord, on mange les jeunes pousses de houblon comme celles de l'asperge. - Tous les bestiaux mangent cette plante. Elle plaît aux abeilles. Dans quelques pays, on remplit de houblon, pendant l'hiver, les ruches des abeilles qui se trouvent à moitié vides de rayons, pour conserver ces insectes. — En horticulture, le houblon sert à fairedes berceaux de verdure, des portiques élégants, etc. — Les sarments de houblon, ramollis par la macération, fournissent aux cultivateurs des liens utiles pour divers usages domestiques. Ces mêmes sarments renferment, comme plusieurs autres plantes de la famille des urticacéés, des fils que l'on pourrait faire servir à la fabrication descordes et de divers tissus grossiers. Les cendres des sarments de houblon ont été utilisées pour la fabrication du verre.
<center>PRÉPARATIONS PHARMACEUTIQUES ET DOSES.</center>
 
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sible, si ce n'est un ralentissement dans le pouls de 6 à 8 pulsations. Mais les érections ont diminué peu à peu et sont enfin devenues impossibles vers le quinzième jour. Alors seulement les accès épileptiques, qui étaient violents et ne laissaient que deux ou trois jours d'intervalle, diminuent peu à peu d'intensité et ne reviennent que tous les cinq à six jours. L'effet anaphrodisiaque persiste ; la dose de lupulin est réduite à 2 gr., et chaque jour diminuée jusqu'à cessation complète de son usage, avec intention de revenir à l'administration de cette substance au bout de huit jours, ou plus tôt s'il y a apparence de reproduction de l'orgasme génital. Cette épilepsie excentrique cessera-t-elle avec la cause probable qui l'a produite, la masturbation ? L'axiôme : ''sublata causa tollitur effectus'', ne peut être admis d'une manière absolue que lorsque l'effet, soit par l'influence de l'habitude morbide invétérée, soit par le désordre ou les lésions qu'il détermine, ne devient pas lui-même une cause secondaire, isolée et persistante.
Le doute n'est plus permis sur l'action du lupulin. « Si par son principe amer cette substance jouit d'une action tonique générale, par l'huile essentielle qu'elle contient elle possède une propriété sédative incontestable, etcelle-ci s'exerce spécialement sur l'éréthisme génital »<ref>''Bulletin général de thérapeutique'', t. XLIV, p. 387.</ref>.
(Quelques auteurs ont avancé que la substance que nous étudions avait une action sédative sur le système circulatoire. Barbier s'en est bien trouvé dans les fièvres intermittentes. Nous ne faisons que signaler ces opinions sans avoir par devers nous des preuves suffisantes pour établir leur réalité. I1 serait à désirer que la part d'action de l'huile essentielle et celle dela lupulite fussent déterminées. Walter Jauncey s'est engagé dans cette voiede recherches : pour cet auteur (2)<ref>''Ed. med. Journ.'' et ''Gazette médicale de Paris'', 14 mai 1859.</ref>, l'huile est purement anodine et sédative ; l'autre principe, la lupulite, ne possède qu'une action tonique sur les organes digestifs.)
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