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Persil (Cazin 1868)

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|nomcourtsuivant=Pervenche
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__TOC__
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== Persil ==
Nom accepté : ''[[Petroselinum crispum]]''
Les doses auxquelles on administre l'apiol ne sauraient être invariables, pas plus que celles du sulfate de quinine. Quel que soit le nombre des capsules, il vaut mieux les prendre toutes de suite que de les prendre à des intervalles éloignés. Il convient de débuter toujours par les doses indiquées (Voyez ''Préparations pharmaceutiques et doses'') ou même par une dose plus forte, si l'on a affaire à une fièvre rebelle, comme on le fait avec le sulfate de quinine. I1 ne faut pas cesser l'usage de l'apiol aussitôt que la fièvre est coupée, mais le donner, à dater de ce moment, à dose décroissante de jour en jour, ou mieux répéter les mêmes doses à des intervalles de quelques jours.
Sur quarante-trois fiévreux soumis au traitement apiolique par HomolleétJôretj et Joret, trente-sept ont guéri sans rechute (86 sur 100), et six seulementont conservé leur fièvre, qui, toutefois, a été chez plusieurs notablementmodifiée dans son intensité par l'emploi de ce fébrifuge. De ces quarante-trois fiévreux, vingt et un étaient atteints de fièvre intermittente quotidienne,.dixèùitde. dix-huit de fièvre tierce, et quatre de fièvre quarte. Cinq fièvres quotidiennesÉune;et une fièvre quarte ont résisté à l'usage de l'apiol, toutes les autres ont étépériesi guéries. Ce relevé, en prouvant incontestablement la valeur antipériodiqueMapiolde l'apiol, démontre qu'il guérit plus facilement les fièvres tierces que lesfièvres quotidiennes, et que, dans les trois quarts des cas, les fièvres quartesreconnues les plus rebelles ne résistent pas à son emploi.
Il résulte d'un grand nombre d'observations recueillies dans les hôpitaux"deinochefortde Rochefort, de Perpignan, de Rome, d'Ajaccio, de Fort-de-France etd'ailleurs, par Gassaud, Abeille, Jacquot, Garnier, Amie, que dans les lièvres•éndémiquesj fièvres endémiques, l'apiol ne réussit que dans la moitié des cas, et qu'il se trouve làbien inférieur au sulfate de quinine et au quinquina. Ainsi donc, tandis que,dans les fièvres, intermittentes de la Bretagne, delà de la Bresse, etc., les gué-risons guérisons obtenues par l'apiol ont été de 86 pour 100, à la Martinique, à Rome,làAjacGioà Ajaccio, à Perpignan, elles n'ont guère dépassé 50 pour 100, et dans lagénéralité des pays elles atteignent le chiffre de près de 60 pour 100. D'où ilfaut conclure que l'apiol, qui ne saurait être employé avec le même avan-âge-.qjie avantage que le sulfate de quinine pour combattre les fièvres intermittentesiendemiques endémiques des pays chauds, peut très-bien lui être substitué dans la plu-'■ laitues; plupart des fièvres -de nos contrées.
lL'apiol est aussi un puissant emménagogue. Dans les cas très-nombreuxpHoroolle, où Homolle et Joret l'ont administré à ce titre, soit qu'il s'agit de rappelerP|les périodes menstruelles manquant depuis plus ou moins longtemps, soitiiioméût qu'on eût pour but de régulariser cette importante fonction dans les cas defsménqrrhéedysménorrhée, par irrégularité, insuffisance ou difficulté d'écoulement,.^avec tranchées, douleurs abdominales et inguinales, il à a presque constam-ment constamment réussi sans que l'on ait eu à enregistrer un seul accident consécutif à3"î^ploison emploi, même dansl es dans les circonstances où l'absence des menstrues tenait|à un commencement de grossesse. — « Dès le premier mois de son usage,2en;j?rèt;disent Joret et Homolle, les coliques, les tranchées et les douleurs abdomi-;^abdominales disparaissent ; le deuxième mois, l'écoulement menstruel est plus^n™nt|.?l abondant et plus facile, et, le plus ordinairement, le troisième mois, lamenstruation reprend sa marche normale. Employé comme emménagogue,l'apiol s'administre à dose de 23 à 30 centigr. par jour pendant la huitaine qui précède l'époque menstruelle. Habituellement, nous faisons prendre alors une capsule de 15 centigr. matin et soir, dans une cuillerée d'eau. Nous
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(Depuis, Joret a fait insérer un mémoire, sur ce sujet, dans le ''Bulletin de thérapeutique''<ref>Tome LIX, p. 97.</ref>. Il y établit que quand l'aménorrhée et la dysménorrhée proviennent d'une diminution, d'un excès, ou d'une perversion de vitalité de l'utérus avec névrose locale ou générale, l'apiol est le plus sûr et le plu inoffensif des emménagogues. Depuis, de nombreuses observations concluantes ont été publiées. Nous signalerons avant tout les travaux de Marotte<ref>''Bulletin de thérapeutique'', t. LXV, p. 341. — ''Journal de médecine et de chirurgie pratiques'', février 1864, p. 68.</ref>. Grâce à ces études consciencieuses, ce médicament est définitivement entré dans la pratique usuelle ; j'en obtiens chaque jour les plus remarquables résultats. Deux fois déjà j'ai observé, au bout de trois mois, un rétablissement si complet des fonctions que la fécondation a eu lieu.)
818 PERSILA l'extérieur, les feuilles de persil sont regardées comme résolutives. On les applique sur les engorgements laiteux des mamelles, les contusions, les ecchymoses, seules ou broyées avec de l'eau-de-vie. J'ai vu employer, d'après le conseil d'un vieux curé, dans les engorgements scrofuleux, l'hydarthrose, etc., du persil pilé dans un mortier avec des limaçons à coquille, jusqu'en consistance d'onguent, qu'on applique sur la partie malade, étendu sur de la filasse et qu'on renouvelle tous les jours. Ce topique est un résolutif mitigé. Je l'ai appliqué avec avantage sur les abcès froids, pour y déterminer la maturation.
revenons pendant trois mois, et durant huit jours, chaque fois à cette médi-cation. (Depuis, Joret a fait insérer un mémoire, sur ce sujet, dans le Wfeiwithérapeutique (1). Il y établit que quand l'aménorrhée et la dysménorrhéeproviennent d'une diminution, d'un excès, ou d'une perversion de vitalitéde l'utérus avec névrose locale ou générale, l'apiol est le plus sûr et le pluinoffensif des emménagogues. Depuis, de nombreuses observations con-cluantes ont été publiées. Nous signalerons avant tout les travaux de Ma-rotte (2). Grâce à ces études consciencieuses, ce médicament est définitive-ment entré dans la pratique- usuelle ; j'en obtiens chaque jour les phuremarquables résultats. Deux fois déjà j'ai observé, au bout de trois moisun rétablissement si complet des fonctions que la fécondation a eu lieu,) A l'extérieur, les feuilles de persil sont regardées comme résolutives. Onles applique sur les engorgements laiteux des mamelles, les contusions, lesecchymoses, seules ou broyées avec de l'eau-de-vie. J'ai vu employer,d'après le conseil d'un vieux curé, dans les engorgements scrofuleux, fly-darthrose, etc., du persil pilé dans un mortier avec des limaçons à coquille,jusqu'en consistance d'onguent, qu'on applique sur la partie malade, étendusur de la filasse et qu'on renouvelle tous les jours. Ce topique est un résolu-tif mitigé. Je l'ai appliqué avec avantage sur les abcès froids, pour y déter-miner la maturation. Les gens de la campagne appliquent les feuilles de persil froissées sur lescontusions et sur les coupures. Dans le premier cas, elles peuvent êtreutiles comme résolutives; mais dans le second, elles sont évidemmentnuisibles par l'irritation qu'elles causent aux bords non réunis de la plaie,qu'il suffit dans tous les cas de rapprocher et de maintenir en contact, sansautre traitement. Il est difficile de faire croire aux paysans que la nature
guérit les plaies.
o « Cunier, oculiste belge très-distingué, assure, dit Dubois de Tournai,qu'il existe, à AsseheAssche, près de Bruxelles, une vieille femme qui guéritl'ophthalmie des nouveaux-nés au moyen des instillations de suc de persil. Il ajoute qu'en 1832 plusieurs soldats belges affectés d'ophthalmie eurent recours à ce moyen, qui fit avorter un mal qui, chez leurs camarades, passait toujours à la purulence et nécessitait leur envoi à l'hôpital. »
I ophthalmie des nouveauxDans les hémorrhoïdes sèches<ref>''Journal de médecine et de chirurgie pratiques'', t. XVII, p. 169.</ref>, on se trouve très-nés au moyen bien d'un topique composé de feuilles de persil et de sureau, à demi cuit, en application immédiate. — Le persil broyé dans le creux de la main avec un peu de sel et introduit en forme de petite boule dans l'oreille du côté malade, apaise les douleurs de dents, par un effet révulsif que j'ai eu souvent l'occasion d'observer chez les paysans. — Tissot dit que l'application du persil dissipe les piqûres des instillations cousins et des abeilles. On a attribué aux semences de suc persil pilées et mêlées à l'axonge la propriété de détruire les poux de la tête. Cependant, c'est une opinion vulgairement et généralement répandue dans nos campagnes du Nord que le pou du pubis ou morpion se multiplie d une manière extraordinaire en moins de deux jours, par la seule friction faite avec les feuilles de persil. C'est un moyen que la perfidie conseille parfois,et que l'ignorance accueille avec bonne foi.
II ajoute quJe ne terminerai pas cet article sans faire connaître un remède populaire que j'en 1832 ai vu employer plusieurs soldats belges affectés d'ophthalmie eurentrecours à ce moyenfois avec le plus grand succès contre la gangrène, qui fit avorter un mal quiles ulcères gangreneux et putrides. Le voici : prenez, chez leurs camaradessuc de persil,passait toujours 3 cuillerées à la purulence bouche, sel et nécessitait leur envoi poivre pulvérisé, de chaque 1 cuillerée à l'hôpitalbouche, vinaigre très-fort, 500 gr.; faites macérer pendant trois jours, passez. »On
Dans les hémorrhoïdes sèches (3), on se trouve très-bien d'un topiquecomposé de feuilles de persil et de sureau, à demi cuit, en application im-médiate. — Le persil broyé dans le creux de la main avec un peu de selet introduit en forme de petite boule dans l'oreille du côté malade, apaiseles douleurs de dents, par un effet révulsif que j'ai eu souvent l'occasiond'observer chez les paysans. — Tissot dit que l'application du persil dissipeles piqûres des cousins et des abeilles. On a attribué aux semences de persilpilées et mêlées à l'axonge la propriété de détruire les poux de la tête.Cependant, c'est une opinion vulgairement et généralement répandue dansnos campagnes du Nord que le pou du pubis ou morpion se multiplie d unemanière extraordinaire en moins de deux jours, par la seule friction laiteavec les feuilles de persil. C'est un moyen que la perfidie conseille partois,et que l'ignorance accueille avec bonne foi. , ■„____________________
Je ne terminerai pas cet article sans faire connaître un remède pop»que j'ai vu employer plusieurs fois avec le plus grand succès contre lag 'grène, les ulcères gangreneux et putrides. Le voici : prenez, suc de P\ '3 cuillerées à bouche, sel et poivre pulvérisé, de chaque! cuillerée a wm,vinaigre très-fort, 500 gr.; faites macérer pendant trois jours^p^V<references/>
. -(1) Tome LIX, p. 97. • , , „w«„rai« mp
, (2) Bulletin de thérapeutique, t. LXV, p. 84I. — Journal de médecine et de wi»«'J 'tiques, février 1864, p. 68.(3) Journal de médecine et de chirurgie pratiques, t. XVII, p. 169-[819]
imbibe de ce mélange des plumasseaux et des compressés, qu'on applique sur la partie malade et qu'on renouvelle fréquemment.
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imbibe de ce mélange des plumasseaux et des compressés, qu'on applique
sur la partie malade et qu'on renouvelle fréquemment.
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